Tatiana de Rosnay a écrit une quinzaine de romans ; j'en ai lu les deux-tiers.
De mon point de vue (j'insiste, cet avis n'est QUE le mien), ses oeuvres sont très inégales.
Comme nombre de lecteurs, j'ai été conquise par
Elle s'appelait Sarah (2010).
J'ai aussi beaucoup aimé
Moka (2009),
Boomerang (2010),
La mémoire des murs (2010),
le voisin (2011),
Spirales (2013), À l'encre russe (2014),
Manderley for ever (2016).
Extrêmement déçue par
Sentinelle de la pluie (2019) et
Célestine du Bac (2021).
Poussière blonde est l'éclosion d'une nouvelle idée originale : présenter une célébrité par le biais d'une personne qui l'aurait côtoyée.
La célébrité, ce n'est pas moins que
Marilyn Monroe.
Et l' « invisible », c'est Pauline, femme de chambre au Mapes, un grand hôtel de Reno dans lequel sont descendus
Arthur Miller et son épouse, ainsi que toute l'équipe du tournage de Les désaxés (The Misfits), en 1961.
Alors qu'elle fait tous les matins le ménage dans la suite occupée par
Marilyn Monroe, Pauline va tisser un lien particulier avec la star.
Alors oui, une biographie romancée véhicule forcément des inexactitudes. Les tabloïds aussi, d'ailleurs…
Et dans la mesure où Pauline est jeune et naïve, les événements sont présentés sous un prisme empreint de naïveté. C'est ce qui fait le charme du roman.
Je n'étais pas convaincue… je me suis laissée prendre par l'histoire. Une histoire de femmes. Une histoire des Etats-Unis d'Amérique. Une histoire belle et sauvage comme les mustangs du Nevada.
… à compléter peut-être par la pièce d'Éric-Emmanuel
Schmitt, Bungalow 21, qui nous fait pénétrer l'intimité de deux couples mythiques Signoret-Montand et Monroe-Miller (les deux rôles féminins étant incarnés au
théâtre par Mathilde et
Emmanuelle Seigner)