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Merci à Babelio et aux éditions "l' Arbre Hominescent"
L'auteure, Valérie Rossignol" est sculptrice et nous parle d'abord ici de son art. Et ce qui est étonnant, c'est qu'elle évoque peu ses oeuvres mais davantage ses sources d'inspiration : les corps des hommes. Elle ne pose pas dessus un regard d'esthète mais cherche dans ces chairs l'être pensant, l'être qui vit, l'être qui ressent. Ce qu'elle sculpte finalement, ce ne sont pas simplement des corps mais la vie.
Cela, elle nous le fait passer par un langage poétique. On sent que son écriture n'est pas fluide , s'est faite au fur et à mesure de son travail, et elle nous force, nous, lecteurs, à ralentir, faire des pauses. Ce n'est pas un récit à dévorer ; il nécessite du temps pour assimiler ce qui est dit, y réfléchir, car finalement en parlant de ces corps des hommes, elle parle de tout corps, de tout être .
La seconde partie "Homme de Chair" est une déclaration d'amour, d'un tout amour, d'un amour qui la remplit et la guérit, alors qu'elle ne s'y attendait plus. Les mots sont justes, beaux. Qu'il est chanceux celui qui les a reçus!
Deux textes forts.
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Ce livre se présente sous le forme d'un diptyque. La première partie est consacrée à "l'homme de terre" tandis que la seconde partie concerne "l'homme de chair". Ce livre est un peu particuliers ; il est brut en émotions et ressentis, tout est naturel sans fioriture.



Dans la première partie l'artiste s'offre à nous, dans le silence de son atelier, avec son modèle nu qui est là pour rendre hommage au talent de l'artiste qui est là pour sublimer sa beauté. Pour se faire, elle va l'observer, le scruter, le mesurer, le deviner, le ressentir pour mieux le saisir et le façonner afin de lui donner vie sous ses doigts. C'est une bulle que personne ne peut percer, nous sommes là, spectateur de la beauté artistique et poétique que cela peut engendrer.



Les émotions et les tensions sont palpables et retranscrites avec beaucoup de conviction et de sincérité. C'est le privilège de l'artiste que de pouvoir vivre de telles émotions qui finalement n'est pas accessible au commun des mortels à moins d'être artiste.



La seconde partie je l'ai trouvé plus poétique, plus douce, plus émotive, plus vibrante. Elle concerne une lettre écrite à l'être aimé. J'ai trouvé ça beau, poétique, doux, pleins de charme. Il faut dire qu'avec l'arrivée des e-mails dans nos vies, les lettres deviennent de plus en plus obsolètes, ce qui est franchement dommage. La sensualité est révélée à son paroxysme ici. Lorsque la femme amoureuse offre et s'offre, c'est le plus beau et le meilleur d'elle-même qu'elle livre. Elle révèle cette relation avec des mots, des phrasés qui touchent le coeur et l'âme de la personne qui les découvrent à mesure que les pages avancent dans cette valse des mots qui fait vibrer tout un chacun.



La plume de l'auteur est belle, particulière mais fluide et efficace dans ce récit court mais ô combien intense.



Tout ça pour vous dire que j'ai passé un agréable moment livresque avec ce livre pleine de douceur et de sensualité.
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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Dans de terre et de chair, Valérie Rossignol raconte sa relation entre l'homme qu'elle prend modèle. Ses impressions de sculpture lorsqu'elle modèle la terre pour lui donner la forme d'un homme sont très poétiques : elle ressent pleinement les courbes, les creux, la texture... peut-être mon absence de pratique de cet art m'a empêche de saisir toutes les nuances du processus de création mais j'ai ressenti la force qu'elle éprouvait. J'ai préféré la seconde partie avec cette lettre à l'être aimé qui décrit des sentiments aussi bien spirituellement que physiquement. La force de son amour est presque effrayante mais elle décrit parfaitement ces moments qui lui ont fait comprendre, qui l'ont persuadé de son amour, comme s'il y avait des connexions entre elle et son homme de chair. Un tel amour peut-il brûler de ce même feu longtemps encore ? On en est plus que persuadée quand on lit cette lettre qui attend une réponse.
Je remercie les éditions de l'Arbre Hominescent et Masse Critique pour cette découverte.
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Sculptrice, la narratrice intellectualise la création, et les relations particulières entre l'artiste et son modèle vivant, homme nu.

… Encore une invitation que j'ai acceptée par erreur...
Disons que j'ai présumé de mes capacités à me couler dans un texte intime et ronflant sur le processus de création.
Je ne parviens à m'intéresser au sujet qu'avec un style accessible, et à condition qu'il y ait une intrigue. Je garde ainsi d'excellents souvenirs de 'La jeune Fille à la perle' (Tracy Chevalier) et 'Les Heures silencieuses' (Gaëlle Josse) - tandis que j'étais restée à distance de 'Pietra viva' de Léonor de Recondo.

Pour m'instruire sur les arts plastiques, je préfère la vulgarisation sans prétention, façon 'D'art d'Art' ou Artips.

▪️ Merci à Babelio pour cette proposition de partenariat.
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Tout d'abord je tiens à remercier Babelio pour l'envoi de ce livre.
Je pense que je ne l'aurai pas lu de moi même .
Si vous suivez mes critiques je n'aime pas les petits livres je n ai pas le temps de me mettre dans l'histoire que cela et déjà finit.
Cela je l'ai lu sa lecture a été un peu difficile il faut restée concentrée. J'ai même relu certains passages .
Lisez le c'est une grande question de sagesse et un retour sur soi.
Lisez le quatrième de couverture et vous ne pourrez que vous embarquez dans cette lecture
Ce livre donne à réfléchir sur la nature de l'homme (en temps qu'humain) et je pense que qui que vous soyez vous vous y retrouverez.
bonne lecture
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Je remercie les Editions terre du modèle vivant et la collection L'arbre homniscent ainsi que le site Babélio et sa masse critique pour ce nouveau titre.
Très belle découverte que ce petit livre, empli de poésie et de tendresse tout autant que d'émotions. Ecrit en deux parties, l'auteure nous parle de ses deux talents que sont la sculpture et l'écriture. Avec « l'homme de terre », nous nous déplaçons comme le sculpteur autour de son modèle pour étudier, apprendre, ressentir et être en lien avec la représentation du corps de l'homme. Nu, vulnérable, offert au regard, les mains dans la terre, la séance de modelage commence et pour nous lecteur on peut entrapercevoir ce qui se joue entre ces deux là, subrepticement on se glisse en voyeur attentif. Cette première partie m'a emportée dans un autre monde, celui de la créativité qui change notre perception du temps. J'ai retrouvé les sensations des heures passées avec de l'argile dans les mains et un modèle devant les yeux pour une relation si différente comme hors du temps. Dans la seconde partie on découvre « l'homme de chair » c'est une si belle déclaration d'amour à lire. On entre dans l'intimité de deux êtres qui s'aiment. Il y est question de spiritualité, d'émotions, d'actes de chair, c'est tout simplement magnifique. Une vision vertigineuse de la relation amoureuse comme on n'en voit peu et cela fait un bien fou. Merci pour ce bel ouvrage et bonne lecture.


Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Dès les premières lignes l'auteur pose devant nos yeux le matériau qui formule son art :
« le corps dévoile ce que l'esprit ne peut verbaliser. »
Valérie Rossignol sculpte non pas ce qu'elle voit, mais elle restitue ce que lui confie ce corps exposé. Seule, elle construit sur le non-dit.
L'auteur nous explique très bien ce qui fait son quotidien, en mots choisis elle nous invite dans son atelier, nous écoutons avec elle le silence, nous fixons son oeil, nous mesurons, nous regardons ses mains échafauder une ébauche du dépouillement avant de le nourrir.
Nous sentons la lumière, la terre dans nos mains…
Elle le dit magnifiquement lors de la sculpture d'un ami malade :
« La sculpture finissait par n'être que présence, non pas corps mais instant saisi, instant d'une profonde simplicité et d'une grande quiétude.
J'ai sculpté son aura.
J'ai sculpté ce qui restera de lui quand il sera mort.
Son éternité. »
Dans cette première partie, elle nous apprend beaucoup de chose sur « le modèle », il n'est pas anodin de poser et ce n'est pas à la portée de tout le monde.
La deuxième partie est une longue lettre d'amour à son homme.
Le lecteur se sentirait presque voyeur, si ce n'est l'élégance et la poésie mises pour dire que seul le lien physique ne peut être l'amour. L'amour a de multiples facettes qui les unes sans les autres ne feraient pas d'un être « l'unique ».
L'être qui nous révèle et nous rend vivante.
Je me suis longtemps interrogée sur cette lettre et le pourquoi de sa publication. Car n'y a-t-il pas plus intime qu'une lettre d'amour et plus étrange que de se voir dévoiler la sensualité de quelqu'un.
En refermant cet opus, je me suis fait la réflexion que cette femme sculpte avec les mains, organes de la préhension, de la créativité par le toucher.
Il faut deux mains pour symboliser une coupe. La coupe est elle-même un symbole cosmique : l'oeuf du monde, chaque moitié représentant l'une la Terre l'autre le Ciel.
Cette pensée m'a amenée à me dire que la sculptrice Valérie Rossignol ne serait peut-être pas la même sans l'homme qui partage sa vie, et que ces deux parties forment symboliquement le Saint Graal pour elle.
Une lecture qui incite le lecteur à voir au-delà, à aller plus loin et sûrement à voir plus d'Arts.
Merci à l'auteur et à cette maison d'éditions l'arbre hominescent pour le soin apporté à l'envoi et bien sûr merci à Masse Critique Babelio qui a fait le lien.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 21 août 2019.
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Dans la première partie de cet ouvrage, l'auteur, sculptrice, nous raconte sa rencontre avec ses modèles masculins et sa retranscription, dans la terre de leur pose, leurs expressions, leurs mouvements ; comment elle essaie de les comprendre afin de les reproduire au mieux en représentant ce qui est au fond de ces hommes et qui ne se voit pas au premier regard.

On entre dans le processus de création, dans sa réflexion et ses tentatives de compréhension des êtres qui se strouvent devant elle dans l'attente de leur représentation.

Première partie passsionannte sur ce processus de création, les ressentis de l'artiste ... 

Dans la deuxième partie, nous lisons une lettre d'amour d'une femme à l'homme avec qui elle ne vit pas mais partage de profonds moments d'uintimité. Ode aux chairs et membres qui se mêlent, écrit qui transcende l'intime jusqu'à l'universel ...

Une très belle écriture, un auteur que je découvre 

Merci à Babelio qui m'a offert ce recueil, cette découverte. 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Toujours intéressant d'écouter un artiste parler de son art.

C'est une autre façon d'approfondir, de creuser ce que son oeuvre donne à voir, surtout quand les mots sont des mots écrits, inscrits sur la page, des mots pesés, choisis, voulus.

Des mots qui étoffent la sensation, qui la fixent - comme le geste du modeleur qui ajoute un peu de terre pour retenir un moment dans le temps, inscrire un geste dans l'espace.

Valérie Rossignol est sculpteur, modeleur plutôt puisque qu'elle n'enlève pas, elle ajoute et que son matériau de création ce n'est pas la pierre ou le marbre , mais la terre, douce, lisse, humide.

Valerie Rossignol est aussi écrivain. Et ce n'est pas facile de mettre l'écrivain en sourdine pour laisser le sculpteur trouver ses mots.

Autant j'ai ete réceptive à la première partie, qui dit assez justement la symbiose entre l'artiste et son modèle dans l'alchimie complexe de la création, autant j'ai trouvé justes ses rapports d'artiste avec les différents modèles qu'elle y évoque -l'homme qui marche vers sa vieillesse, le jeune homme qui banalise en le musclant un corps devenu objet d'art, l'ami malade qui , au seuil de la mort, remet dans ses mains de sculpteure sa parcelle d'éternité,ou l'homme oriental qui confie à ces mêmes mains sa part universelle d'humanité, loin des haines et des violences de l'actualité- , autant j'ai aimé comment cette femme artiste disait " l'homme de terre", autant la deuxième partie qui se veut déclaration brûlante, lettre d'amour à un modèle devenu amant et partenaire de vie, autant son" homme de chair" m'a laissée.. .de marbre.

A la fois publique et cryptée, sensuelle et intellectualisée, cette "lettre" ne touche sans doute que son destinataire.

Pour le lecteur, qui a cru entrer dans l'intimité de l'acte créateur, elle a quelque chose d'excluant et de déplacé à la fois.

Dommage que Valérie Rossignol n'ait pas choisi plus de simplicité, de nudité. La poésie est ennemie des grands mots, des envolées inspirées.

Et la sculpture n'en a pas besoin non plus, qui s'élabore à l'aide d'humbles poignées de terre, dans la patience, le silence, , l'écoute et l'observation.

Merci aux éditions de L'arbre hominescent et à Babelio masse critique pour cette lecture intéressante.
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Merci à L'arbre hominescent Edition et à Babelio pour « de terre et de chair » de Valérie Rossignol, reçu à l'occasion d'une Masse critique privilégiée.
Valérie Rossignol est sculptrice. Son court ouvrage est composé de deux parties bien distinctes.
Dans la première partie « L'homme de terre », elle aborde les moments de création, lorsqu'elle est dans son atelier, face à un modèle masculin nu et face également à cette sculpture qui devient ce qu'elle appelle ‘'l'homme de terre''.
C'est à la fois un essai sur l'acte de création mais aussi sur son ressenti lors de cette création. Elle décrit ses impressions sur le lien qui se crée entre elle et le modèle mais aussi entre elle et ‘'l'homme de terre'', cette sculpture en glaise qui prend forme et est en train de naître entre ses doigts.
Dans ces lignes, s'entremêlent essai sur l'art, émotions et ressentis parfois philosophiques. Des réflexions relativement profondes, qu'on comprend mûrement réfléchies et inspirées depuis des années. Pour ma part, cela n'a pas été chose aisée que de commencer cette première partie. Je ne comprends réellement toujours pas les raisons, mais je n'ai pas réussi à complètement m'y immerger. Peut-être parce que je ressentais une distance que je n'ai pas toujours pu franchir. Peut-être parce qu'elle intellectualisait trop des émotions créatives, parfois de manière trop métaphysique, analytique à mon goût.
Malgré sa qualité d'écrire, belle et quasi poétique, indéniablement intelligente, cette distance que je ressentais ne m'a pas permis d'apprécier dans sa totalité cette partie sur la création. Et je sais qu'il me faudrait la relire, prendre mon temps, peser tous les mots comme le poids de la sculpture dans mes mains pour essayer de ne pas perdre le fil de ses réflexions (et partir moi aussi dans mes propres réflexions sur le travail de l'artiste et du sculpteur en particulier).
La deuxième partie, « l'homme de chair », est une lettre à l'homme qu'elle aime. Lettre que ce dernier lui a demandé de lui écrire. C'est une lettre d'amour qui parle de leur relation, de leurs nuits, de leurs ébats où les corps se touchent, s'apprivoisent, se découvrent. Sans aller jusqu'à dire que les rôles s'inversent, dans cette relation, elle devient tout de même celle qui est touchée, malaxée.
Je suis entrée dans la seconde partie plus facilement, même si celle-ci est sans doute moins originale par son contenu. Cette lettre parle encore de sens, d'émotions, de toucher, de caresse. C'est une lettre d'amour à un homme qui l'a peut-être sauvé de la solitude, de sa tendance à ne pas se laisser aller à aimer totalement l'autre, à ne pas se donner totalement à l'autre, à ne pas faire confiance, à garder le contrôle. Sûrement parce qu'elle considérait les précédents tout simplement pas dignes de confiance, trop dominants ou violents. Avec ce dernier amant, cet homme de chair, les nuits d'amour et les moments passés ensemble ont permis fusion, communion, confiance totale. Une relation, un amour qu'ils gardent un peu secret, protégé dans un écrin. Paradoxalement elle dépeint cette relation forte presque sans pudeur, et on se sent parfois un peu voyeur à lire cette lettre si intime. Une lettre, baignée d'émotions érotiques, sensuelles et romantiques à la fois, qu'on ne veut pas voir ébrécher ou se casser.
Une nouvelle fois merci pour cette découverte, d'une artiste, d'une nouvelle maison d'éditions. Et je tenais à remercier aussi pour cette magnifique enveloppe cartonnée, si fleurie (notamment les violettes ou et la saxifrage oeil de bouc sur les timbres) et si belle avec sur l'adresse la photo d'un buste et le modèle masculin au fond plus flou. Merci pour ce soin apporté à l'envoi de ce livre. Ça a été pour moi un réel plaisir que de recevoir un beau livre dans un si bel emballage.
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