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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je remercie les Editions terre du modèle vivant et la collection L'arbre homniscent ainsi que le site Babélio et sa masse critique pour ce nouveau titre.
Très belle découverte que ce petit livre, empli de poésie et de tendresse tout autant que d'émotions. Ecrit en deux parties, l'auteure nous parle de ses deux talents que sont la sculpture et l'écriture. Avec « l'homme de terre », nous nous déplaçons comme le sculpteur autour de son modèle pour étudier, apprendre, ressentir et être en lien avec la représentation du corps de l'homme. Nu, vulnérable, offert au regard, les mains dans la terre, la séance de modelage commence et pour nous lecteur on peut entrapercevoir ce qui se joue entre ces deux là, subrepticement on se glisse en voyeur attentif. Cette première partie m'a emportée dans un autre monde, celui de la créativité qui change notre perception du temps. J'ai retrouvé les sensations des heures passées avec de l'argile dans les mains et un modèle devant les yeux pour une relation si différente comme hors du temps. Dans la seconde partie on découvre « l'homme de chair » c'est une si belle déclaration d'amour à lire. On entre dans l'intimité de deux êtres qui s'aiment. Il y est question de spiritualité, d'émotions, d'actes de chair, c'est tout simplement magnifique. Une vision vertigineuse de la relation amoureuse comme on n'en voit peu et cela fait un bien fou. Merci pour ce bel ouvrage et bonne lecture.


Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Dès les premières lignes l'auteur pose devant nos yeux le matériau qui formule son art :
« le corps dévoile ce que l'esprit ne peut verbaliser. »
Valérie Rossignol sculpte non pas ce qu'elle voit, mais elle restitue ce que lui confie ce corps exposé. Seule, elle construit sur le non-dit.
L'auteur nous explique très bien ce qui fait son quotidien, en mots choisis elle nous invite dans son atelier, nous écoutons avec elle le silence, nous fixons son oeil, nous mesurons, nous regardons ses mains échafauder une ébauche du dépouillement avant de le nourrir.
Nous sentons la lumière, la terre dans nos mains…
Elle le dit magnifiquement lors de la sculpture d'un ami malade :
« La sculpture finissait par n'être que présence, non pas corps mais instant saisi, instant d'une profonde simplicité et d'une grande quiétude.
J'ai sculpté son aura.
J'ai sculpté ce qui restera de lui quand il sera mort.
Son éternité. »
Dans cette première partie, elle nous apprend beaucoup de chose sur « le modèle », il n'est pas anodin de poser et ce n'est pas à la portée de tout le monde.
La deuxième partie est une longue lettre d'amour à son homme.
Le lecteur se sentirait presque voyeur, si ce n'est l'élégance et la poésie mises pour dire que seul le lien physique ne peut être l'amour. L'amour a de multiples facettes qui les unes sans les autres ne feraient pas d'un être « l'unique ».
L'être qui nous révèle et nous rend vivante.
Je me suis longtemps interrogée sur cette lettre et le pourquoi de sa publication. Car n'y a-t-il pas plus intime qu'une lettre d'amour et plus étrange que de se voir dévoiler la sensualité de quelqu'un.
En refermant cet opus, je me suis fait la réflexion que cette femme sculpte avec les mains, organes de la préhension, de la créativité par le toucher.
Il faut deux mains pour symboliser une coupe. La coupe est elle-même un symbole cosmique : l'oeuf du monde, chaque moitié représentant l'une la Terre l'autre le Ciel.
Cette pensée m'a amenée à me dire que la sculptrice Valérie Rossignol ne serait peut-être pas la même sans l'homme qui partage sa vie, et que ces deux parties forment symboliquement le Saint Graal pour elle.
Une lecture qui incite le lecteur à voir au-delà, à aller plus loin et sûrement à voir plus d'Arts.
Merci à l'auteur et à cette maison d'éditions l'arbre hominescent pour le soin apporté à l'envoi et bien sûr merci à Masse Critique Babelio qui a fait le lien.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 21 août 2019.
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Merci à Babelio et aux éditions "l' Arbre Hominescent"
L'auteure, Valérie Rossignol" est sculptrice et nous parle d'abord ici de son art. Et ce qui est étonnant, c'est qu'elle évoque peu ses oeuvres mais davantage ses sources d'inspiration : les corps des hommes. Elle ne pose pas dessus un regard d'esthète mais cherche dans ces chairs l'être pensant, l'être qui vit, l'être qui ressent. Ce qu'elle sculpte finalement, ce ne sont pas simplement des corps mais la vie.
Cela, elle nous le fait passer par un langage poétique. On sent que son écriture n'est pas fluide , s'est faite au fur et à mesure de son travail, et elle nous force, nous, lecteurs, à ralentir, faire des pauses. Ce n'est pas un récit à dévorer ; il nécessite du temps pour assimiler ce qui est dit, y réfléchir, car finalement en parlant de ces corps des hommes, elle parle de tout corps, de tout être .
La seconde partie "Homme de Chair" est une déclaration d'amour, d'un tout amour, d'un amour qui la remplit et la guérit, alors qu'elle ne s'y attendait plus. Les mots sont justes, beaux. Qu'il est chanceux celui qui les a reçus!
Deux textes forts.
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J'ai eu la chance de participer à une masse critique spéciale et donc j'ai eu l'opportunité de découvrir cet essai. Je n'en lis que très peu, mais lorsque j'ai vu le nombre de pages je me suis dit pourquoi pas ? La couverture représente à la fois cet homme de terre et de chair sans fioriture.

Le résumé en dis déjà beaucoup sur l'écriture. La préface est assez longue avec un soupçon d'envoutement, donnant envie de découvrir qui est cet auteur et comment elle va nous montrer, nous démontrer son travail, car il s'agit aussi de cela. L'auteur est également sculpteur (enfin version femme). Nous avons donc sa vision des choses concernant ce moment où elle se coupe de tout sauf de ses mains et de son modèle.

Le livre est découpé en deux parties : l'homme de terre d'abord et l'homme de chair ensuite.

L'homme de terre est la partie qui nous décrit ses gestes, ses pensées, la façon dont elle voit le corps nu d'un homme, celui de son modèle. Elle a une manière particulière de décrire le corps avec ses imperfections, ses rides, la façon dont un muscle se contracte. Il ne s'agit pas de nu immobile, mais de mouvement. Valérie a une façon particulière de traiter son sujet avec beaucoup de respect. Ses mains façonne la glaise, la transforme, la rend unique en un mouvement celui qu'elle désire. Par moment ces modèles répètent les gestes durant des heures, afin qu'elle trace ses esquisses, s'approprie le corps de l'autre pour en montrer la beauté.

Un travail d'observation, dans un atelier qui est empli de silence. le modèle s'installe, se met en mouvement sans penser à rien d'autres qu'à ce que deviendra la glaive. C'est une véritable passion qui nous est prouvé entre ses lignes. C'est presque poétique. Je ne connais pas les oeuvres de l'auteur dans la sculpture, par contre je sais que son écriture est fluide, passionnée, entraînante. Elle montre que le corps est beau en toute circonstance. Il a une histoire à raconter, un passé, un présent. le regard qu'elle porte sur ce corps est uniquement professionnel. Les jeux de lumière sont importants comme tous les gestes effectués.

L'homme de chair est différent. La passion est toujours intégré au texte, mais il s'agit d'amour. Une lettre écrite à son amour, évoquant la relation depuis le début de la rencontre. Quelques détails m'ont rendu perplexe. J'ai l'impression qu'il y a la notion de violence envers les femmes sans vraiment comprendre où et quand. Un peu comme si l'homme avait besoin de montrer sa force pour être quelqu'un, ce qui à ses yeux est totalement mis de côté et je suis bien d'accord. Cet amour qui ne semble pas présent mais qui aurait pu être présent. J'ai préféré la première partie, plus dans l'art. Cette seconde partie est sur un amour et c'est très bien écrit, mais ce n'est pas ce que j'attendais de cet écrit.

Créer quelque chose de ces mains, savoir reproduire à la perfection, ne pas se tromper de voie et continuer. L'auteur nous donne un peu de sa vie, depuis le jour où elle a commencé à travailler avec la glaise, jusqu'à maintenant. Il y a beaucoup de sensualité dans le texte. La sculpture est un art que j'ai toujours admiré. Lorsque j'en avais encore le temps et l'occasion, j'adorais me balader entre les sculptures, tentant d'imaginer comment l'artiste avait réussi à capturer le moment. Comme je l'ai dit plus haut, une très belle écriture se dégage de ces quelques pages.

En conclusion, essai plutôt bien réussi pour moi. Une très belle plume avec beaucoup d'émotions et de tendresse. La sculpture est un art qui doit montrer autant le corps du modèle que le coeur de l'artiste.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/de-terre-et-de-chair-valerie-rossignol-a168031724
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Dans la première partie de cet ouvrage, l'auteur, sculptrice, nous raconte sa rencontre avec ses modèles masculins et sa retranscription, dans la terre de leur pose, leurs expressions, leurs mouvements ; comment elle essaie de les comprendre afin de les reproduire au mieux en représentant ce qui est au fond de ces hommes et qui ne se voit pas au premier regard.

On entre dans le processus de création, dans sa réflexion et ses tentatives de compréhension des êtres qui se strouvent devant elle dans l'attente de leur représentation.

Première partie passsionannte sur ce processus de création, les ressentis de l'artiste ... 

Dans la deuxième partie, nous lisons une lettre d'amour d'une femme à l'homme avec qui elle ne vit pas mais partage de profonds moments d'uintimité. Ode aux chairs et membres qui se mêlent, écrit qui transcende l'intime jusqu'à l'universel ...

Une très belle écriture, un auteur que je découvre 

Merci à Babelio qui m'a offert ce recueil, cette découverte. 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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