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Très belle histoire de dix aventurières quittant l'enfer capitaliste suisse de la fin du dix huitième siècle pour retrouver un autre enfer colonial sur des terres nouvelles. Une belle vie de réalisations utopistes dont une seule est arrivée au bout mais avec tous les oignons.
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Le début de la lecture a été un peu difficile, j'ai eu du mal à me plonger dans l'histoire... et puis, c'est le jour du grand départ, les filles embarquent sur un bateau direction l'aventure... et c'est aussi à partir de ce moment que je me suis laisser prendre à l'histoire passionnante de ces femmes prêtes à tout quitter et traverser le monde pour espérer vivre leurs rêves d'idéaux.
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Mouai. C'est décevant. J'avais imaginé un court mais beau roman d'aventure... Patatra ! Même si ça se lit aisément, je n'ai pas été conquis par cette fiction. Les vies et le parcours de ces 10 femmes sonnent faux, je n'y ai pas cru un instant, tout comme je n'ai pas accroché aux fils rouges très épais qui parcourent ce livre : l'anarchie, les portraits de femmes ... Tout s'enchaîne très vite mais rien n'est réellement marquant. Tant pis pour moi.
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Histoire vraie, romancée ou pur roman ? Qu'importe ! Ça ce serait passé ainsi. Une description bien rude de la Suisse fin 1800, de la condition ouvrière et féminine et des utopies anarchistes !

Et départ ! Dix femmes en route pour l'Amérique du Sud parties pour fonder une communauté et qui se retrouvent confrontées à la brutale réalité d'une colonisation machiste et sanguinaire.

Comme un témoignage au plus près de la réalité, mais manquant malheureusement de panache... Et pourtant, quelle aventure ! Bref, un livre passionnant qui m'ennuya un peu à sa lecture. Paradoxal ? Un peu, sûrement.

Et finalement, j'aurais bien aimé que tout ceci fut vrai, qu'on aie pu avoir des vrais noms, des références, des photos d'archives et un petit texte de fin comme dans les films de Hollywood qui nous dirait que cette histoire fut tirée de faits réels…
Lien : https://www.noid.ch/dix-peti..
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« Ni dieu, ni maître, ni mari »
1872, le vallon de Saint-Imier, sa misère, ses troupeaux et son industrie horlogère exploitant les ouvriers paysans. La population subsiste tant bien que mal et la venue de Bakounine en Suisse pour le congrès de la fondation de l'Internationale Antiautoritaire va éveiller les consciences. Un autre monde est possible, un monde de révolte, d'indépendance et d'utopie. Dix femmes âgées de 17 à 31 ans vont prendre leur destin en main, lasses de subir et de n'avoir pas droit au chapitre, beaucoup sont veuves, fille-mère, toutes sont miséreuses. Elles disent non à la précarité et décident de tenter leur chance ailleurs. Avec leur marmaille, elles embarquent sur La Virginie, le navire qui emporte les déportés de la Commune, parmi lesquels Louise Michel.
De Punta Arenas en Patagonie jusqu'à Buenos Aires, en passant par l'île de Robinson Crusoë, ces femmes tentent de mettre en place une communauté où régnerait « l'anarchie à l'état pur ».
Femmes farouches, volontaires, jusqu'au boutistes, c'est l'utopie d'un monde égalitaire, l'amour de la liberté et le courage qui les feront avancer malgré les peines et les difficulté qu'offre ce voyage.
La Terre nouvelle n'est pas plus riche que celle qu'elles ont quitté mais là, elles ont tout à inventer. Ces femmes tentent de mettre en place une communauté où régnerait « l'anarchie à l'état pur ». A force de bras et de rêves, elles construisent une vie qu'elles ont choisie. Sur ce sol pauvre, elles bâtissent des cabanes, pétrissent leur pain, organisent leurs forces et exploitent la seule chose exploitable : la solidarité !
Daniel de Roulet (re)éveille en vous la révolte dans un roman à la fois noir et lumineux qui vous transporte littéralement.
Lien : http://blog.fnac.ch/livres/r..
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Comment ne pas aimé : des femmes, des femmes "ordinaires" (pas des starlettes à lunettes de soleil), qui revendiquent pour elles et pour toutes les autres une vie dans laquelle elles seraient libres de choisir leurs chemins, parfois chemins escarpés et dangereux . Des nanas généreuses pour le Monde.
Pour moi, cette lecture a été jubilatoire. Je me disais que peut-être elles avaient vraiment existé, quoiqu'il en soit , elles existent dans ma tête et je les porte dans mon coeur. Quel dommage que l'histoire soit si "courte" j'aurais volontiers poursuivi mon été en leur compagnie !
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Petit roman pris au hasard sur la seule base de la 4ème de couv et surtout d'un retour sur l'histoire de l'horlogerie. Nous sommes dans le Jura en Suisse, fin du 19ème, dans le Vallon et plus précisément à saint Imier.
La vie n'est pas simple tant par son climat que les aléas de l'industrie horlogère qui bien qu'en plein développement, subit les récessions économiques.
La conditions des femmes n'est pas simple : pas de reconnaissance de leur droit à participer à la vie de la cité, travaux pénibles et/ou répétitifs, beaucoup sont veuves ou filles mères. Les enfants ont appris par leur mère à crier au curé : "au Jura il n'y a ni dieu, ni maître, ni mari"
Dix jeunes femmes, que la vie à déjà fortement marqué, décident de partir tenter leur chance au loin, pour certaines avec des enfants en bas-âge. Première destination pour deux d'entre elles, le Chili. Mais elles mourront vite car le pays est hostile. Qu'à cela ne tiennent. Les 8 autres jeunes femmes vont d'abord gagner et passer plusieurs années à Punta Arenas. Puis il y aura d'autres destinations, toujours pour trouver une terre où vivre dans une société nouvelle semble possible.
Roman assez noir, ces femmes sont très attachantes, courageuses, jusqu'au boutistes, même si la mort sera au bout du chemin pour certaines. Elles resteront soudées par un amour farouche de la liberté et l'espérance qu'un autre modèle d'organisation de la société, plus égalitaire, est possible.
Le style est dense, rythmé (134p) pour nous narrer cette épopée.
Je recommande.
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Saint-Imier, deuxième partie du 19ème siècle. Des femmes prennent le large avec leurs enfants pour fuire un Jura qui leur promet une vie trop étriquée à leur goût, et dans l'espoir de vivre dans une société anarchiste Outre-Atlantique. Adieu la Cité horlogère, bonjour l'Argentine ! Leur épopée démarre en Patagonie, la Terre de Feu, cette terre balayée par le vent incessant. Elles se débrouilleront ensemble, sans l'aide des hommes, pour y construire leur vie durant une dizaine d'années et, entre autres, y bâtir leur propre maison et boulangerie "La brebis noire". Maintes aventures et rencontres sont au rendez-vous, dont des destins tragiques pour certaines d'entres elles parfois. Elles continueront leur périple sur l'île de Robinson Crusoé au large du Chili, à Talcahuano, puis à Buenos Aires.
Daniel de Roulet s'est-il inspiré de son histoire personnelle (son père vient de Saint-Imier) et de son voyage effectué quelques années auparavant en Amérique du sud ?
C'est un roman engagé écrit par un auteur engagé (sa biographie témoigne de ses actes politiques).
Roman au riche contenu historique sur l'époque, assurément politique, c'est un roman exigeant qui se déguste avec attention. le destin de ces femmes est passionnant, leur courage exemplaire. Chacune a son propre caractère, son histoire, sa destinée. Elles partagent pourtant toutes le même idéal de vie : la liberté. L'entraide et l'amitié sont des valeurs fortes du livre.
Je suis séduite par tant de bravoure de la part de ces femmes que rien n'arrêtent et qui vivent comme bon leur semble.
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Saint Imier en Suisse, fin XIXème : dix jeunes femmes désirent vivre libres et ailleurs, influencées par Jean-Jacques Rousseau et le jeune anarchiste italien Benjamin, alias Malavista. Elles embarquent, certaines avec enfants, et affrontent les éléments naturels et les hommes de pouvoir. Leur épopée les mènera en Patagonie, dans l'île de Robinson puis à Buenos Aires ; partout elles installent les bases d'un pays où règnerait l'anarchie à l'état pur.
La narratrice est la dernière survivante. Elle a recueilli à leur décès les montres de ses compagnes, cadeau de départ de St Imier où ont été crées les premières manufactures horlogères.
Récit intéressant et bien mené mais je n'ai pas adhéré à l'écriture.
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une passionnée de littérature, m'a prêté ce roman de 135 pages, bref un "petit" ouvrage qui s'est révélé être un grand.
Le parcours de dix ouvrières de l'horlogerie suisse à la fin du 19ème siècle. Dans une époque où la femme a peu de latitude, elle découvre les mouvements politiques ouvriers socialistes et surtout anarchistes. Ni dieu, ni maître, ni mari, devient le fil rouge de leur pensée. L'écriture est fluide, l'histoire pleine de rebondissements, l'approche historique enrichissante du milieu utopique de la période. le contre pied de Rouge Brésil (que je n'ai pas aimé, voir ma critique) c'est ce "Noir Chili".
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