Excellent bouquin que je lis au format ePub tranquillement sur mon iPhone et que je partage avec ma tribu, ce qui nous permet d'en discuter lors de nos balades dans la campagne.
Eh oui, un livre sur les insultes faites aux femmes, une analyse fine de toutes les manières plus ou moins discrètes ou carrément affichées de ces vexations du quotidien, que ce soit en entreprise ou dans les vestiaires (sic !).
J'ai appris nombre de choses (pas que des insultes elles-mêmes mais sur leurs origines) et cela m'a parfois mis en colère car cette petite musique méprisante, on la retrouve partout, dans les discours de certains politiques mais aussi dans des interviews passés ou récents, dans des articles de magazines où elles sont prétendument sensées être des traits d'humour. Et, bien entendu, dans cette étrange lucarne qu'est la télévision dans des émissions où… des femmes cautionnent par leur présence les saillies (sic !) des présentateurs masculins.
À faire lire à vos filles mais aussi à vos garçons pour qu'ils soient moins… biiiiiiiip que leurs aînés !
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La cagole est une figure archétypale du sud. Les origines du terme oscillent entre l’étymologie populaire qui renvoie à un tablier (cagoulo) porté par les ouvrières des usines de dattes et l’étymologie des linguistes qui ancrent le terme dans le verbe occitan caguer (déféquer). La première tire le fil vers la femme obligée de par ses revenus modestes à se prostituer pour améliorer sa condition ; la seconde renvoie à l’insulte classique « emmerdeuse, chieuse ». Le sens actuel est celui d’une femme qui « se fait remarquer » par une série de traits physiques ostentatoires d’une féminité « exacerbée », « outrancière » (mini-jupes, vêtements léopards, rouge à lèvres très rose, longs ongles, le tout devant relever d’une certaine vulgarité) et une gouaille, une liberté de ton, un humour tonitruant. L’application à Brigitte Macron dans ce contexte pointe le physique (la blondeur, le bronzage, la façon de s’habiller) pour la dévaluer (elle est vulgaire) et non pour renvoyer à un caractère sympathique. On rejoint là un classique de l’insulte à la femme sur sa manière de se vêtir, toujours trop ou pas assez.
Alors que les femmes prennent possession des terrains de football, nous revenons avec Aline Zeler, ancienne joueuse de l'équipe nationale belge, et Laurence Rosier sur les constructions de genre dans le sport. Si le football à longtemps été vu comme un sport d'hommes, une nouvelle génération de joueuses voit le jour. Et avec elle un désir d'émancipation par le sport. Une occasion unique de réfléchir aux constructions présentes des vestiaires jusqu'aux tribunes.
Une rencontre diffusée dans le cadre de la Foire du Livre de Bruxelles 2021.