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Dans un incessant va et vient entre le passé et ce « jour J » aux accents terribles, Cécile Roumiguière explore la relation entre un père et un fils. Un jeune garçon qui voudrait plaire à son père, un homme qui ne semble pas avoir envie de l'aimer et dont la violence, le racisme, vont d'un seul coup transformer le désir d'affection en haine brûlante. Drew grandit, son père finit par s'éloigner, et il fait la rencontre de Sky lors de vacances à la mer. Une rencontre qui va donner un nouveau goût à sa vie, et ce malgré le passé qui refait surface régulièrement. La construction du récit et l'écriture de Cécile Roumiguière, aussi poétique que brutale, nous transporte dans ce roman bouleversant, où la fragilité de ses personnages nous prend aux tripes. Je regrette seulement la fin, qui, après toutes ces émotions intenses, enfonce encore plus le clou et nous laisse avec un goût amer, terrible. Dur !
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Je suis sans voix, je suis en colère face à cette injustice que subit Andy mais en même, abasourdie par son courage face aux épreuves de la vie. La vie n'est facile pour personne, mais il est toujours possible de se relever, de se faire aider, de trouver du positif ou des refuges dans une vie qui ne nous convient peut-être pas, mais l'important est de s'accrocher et de ne pas se laisser démonter. Lisez ce roman. Découvre Andrew. Plongez dans sa vie et parlez-en autour de vous. Un roman à ne pas louper, à la couverture simple mais sublime, à l'histoire riche en émotions et aux personnages incontournables. Bravo aux éditions Sarbacane pour ce nouveau roman de la collection Exprim' qui se fait une place parmi les incontournables...

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Haut les coeurs ! Chronique d'un roman beau et tuant.

C’est l’histoire d’Andrew qui grandit sous nos yeux. Andy devient Drew et, de gringalet, il passe à… gringalet. Drew est un poids plume, son cœur et son corps sont facilement tourmentés par la vie, qui aime bien lui souffler dans les bronches. Il est de ceux qui entrent dans le jeu avec des mauvaises cartes. Son père est un sale con et, depuis le jour où il s’en est rendu compte vers l’âge de 9 ans, ça le mine. Sa mère est paumée, son meilleur ami se fait la malle à l’autre bout du monde, et lui, vers 11 ans, il commence à s’écraser des mégots sur les bras.

Et puis il y a Sky. Tout n’est pas tout rose pour elle non plus, mais elle apporte un souffle bienvenu. Et puis il y a Mamie (qui ne veut pas qu’on l’appelle mamie, elle est trop jeune, penses-tu, elle a eu sa fille à seize ans). Ce n’est pas le génie de la lampe, mais pas loin non plus.

Alors comment en est-on arrivé là ? « Là », c’est presque la scène d’ouverture. « Là », c’est le Jour J, l’instant T, où du sang coule sur un tapis.

Je n’ai pas adoré ce titre (cf. points négatifs) mais il m’a plu (beaucoup), et je l’ai lu presque d’une traite. C’est un roman plus amer que doux mais, dans le monde en nuances de gris qu’il dépeint, il se démarque par des personnages qui éclatent l’écran.

Les plus :

*C’est bien construit. L’histoire se déroule sur deux grands temps parallèles :
-Celui du Jour J, le jour du drame/meurtre(?) (justement, tout le mystère est là…). C’est un temps très ramassé, dense, plus chargé en émotion, peut-être.
-Celui de la vie de Drew avant ce drame, sous forme de grandes analepses pointillées.
On revient régulièrement au Jour J, puis on nous renvoie en arrière, ce qui suscite notre intérêt de lecteur, nous pousse en avant, pour avoir le fin mot. Habile, Bill.

*Les personnages, donc ! C’est pour moi l’énorme + des Fragiles. Je ne me reconnais dans aucun d’eux, pourtant, je les aime tous. Ils sont écrits avec tendresse, avec humanité, même les plus imbuvables. (Exception : Norbert, prototype de bêtise. Ce qui est vachement triste pour un personnage portant le nom d’un adorable petit dragon.)

*Les méchants ne sont pas des méchants. Le père, cet antagoniste qui traverse le roman comme il traverse le salon du canapé au frigo pour aller se chercher une bière, ce père, n’est pas méchant. Il est juste habité d’une haine ordinaire. Raciste, un peu violent, sexiste, un peu égocentrique. Ce n’est pas un sectaire type KKK, pas un taré qui bat tous les soirs femme et enfant – non, c’est juste un con. Je ne saurais insister sur l’importance de faire figurer la haine ordinaire dans nos œuvres culturelles. Ici, c’est elle qui brise, qui gâche, qui traumatise. Et ces personnages haineux sont aussi des gens qui aiment et qui doutent ; des gens qui sauveraient un enfant des roues d’un bus, par exemple.

*Le choix de la 3e personne. Quel PLAISIR. Non, je ne suis pas contre le « Je » par principe, mais il devient, en littérature Young-Adult, le mode de narration par défaut, et n’est que rarement un choix réfléchi.
Ici, la 3e personne permet d’esquiver l’écueil du « Vous êtes dans ma tête mais vous ne savez pas que… » (Pb que j’évoquais dans ma critique des Hunger Games) Elle nous permet aussi de nous rapprocher du père en le mettant au même niveau d’importance que le fils ; cela nous invite à questionner son identité, sa personnalité.

Les moins :

*C’est pas gai-gai. C’est franchement pas gai-gai. Heureusement que je l’ai lu d’une traite, ce roman, je sais d’expérience que laisser traîner ce genre d’ambiance, mêlée d’espoirs fanés et de regrets amers m’aurait pesé. Pourtant, c’est contrebalancé par ces personnages qui essaient de bien faire. Pour certains lecteurs, c’est ça qui restera. Pour moi, c’est plutôt le gâchis monumental de leurs petits cœurs de beurre écrabouillés — mais je me projette.

*C’est un peu dommage que les problèmes de Drew ne soient pas plus tangibles au fil du roman. S’ils l’étaient davantage, la situation finale ne semblerait pas aussi dure. Mais c’est aussi le propos : ben oui, on ne prête attention aux signes qu’une fois qu’on les a identifiés comme tels.

*Les passages dans la tête de Drew m’ont semblé forcés. Ils tranchent énormément avec le reste du roman (par un point de vue interne à la première personne du singulier + l’expression d’émotion imagée et décousue sous le coup du stress + leur brièveté). Le contraste nous fait vraiment sortir de l’histoire et en redevenir spectateurs. Ce n’est pas mauvais en soi, surtout que ces scènes-là portent toutes sur l’instant meurtrier, mais quand même un peu balo vu leur charge émotionnelle ! Il aurait fallu soit les allonger, pour nous laisser le temps de nous imprégner de cette narration, soit les repasser à la 3e personne, peut-être.

À quoi ça m’a fait penser ? À un mélange de ces deux romans :
-Tous nos jours parfaits, de Jennifer Niven
-L'arbre et le fruit, de Jean-François Chabas

Si ces titres vous ont plu, vous devriez trouver votre compte dans Les Fragiles, un roman qui fait dans le social plutôt dur, sans s’enrouler dans une cape humoristique, sans non plus se suspendre par les deux bras à la branche « Romance », à laquelle il cueille néanmoins quelques fruits. Les Fragiles, c’est l’histoire d’un garçon tout abîmé et de ses proches tout abîmés eux aussi.

C’est une belle histoire. Le genre d’histoire qui rend un peu meilleur (même si elle rend un peu triste).

Bonne lecture,

Lupiot
Lien : https://allezvousfairelire.c..
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Un roman qui rentre dans l'adolescence comme aucun autre roman.

Drew est une personne sensible tout comme Sky, vite attachants, je me suis également mit dans la peau du père très mal vu, pour comprendre comment il vit les choses et que ce n'est pas simple pour lui également.

Le truc original dans ce roman d'une beauté inconditionnelle c'est que l'histoire ne se passe pas toute au présent ou toute au passé, on change de temps : soit le "Jour J", soit le passé (trois ans, deux ans avant...) ou le présent.

Si je met trois étoiles et demie c'est car ce roman est un très beau roman mais pas non plus un coup de coeur.
À vraie dire, c'est difficile de noter car ce roman n'a pas de note possible.
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Les Fragiles se présente en chapitres proposant un présent, un passé puis des réflexions. C'est-à-dire que le lecteur va découvrir une partie du Jour J, un souvenir daté de Drew, puis des pensées intimes (que l'on comprendra, bien sûr, à la fin du roman). J'aime beaucoup cette construction, où le lecteur assemble les pièces du puzzle de la vie du héros : l'autrice s'en est très bien servie, à aucun moment on est perdu et on découvre avec plaisir les bouts de vie de Drew.

Drew qui est d'ailleurs peu charismatique mais très attachant : le héros est un jeune homme plein de ressource, drôle et empli d'espoir. Si ses réactions et réflexions du Jour J peuvent parfois nous sembler abruptes, les flash-back nous l'expliquent correctement, ce qui en fait un protagoniste tout à fait pertinent et crédible. Blessé par l'attitude de son père envers lui et sa mère, Drew se fabrique de hauts murs pour se protéger du monde extérieur. Puis il rencontre Sky, une jeune fille fragile comme lui, qui va lui faire vivre par procuration drames et délices de l'adolescence. Leur relation, singulière et détonante, permet à Drew de tenir la barre. J'ai eu un peu plus de mal avec Sky, rebelle peu attentive et égoïste, tout en comprenant comment elle en était arrivée là ; je me suis beaucoup attachée à Drew, moins à sa copine. Par contre, les parents de Drew, et surtout sa grand-mère, ne m'ont pas laissée indifférente ! Avec leurs caractères très affirmés et leur passif détaillé, ils sont très présents et forment un paysage très complet autour de Drew.

Je dois dire que j'ai passé un très bon moment en lisant ce roman, qui montre un adolescent très réaliste, se posant des questions de son âge : amour, lien avec les parents, porno… Mais aussi harcèlement scolaire, racisme, addiction, violences et automutilation. Cécile Roumiguière évoque ces sujets sans les rendre glauques, plutôt de manière à entamer une conversation autour, ce que je salue. Il y a totalement dans ce roman de quoi discuter avec les ados (même si, je m'en souviens, ce n'est pas simple).

Par contre, j'ai quand même trouvé un petit couac pour moi, et c'est la fin. Je suis vraiment partagée sur la fin… D'un côté, plus le récit avance et plus on découvre les personnages ; on se rend compte que tous sont des fragiles, au même titre que Drew et Sky. Ça, c'est ce qui m'a plu. D'avoir des personnages en nuances, ni blancs ni noirs (non, ce n'est pas un jeu de mot avec l'histoire du racisme qui revient dans le roman). Toutefois, je ne sais pas comment interpréter le dernier chapitre. Je trouve que trop peu d'éléments nous ont amenés à cette manière de terminer, en tout cas pour Drew et son père. En tant que lectrice, je ne me suis pas sentie armée pour cette fin-là. Evidemment, je ne peux pas en parler trop ici, alors si vous l'avez lu, n'hésitez pas à m'envoyer un mail pour qu'on en débatte !

En conclusion, je dirais que j'ai trouvé les personnages remarquablement bien construits, l'histoire intéressante et pleine de réalisme, mais je reste un peu sceptique pour la fin du roman.
Lien : https://folitteraires.wordpr..
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Drex a dix-sept mais ce qui est arrivé lorsqu'il avait neuf ans le hante. le choc sur le pare-brise, le racisme de son père et Ernest, ce négro comme l'appelle son père, qui le supporte à chacun de ses matchs de hand et qui s'est retrouvé sur l'avant de la voiture. Cela marque profondément Drew et va creuser un fossé, déjà grand, entre lui et son père. Pour ne rien arranger, l'ambiance à la maison n'est pas au beau fixe entre ses parents qui finissent par se séparer.
Drew est un ado qui n'arrive pas à se lier aux autres jeunes de son âge à part Julius, son ami d'enfance mais depuis partie à l'étranger, et Sky cette ado rencontrée l'été qui va chambouler son existence. Malgré des parents défaillants, il peut compter sur Mariji, sa grand-mère pas si vieille.

Un récit en trois temps de la vie de Drew : à partir de l'âge de neuf ans jusqu'à ses dix-sept ans, la journée qui se déroule sous nos yeux vers un chaos que l'on devienne mais qu'on ne peut éviter et ce qui se passe dans la tête de Drew une fois que le chaos s'est produit.
Un roman qui se lit assez facilement nous entraînant dans la vie de Drew mais dont les personnages annexes ne sont pas assez développés comme celui de Sky ou Mariji qui font irruption dans le récit mais dont on connaît peu le passé et leur vécu. Cela aurait été intéressant surtout pour le personnage de la grand-mère car sa vie d'ado reflète celle de la mère de Drew.
Et il me manque une vraie fin. J'ai l'impression, en refermant le livre, de laisser cet ado perdu encore plus perdu et de le laisser tomber dans un puits sans fond (c'est ce que m'évoque aussi la réaction de Sky).
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Comment peut-on être à la fois bluffée et déçue par un livre, c'est une sensation bizarre que je ne comprends pas moi-même. le mieux, c'est que vous le découvriez vous-même car malheureusement pour cette fois, je ne peux pas vous aider.
Lien : http://www.larecreationcultu..
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EN CONCLUSION, ce roman est juste et percutant. Il nous offre une vision d'une autre réalité, différente, brutale, touchante.
Les personnages atypiques, les « fragiles », ne vous laisseront pas indifférents. L'auteure manie la plume avec une précision hors du commun, et nous offre un roman juste et différente – intriguant, addictif et mémorable.
Lien : http://lectureavie.blogspot...
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Drew a 17 ans. À 17 ans, il devrait avoir la belle vie : virées entre copains, sortir avec des filles. Il devrait être plus musclé aussi, plus carré. Être bon en sport et nul en maths. Enfin, ça, c'est l'avis de son père. Cédric, plombier, nul en maths et raciste. Déçu par ce fils qu'il aurait voulu champion de hand.

Drew a 17 ans, et depuis qu'il a 9 ans, il déteste son père. Il hait son racisme, sa violence, ses préjugés, tout en cherchant désespérément à se faire aimer de lui. Aux côtés de la mystérieuse Sky, Drew va découvrir le métal, une musique qui lui parle enfin et se fait écho de ses sentiments. Et surtout, il trouve une épaule sur laquelle se reposer quand plus rien ne va. Mais Sky est insaisissable et la triste réalité finit toujours par le rattraper…
Pour bien parler des Fragiles, il est intéressant de penser à son point de départ. Cécile Roumiguière est parti de la phrase d'un élève de primaire qui a déclaré un jour que son père était raciste. Dans son roman, elle s'interroge et imagine : comment, aujourd'hui, grandit un enfant dont le père est raciste ? Comment réussit-il à concilier ce qu'il entend à la maison et le discours égalitaire et laïque qu'il entend à l'école ? Cédric est raciste, violent, macho. Face à ce père qu'il hait, Drew se sent déchiré et tente comme il peut de s'en faire aimer, quitte à ramener des mauvaises notes en maths alors qu'il adore jouer avec les chiffres. Drew est à l'image des autres personnages, empêtré dans ses contradictions, perdu quelque part entre ce qu'il souhaite et la réalité. La suite sur Keskonlit.fr...
Lien : http://www.keskonlit.fr/les-..
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