L'envers du décor et autres nouvelles

Ce que j'ai ressenti:

Je ne sais pas vraiment où on est. Dans quel cercle ou heure trouble, bleue ou contaminée, mais tant qu'à être dans le confinement total, je vous conseille d'aller caresser les voiles couleurs pastel de L'envers du décor. 12 nouvelles pour découvrir la douceur au féminin…Et que dire de cette sublime couverture avec cet espoir de lumière à portée de main? Une femme à la fenêtre, c'est un peu comme nous toutes, en ce moment…Alors, j'ai quitté ce carré d'évasion pour apprécier la grâce d'une plume, enveloppée dans un plaid, et j'ai lu les réalités sont en « stand by » pour le moment: celles où l'on pouvait encore jouer la comédie devant des spectateurs, celles où l'on pouvait embrasser à pleine bouche dans les rues…Mais ça, c'était avant…Avant que l'on soit tous, confinés…

"-Hello, beauté, comment vas-tu ce matin?"

Il y a des nuances de nostalgie, des notes de passions et quelques fragrances de souvenirs dans ce recueil, et puis au centre de tout ça, l'énergie de lire et d'écrire…Une énergie douce et bienveillante que Tatiana de Rosnay possède et qu'elle insuffle à ces personnages…Et forcément ça vient nous toucher comme une caresse…De Conversation impossible avec un zouave ou un trouble fête, des mots-prisons à l'envers du décor, il y a des textes qui viennent te parler au creux de l'oreille, des scènes de vies qui prennent forme sous nos yeux et des éclats de rires qui sonnent comme un espoir…Et puis certaines nouvelles qui viennent te frapper ou te mordre comme un jaguar…Mais ce moment de lecture, se déguste avec délice, et finalement c'est parfait, parfait, parfait…

"Tu t'esquintes les yeux, mais tu t'en moques. Les livres sont ta drogue. Impossible d'y renoncer."

Ce que j'en retiendrais, c'est l'élégance de cette plume. Tout est dans la suggestion, le charme et la douceur…12 nouvelles de tailles variables qui parle de féminité, d'ailleurs, d'évasions ou de bibliothèques…Un tas de trésors que l'on peut encore découvrir en ouvrant un livre…Et puis, le souvenir de ce parfum que j'ai tant aimé qu'elle me rappelle…Je veux de L'heure Bleue encore à mes poignets…Et je m'en retourne à la fenêtre, où les voiles se soulèvent dans le vent…

"Pour la première fois, depuis longtemps, j'ai ressenti de l'espoir. Un espoir timide, fragile, si beau. J'ai eu envie de pleurer. de rire, aussi. Un sourire et des larmes. Comme un arc-en-ciel qui prenait son envol."
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Il s'agit d'un recueil de nouvelles, souvent assez personnelles, qui plongent parfois le lecteur dans des souvenirs de l'auteur, entremêlés à de la fiction. La lecture est agréable et rapide.

J'ai eu deux coups de coeur :

* L'étagère du haut : Louise, petite fille de 11 ans, est une mordue de lecture. Elle lit tout ce qui lui passe entre les mains, elle est littéralement bibliophile. Elle a droit de tout lire dans la bibliothèque, sauf les romans du haut des étagères. Très curieuse, elle prend l'initiative d'aller explorer ce dernier étage. Mais que renferme-t-il ? Il y aura des conséquences mais peut être pas celles que l'on croit…

* Jaguar : A l'ère #MeToo, cette nouvelle sonne très juste. Comment tendre un piège à des jeunes fille qui n'ont rien demandé ? Comment être un prédateur des beaux quartiers, affublé d'une belle voiture ? Un matin, un nom à la radio, des affaires en chaîne et l'impression que parfois on est passé très près de l'insoutenable.

Je serai peu objective dans cette chronique : j'apprécie beaucoup Tatiana de Rosnay et j'aime les nouvelles.
Dans quelques unes d'entre elles, il s'agit de souvenirs personnels de l'auteure. Toutes ont pour "héros" une femme, une fillette, ...
Des atmosphères différentes, des secrets, des souvenirs, des chutes inattendues, bref tous les ingrédients de bonnes nouvelles.

Certains auteurs sont magiciens : ils vous font entrer dans leur univers, comme dans un bain à la bonne température, qui vous enveloppe et vous délasse instantanément.
Tatiana de Rosnay est une de ces magiciennes, qui vous conte une histoire comme si c'était la vôtre. Un peu, beaucoup, ou avec quelques touches qui font écho à votre vie. Ces recueil de nouvelles ne fait pas exception à la règle. Vous allez tour à tour vous retrouver dans la peau d'une artiste qui voit le cocon protecteur qu'elle a bâti autour d'elle s'effriter en quelques heures. Vous allez dire non là où d'autres auront dit oui, au péril de leur vie.
Et vous allez lire, lire, lire avec l'auteure qui livre son amour des livres dans quelques nouvelles autobiographiques.
C'est joli. Parfois un peu trop simple, mais ça fait du bien de se laisser porter.
Et puis j'aimerais bien discuter lectures avec Tatiana de Rosnay...
J'ai l'impression qu'on a un peu le même rapport aux livres. Un lien indéfectible. Toujours le nez entre 2 pages, avec quelques uns qui patientent dans la pile à lire. Ravie que Babelio existe pour pouvoir partager mes coups de coeur.
Alors, faut-il le lire ? Oui. c'est apaisant. Dans un bon bain ou avec une tasse de thé sur un canapé douillet.

J'ai ouvert ce livre très dubitatif mais au final je ne regrette pas chaque nouvelle a réussit à attiser ma curiosité, avec un style fluide et agréable a lire. Les histoires défilent et se lisent rapidement. Beaucoup de sujets comme le viol, l'homosexualité et sont abordés. Une belle découverte en ce qui me concerne.

Je ne lis pas beaucoup de roman de Tatiana et j'ai surement tort.
Ce roman de 12 nouvelles montres à quel point, en littérature, nous pouvons parler de tout sans chichis et avec bienveillance.
Dans ce recueil et dans chaque livre de Tatiana, je pense qu'il y a toujours une part d'elle.
C'est un roman doux,joli, qui fait du bien et surtout, il faut se laisser porter, car parfois cela fait un bien fou.
À lire avec un plaid,sous ou sur a votre guise avec un bon thé par temps de pluie.
Je lirai évidement avec plaisir d'autres romans de Tatiana.
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Galerie de portraits de personnages, ce recueil de 12 nouvelles rassemble plusieurs récits déjà publiés, principalement dans la presse magazine. C'est intéressant en cela, par exemple, que certains passages reviennent dans plusieurs nouvelles, donnant un relief différent à l'ensemble. Toutes ces nouvelles tiennent leur intérêt des ressorts psychologiques, de la douceur qu'elles dégagent, parfois de leur douceur. Des histoires très féminines, d'enfants, d'adolescents, de vieilles femmes, de femmes matures qui regardent enfin la vie en face, des histoires de prises de conscience, de virages abrupts, de passé nostalgique, de passé qui vous rattrape, du présent sens dessus dessous. Et toujours cette écriture fine, littéraire, virevoltante, que j'aime tant chez cette auteure.

Moi qui pensais le lire par petites touches, une nouvelle de-ci de-là entre deux romans, je l'ai finalement lu d'une traite, et je me suis régalée !
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Je viens de finir ce livre de nouvelles. En règle général elles m'ont plu, l'intrigue n'est jamais dévoilée au départ et ça donne encore plus envie de finir l'histoire qui en découle. L'intérêt des nouvelles, s'est qu'elles sont faites comme de courts chapitres, on peu donc en lire une entière et passer à autre chose avant dans lire une autre. Je n'étais pas emballée par les nouvelles avant ,mais maintenant et de temps en temps j'aime bien. Ici la plume de Tatiana de Rosnay est même addictive, vous êtes entraîné malgré vous.

J'aime beaucoup la plume de Tatiana. Ces nouvelles se lisent très rapidement très facilement. Tatiana à ce je ne sais quoi pour vous faire plonger dans un autre monde, un autre univers, elle vous emmène dans une histoire comme si elle vous prenait par la main et vous que vous traversez avec elle, une histoire à la rencontre de ses personnages. Certaines nouvelles ne me touchent pas, d'où ma note, en revanche d'autres m'ont totalement attrapé: L'étagère du haut, La lettre de Miss Sebold, Les mots qui sont ma prison. Je pense que chaque nouvelle peut plaire à quelqu'un.

L'envers du décor est une compilation de 12 nouvelles, inédites pour moi; ces nouvelles avaient été publiées dans divers journaux et revues. Je les ai trouvé toutes assez bonnes, traduisant la finesse d'observation de l'auteure, avec, il me semble, une forte charge autobiographique dans quelques récits.

Quelques thèmes se répètent, comme par exemple le vécu vis-à-vis de la lecture, le thème des livres, la passion pour la lecture où j'ai retrouvé un vécu personnel : celui de lire la nuit en cachette sous les draps avec une torche ou encore la lecture secrète de la Lolita de Nabokov au début de mon adolescence quand je cachais le livre sous le coussin d'un gros fauteuil si j'entendais des pas; évidemment je n'ai pas compris grand chose au livre et dût faire moult allers-retours au dictionnaire pour y rechercher des mots…

Les nouvelles sont assez courtes, excepté pour Lady Landifer (76 pages), nouvelle très amusante et originale.

J'ai beaucoup aimé la première nouvelle qui donne le titre au recueil L'envers du décor, elle m'a fait penser à une actrice franco-britannique très connue.

On retrouve dans ces nouvelles la fascination de l'écrivaine pour les lieux clos des maisons et aussi l'admiration éprouvée pour Daphne du Maurier qu'elle a eu la chance de pouvoir rencontrer dans un Café de Montparnasse bien que l'entretien se soit mal terminé…

L'histoire du Parfait au chocolat est d'une drôlerie cruelle incroyable; je n'imagine pas qu'elle ne puisse pas être autobiographique, en tout cas c'est quelque chose quelle a dû connaitre dans son entourage.

J'ai adoré la nouvelle Mon Zouave où elle se remémore un Paris VII d'y il a quelques décennies: elle parle des lieux que j'ai fréquentés pendant presque 40 années, ayant travaillé dans le quartier : l'esplanade des Invalides, la rue Cler, la rue St Dominique, la rue Surcouf, etc.

Un sympathique et très agréable recueil de 12 nouvelles.
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