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sur 476 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La principauté de Starkenbach, vous connaissez ? A vos souhaits !
Inutile de donner le tournis à votre globe terrestre, cet état-postillon n'existe pas, sauf dans l'imagination de Jean-Christophe Rufin. Nouvelle affectation pour le petit consul honoraire qui compte ses heures, Aurel Tumescu.
Lâcher ce toquet du Tokay, capable de déambuler avec des bottes de pêcheur sous une robe de chambre qui ressemble à des rideaux de grand-mère et coiffé d'une Chapka, dans une cour princière, n'est pas sans risque pour les zygomatiques et le protocole. Un épouvantail dans la galerie des Glaces.
Paradis fiscal et enfer mondain pour la princesse régnante Hilda qui ne donne plus de nouvelles après un séjour en Corse. Son mari, première dame de cette principauté anachronique, demande à Aurel de la retrouver à la veille d'un sommet international consacré à la grande cause mais petits effets des enfants soldats dans le monde.
Aurel sera aidé dans ses recherches et dans la découverte des usages de la principauté par l'assistante de la princesse, Shayna, une réfugiée syrienne sans filtre, sauf d'amour, après vérification du ph…
Notre diplomate aux aromates des Carpates se rend rapidement compte que ces patelins grands comme un terrain de foot sont secoués par les mêmes luttes de pouvoir que les pays à fort IMC, même si noblesse oblige, les paniers de crabes sont remplacés ici par des bancs de homards. C'est ainsi qu'il apprend que la Première ministre Iznogoudienne rêve de renverser la dynastie en place.
Cette quatrième aventure du Consul qui bulle est amusante mais j'ai été un peu déçu par le rôle secondaire et même un peu passif occupé par Aurel. le personnage de la princesse au petit moi phagocyte le grand lui. Hilda ne manque pas de charme, mais des princesses malgré elles qu'on ne sort que les jours fériés, qui font de l'humanitaire à défaut d'avoir un vrai boulot, qui s'encanaillent et se font manipuler par des gigolos en quête de nationalités de complaisance, c'est moins original qu'un diplomate qui s'acharne à ne rien faire et enchaîne les mutations exotiques disciplinaires.
L'auteur a le mérite de ne pas appliquer toujours la même recette et cette histoire m'a permis de découvrir l'histoire aussi ahurissante que vraie de Charlotte de Monaco, (mère de Rainier et fille naturelle, dont Jean Christophe Ruffin s'est inspiré ici) mais il m'a manqué l'ingrédient principal : les inspirations farfelues d'Aurel. Dans ce volume, Aurel expire trop pour Shayna pour être inspiré. Il subit l'histoire sans la provoquer, gentil toutou de son auteur.
Comme mes connaissances en matière de Principautés se limitent à la lecture de Paris Match chez mon dentiste, aux Vaticancans, à des ravitaillements de cartouches de cigarettes et d'alcool à Andorre-la-Vieille où je me prends pour Al Capone à la douane parce que j'ai une bouteille en trop cachée sous le siège, à la dégustation d'un café à quinze euros dans un zinc 8 carats à Monaco et que je n'ai pas pu ouvrir un livret A au Liechtenstein, je suis assez mal placé pour juger la reconstitution panachée imaginée par l'auteur.
Lecture qui reste divertissante et j'ai hâte de retrouver la valise diplomatique d'Aurel dans une contrée plus hostile.
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Aurel est appelé à la rescousse d'un petit état : la princesse Hilda a disparu, or elle doit faire face à une commission d'enquête dans les semaines à venir. le prince Rupert est désespéré. Un des patrons d'Aurel l'a recommandé, drôle d'idée, non? Car si Aurel a quelques résolutions d'enquêtes à son actif, ses hierarchiques l'ont plutôt en horreur compte tenu de son flegme et de sa résistance appuyée à tous travaux entrant dans son poste d'attaché d'ambassade. Mais cela se révéle être une bonne idée car très vite Aurel comprend le personnage qu'est Hilda, petite fille déracinée, séparée de sa mère, mariée à un homme qui ne lui inspire plus grand chose hormis de la tendresse, femme politique qui ne veut plus gouvernée. C'est dans un petit village corse qu'il la retrouvera aidée par Shanya, amie et personnalité qui le trouble infiniment. Dans cette nouvelle histoire, c'est réellement le coté humain et touchant de cette histoire d'une femme bridée pendant des années et qui s'évade dans une histoire vouée à l'échec, sans doute, mais qui lui permet de se libérer et de vivre pleinement.
Bon il n'empêche qu'Aurel et Shanya devront gérer la casse au final.
C'est léger, amusant et émouvant. A lire.
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Il s'agit dans ce récit d'une nouvelle aventure du consul Aurel Timescu, mais qui peut se lire sans connaître les précédentes.
Hilda, figure régnante de la Principauté de Starkenbach, nichée au coeur des Alpes, mais sans frontières communes avec la France, a disparu, et c'est Aurel Timescu qui est chargé par son mari de faire la lumière sur cette disparition. La personnalité du Consul est fort atypique et le rend bien attachant. Il a le don pour tout faire échouer, mais avec brio. Excellent pianiste, il est aussi fortement amateur de vin blanc et n'a strictement aucun goût vestimentaire. Il est donc la personne toute désignée pour retrouver Hilda. Son enquête lui fait découvrir des aspects peu reluisants de la cour du Starkenbach, et une personnalité de la princesse assez éloignée de sa face visible en représentation.
Les personnages de ce roman sont émouvants par leur sincérité, mais l'intrigue progresse trop souvent à coup de grosses ficelles, et, si le style élégant habituel de l'auteur est bien présent, ce roman n'est toutefois pas à la hauteur d'autres de ses oeuvres plus marquantes.
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Un agréable moment passé avec ce roman d'aventures burlesque, plein d'humour, de tendresse, de fraîcheur qui est situé dans un micro-état inventé pour que s'y déploie le talent du héros bien connu chez Ruffin : Aurel Timescu, diplomate au fort accent de l'Est, amateur de piano et de Tokay blanc, ignorant des usages de la mode. Notre singulier personnage va être missionné pour retrouver une princesse disparue et montrer toutes ses compétences et sa grande compassion dans une affaire délicate à l'ombre des dorures du palais du petit royaume. J'ai bien apprécié sa rencontre avec Shaina, une forte femme au service de la princesse qui l'éblouit et lui prête main-forte dans ses recherches à Paris et en Corse.
La version audiolib est excellente et ajoute au comique des situations.
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L'Europe revisitée par J.C Rufin, une fantaisie qui lui va très bien, avec une bonne dose d'humour, parfait pour passer un agréable moment avec l'écoute de ce roman policier décalé. En plus des cinq micro-états que sont Andorre, San Marino, le Liechtenstein, Monaco et le Vatican, il en existe ici une supplémentaire: la principauté de Starkenbach. C'est ce que va découvrir le consul de France Aurel Timescu dans cette nouvelle enquête, la quatrième et à dire vrai je n'ai pas lu les précédents tomes, je ne peux donc pas faire de comparaison, toutefois cette découverte atypique et savoureuse m'a beaucoup plu.

Sur la recommandation d'un de ses anciens ambassadeurs, le consul Aurel Timescu est prié de se rendre dans la Principauté de Starkenbach, un minuscule territoire niché au coeur des Alpes. Sur place, il rencontre le prince Rupert qui lui demande d'enquêter sur la disparition de son épouse, la princesse Hilda, qui règne par héritage sur ce micro-état. Celle-ci, la cinquantaine, engagée dans l'aide humanitaire et à la recherche de mécènes pour financer ses oeuvres, ne donne plus signe de vie depuis trois semaines. Entre la Principauté, Paris et la Corse, le petit consul, pianiste mal fagoté et grand amateur de vin blanc, mène l'enquête en compagnie de Shayna Khalifa, la collaboratrice de la princesse, une Kurde syrienne opposante au régime d'Assad…

Un récit que j'imagine volontiers transposé en dessin animé ou en bande dessinée : Aurel Timescu, un petit bonhomme maladroit, assez timoré, figure même de l'anti-héros, est toutefois un pianiste virtuose que l'on trouve ici très inspiré par l'effarante Shayna, dont le truculent portrait est des plus désopilants. de leur efficace complicité vont naitre des situations cocasses et des dialogues savoureux. J'en viens à la lecture à haute voix de ce roman par l'acteur Vincent de Boüard, dont le timbre correspond parfaitement au personnage de Aurel Timescu ainsi qu'à l'atmosphère anachronique de la principauté. Beaucoup d'humour, un brin de mystére et une imagination débordante constituent les élèments clé de ce roman divertissant.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Je n'ai pas trouvé de Tokay pour la photo, alors j'ai pris une bouteille d'un autre vin un peu liquoreux.

Et puis le nom de ce vin va bien avec l'intrigue du roman : une histoire d'amour.

Cette nouvelle enquête d'Aurel le Consul se déroule cette fois-ci un peu différemment : la principauté est imaginaire et Aurel est engagé comme enquêteur.

Au contraire de l'épisode précédent, j'ai beaucoup aimé cet opus (les dorures du décor ? une histoire d'amour passion ?….) qui m'a emmené de la Principauté de Starkenbach à Paris en passant par la Corse.

Aurel toujours avec son piano, mais cette fois, il trouve une voix pour l'accompagner.

Certains passages m'ont fait sourire.

Bref, j'ai retrouvé ce qui avait le charme du premier volet de cette série.

Une citation :

à la fin, c'est le mot du président Queuille qui s'applique : « Il n'y a pas de problème qu'une absence de solution ne puisse résoudre. »

L'image que je retiendrai :

Celle du VTT sur lequel le Prince consort monte tous les jours pour évacuer son énergie.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-p..
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Comme chaque année, rendez-vous avec Aurel Timescu. Cette fois notre consul est appelé à la rescousse d'une princesse et comme chaque fois, il fait preuve de maestria.
Encore un excellent opus, j'ai adoré retrouver mon diplomate favori, un peu à part et homme très particulier.
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Le consul n'est pas en poste, mais attend (fébrilement) sa prochaine affectation, lorsqu'il est contacté par la la Principauté de Starkenbach. C'est un micro-état européen, niché dans les Alpes, et dont la princesse a mystérieusement disparu.

Recommandé par un ancien patron ambassadeur, voici notre consul sur la piste de la mystérieuse princesse.

Alors que nous sommes maintenant habitué aux frasques stylistiques d'Aurel, que ce soit dans l'accoutrement ou bien dans l'attitude, ici nous avons affaire à un consul plus posé, presque civilisé en quelque sorte. Intégré au palais princier, il connectera les différentes informations recueillies, entre bouteilles de vin blanc vidées et improvisations sur le magnifique piano de sa chambre.

Remontant le fil, il se verra adjoindre une ancienne militaire syrienne à la carrure impressionnante. La piste leur fera croiser la séduction, le chantage, l'emprise, l'arnaque, la mafia ... Dans cette aventure rocambolesque et fantasque, les deux protagonistes vont immanquablement se rapprocher pour éviter que toute la principauté ne sombre dans le chaos.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Une nouvelle enquête pour Aurel Timescu, diplomate sans envergure et sans ambition si ce n'est de défendre les innocents.
Alors qu'il attend sa nouvelle affectation depuis Paris, Aurel est contacté par le Prince du Starkenbach, petite principauté et paradis fiscal. de manière officieuse, ce dernier a pour mission de retrouver la Princesse au plus tôt. Elle a disparu et ne donne plus de nouvelles alors même que la première ministre lui cherche des "poux" sur la tête n'apprécient guère l'engagement de la princesse pour une cause humanitaire.
De la petite principauté à la Corse, en passant par Paris, Aurel part sur les traces de la princesse accompagné de Shayna, syrienne attachée à son altesse qui ne laisse pas indifférent notre cher consul.

Pour ma part, j'ai trouvé que cette enquête était principalement axée sur l aspect psychologique et sur Aurel lui même confronté à ses désirs.
Entre manipulation, désir de l'interdit, désir amoureux, Jean-Christophe Ruffin nous propose un bon moment de lecture.
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Je découvre tardivement cet anti-héros dont je n'ai pas lu les autres aventures.
Le personnage n'a pas changé mais les conditions diffèrent puisque le consul n'est pas envoyé au diable mais invité par un petit état imaginaire dont la cheffe a disparu. Il faut absolument la retrouver avant une manifestation populaire dont la date approche.
Sa capacité à absorber l'excellent Tokay m'a impressionnée mais j'avoue ne pas avoir éprouvé beaucoup d'intérêt pour ce livre; petit à petit, je me suis éloignée de Rufin dont je n'ai lu que quelques livres (7). J'avais beaucoup aimé l'Abyssin et plus tard le Collier rouge.
J'aurais aimé le rencontrer lorsqu'il était ambassadeur au Sénégal...je ne l'ai vu qu'à Paris. le milieu parle de sa pingrerie...Il a fait un éloge vibrant de l'Académie française pour ses oeuvres humanitaires méconnues; j'ai adhéré ce jour là à Bibliothèques sans frontière pour son action Urgence de lire et à Lire dans le noir.
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