Le nouveau roman de Tatiana de Rosnay m'a donné l'occasion de découvrir la plume d'une écrivaine appréciée des lecteurs.
Nous irons mieux demain, publiée par Robert Laffont est donc ma première lecture de l'auteure, et je dois dire que mon avis se partage sur des moments de lecture agréables et d'autres moins concernant les personnages et l'histoire, malgré la plume fluide de Tatiana de Rosnay.
Candice, 28 ans, est une mère célibataire vivant dans un humble appartement. Depuis qu'elle s'est séparée de Julien, elle divise son temps entre son travail, son fils Timothé et son nouveau compagnon Arthur. Candice est heureuse du moins c'est ce qu'elle croit. La seule ombre est la mort de son père du Covid-19, un départ brutal qui a anéanti toute la famille. Et son terrible secret gâche aussi sa vie, personne n'est au courant, et elle ne trouve pas de solution à son problème. Candice a des troubles de conduites alimentaires, une hyperphagie boulimique qui nuisent à son estime de soi et l'exposent à un mal-être évident. Ses pulsions sont incontrôlables et destructives. Elle a honte de son corps, elle le déteste et a du mal à s'accepter tel qu'elle est.
Sur le chemin de l'école de son fils, elle est témoin d'un effroyable accident d'une femme. Avec compassion, elle accompagne la personne à l'hôpital et l'a soutient autant que possible dans cette horrible épreuve, sachant les répercussions psychologiques qui s'ensuivraient. En effet, Dominique est amputée d'une jambe.
À partir de ce jour, une relation amicale et profonde commence à se tisser entre les deux femmes d'époques différentes partagées de bienveillance et de respect mutuel. Les échanges sont aimables et pudiques.
Tout le monde s'interroge sur cette inexplicable relation et conseille à Candice de se méfier de cette inconnue plutôt envahissante. Cependant, elle n'écoute personne attiré par son admiration pour cette femme. Candice est sous son emprise sans réaliser ce qui se déroule autour d'elle. Connue pour aider les autres, Candice en oublie ses propres attentes. Dominique lui narre sa passion pour le célèbre auteur
Emile Zola et ses oeuvres. Grâce à elle, Candice retrouve le goût de lire des livres.
Elle apprécie tellement sa présence et compatit à ses frustrations qu'elle la laisse envahir sa maison, son quotidien. Candice est confuse et en conflit intérieur avec Dominque. Un lien amour-haine sans action. de plus ,elle est silencieusement plongée dans le dégoût de son propre corps, et les crises successives lui brisent le coeur. Je pense donc que Dominique lui a apporté un peu de réconfort. Elles se soutiennent et en oublient les frontières qui ne doivent pas être dépassées.
Tatiana de Rosany nous entraîne dans une relation mystérieuse, mêlant l'histoire d'amour de
Zola entre les chapitres où elle décrit l'engouement de Dominique pour lui, comme si l'écrivaine se représentait à travers elle, passionnée pour lui. Et, tout en créant une atmosphère sombre et chaleureuse, elle évoque également de pénibles secrets sur le passé du père de Candice et sur Dominique. J'avoue que cela ne m'a pas trop exaltée à l'idée de lire ce roman malgré les différents thèmes intéressants abordés portant sur la reconstruction de soi, etc. Aussi douloureux que soit le vécu des personnages, je n'arrivais pas à développer un attachement à eux.
Je devrais en lire un autre, lequel me conseillerez-vous ?
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