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3,71

sur 389 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Aimant beaucoup Émile Zola et le Paris qu'il décrit si bien, j'ai eu envie de découvrir Belle Époque. Des les premières pages, nous sommes plongés dans le Paris miséreux, sales, cruels parfois au coté de Maud qui débarque de Bretagne a Paris pour fuir son père et son futur mariage. Elle répond a une annonce et se retrouve engager comme repoussoir. C'est a dire que des clients riches loue ses services pour être attirante a coté d'elle qui est sensé être très quelconque. Elle va travailler au service d'une comtesse dont la vie fait son entrée dans la société et découvrir l'autre Paris. Celui de la richesse, des bals, des mariages de convenances, des dîners ou la nourriture est la en abondance.....

J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman, même si je dois dire que cette "happy end" est un peu bâclée et bien peu réaliste. Mais c'est une lecture légère qui permet de se détendre de manière très agréable. Au final on est très loin de style et de l'oeuvre de Zola mais l'auteure ne veut absolument pas le copier, elle s'en est juste inspirée pour construire la trame de ce roman. Et ça donne vraiment quelque chose de très réussi.
Maud est une jeune fille naïve et attachante. J'ai beaucoup aimé sa relation avec Isabelle, jeune fille libre qui rêve d'émancipation. Sa relation avec Paul est aussi très belle.

J'ai aussi apprécié le fait que la nouvelle de Zola figure a la fin du roman, cela permet de voir ou l'auteure a puisés son inspiration et puis surtout j'espère que la jeune génération (ce livre et cette collection s'adresse plutôt j'ai l'impression aux adolescents ou aux jeunes adultes) aura envie de découvrir Zola. Pour ma part, je connaissais déjà cette nouvelle mais j'ai pris plaisir a la relire.
En tout cas je vous conseille a tous cette plongée dans Paris a la Belle Époque.
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Maude Pichon, 16 ans arrive à Parie en 1889. elle a fuit sa Bretagne natale. Elle a fuit aussi un mariage forcé avec le bouché du village. C'est son père qui veut la marier à tout prix. Sa mère étant morte quelques années plus tôt.
Maude rêve de cette ville, qu'elle voit romantique. Mais après quelques mois passé dans la capitale qui s'apprête à célébrer l'exposition universelle, elle se voit contrainte de changer de travail. Celui qu'elle occupe dans une blanchisserie ne lui permet pas de vivre, ni même de manger à sa faim.
Alors elle va répondre à une annonce :

« On demande
Des jeunes femmes
pour faire un ouvrage facile.
Bienséance respectée.
Présentez-vous en personne
à l'agence Durandeau,
27, avenue de l'Opéra, Paris. »

cette fameuse agence propose à de jeunes et riches clientes de louer les services de jeunes femmes « moches ». le rôle qu'on leu demande est de se prêter au jeux du « faire valoir »... des repoussoirs !!!

Maude va être embauchée par la comtesse Dudern, au service de la fille de cette dernière. Mais, elle n'est pas dans la confidence comme elle le devrait. Elle pense justement que Maude est une pauvre provinciale venue à Paris chez sa tante Mme Vary.
Maude devient peu à peu amie avec Isabelle puisqu'elle ne se doute de rien. C'est alors que leur amitié va être malmenée quand Maude ne veut plus jouer l'espionne et le « petite singe » pour la comtesse.
Mais la vengeance de Maude va être à la hauteur du traitement avec lequel elle a été traité depuis qu'elle fait partie de cette agence.

Une histoire tirée d'une nouvelle méconnue d'Émile Zola « Les repoussoirs ». L'auteur Elizabeth Ross, a su parfaitement tirer le maximum de cette nouvelle pour en sortir toute une histoire riche et plonge le lecteur dans le Paris de l'exposition Universelle de 1889.

J'ai adoré me replonger à cette époque que j'adore !!! Ce Paris avec ses ruelles malfamées et sombres. Ces hivers frais et neigeux. Ces petites gens qui n'ont pas de quoi manger malgré le travail harassant et en contre partie, cette bourgeoisie qui semble être au dessus de tout et qui peuvent tout acheter avec leur argent. Tout acheter, enfin, presque tout …
Et puis, cette Tour Eiffel que j'adore et qui a traversée ces années...
Ce livre m'a donné le goût de me replonger dans es deux tomes de Maxime Chattam « Léviatemps et le Requiem des abysses ».
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Un magnifique voyage très prenant dans le vieux Paris, une histoire hors du temps. J'applaudis un YA si prenant et sans une seule touche de fantastique !

Je n'ai pas mis la mention "coup de coeur". Pourtant, on n'en est clairement pas passé loin. Je ne saurais d'ailleurs dire ce qui m'a manqué. Peut-être un style plus fouillé encore, peut-être juste une narration à la troisième personne, peut-être juste une narration au passé, je ne sais pas. Mais sincèrement, pour un young-adult, on a là un livre d'une belle qualité à tous les niveaux.

Avec Belle époque, nous entrons dans le Paris de la fin du XIXème siècle. le début du monde moderne, et un décor tout à fait impressionnant. La Tour Eiffel est en cours de construction, la mode parisienne est incroyablement chatoyante et luxueuse, et le fossé entre les pauvres et les nantis est immense.

Les femmes sont un peu superficielles, elles n'ont que la beauté à l'esprit. Et cela va inspirer à Mr Durandeau un bien triste commerce. Car à Paris, en 1889, tout se vend, tout s'achète, tout a un prix. La femme en l'occurrence. Et la femme - laide - peut rapporter gros.

Loués comme de vulgaires robes de bal, les repoussoirs ne sont que des objets d'ornement, destinés à illuminer la beauté de la riche personne qu'elles accompagnent, à en sublimer l'éclat, comme un bijou ou un carré de soie. Un objet, dans tous les cas. Les repoussoirs ne sont même pas considérés comme des êtres humains, comme le seraient des domestiques, non. Juste des objets.
Et c'est dans cet univers que débarque notre pauvre Maude. Si elle n'est pas spécialement laide, elle est par contre vraiment quelconque, et sa proximité met donc clairement en valeur la beauté d'une personne déjà plus jolie qu'elle, sa fadeur illumine le teint de la fille d'à côté, son visage terne et non remarquable envoyant toute la lumière sur celui de l'autre. Maude va devoir apprendre à mettre sa fierté, son amour propre au placard, car il n'y a pas de place pour ses sentiments si elle ne veut pas être renvoyée chez son père avec toute l'humiliation qu'on imagine.

L'histoire de Belle époque, librement inspirée d'une nouvelle d'Emile Zola Les repoussoirs, plutôt méconnue, est belle et glauque à la fois. On la découvre avec autant de dégoût de la façon dont des humains peuvent traiter d'autres humains, que de délectation devant le pouvoir d'Elizabeth Ross à nous la rendre aussi prenante. A nous dépeindre une Maude à laquelle on s'attache immédiatement. A laquelle on s'identifie, même. Malgré ses 16 ans. Malgré le fait que cela se passe il y a plus d'un siècle. Malgré les toilettes, les coutumes, la culture qu'on ne la connaît pas. de la première à la dernière ligne, on s'y croirait. On est Maude Pichon. Personnellement, ça m'a fait le même effet que la première fois que j'ai vu Titanic, à fond dedans, j'avais été plongée dans les années 1910, comme si j'y étais. Eh bien, avec Belle époque, tout pareil.

A tout bien réfléchir, cette histoire aurait même largement pu être exploitée en mode dystopie, dans un monde ultra moderne, mais franchement, ça aurait été une grave erreur. Je pense que si cette histoire s'était déroulée n'importe où ailleurs ou à une tout autre époque, cela aurait été fort dommageable. Mais Paris, le vieux Paris, cette époque précise, avec son faste injuriant la misère juste à côté, lui donne un charme incroyable. C'est une réussite.



Dans le détail :

- La couverture : L'une des plus belles réussites de toute la collection je trouve. Elle n'en fait pas trop et dégage pourtant une beauté tout artistique qui représente drôlement bien le contenu. On ne voit pas le visage de la personne représentée, du coup, on ne peut que "ressentir" sa beauté intérieure, l'esthétique qu'elle dégage. Les couleurs sont admirablement bien choisies, et le contraste entre l'etoffe luxueuse de la robe et le métal froid de la tour Eiffel derrière est parfaitement choisi. Un coup de coeur personnel pour cette couverture, qui est juste magnifique.

- le style : Comme toujours chez Collection R, c'est fluide, et ça a la particularité d'être extrêmement prenant. Ca se lit tout seul. Celui-ci en particulier est à retenir, au niveau du style, car même si ça reste young-adult, même si ça reste au présent, et à la première personne du singulier, l'effet ressenti, du fait des conversations mondaines dans la haute société, des bonnes manières, des descriptions d'objets, de vêtements, de décors aujourd'hui oubliés, en font un des petits joyaux de cette collection destinée à un public jeune. On ne ressent pas du tout de côté trop "ado", malgré le jeune âge de l'héroïne, car elle est déjà une adulte pour son époque, ne l'oublions pas.
Bref, côté style, c'est aussi une réussite. Quand on compare aux autres ouvrages de cette catégorie, bien sûr.

- L'histoire : A priori, comme ça, juste à la lecture du résumé, on ne s'attend pas à être complètement avalé par les évènements. Et pourtant, c'est hyper efficace. Les aventures de Maude, même sans aucun élément fantastique, même si l'action n'est pas au centre des choses, sont tout bonnement super prenantes. C'est une histoire à la fois réaliste et incroyable, on hésite entre véracité historique ou fiction presque dystopique. C'est glauque et en même temps très touchant. Bref, on ne reste pas de marbre en suivant l'histoire de Maude et de ses amies repoussoirs. L'auteure a eu la bonne idée de se sentir inspirée après la nouvelle de Mr Zola, et ça nous donne un roman à la fois réel et totalement inconcevable, c'est un mélange très curieux, mais encore une fois, ça fonctionne très très bien.

- Les personnages : Alors là, chapeau à l'auteure. D'habitude, j'ai toujours du mal (beaucoup de mal) avec les gamines de 15 - 16 ans, mais là c'est vraiment passé comme une fleur. Il faut dire que du haut de ses 16 ans, Maude, à son époque, est déjà une adulte, prête à se marier, à travailler. Et puis, ses origines modestes en font une jeune fille qui a les pieds sur terre, et la tête sur les épaules, qui va chercher à subvenir à ses besoins plutôt qu'à penser à des futilités. Un caractère appréciable donc pour un personnage aussi jeune. Elle est belle de l'intérieur, par son âme d'artiste, par sa fragilité, son besoin d'amour, de tendresse, d'amitié. J'ai beaucoup aimé Maude. J'ai également beaucoup aimé les personnages secondaires, qui sont tous réussis à leur niveau.

- L'édition : Au niveau de la correction, une petite déception. Petite parce que ça reste correct bien entendu, juste quelques couacs très peu nombreux. Mais déception parce que je ne me souviens pas d'avoir déjà relevé des coquilles dans les romans de cette collection (mais j'ai peut-être oublié...) Pas de fautes proprement dites, mais des coquilles (parfois assez grosses tout de même) passées à la trappe, des mots manquants, ou au contraire, des mots en trop. Rien de méchant, mais ça m'a surprise.
Pour le reste (objet-livre, couverture, chapitrage, aération du texte) rien à redire, il est parfait comme les autres. Ca se lit très (trop ?) vite, la police est vraiment grande, le texte très aéré, les chapitres très courts... Ca se dévore !



Vous l'aurez compris, je vous recommande chaudement ce roman, petite nouveauté chez Collection R, et un vrai bijou ! Vous aimerez, j'en mets ma main au feu !



Cali
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Inspiré des Repoussoirs d'Emile Zola, Belle Epoque vous plonge dans le Paris du 19ème siècle.
Maude Pichon décide de quitter sa Bretagne natale pour aller à Paris. Mais démunie et sans argent, Maude doit trouver du travail et vite. C'est alors qu'elle tombe sur une annonce surprennante : "On demande de jeunes filles laides pour faire un ouvrage facile". Maude décide de voir de quoi il en retourne et postule à l'agence.
Elle apprend que l'agence Durandeau propose un service inhabituel à ses clientes, des repoussoirs. N'ayant pas d'autre choix que d'accepter Maude est engagée comme faire-valoir pour la fille de la comtesse Dubern, Isabelle. cependant, cette dernière ne doit rien savoir du rôle de Maude à ses côtés. Elle découvre alors le luxe des bals, les richesses et l'abondance de la noblesse.

Attirée par la couverture de ce livre, ainsi que par le résumé, j'ai dévoré ce livre.
Une héroine au fort caractère, une écriture fluide et une histoire original, je recommande ce livre et souhaite un bon voyage à la Belle Epoque.
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Mon premier roman de la collection R et un coup de coeur. Franchement, j'aimerais lire plus de romans historiques sur des aspects peu connus comme les repoussoirs. Je l'ai lu rapidement, c'est bien écrit, captivant malgré le peu d'actions présent, j'ai pris plaisir à le découvrir.

Ce qui m'a évidemment captivée, c'est le choix original et fascinant, à la fois historique et moderne, de l'auteure. le commerce de la laideur, la notion de beauté et des normes de la société à travers les repoussoirs et la nouvelle de Zola. Cette dernière est présente en fin d'ouvrage et j'ai adoré la découvrir, on ressent toute l'ironie de l'auteur concernant les critères de modes et le vertueux Durandeau. L'idée de la comparaison empoisonnée, de faire-valoir est intensément moderne, ces idées que l'on peut trouver désuète ou dépassée, sont encore vivaces aujourd'hui et c'est pour cela que le roman est génial.

L'intrigue est bien présente, de manière douce et délicate, peu d'actions, mais beaucoup de philosophie, de force de caractère et d'envie de dépasser les préjugés et cette barrière imposée par l'agence Durandeau. Maude Pichon a fui un mariage arrangé par son père en Bretagne pour se rendre dans la ville de lumière où tous les rêves sont possibles : Paris. Sa déconvenue est grande, car elle se retrouve en bas de l'échelle et ses économies fondent comme neige au soleil. Elle pousse la porte de l'agence de faire-valoir et devient un repoussoir pour Isabelle Dubern.

Une intrigue qui s'installe progressivement, qui prend le temps de faire le point sur les sentiments des différents protagonistes rencontrés. C'est ce que j'ai apprécié, cette immersion dans les pensées de Maude, plus intelligente qu'il n'y paraît, plus gentille et forte que tous ces nobles superficiels. L'utilisation du « je » rends facile l'attachement que l'on ressent pour cette jeune femme intrépide et caractérielle qui devient amie avec Isabelle, qui découvre le monde luxueux et sombre de l'aristocratie. L'auteure mène son intrigue avec brio, elle ne s'essouffle jamais, elle a su nous faire tourbillonner comme Maude dans tout Paris. Son style d'écriture est précis et fouillé, on sent qu'elle s'est renseignée pour nous offrir une histoire qui tient la route.

L'immersion dans le Paris de la Belle Époque est une réussite. Elizabeth Ross a dépeint avec une impressionnante minutie le rendu de la capitale à cette époque, avec la tour Eiffel en construction et les débats qu'elle a suscités... Montmartre et ses artistes, les cafés et leurs ambiances chaleureuses, la haute, ses bals et ses opéras, sa course pour le mariage au plus riche et beau parti. Les monuments, les moeurs, le quotidien, les vêtements, la mode, les répliques... tout est estampillé fin 19e. Je suis tombée dedans, je n'ai pas pu m'en détacher et cette ambiance m'a rendue davantage accro au roman. J'ai beaucoup aimé les références à la science et en particulier à la photographie.

Les personnages sont vraiment attachants, la relation entre Maude et Isabelle est très touchante, elle évolue petit à petit. J'avais eu peur qu'Isabelle soit une petite peste hautaine et méprisante, elle se révèle surprenante et finalement, c'est un de mes personnages préférés avec Maude et Marie-Josée. Ses parents, comme toutes ces personnes des hautes sphères sont détestables, je regrette peut-être qu'il n'y ait pas plus de cas comme Isabelle, pour ne pas avoir cette impression de tout blanc et tout noir. En revanche, j'ai adoré les amies repoussoirs, elles sont sympathiques, même si elles n'apparaissent pas plus souvent. J'ai une préférence pour la bonne humeur de Marie-Josée, très forte personnalité, surprenante et si bienveillante à l'égard de Maude. Durandeau est absolument écoeurant tant dans son idée épouvantable du commerce de la laideur que pour son attitude mielleuse et monstrueuse.


En vérité, la vraie laideur n'est pas physique, elle est montrée par le manque d'humanité et d'humilité de certains personnages que l'on rencontre au cours du récit. C'est pour cette morale, ce sens intéressant de la philosophie, de l'art et de l'histoire que j'ai apprécié l'originalité et la plume d'Elizabeth Ross. Belle Époque est une belle histoire d'amitié et de force, le roman est doté d'une immersion incroyable dans le Paris de la fin 19e, de personnages inoubliables et fascinants ainsi que d'une belle histoire, sans actions, simple, mais terriblement attachante. C'était mon premier roman de la collection R et j'en suis ravie, c'est un coup de coeur et j'ai hâte de lire les autres de ma PAL.
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Un vrai et sincère petit coup de coeur pour ce roman-découverte de Paris fin du 19ème ! En pleine période où la Tour des frères Eiffel naissait, c'était, durant cette lecture, comme si j'y étais, entre les odeurs, les structures, les couleurs et les musiques... J'ai beaucoup aimé ! Tout est si bien décrit qu'on peut imaginer au mieux les scènes, l'époque, et vivre un peu de cette période le temps d'une évasion littéraire.

J'avoue, au début (après 150 pages), je ne savais pas où nous menait l'intrigue, et je pensais que j'allais m'ennuyer. L'histoire paraissait trop simple, entre ces Repoussoirs et les hautaines familles bourgeoises ... Certes, l'idée (de Zola à l'origine) est unique, et je me sentais bien dans ce Paris de 1889, mais pour lire 400 pages, il me fallait plus.
Heureusement, le plus est arrivé presque immédiatement, évitant toute déception, grâce à l'évolution de l'histoire... (sans vous en dire trop) qui s'est tournée vers les arts et les sciences. La naissance de la photographie, la peinture, la musique, l'opéra, l'architecture ou la politique... tout y est passé et j'ai moi-même appris de nouvelles choses. Cette manière de donner envie d'apprendre (une belle Captatio Benevolentiae, en y repensant !), je l'ai vraiment adorée. Je ne me suis jamais sentie forcée ou ennuyée, même en changeant de sujet, tous les thèmes m'ont intéressée !

Comme le Prince d'été (coup de coeur également) qui faisait une véritable déclaration d'amour à l'Art sous toutes ses formes, ici, de nouveau la magie opère. Et même moi, j'ai pu découvrir de nouveaux aspects dans certains domaines artistiques ou scientifiques pas vraiment dans mes goûts ! C'est un pari réussi.

Enfin, la romance est reléguée en second plan dans Belle Epoque, un choix original et logique à la fois, très appréciable. Car lorsqu'on lit le résumé, on se demande comment s'inscrira une histoire d'amour dans l'intrigue.... Et bien j'ai trouvé cela génial que l'attention ne soit pas portée sur la romance, comme dans d'autres récits adolescents... mais bien ailleurs !

Je n'ai en fait, sincèrement, aucun défaut à attribuer à ce récit qui est totalement réussi pour ma part. J'ai adoré voir, vivre, ressentir et imaginer Paris de fin 19ème plus que la romance ou le caractère douteux des client(e)s de l'agence Durandeau. Belle Epoque fait partie de ces livres qui me font dire seulement une fois refermés que ce sont des coup de coeur. Ils me laissent un sourire aux lèvres, et un léger goût de trop peu. Il s'agit là d'une petite de la collection R, et j'espère vraiment qu'elle sera d'avantage remarquée que le prince d'été, puisque ce sont pour moi les 2 one shot les plus intéressants, osés et innovants de la collection !
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Paris 1889, Maud Pichon débarque de sa Bretagne natal pour Paris, des rêves pleins la tête et de l'espoir plein le coeur. Mais la vie à Paris est difficile, si on n'est pas riche, les portes de la gloire restent fermées à jamais...Maud tombe un jour sur une étrange annonce, un emploi qui demande des femmes pour un ouvrage facile...Elle est très loin d'imaginer ce qui se cache véritablement derrière ces mots...

Les points forts :
_ Maud, une héroïne comme je les aime avec du caractère et pleins de rêves. Maud est une provinciale qui rêve de connaître Paris mais quand elle se retrouve dans la Capitale, la jeune femme se rend compte que seuls les riches peuvent faire quelque chose...C'est pourquoi, elle décide d'être engagée par cette agence dans laquelle elle devient ainsi un faire-valoir et côtoie la bourgeoisie..Je me suis beaucoup attachée à cette héroïne, j'ai aimé poursuivre en même temps qu'elle ses aventures et j'avais très envie de lire ce qu'il allait advenir...
_ Isabelle, c'est la fille de la comtesse, celle pour qui Maud doit servir de faire-valoir...J'ai énormément apprécié son personnage, autant si ce n'est plus que celui de Maud. Isabelle n'est pas comme les femmes de la société qui rêve de se marier et pour qui seul l'argent et l'apparence comptent. Isabelle a des rêve, de grands espoirs, qu'aucun homme ne pourra lui apporter. La jeune femme est très intelligente et ne profite pas de sa situation...
_ Marie-Josée, une faire-valoir d'une trentaine d'année pour qui Maud se lie d'amitié. Une femme bien en chair très attachante avec un caractère bien affirmée !
_ Paul, un pianiste talentueux mais sans le sou qui veut percer dans le monde de la musique. Encore un personnage avec des rêves pleins la tête et une persévérance !
_ l'histoire, j'ai beaucoup accroché à cette histoire. Les faire-valoir sont en réalité des jeunes femmes laides qui servent de repoussoir pour mieux embellir les femmes riches. Révoltant n'est ce pas ! Mais l'histoire ne se centre pas uniquement sur ces faire-valoir, elle montre la société de l'époque, les rêves des personnages mais surtout l'amitié, l'amitié entre Isabelle et Maude qui naît progressivement et celle entre Isabelle et Marie-Josée qui est directe..L'histoire comporte différents thèmes auxquels je reviendrais par la suite de cette chronique.
_ Zola, à la fin de l'histoire, nous retrouvons la présence de la nouvelle de Zola, les Repoussoirs qui a inspiré l'auteure. En lisant la nouvelle, on se rend compte que l'auteure s'est beaucoup influencé puisqu'on retrouve le même nom du directeur, cependant l'auteure s'en affranchit en proposant l'histoire d'une héroïne pour proposer une fin et une morale à cette nouvelle.
_ Paris, l'auteure décrit tellement bien les lieux que j'ai eu moi aussi l'impression de vivre l'histoire en même temps que l'héroïne. Je me suis imaginée devant cette tour Eiffel en construction que tout le monde voulait détruire, dans le quartier Montmartre et devant l'Opéra Garnier. L'auteure nous fait rêver avec les lieux qu'elle décrit si bien.
_ l'écriture de l'auteure, une écriture vraiment fluide que j'ai beaucoup apprécié. L'histoire est narrée par le personnage principal, Maude, nous n'avons donc aucun mal à entrer dans l'intrigue. D'ailleurs, l'histoire devient vite très addictive, la trame est très bien construite. J'ai adoré !

Les principaux thèmes de l'histoire :
_ La beauté, un thème très important au coeur de ce roman. Les faire-valoir, des femmes laides pour mieux ressortir la beauté des femmes riches. Ce roman ne se contente pas d'affirmer ce qui est beau ou laid, il propose par l'intermédiaire de Maud de chercher une définition de la beauté et ce n'est pas toujours celle que l'on croit.
_ La critique de la société, une société où l'apparence et l'argent semble les mots d'ordres. Cette société est incarnée par des personnages tels que la comtesse de Dubern ou Xavier Rochefort, qui sont des personnages détestables et manipulateurs. le patron de l'agence des repoussoirs, Durandeau, est représentatif de cette société où seul le paraître semble compter...
_ Paris artistique, Paris n'est pas seulement le lieu de la bourgeoisie infecte, il est le lieu de la création artistique. La musique, la peinture, la photographie, autant d'arts qui rythmeront votre lecture. L'auteure décrit parfaitement les nouvelles techniques de l'époque. La Tour Eiffel a aussi un rôle important, elle est différente, nouvelle, pas aussi belle que les bâtiments classiques..Elle dérange, et d'une certaine façon elle rappelle Maude...
_ Les rêves, ne pas les laisser s'échapper, les garder en tête car ce sont eux les plus importants !

En bref, j'ai apprécié ma lecture, j'ai un gros coup de coeur pour cette histoire inspirée de la nouvelle, les Repoussoirs de Zola. J'ai aimé l'ambiance du Paris des années 1889, les différents personnages attachants, la présence de l'art. Cette histoire sublime met également en évidence la plume artistique d'Elizabeth Ross, je suis définitivement conquise !
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Basée sur une nouvelle d'Emile Zola, le roman Belle-Epoque met en lumière un métier méconnu , le faire-valoir. Il s'agissait de recruter des jeunes filles plutôt laides et pauvres, de leur donner quelques bases de raffinement afin d'escorter des jeunes filles nobles à la recherche d'un mari . Les défauts de l'une devant éclairer la beauté de l'autre. le cadre historique est plaisant, dans un Paris au temps de la construction de la Tour Eiffel , l'histoire est très sympathique à lire et les personnages attachants.
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Ce livre est en fait une libre interprétation de la nouvelle d'Emile Zola, Les repoussoirs, que je ne connaissais pas du tout. Autant vous dire que ce livre m'a vraiment surpris, j'ai découvert un univers inconnu pour moi, mais j'ai surtout passé un bon moment à suivre Maude dans son aventure. Celle-ci qui pensait quitter sa Bretagne natale et se faire la belle vie à Paris, se trompait. Après multiple difficulté à trouver un travail, elle finit par accepter ce contrat qui consiste en fait à mettre en valeur une femme belle et noble, par sa propre laideur, soit à être un repoussoir.

Ce livre nous fait ainsi réfléchir à qu'est-ce que la beauté. A cette époque la beauté intérieure ne compte pas. Il n'y a que la beauté extérieure qui est mise en avant, grâce à de belles parures et belles coiffes.

Ce que j'ai aimé aussi et que la société parisienne y est bien décrite, ce qui nous permet de vraiment entrer dans l'histoire et son contexte. Par exemples de nombreuses références à la Tour Eiffel, qui était à ce moment en construction, sont faites. A l'époque elle était critiquée par la noblesse, et tous voulaient la détruire.

Petit plus à mentionner aussi, la nouvelle originale d'Emile Zola est à la fin du livre.

Bref, vraiment un bon moment avec ce livre, que je vous conseille.
Lien : https://mrsturner6259.wordpr..
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Belle Epoque est un énorme coup de coeur pour une histoire inspirée librement d'une nouvelle de Zola. Et en tant que grande fan de Zola depuis quelques années, je n'ai pu m'empêcher de me jeter sur ce roman peu de temps après sa sortie. Et waouh waouh WAOUH ! Ce roman est passionnant, intriguant, captivant mais m'a aussi rappelé ce que j'aime tant chez Jane Austen comme chez Emile Zola : leur capacité à critiquer ouvertement les travers de la société. Et Elizabeth Ross a excellé dans ce domaine avec cette histoire !

Maude Pichon s'est enfuie de sa Bretagne natale à 16 ans, des rêves pleins la tête, en quête d'une vie trépidante à Paris. Mais la réalité se rappelle très vite à elle et elle décide de pousser les portes de l'agence Durandeau pour trouver du travail. Désignée comme repoussoir pour la fille de la comtesse Dubern, celle-ci doit jouer double-jeu. Mais plus le jeu continue, plus Maude a à perdre…

Belle Epoque nous raconte donc l'histoire de Maude Pichon, une jeune fille de 16 ans dont la banalité, qualifiée de laideur, l'entraînera dans l'agence Durandeau comme repoussoir. Considérée comme un laideron qui sert juste à embellir sa cliente, elle va se retrouver confrontée au monde de la haute société et de richesses auxquelles ne pourra jamais prétendre. Entre manipulation, mensonges et mariage arrangé, Maude se perd dans un monde qui n'est pas le sien et qui ne mérite pas sa pureté d'âme. Car Maude est un comme un diamant quand il sort de la mine : brut de décoffrage, elle a tout à apprendre et garde des valeurs simples quand bien même elle se perd dans le luxe par moments. Elle commet des erreurs, comme tout le monde, mais elle en apprend et n'hésite pas à se servir de tout ce qu'elle apprend.

Mais Belle Epoque est surtout un roman unique, parfois touchant, comme on en fait très peu. Nous plongeant en plein Paris à peine un siècle après la Révolution, Elizabeth Ross nous fait découvrir ici une société aristocratique arrogante qui agit comme si tout pouvait s'acheter. du mariage aux personnes, tout se vend à Paris comme s'il ne s'agissait que d'un vulgaire bout de tissu. Pourtant, même si cette société nous écoeure, nous révolte même, les pages continuent de se tourner en espérant un futur un peu meilleur pour Maude. Mais tout cela est sans compter sur la perfidie de la Comtesse Dubern qui est prête à tout et même à s'enfoncer dans des mensonges pour satisfaire un égo démesuré et une jalousie qui la ronge.

Dans tout cet enfer doré, nous apprenons à découvrir Maude, nous la voyons grandir et tourbillonner avant de perdre pied. Finalement, ce sera grâce à sa rencontre avec Isabelle Dubern, une jeune fille aux idées affirmées et indépendantes, qu'elle apprendra ce qu'est la beauté mais surtout quelle est la réalité de cette société. Essayant tant bien que mal de rattraper toutes ses erreurs, Maude prend conscience peu à peu qu'elle a faillit perdre ce qu'elle a de plus cher : ses valeurs.

Belle Epoque nous fait réfléchir sur un sujet qui reste encore et toujours d'actualité : la superficialité d'une élite. Dans un monde où tout n'est qu'apparences, ce sont des personnages comme Maude, Isabelle ou Paul qui nous rappelle ce qu'est la vie, la vraie mais qui nous réapprenne aussi à croire en nos rêves pourvu de ne pas s'y perdre. Elizabeth Ross nous offre ici une histoire toute en finesse écrite d'une manière incroyable et parfois même poétique. Complètement charmée par ce roman, je ne peux que vous le recommander chaudement.
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