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sur 96 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Eric raconte son enfance. Né en 1964, il fait le tour de l'univers quotidien de cette époque : voitures, émissions de télévision, apparition du Minitel et j'en passe.
A travers une vie ordinaire, rythmée par les repas de famille et l'école, il décrit, paragraphe après paragraphe, la construction de l'adulte qu'il est devenu. Il grandit dans une famille dite populaire qui dispense tendresse et préjugés avec la même vigueur. Il y a de la souffrance dans ces souvenirs mais aussi une forme de lucidité qui n'occulte pas les bons moments. Pour le lecteur, c'est une alternance de sentiments contraires qui rend la lecture passionnante.
Un très court récit qui m'a subjugué par sa simplicité.
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Encore un ouvrage découvert grâce à Net Galley et aux éditions Stock, qui me permettent donc pendant mes vacances de découvrir la rentrée littéraire en avant-première, chouette :)
Ce "roman" est très personnel car le narrateur est Eric, l'auteur, et il nous livre ici ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, son début dans la vie active...
Des souvenirs très intéressants, qui nous permettent de découvrir ce qu'il a vécu, notamment la découverte de son homosexualité, ses premiers émois (soft, rien de scabreux là dedans, mais au contraire, des souvenirs un peu édulcorés, tout en douceur), ou encore le divorce de ses parents.
Il est né en 1964, moi en 1974 et ses souvenirs d'enfance ne me parlent pas toujours, par exemple les passages sur Sheila. je ne me souviens notamment pas de son mariage, j'avais deux ans :)
Mais certains souvenirs de l'auteur me parlent : le mange-disque rouge, tous les gamins des années 60 jusqu'au milieu des années 80 en voulaient un mais le mien était orange, je m'en souviens comme si c'était hier :)
Et les fameux sous-pull en nylon, ou le "magnifique" dessus de lit en chenille d'un jaune bien moche :)
J'ai trouvé ce premier roman frais, avec une écriture très agréable, et j'ai souri plusieurs fois.
C'est un petit coup de coeur, j'avoue, et j'espère qu'Eric Romand continuera dans l'écriture. Il est prometteur :)
Je mets cinq étoiles, et je vous le recommande.
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Je bloquais un peu dans ma lecture en cours, j'avais envie d'une lecture différente et c'est ce premier roman que j'ai choisi. J'ai bien fait, un petit bonheur ! ♥

Quel bon moment de lecture en compagnie d' Éric Romand qui est né la même année que moi. Il décrit l'ambiance des années de son enfance, alors forcément cela me parle . Oh nostalgie quand tu nous tiens...

J'ai adoré l'ambiance de ce petit livre qui se lit trop vite. Éric nous raconte son enfance, pas drôle tous les jours. Un père macho, distant, peu liant. Une mère préoccupée par son intérieur, amoureuse d'un mari volage. Un manque d'amour et de communication flagrant.

Heureusement pour Éric, il a des grands-parents formidables qui l'adorent, les disques de Sheila, son idole lui apportent du réconfort.

Éric grandit peu à peu troublé par son homosexualité naissante.

Il nous présente un premier roman où de courts chapitres s'enchaînent sans lien apparent comme des flashs, des instantanés de son enfance.

Il se souvient des "sous pulls en nylon", de son premier mange-disques, du camping, des loisirs qui se limitaient souvent à la télé, clins d'oeil aux jeux de 20 heures, à Danielle Gilbert, Drucker ou Guy Lux... Il guette à chaque fois le passage de son idole : Sheila.

Toute une époque qui nous plonge à merveille dans les années 70. Ce sont aussi des années douleurs : le divorce de ses parents, la violence et un certain rejet de son père, une mère qui l'aime mais qui ne veut pas voir ou parler de l'essentiel : l'homosexualité de son fils. Il doit se construire par lui-même. Un récit touchant.

L'écriture est fluide, épurée, allant à l'essentiel. Elle est sincère, et c'est cette authenticité que j'ai aimée. Une fragilité qui m'a émue. Une plume à suivre. J'ai vraiment passé un excellent moment.


Coup de coeur pour sa sensibilité.
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Si j'aime les récits autobiographiques, j'ai toujours des difficultés à les chroniquer, surtout que celui-ci ne fait que 112 pages.

Dans un roman pur et dur, on peut aimer ou détester une histoire, l'ambiance et les personnages. Ici, on ne peut pas apprécier ou détester la vie d'Eric Romand. Si sa jeunesse n'a pas été facile, il n'y peut rien. Ce n'est pas lui qui a choisi sa famille, de grandir dans un milieu populaire de la région lyonnaise, sa sexualité, des relations familiales compliquées, les préjugés avec lesquels il a grandi...

J'aurais voulu dire que ce récit était trop court mais cela fait toujours un peu voyeuriste. Vous avez sûrement entendu parler de L'homme qui ment de Marc Lavoine ? J'ai eu l'impression de me retrouver dans le même monde et cela donne un effet plutôt bizarre. Cependant, le style de Eric Romand est moins littéraire, beaucoup plus brut et sec mais cela correspond bien à ce que l'auteur nous raconte et cela nous plonge dans l'ambiance.

En décrivant de façon concise son quotidien, Eric Romand nous conte aussi un quotidien qui n'est plus le notre à l'heure actuelle. Moi qui suis la fille issue de la génération de l'auteur, j'ai souri plus d'une fois, faisant le parallèle entre ses anecdotes et celles de mes parents. J'ai souri de l'apparition du minitel alors que j'ai connu sa déchéance au profit du développement massif de l'informatique, d'internet, des jeux vidéos, de la téléphonie mobile.


Si vous aimez les grandes biographies et autobiographies au style très littéraire, passez votre chemin. Par contre, je conseille à tous ceux qui aiment les témoignages du monde contemporain.
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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Fragments d'une enfance et adolescence en campagne où la différence est difficile à vivre. Des petits moments flash qui font penser à ceux que l'on doit avoir en fin de vie.
C'est aussi l'histoire du poids familial d'un père alcoolique et violent, beauf macho et infidèle vu par les yeux d'un fils qui doit trouver des subterfuges pour cacher son homosexualité.
Une mère qui courageusement parvient à demander le divorce et à fuir cet pauvreté intellectuelle de bistrot.
Un récit poignant, troublant qui laisse un goût amer. On comprend que l'auteur ait eu besoin d'écrire ces souvenirs.
Beau texte pudique et cru !
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Voici un livre très court mais savoureux.
Éric Romand nous raconte son enfance, les difficultés familiales et le fait d'être «différent ».
Pas de chapitres dans ce récit mais une suite de paragraphes très courts relatant les souvenirs en vrac de l auteur qui nous fait passer du sourire à l'émotion ...
Nous voici donc plongé dans la France des années Yé-yé et c'est la nostalgie qui nous envahit !
Écriture toute en finesse et sensibilité .
Ce livre se dévore comme une madeleine de Proust.
C'est certes très court et loin d'être de la grande littérature mais ce livre m'a séduite
Une belle plume à suivre .
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Ce livre est formidable, drôle, émouvant parfois et tellement vrai. Dommage qu'il se lise si vite, on aurait voulu prolonger.
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L'histoire est celle d'Eric, jeune garçon fan de Sheila, qui va grandir entre un père bourru et violent, une mère  au foyer effacée. L'enfant, face à l'ambiance familiale, va se réfugier dans l'adoration d'une chanteuse disco. Raconté à la première personne, le livre retrace l'enfance d'Eric jusqu'à l'âge adulte.

Très vite, l'enfant devine son orientation sexuelle : il aime les garçons. Ce sera une source de quolibets pour son père, un silence gêné pour sa mère. Après le divorce de ses parents, il tentera, tant bien que mal, de se forger une vie à lui, entre réussite et petites misères.


C'est un témoignage très émouvant que celui de cet enfant des années soixante face à son homosexualité. Dans sa famille aux relents populaires, c'est quelque chose dont au mieux on ne parle pas, au pire on s'en moque.

L'auteur évoque la difficile relation avec un père violent, et l'incompréhensible amour qui le lie à sa mère, un peu malgré lui. Il parle aussi de ses grands parents maternels, très proches de lui, et enfin du deuil, difficile et absolu, de certains êtres chersmais aussi de certaines illusions.

C'est très bien écrit, émouvant, étonnant.
45pages d'émotion, à découvrir très vite.


Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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La vie ordinaire des année 70. On y replonge pour peu qu'on ait vécu ces départs en vacances en famille dans des autos peu confortables. On y découvre aussi les affres que traversent les jeunes ayant une attirance sexuelle non ordinaire pour l'époque. Un style efficace, phrases et chapitres courts, mots crus qui font mouche, touchent et embarquent...
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