Pour le bien qu'il lui fait, son Viagra, ce serait pas pire s'il fumait du crack.
Tout change avec le désir. C'est la réponse à tout ce qui a été détruit (p. 233).
Pour le meilleur et pour le pire, je ne peux faire que ce que chacun fait quand il croit savoir; j'imagine; j'en suis réduit à imaginer. Il se trouve que c'est ainsi que je gagne ma vie, c'est mon métier, je ne fais plus rien d'autre à présent. (p.264)
La glace blanche du lac encerclant une tache minuscule, un homme, seul marqueur humain dans toute cette nature, telle la croix que trace l'illettré sur la feuille de papier : c'était là, sinon toute l'histoire, du moins le tableau dans son entier.
Pourtant, découvre-t-il, telle est bien la question : la liberté est dangereuse. La liberté est très dangereuse. Et on ne dicte pas ses conditions bien longtemps.
La musique, c’est le silence réalisé comme un rêve.
Le secret, si l'on veut vivre dans le tumulte du monde tout en maintenant la douleur au plus bas, c'est d'entraîner autant de gens que possible dans ses illusions ; le secret, pour vivre seul ici, loin de l'agitation des imbroglios, des séductions, des attentes, et surtout à l'écart de sa propre intensité, c'est d'organiser le silence ; de considérer la plénitude du sommet de la montagne comme un capital, et le silence comme une richesse qui connaît une progression exponentielle.
La seule fois que je l’aie vue au bord des larmes, elle me disait : “Je sais pas quoi faire des cendres.”
C'est la facture, tout se paie. J'arrêtais pas de penser au Vietnam. Toutes les fois ,oû j'ai cru que j'étais mort. C'est ça que je me suis mis à comprendre que je peux pas p7as mourir. Pour la bonne raison que je suis déjà mort.
Il pourrait enfin s'expliquer et lui demander de comprendre qu'il ne pouvait pas se laisser borner l'horizon par le carcan injuste et arbitraire de la race.
Elle se dit que tous ses avantages intellectuels ont été annulés par son dépaysement. Elle se dit qu'elle a perdu sa vision periphérique : elle voit ce qui se passe devant elle, mais rien du coin de l'oeil, ce qu'elle a ici n'est pas une vision d'une femme de son intelligence, c'est une vision aplatie...celle d'une immigrante.
L'homme qui avait decidé de se forger une destinée historique, qui avait entrepris de faire sauter le verrou de l'histoire et qui y était parvenu, n'en n'était pas moins piégé par une histoire avec laquelle il n'avait pas compté....Il avait été aveuglé , en partie, par le caractère effroyablement provisoire de toute chose.
On ne contrôle pas sa vie à 100 pour cent dit Ernestine.
Ton livre, c'était ta vie, ton art. Une fois, le mécanisme enclenché, ton art a été d'être blanc....chaque jour,tu t'éveillais pour réaliser cet être dont tu étais l'auteur.
Il a assassiné au Vietnam, et il a ramené l'assassin avec lui dans le Berkshire.
Il y a vérité et vérité. Le monde a beau être plein de gens qui se figurent vous avoir évalué au plus juste, vous ou votre voisin, ce qu'on ne sait pas est un puits sans fond. Et la vérité sur nous, une affaire sans fin.