Gomme, gomme !
Efface, efface !
Quand je passe, le jour trépasse.
Vivre sans liberté, ce n'est pas supportable, car elle est nécessaire aux battements du cœur.
Dans cet endroit paisible,
à l'abri des colères,
Tout reste grand ouvert,
De jour comme de nuit,
Les portes, les fenêtres,
Le cœur des habitants,
Leurs bras, et leur esprit.
Toute lumière est interdite, et l'Effaceur aime punir. Mais il faut parfois savoir désobéir.
« Dans l’assemblée, de soir en soir, assise au beau milieu des grands, une enfant joue sans dire un mot. Les adultes parlent entre eux, sans vraiment se soucier d’elle, de ce qu’elle entendra, de ce qu’elle comprendra. Leurs mots gravés affligés battent sans fin comme de noires ailes, qui viennent effleurer ses joues.
C’est une toute petite fille, avec des yeux si clairs qu’ils illuminent tout. Du bout de son doigt fin, tout mouillé de salive, elle dessine sur le ciment de pauvres fleurs fanées, des soleils minuscules. Mais quand parfois elle relève la tête, on lit l’espoir dans son regard. Un espoir plus fragile et léger qu’une bulle ». page 25 à 26 (citation choisie par Alice)
« D’une petite étincelle peut jaillir une grande flamme »
Dante Alighieri
« Il y a au fond de vous de multiples petites étincelles de potentialités : elles ne demandent qu’un souffle pour s’enflammer en de magnifique réussites »
Wilfred Peterson
« Mieux vaut ce battre pour quelque chose plutôt que de vivre pour rien »
George S. Patton
« Il ne s’agit plus de gagner.
Aujourd’hui, il s’agit simplement de se battre »
« SI TU NE TE BATS PAS POUR CE QUE TU VEUX, NE PLEURE PAS POUR CE QUE TU AS PERDU »
Quelques part, il y a une vallée heureuse
On y vit très heureux
A regarder passer dans le ciel bleu et rose
Des nuages si blanc
qu'on pourrait y écrire
Un de ces jolis mots pour pages de cahier
Douceur
Confiance
Liberté.
Dans cet endroit paisible
à l'abri des colères
Tout reste grand ouvert
De jour comme de nuit
Les portes, les fenêtres
Le cœur des habitants
Leur bras et leur esprit.
Les prairies étendent leurs draps verts au printemps
Leur couverture d'or à la fin de l'été
L'automne peint de roux
Les arbres, les taillis
Et puis
L'hiver venu sur la pointe des pieds
La neige, enfin, refait tout de blanc son grand lit
Mais un jour...
L'Effaceur vient
Un triste jours , surgit d’on ne sait ou , sans doute d’un pays épuisé par la guerre survient un homme . Un homme maigre et long comme un jours de misère , avec un regard fou de haine et de fureur .
Gomme, gomme!
Efface, efface!
Quand je passe, le jour trépasse!
Seul subsiste de lui son grand trousseau de fer.
On le suspend au mur, pour ne pas oublier qu’un homme plein de haine peut en vaincre dix mille, mais que le pire des tyrans ne pourrait empêcher un enfant de rêver.