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Le thème est intéressant et original. le suspense est bien mené et j'ai eu du mal à ne pas lire le bouquin en une fois.


La version illustrée apporte un plus et représente aussi un beau travail.

En revanche,les commentaires sur les tableaux sont un peu fastidieux et top nombreux. Je dois bien avouer que j'ai sauté certains passages.



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Une amie m'offre pour Noël un livre qu'elle a adoré.
Le deuxième roman de Benoit Roels, un auteur de bandes dessinées.
De bandes dessinées ?
Une reconversion qui n'est pas des plus courantes. J'accepte avec curiosité le cadeau d'autant que l'objet est élégant.
Il s'agit du tirage de luxe, abondamment illustré par l'auteur (fuyez le naturel, …). Néanmoins, je suis méfiante. Un bédéiste peut-il être un bon écrivain ? Rien n'est moins sûr.

Début janvier, je commence la lecture. Première scène : une gamine traumatisée par les histoires lugubres de son grand frère décide de se venger.
Ça commence fort ! Trois pages de pur frisson, une atmosphère macabre et sombre où dansent les spectres et les revenants.
Impossible pour moi de m'arrêter. Pourtant le deuxième chapitre se déroule 25 ans plus tard. Une autre ambiance. On est dans l'atelier d'un artiste contemporain.
On reprend son souffle. Puis au vernissage d'une expo de Kandinsky au Centre Pompidou. L'écriture de Benoît Roels est fluide, le ton moderne. Les pages défilent sans qu'on s'en aperçoive.
L'action avance, le suspens se développe, saupoudré de références artistiques (connues ou pas).

Une chose est sûre, au-delà du récit mouvementé, ce livre va nous apprendre un paquet d'infos intéressantes et de détails surprenants sur l'art et sa grande Histoire.

Et je m'en réjouis.

L'héroïne du récit, c'est Jeanne, une jeune institutrice. Elle gagne une croisière aux Îles Mariannes dans le Pacifique. Elle y emmène Lisa, sa meilleure amie.
Le séjour est ponctué d'incidents étranges, de plus en plus inquiétants : il y a visiblement au sein du groupe un mauvais plaisant, voire un psychopathe, qui joue avec les nerfs des participants.
Loin de ce voyage tumultueux, un couple atypique a pour mission de visiter les plus grands musées du monde et de poser pour un selfie insolite devant les chefs-d'oeuvre de la Peinture.
Et si tous ces acteurs étaient les pions d'une même volonté artistique effroyable ?
La dernière oeuvre d'un malade ou d'un fou ?
Des chaudes plages du Pacifique aux steppes glacées de Sibérie, en passant par Hanoi, Washington, Paris, Pékin, Londres ou Venise, on suit les pérégrinations mouvementées et inattendues des deux amies, au milieu d'un groupe de personnages incongrus ou attachants, aussi différents qu'imprévisibles.

Un suspense qui monte crescendo et dont la clé fragile est cachée dans l'ombre d'une oeuvre contemporaine stupéfiante.
Évoquant des oeuvres essentielles (La Joconde, le Cri, le Radeau de la Méduse, …) ainsi que des peintres modernes tels que Picasso, Pollock ou Newman, Benoit Roels aborde en filigrane la raison d'être et le noeud existentiel des artistes d'aujourd'hui.
Une manière aussi de redécouvrir, dans une aventure palpitante, les peintures qui ont marqué L Histoire et notre XXè siècle.
Du jamais vu en littérature, à ma connaissance.

Un livre avec un vrai bon scénario diaboliquement construit. Ciselé au cordeau. Et une fin, poétique à souhait, qui nous donne la larme à l'oeil.
Un énorme coup de coeur.

Ce roman mérite un prix littéraire, c'est clair !

Merci pour cette pépite !
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Un chef-d'oeuvre absolu qui ne sera sans doute pas l'ultime roman de l'auteur :).
La trame, ou plutôt les trames narratives sont excellentes, l'histoire est ficelée d'une main de maître des premiers mots aux dernières lignes.
L'auteur est visiblement un grand connaisseur de l'Histoire de l'Art mais aussi un fameux pédagogue tant il arrive à nous faire aimer les grands peintres qui ont traversé notre temps (à noter que toutes les oeuvres citées sont recensées à la fin du roman. Très chouette idée pour approfondir le sujet et animer notre soif de curiosité !).
Au début, on ne sait pas trop où l'auteur veut nous emmener. Une fillette qui se venge de son épouvantable grand frère en brûlant sa chambre et ses dessins démoniaques. Intrigant. On veut en savoir plus, indéniablement.
Et puis au final tout s'éclaire, tout devient logique. On n'est pas dans ces romans où l'on reste sur sa faim, où la chute serait décevante et peu compréhensible. Que du contraire pour "Les Pantins innocents". Ici, tout le monde trouvera son compte, une fois les 350 pages savourées avec plaisir.
Benoît Roels arrive à nous faire vivre un véritable voyage par procuration, allant des îles Mariannes, en passant par les terres asiatiques et les grands musées de notre monde.
Didactique, palpitant et émouvant, ce roman va au-delà de la simple distraction et du passe-temps. À plusieurs moments, l'auteur nous pousse aussi à la réflexion philosophique, un "Monde de Sophie" bien plus accessible, en somme.
Seul point négatif : la barre est mise très haute avec cette deuxième fiction. Mais je pense que Benoit Roels a tout pour devenir un grand romancier et enchaîner les romans de haute voltige.
En tout cas, pour ce deuxième manuscrit, chapeau l'artiste !!
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Un super roman!
Chouette suspens ... et qui trouve déjà un premier summum lorsque l'on constate qu'il ne s'agit pourtant que de la première partie! Mais que diable va-t'il encore se passer dans la deuxième moitié?! L'auteur nous réserve un tour à sa façon ... avant de trouver une fin qui ravira tant les optimistes que les pessimistes.
Pour son deuxième roman (après de nombreuses bandes dessinées), l'auteur nous offre une superbe réalisation.
Vivement le troisième!!
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Après avoir lu son premier roman,j etais impatient de découvrir le deuxième. Celui-ci est une histoire dans l Histoire. Une traversée humaine au milieu de la ( re) découverte de tableaux qui marquent une vie. Après sa lecture, je n'ai eu qu'une envie :suivre les traces de Garance et d'Arthur,de Jeanne et Lisa.Sans oublier l intrigue qui vous pousse à tourner les pages pour découvrir le sort réservé aux protagonistes de ce roman haletant de bout en bout. Je l ai lu d une traite et je le regrette car je devrai attendre maintenant la sortie du troisième pour retrouver, je l espère, cette même fièvre.
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J'avais déjà découvert un premier roman de Benoît Roels. Celui-ci a donc attiré mon regard en librairie.... et quelle claque! Bien construit, par petits tableaux successifs, on reconnaît bien l'auteur de BD dans la mise en scène du roman, et c'est presque comme si le livre appelait la réalisation d'un film, avec une écriture fortement visuelle et quelques scènes véritablement cinématographiques qui ont évoqué des plans filmés de toute beauté. Un petit lien par QR code en fin de roman donne une dimension supplémentaire à l'histoire.
Très très sympathique découverte de fin d'année!
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Un groupe de touristes des plus hétérogène entame une croisière vers les Îles Mariannes, organisée par le mystérieux Andy Ski, qui a tout de l'homme invisible. Si le décor est paradisiaque, les incidents bizarres se multiplient. Seraient-ils les « pantins innocents » dont l'énigmatique sponsor tire les ficelles ?
Benoît Roels est un auteur que je ne connais pas. Et ce n'est pas étonnant puisque « Les pantins innocents » est son deuxième roman. Et, en même temps, c'est étonnant, car, dans sa bibliographie figure une impressionnante liste de bandes dessinées, un genre que j'affectionne pourtant.
La collection « Évasions » dans laquelle est publié le livre que je vais entamer promet « aventures et émotions ». le bandeau, lui, assure : « l'art comme vous ne l'avez jamais lu ! ». Il y a là de quoi titiller ma curiosité. Et maintenant que j'ai tourné la dernière page, je peux vous affirmer que ce n'étaient pas des promesses en l'air.
Le début est assez déconcertant. Où diable l'auteur va-t-il nous mener ?
Le prologue installe une atmosphère glauque, oppressante : un adolescent qui passe son temps à dessiner des oeuvres sombres et terrifiantes, prend un malin plaisir à épouvanter sa petite soeur, sa cadette de dix ans. Non seulement il lui montre ses peintures macabres, mais il lui raconte leur histoire. Spectres et monstres peupleront ses cauchemars. Vous avez pitié de ce pauvre petit ange ? Sachez qu'elle ne se laissera pas faire. Elle se venge. Et ce faisant, manque provoquer une tragédie.
Vingt-cinq ans plus tard, nous voici dans un tout autre univers. Une accorte infirmière arrondit ses fins de mois en posant pour des artistes. Mais Monsieur Cow lui demande quelque chose de très étrange. Lorsqu'elle sort de derrière le paravent, elle est « vêtue d'un mini-short à fleurs, d'un crop top jaune et de grosses baskets. » Quel genre d'oeuvre va-t-il réaliser à partir de ce bizarre accoutrement ? Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Au troisième chapitre, nous poursuivons une institutrice qui se presse pour ne pas rater le début du discours inaugurant la rétrospective Kandinsky. Et voilà que le maître de cérémonie est interrompu par un énergumène si agressif qu'on doit faire appel au service d'ordre pour l'évacuer.
Le lecteur est perplexe. Et il n'est qu'au début de ses surprises. Non, le roman de Benoît Roels ne nous laissera pas un moment de répit. Il nous emmène en croisière, nous fait traverser le Vietnam, la mer des Philippines, nous embarque sur le Transsibérien, nous perd dans le désert de Gobi, nous arrête à Pékin et Ekaterinbourg. Les personnages croisés sont hauts en couleurs et vivent des aventures ébouriffantes. Ils escaladent des volcans ou plongent au fond de l'océan pour découvrir une épave d'avion. Ils se prélassent sur des plages de sable blanc ou claquent des dents « sur l'île d'Olkhon au beau milieu du lac gelé ». Tandis qu'ils rient, dansent, tremblent, pleurent ou se disputent, un couple, pour le moins original, parcourt les musées les plus réputés à la recherche d'oeuvres prestigieuses. le mystère nous attend à tous les tournants Dans le tourbillon du carnaval de Venise, dans les arcanes de la numérologie, auprès d'une chamane qui prépare les décoctions ancestrales capables de soigner les maux les plus tenaces ou au milieu du cercle sacré de Stonehenge.
Peu à peu se dessine la construction savante élaborée par Benoît Roels. Nous établirons des parallèles, nous frémirons, nous rirons et pleurerons aussi.
Benoît Roels m'a fait redécouvrir nombre d'oeuvres d'art que je connaissais, mais qui me révéleraient des aspects inattendus auxquels je n'avais jamais prêté attention. Il m'a appris énormément de choses et fait apprécier des artistes dont je n'avais jamais entendu parler. (Il en donne la liste à la fin de son roman, ce dont je ne me suis malheureusement rendu compte qu'après que j'avais terminé). Il est donc intéressant d'aller les voir sur le net pour mieux profiter de sa lecture. L'auteur accompagne son récit d'une bande-son et on s'aperçoit qu'il a donné à plusieurs personnages les prénoms de ceux qui lui sont chers.
Un des passages qui m'a frappée, c'est le trajet du Transsibérien le long du lac Baïkal que j'avais déjà eu l'occasion de faire en compagnie de Christiana Moreau dans « Cachemire rouge » et de Philippe Gérin dans « Les voyages de Cosme K ».
L'auteur ne manque pas d'ironiser à propos du « comportement désinvolte de bon nombre de gens qui (…) se précipitent au musée et se contentent de faire un selfie devant la pièce maîtresse qui s'y trouve. »
Le roman de Benoît Roels m'a paru foisonnant, intrigant, passionnant, émouvant, intéressant. Bref, il m'a comblée. C'était un gros coup de coeur pour moi.
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