Quatrième enquête policière du consul Aurel Timescu,
La princesse au petit moi entraîne le lecteur au Starkenbach, principauté d'Europe coincée entre Suisse, Autriche et Allemagne ; autant dire au Liechtenstein.
Pour une fois, Aurel n'y est pas envoyé par punition de sa fainéantise (calculée) ou de ses maladresses, mais invité par le prince consort : la princesse régnante a disparu et, même si son rôle reste essentiellement de représentation, le sort de la monarchie est entre les mains d'Aurel. Seul son esprit un peu perturbé (surtout après quelques bouteilles de Tokay), sa capacité à savoir écouter et à se mettre à la place de ses interlocuteurs, peut lui permettre de retrouver la dirigeante de ce micro-état, autour duquel rôdent des intérêts attirés par ce paradis fiscal.
Le début du récit m'a inévitablement rappelé Enquête au Paradis, la BD de
Pétillon, où Jack Palmer tente, avec toute sa maladresse, de percer les secrets du Bürgenzell, autre cousin du Liechtenstein. La BD de
Pétillon insistait sur la contexte financier. Rufin, lui, brode sur les relations personnelles entre les membres de la famille royale et leur entourage.
Distrayant, détendant, ce nouveau récit manque toutefois de dynamisme et Aurel finit par trop faire le clown avec ses (non) choix vestimentaires. Des quatre enquêtes que Rufin lui a consacré, il s'agit certainement de la plus faible.