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sur 469 notes
Avec La Princesse au petit moi, quatrième roman consacré aux aventures d'Aurel Timescu, Jean-Christophe Rufin réussit à se renouveler encore.
Son anti-héros m'avait surpris dans le Suspendu de Conakry, Les Trois Femmes du Consul puis le Flambeur de la Caspienne, histoire situées dans des lieux bien réels ; mais, dans La Princesse au petit moi, l'auteur ose créer un état imaginaire : la Principauté de Starkenbach.
Ici, Aurel Timescu ne subit pas une nomination visant à le rabaisser mais bénéficie de l'invitation du prince Rupert, époux de la princesse Hilda qui règne sur ce micro-état faisant penser au Liechtenstein, à Andorre, à San Marino ou encore à Monaco ou au Vatican.
Dans ce Starkenbach créé en 1428 par Sigismond 1er, une Première ministre ambitionne de renverser la dynastie princière au pouvoir. Seulement voilà : depuis trois semaines, la princesse, âgée de cinquante-quatre ans, a disparu et ne répond plus à aucun message. Où est-elle ? Que fait-elle ? Pourquoi ne répond-elle pas ?
Pour résoudre ces questions cruciales, un diplomate français, Jocelyn de Neuville, ami du prince Rupert, a vivement recommandé Aurel, le décrivant comme un enquêteur très subtil, capable de résoudre les énigmes les plus embrouillées.
Voilà donc notre Aurel Timescu dans le palais de Starkenbach. Il découvre les fastes princiers, se renseigne, s'informe, boit beaucoup de Tokay, joue du piano et sympathise vraiment avec Shayna Khalifa, une Kurde syrienne, orpheline de guerre, devenue collaboratrice personnelle de la princesse. Dans son pays, elle était une opposante héroïque au régime Assad. Son aide efficace sera très précieuse à Aurel qui reviendra en France car le couple princier possède un immeuble à Paris et une belle propriété en Corse, près de Bonifacio.
À Paris, le prince Rupert était client d'une psychothérapeute qui avait conseillé un confrère pour Hilda, très mal à l'aise dans son rôle de cheffe d'État. de plus, elle a du mal à assumer ses origines, son enfance et a besoin de se confier à une tierce personne.
Dans ce Starkenbach à la fiscalité attractive, la princesse Hilda se consacre donc à des oeuvres humanitaires. Sa dernière initiative est destinée à venir en aide aux enfants-soldats. Pour cela, elle a décidé d'organiser une grande conférence internationale pour laquelle il lui faut de l'argent que refuse de lui accorder la Première ministre. Hilda cherche alors des mécènes et c'est là le noeud du problème que Jean-Christophe Rufin réussit à dénouer avec le talent qu'on lui connaît.
La Princesse au petit moi n'est pas satisfaite par la vie qu'elle mène à la tête de ce petit pays de 52 000 habitants et préfèrerait, de loin, vivre une vie tranquille à l'abri des regards maintenant qu'elle a élevé ses trois enfants et que, Helmut, l'aîné, est en âge d'assumer les plus hautes responsabilités.
Dans ce quatrième roman qui lui est consacré, Aurel Timescu surprend encore, même s'il est toujours aussi mal habillé, même s'il boit beaucoup de vin blanc. Ses maladresses sont largement compensées par ses inspirations inattendues et son entente avec Shayna se révèle très efficace.
Réussiront-ils à retrouver la princesse Hilda ? Parviendront-ils à ramener la sérénité dans la principauté de Starkenbach ? Pour le savoir, une seule solution : lire La Princesse au petit moi !

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La princesse au petit moi est le quatrième épisode des aventures insolites du vice-consul de France Aurel Timescu, d'origine roumaine, diplomate pas comme les autres, très atypique, dont les excentricités vestimentaires associées à un physique ingrat n'ont d'égales que sa paresse méthodique. Ceci lui vaut d'ailleurs d'être nommé dans les postes les moins intéressants. Il a cependant un talent reconnu, celui de résoudre les intrigues les plus inextricables.
Contrairement aux précédentes enquêtes, notre anti-héros, sur les recommandations d'un ancien ambassadeur, ne va pas agir clandestinement mais être bel et bien appelé pour mener une enquête dans la principauté de Starkenbach, petit pays fictif niché au beau milieu des massif alpins, entre la Suisse, l'Autriche et l'Allemagne, et ce, par le prince lui-même. Il est donc officiellement sollicité pour retrouver la princesse régnante Hilda qui a fâcheusement disparu.
Il apprend que celle-ci s'est évaporée déjà, depuis plus d'un mois, en Corse, où elle était allée passer quelques jours comme elle a l'habitude.
Depuis quelques années, outre la Croix-Rouge starkenbachoise qu'elle préside, la princesse a décidé de s'attaquer à une grande cause, celle des enfants-soldats sur laquelle elle prépare une conférence. Son investissement sur le sujet est mal vu par le gouvernement et notamment par la Première ministre même si Hilda a fait appel à des financements privés, sans recevoir un sou de l'État.
Mais avant tout, il faut la retrouver. Shayna, collaboratrice de la princesse, avec qui Aurel a tout de suite senti une certaine complicité de par sa simplicité et son recul vis-à-vis du protocole va l'aider dans sa recherche et bientôt cette dernière sera retrouvée mais pour Shayna et Aurel, un autre défi les attend. Ils vont devoir essayer de résoudre les problèmes dans lesquels elle s'est empêtrée et les compétences de chacun seront bien nécessaires.
Si l'Europe ne compte que cinq micro-États : Andorre, San Marino, le Liechtenstein, Monaco et le Vatican, Jean-Christophe Rufin, en inventant ce sixième, déroge à son habitude de faire dérouler ses enquêtes dans des lieux réels. Une enquête royale en quelque sorte. Toutefois cette principauté de Starkenbach n'est pas sans rappeler celle de Monaco dont il confie d'ailleurs s'être plus ou moins inspiré. Il est assez original de sa part, d'ailleurs, de nous embarquer dans ce monde de princes et de princesses pour apprécier comme Aurel en arrivant, le faste et les décors mais surtout pour réaliser que ces altesses ne sont pas toujours aussi libres de leurs faits et gestes qu'on peut le croire, du moins dans la fiction, et que les palais peuvent parfois se transformer en prison dorée tant le protocole est fastidieux.
L'auteur n'oublie pas d'évoquer que très souvent, ces micro-États sont des paradis fiscaux et pour cela des lieux où les trafics, la débauche et les crimes peuvent prendre place.
Plus que l'enquête elle-même, c'est surtout le personnage d'Aurel qui donne toute sa saveur au roman. Il ne faut pas oublier que c'est par ses yeux et par ses réflexions que tout nous est donné à voir et à ressentir. Aussi, quand on connaît un peu ce détective hors-normes, on ne peut qu'être emporté dans cette vision souvent naïve mais pertinente de son environnement et éberlué et souvent décontenancé par sa perception des autres individus.
L'humour est omniprésent et je me suis particulièrement délectée à la lecture de ce voyage en Fiat 500 avec la plantureuse Shayna au volant. Sachant qu'elle a fui la Syrie et qu'elle a étudié le français seulement dans le foyer de réfugiés où elle a séjourné, les dialogues avec Aurel, ce héros phénomène, relèvent à eux seuls de bons moments de rigolade.
Le goût démesuré qu'éprouve notre consul pour le Tokay et le piano, deux éléments qui lui sont indispensables dans ses enquêtes, associé à son allure dépenaillée et souvent grotesque, s'ils décrivent bien ce personnage un peu déjanté ne doivent pas nous faire oublier toute la poésie et l'émotion qu'il dégage et qu'il sait si bien nous faire partager.
La princesse au petit moi est un polar savoureux, sans prétention mais amusant qui m'a divertie et réjouie. J'ai trouvé sa lecture plaisante, agréable et intéressante.

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La principauté de Starkenbach, vous connaissez ? A vos souhaits !
Inutile de donner le tournis à votre globe terrestre, cet état-postillon n'existe pas, sauf dans l'imagination de Jean-Christophe Rufin. Nouvelle affectation pour le petit consul honoraire qui compte ses heures, Aurel Tumescu.
Lâcher ce toquet du Tokay, capable de déambuler avec des bottes de pêcheur sous une robe de chambre qui ressemble à des rideaux de grand-mère et coiffé d'une Chapka, dans une cour princière, n'est pas sans risque pour les zygomatiques et le protocole. Un épouvantail dans la galerie des Glaces.
Paradis fiscal et enfer mondain pour la princesse régnante Hilda qui ne donne plus de nouvelles après un séjour en Corse. Son mari, première dame de cette principauté anachronique, demande à Aurel de la retrouver à la veille d'un sommet international consacré à la grande cause mais petits effets des enfants soldats dans le monde.
Aurel sera aidé dans ses recherches et dans la découverte des usages de la principauté par l'assistante de la princesse, Shayna, une réfugiée syrienne sans filtre, sauf d'amour, après vérification du ph…
Notre diplomate aux aromates des Carpates se rend rapidement compte que ces patelins grands comme un terrain de foot sont secoués par les mêmes luttes de pouvoir que les pays à fort IMC, même si noblesse oblige, les paniers de crabes sont remplacés ici par des bancs de homards. C'est ainsi qu'il apprend que la Première ministre Iznogoudienne rêve de renverser la dynastie en place.
Cette quatrième aventure du Consul qui bulle est amusante mais j'ai été un peu déçu par le rôle secondaire et même un peu passif occupé par Aurel. le personnage de la princesse au petit moi phagocyte le grand lui. Hilda ne manque pas de charme, mais des princesses malgré elles qu'on ne sort que les jours fériés, qui font de l'humanitaire à défaut d'avoir un vrai boulot, qui s'encanaillent et se font manipuler par des gigolos en quête de nationalités de complaisance, c'est moins original qu'un diplomate qui s'acharne à ne rien faire et enchaîne les mutations exotiques disciplinaires.
L'auteur a le mérite de ne pas appliquer toujours la même recette et cette histoire m'a permis de découvrir l'histoire aussi ahurissante que vraie de Charlotte de Monaco, (mère de Rainier et fille naturelle, dont Jean Christophe Ruffin s'est inspiré ici) mais il m'a manqué l'ingrédient principal : les inspirations farfelues d'Aurel. Dans ce volume, Aurel expire trop pour Shayna pour être inspiré. Il subit l'histoire sans la provoquer, gentil toutou de son auteur.
Comme mes connaissances en matière de Principautés se limitent à la lecture de Paris Match chez mon dentiste, aux Vaticancans, à des ravitaillements de cartouches de cigarettes et d'alcool à Andorre-la-Vieille où je me prends pour Al Capone à la douane parce que j'ai une bouteille en trop cachée sous le siège, à la dégustation d'un café à quinze euros dans un zinc 8 carats à Monaco et que je n'ai pas pu ouvrir un livret A au Liechtenstein, je suis assez mal placé pour juger la reconstitution panachée imaginée par l'auteur.
Lecture qui reste divertissante et j'ai hâte de retrouver la valise diplomatique d'Aurel dans une contrée plus hostile.
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Notre consul de France préféré, Aurel Timescu - un rescapé du paradis des Ceausescu - se trouve à Paris entre 2 missions impossibles dans des endroits excessivement exotiques, tels le Mozambique et l'Azerbaïdjan.

Sur les belles terrasses parisiennes du boulevard Montparnasse, le diplomate expérimenté jouit d'un juste repos et d'un excellent vin blanc, lorsque son séjour tant apprécié est brusquement interrompu par une invitation financièrement alléchante à la Principauté de Starkenbach, un genre d'anomalie historique comme le Fürstentum Liechtenstein, San Marino ou Andorre.

Muni de beaux billets de 500 euros, Aurel prend le train pour les Alpes où est situé ce mini-État, se creusant en cours de route la tête ce qui lui vaut cet honneur.

Arrivé à destination, il est impressionné par le château médiéval imposant des seigneurs de la Principauté, où il est montré son quartier à l'intérieur du palais, ce qui le change de sa chambre miteuse de l'hôtel bon marché à Paris.

S'il est impressionné par la forteresse de Starkenbach, il l'est encore plus par le noble et simple seigneur qui le reçoit, Son Altesse le prince Rupert.
Pendant l'entretien et après quelques gaffes et indélicatesses, notre héros commence à se sentir à l'aise et aussi presque noble.

Jusqu'au moment où il apprend la raison de sa présence en ce lieu inhabituel.
Le prince Rupert voudrait qu'Aurel enquête discrètement où se trouve la princesse Hilda, son épouse et pourquoi elle a disparu !

Jean-Christophe Rufin se montre dans cet ouvrage sans pitié pour sa propre création : l'infortuné Aurel Timescu, supposé enquêter un drame familial, car Rupert aime sa Hilda, et un bouleversement politique de premier ordre, puisque la princesse évaporée mystérieusement est en fait le chef d'État de la Principauté de Starkenbach !

Quelques verres de Tokay aidant et la perspective d'un somme rondelette en fin d'investigation, notre homme accepte cette mission périlleuse mais ô combien aristocratique.

Tout ce qu'il demande ce sont un téléphone portable, un ordinateur, une connexion Internet et... un piano, pour réfléchir à fond.
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Quatrième enquête policière du consul Aurel Timescu, La princesse au petit moi entraîne le lecteur au Starkenbach, principauté d'Europe coincée entre Suisse, Autriche et Allemagne ; autant dire au Liechtenstein.

Pour une fois, Aurel n'y est pas envoyé par punition de sa fainéantise (calculée) ou de ses maladresses, mais invité par le prince consort : la princesse régnante a disparu et, même si son rôle reste essentiellement de représentation, le sort de la monarchie est entre les mains d'Aurel. Seul son esprit un peu perturbé (surtout après quelques bouteilles de Tokay), sa capacité à savoir écouter et à se mettre à la place de ses interlocuteurs, peut lui permettre de retrouver la dirigeante de ce micro-état, autour duquel rôdent des intérêts attirés par ce paradis fiscal.

Le début du récit m'a inévitablement rappelé Enquête au Paradis, la BD de Pétillon, où Jack Palmer tente, avec toute sa maladresse, de percer les secrets du Bürgenzell, autre cousin du Liechtenstein. La BD de Pétillon insistait sur la contexte financier. Rufin, lui, brode sur les relations personnelles entre les membres de la famille royale et leur entourage.

Distrayant, détendant, ce nouveau récit manque toutefois de dynamisme et Aurel finit par trop faire le clown avec ses (non) choix vestimentaires. Des quatre enquêtes que Rufin lui a consacré, il s'agit certainement de la plus faible.
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Quatrième opus des aventures du Consul Aurel Timescu.  Après avoir écumé la Guinée, le Mozambique et l'Azerbaïdjan,  notre consul se retrouve dans la fictionnelle principauté de Starkenbach entre Suisse, Allemagne et Autriche.
Son Altesse la Princesse de Starkenbach à manqué à tous ses devoirs en disparaissant .Son mari,le prince consort est dans tous ces états. Sur recommandation d'un ancien ambassadeur,  Autel Timescu est mandaté en principauté pour retrouver la Princesse.
Comme à l'habitude notre brave consul denouera les fils de cette histoire au son de son piano et dans les volutes de vin blanc et de Tokay.
Malheureusement cette histoire n'a pas le charme des trois précédentes.
Est le choix d'une principauté d'opérette ? d' une intrigue bien légère ? d'une langueur  et longueur dans le roman ?
Est ce un manque d'exotisme  ?
Le tout certainement.
En tout cas La princesse au petit moi reste un petit roman. Jean Christophe Rufin nous avait habitué à  mieux.
Le monde des ambassades dans des pays éxotiques lui sied mieux que les palais royaux d'une principauté.
Il semblerait qu'Aurel Timescu soit en partance pour Obock.
La corne de l'Afrique, la Mer Rouge. Tout cela est prometteur.
Aurel ne saurait nous décevoir deux fois de suite.
Alors en attendant, que diriez vous d'un bon verre de Tokay
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Grrrrrrrrrrrrrr !!!!!

Ça c'est le cri de la lectrice frustrée qui s'est fait voler sa récréation. Très en colère, la lectrice, fidèle de Jean-Christophe Rufin et qui commençait à s'attacher aux aventures d'Aurel. Elle savait, la lectrice fidèle que cette série sans grande prétention permettait à l'auteur de piocher dans sa propre expérience et de se défouler un peu. Mais elle appréciait que l'on sente toujours la patte Rufin, et que suivre ce personnage improbable soit l'occasion d'aller farfouiller dans les méandres de la géopolitique compliquée de certaines régions du monde. On s'amusait mais on apprenait des choses. On a "fait" la Guinée, le Mozambique et l'Azerbaïdjan. On a exploré de sombres histoires de trafics, de politiques corrompus et de multinationales destructrices et avides de profits. Et puis la lectrice (tout comme les personnages féminins des intrigues d'ailleurs) aimait bien Aurel, elle trouvait que le personnage prenait de la chair au fil des épisodes, que sous ses abords ridicules sa cachait un esprit malin et attachant nimbé d'une aura poétique. Plus Bartleby que François Pignon. Et patatras.

Voilà qu'avec ce quatrième épisode tout semble oublié. Pas d'exploration, mais un décor d'opérette, une Principauté imaginaire résultat d'une hybridation entre Monaco et le Luxembourg, une intrigue sans aucun intérêt et bourrée de clichés (une princesse filoutée par un don Juan de pacotille, non mais vraiment ? On en est là ?) qui en plus met plus de 200 pages à démarrer (c'est long, vraiment long). Et le pire c'est le traitement réservé à Aurel. le pauvre n'a plus aucune consistance. En le sortant du milieu consulaire dans lequel il évolue d'habitude (et qui faisait le sel de la série), l'auteur en fait une sorte de marionnette ridicule et se complait à accentuer ce ridicule par des détails physiques vraiment limites (franchement, les poils autour du nombril ça a de l'intérêt pour qui ?). Il voudrait le tuer qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Adieu l'humour, bonjour la lourdeur.

Je ne sais pas ce que l'auteur a voulu faire avec cet épisode, mais c'est raté. Tout ce qui faisait l'intérêt de la série a disparu. Remboursez ! C'est ce que j'avais envie de crier en refermant le livre (20 € tout de même). Un jour j'ai entendu l'auteur dire que ses éditeurs ne lui faisaient jamais de retour négatif et que pour lui c'était difficile d'avoir un avis sincère sur ses manuscrits : ici, cela aurait mérité un vrai conseil. Quoi qu'il en soit, faute de remboursement j'aimerais au moins éviter la dépense à celles et ceux qui me lisent : contentez-vous des trois premiers volets des aventures d'Aurel.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Bien entendu, les aventures d'Aurel Timescu, diplomate dégingandé créé par Jean-Christophe Rufin, n'appartiennent pas à la "grande" littérature mais plutôt au divertissement élégant avec quelques éléments policiers pour pimenter les intrigues. Quatrième ouvrage de la série, La princesse au petit moi nous transporte pour la première fois dans une contrée imaginaire, une principauté dont les caractéristiques ressemblent fort à celles du Liechtenstein. La description de ce nouveau terrain de jeux d'Aurel est moins étoffée que dans les titres précédents de Rufin, tant il est vrai qu'il y a peu à dire des us et coutumes un tel micro-état. L'action se déplace donc à Paris et en Corse à la recherche de la souveraine du pays qui s'est volatilisée sans laisser d'adresse. le récit est plaisant et un brin nonchalant avec notre héros toujours aussi dépenaillé, amateur de vin blanc (du Tokay, de préférence) et joueur de piano, à l'occasion. Rufin parait beaucoup s'amuser quand il décrit ce personnage grotesque et il semble même qu'il accentue son ridicule dans ce nouveau récit. Attention quand même à ne pas trop le rabaisser, il en perdrait de son humanité naïve à la Oliver Hardy. En revanche, lui adjoindre une provisoire compagne d'enquête, au physique de walkyrie, est plutôt une bonne idée car le duo fonctionne très bien, comme une alliance quelque peu monstrueuse de compétences. Entre deux lectures plus "sérieuses", La princesse au petit moi fait parfaitement l'affaire si l'on est d'avis que la légèreté n'est pas un gros mot en littérature.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Aurel est appelé à la rescousse d'un petit état : la princesse Hilda a disparu, or elle doit faire face à une commission d'enquête dans les semaines à venir. le prince Rupert est désespéré. Un des patrons d'Aurel l'a recommandé, drôle d'idée, non? Car si Aurel a quelques résolutions d'enquêtes à son actif, ses hierarchiques l'ont plutôt en horreur compte tenu de son flegme et de sa résistance appuyée à tous travaux entrant dans son poste d'attaché d'ambassade. Mais cela se révéle être une bonne idée car très vite Aurel comprend le personnage qu'est Hilda, petite fille déracinée, séparée de sa mère, mariée à un homme qui ne lui inspire plus grand chose hormis de la tendresse, femme politique qui ne veut plus gouvernée. C'est dans un petit village corse qu'il la retrouvera aidée par Shanya, amie et personnalité qui le trouble infiniment. Dans cette nouvelle histoire, c'est réellement le coté humain et touchant de cette histoire d'une femme bridée pendant des années et qui s'évade dans une histoire vouée à l'échec, sans doute, mais qui lui permet de se libérer et de vivre pleinement.
Bon il n'empêche qu'Aurel et Shanya devront gérer la casse au final.
C'est léger, amusant et émouvant. A lire.
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Il s'agit dans ce récit d'une nouvelle aventure du consul Aurel Timescu, mais qui peut se lire sans connaître les précédentes.
Hilda, figure régnante de la Principauté de Starkenbach, nichée au coeur des Alpes, mais sans frontières communes avec la France, a disparu, et c'est Aurel Timescu qui est chargé par son mari de faire la lumière sur cette disparition. La personnalité du Consul est fort atypique et le rend bien attachant. Il a le don pour tout faire échouer, mais avec brio. Excellent pianiste, il est aussi fortement amateur de vin blanc et n'a strictement aucun goût vestimentaire. Il est donc la personne toute désignée pour retrouver Hilda. Son enquête lui fait découvrir des aspects peu reluisants de la cour du Starkenbach, et une personnalité de la princesse assez éloignée de sa face visible en représentation.
Les personnages de ce roman sont émouvants par leur sincérité, mais l'intrigue progresse trop souvent à coup de grosses ficelles, et, si le style élégant habituel de l'auteur est bien présent, ce roman n'est toutefois pas à la hauteur d'autres de ses oeuvres plus marquantes.
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