Le collier rouge

Un très beau livre sur la Première Guerre mondiale et l'attachement entre un soldat et son chien si on peut parler d'attachement...
Jean-Christophe Rufin nous plonge dans le Berry en 1919, il reste un prisonnier Jacques Morlac et son chien qui ne fait qu'aboyer devant la prison.
Arrive le juge (militaire) Hugues Lantier du Grez, qui vient traiter cette affaire avant de retourner dans la vie civile. Il va tenter de comprendre ce qui s'est passé...
Cette période d'après guerre montre une France qui se relève mais qui pleure encore ses nombreux morts au combat. L'auteur montre que ces deux hommes qui ont connu la Guerre l'un sur le front en France et l'autre à l'Est sont revenus meurtris par ce qu'ils ont vu.
Un très beau roman avec une écriture fluide.

En bref, un court roman qui revient sur l'après-guerre et la difficulté du "retour à la normale" pour des pseudos-soldats qui se sont vus propulsés, parfois à peine majeurs, dans l'enfer des tranchées. La construction de l'histoire est intéressante, amenant un suspense qui ne lachera pas le lecteur avant la dernière page où le dénouement se révèle si ordinaire face à l'horreur que Morlac a pu vivre.
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Une bien originale histoire que voilà!
Et pourtant, Jean-Christophe Rufin prend le temps de nous expliquer sa genèse sous la forme d'un hommage à l'ami qui lui a confié en partie l'histoire de son grand-père.
Quand je dis que la réalité est souvent plus forte que la fiction!....en voici encore un bel exemple.

Originale aussi car même si cette histoire se déroule pendant la 1ère guerre mondiale dont on croit connaître beaucoup d'images (batailles/boucheries du chemin des dames et de celles de la Somme, par exemple), Jean-Christophe Rufin place les faits d'armes du héro sur le front d'Orient, "épisode" peu connu de cette guerre.

De plus, il met en relation des faits que je n'avais pas jusqu'alors liés : la révolution Russe de 1917 et les conséquences qu'elle a eu sur la multiplication des mouvements de résistance à la guerre , de fraternisation des peuples "ennemis", ainsi qu'à la propagation des idées révolutionnaires.
Faire du chien le héro de ce récit est ainsi pour lui une façon de mettre en avant le côté inhumain de la guerre, car un chien -malgré sa fidélité et sa loyauté- reste un chien, c'est à dire insensible à ces idées de révolution.

Enfin, le collier rouge est une très belle histoire d'amour!
Prenez un moment pour découvrir ce roman inspiré d'un fait réel, aux travers des écrits originaux de Monsieur Jean-Christophe Rufin..et regardez le film après car rien ne remplace la qualité de ses écrits.

Même si on estime que le monde est devenu fou, et c'était le cas après grande guerre, des individus prouvent qu'il faut toujours croire dans l'être humain.
Un roman qui fait du bien au coeur et à l'âme.

Je découvre JC Rufin avec ce livre. Superbe histoire. Du suspens, de l'humour, de l'amour, un chien, une guerre, 14-18.

Le talent de Jean-Christophe Rufin est incontestable. L'histoire de ce roman est très bien construite. En suivant le cas particulier du personnage principal, nous plongeons dans les tranchées de la première guerre mondiale et dans la vie paysanne de l'époque. L'intrigue est magistralement menée et captivante. C'est une oeuvre courte (200 pages) mais riche. Difficile de lâcher ce livre une fois entamé.

Un chien dans une cour hurle à la mort jour et nuit pour son maître. Un maître qui hait son chien, mais un maître en prison dont le jugement ne va tarder.
Morlac, le maître est un ancien militaire décoré, l'intrigue de ce roman réside justement sur ce qui l'a poussé à finir en prison. Quel rapport et quel lien y a-t-il entre lui et ce chien ?

Mon premier Jean-Christophe Ruffin, acheté car il y a sur la couverture un chien qui ressemble drôlement à ma chienne, comme quoi, à quoi ça tient....
Ce livre est un hommage à son ami Benoît Gysembergh, qui lui conta lors du printemps arabe en Jordanie en 2011 une anecdote qu'avait vécu son propre grand-père.
C'est également un hommage à ces héros méconnus que sont les chiens de guerre, comme l'ont été les chevaux, et c'est avec cette pointe de reconnaissance que moi, l'amoureuse des chiens, j'ai pris en affection le chien et en grippe le maître.
Joli roman.
Lien : http://azelma-books.blogspot..

Très beau récit ! Merci Mathilde pour ce cadeau !
J'ai rapidement été prise par l'histoire de ce héros de la guerre de 14, emprisonné pour avoir commis un acte intolérable l'été 1919. Son chien (qui l'a suivi durant toute la terrible guerre) aboie jour et nuit devant la prison. Que veut-il exprimer par tant de fidélité ?
Le juge enquête pour démêler cette affaire trouble...
Pourquoi un homme décoré de la Légion d'honneur se retrouve derrière les barreaux ?
Le suspens est présent jusqu'au bout. Quand vous tiendrez ce livre dans vos mains, vous ne pourrez plus le lâcher !

J'ai lu ce livre en quelques heures tant il est bien écrit. Ce n'est pas tant l'histoire qui m'a accrochée et fait avancer si vite, mais la beauté des phrases, la petite musique de l'auteur...

Ce livre m'a donné des frissons, y compris l'hommage final.
Je viens de lire trois livres du même auteur à la suite et celui-ci est pour moi incontestablement le plus beau.
Un simple paysan, devenu troufion, "pauvre purotin" de la guerre de 14-18, en s'éveillant à l'amour découvre aussi la politique. Il finit par se révolter face à la grande boucherie voulue par "ceux qu'on nomme grands". Son geste lui vaudra la prison.
D'autres personnages du roman sont aussi intéressants, tel le gradé qui le juge en prenant lui aussi conscience de cette tromperie, et pourtant ils "ne sont pas du même bord".
J'aurais aimé que le personnage féminin soit un peu plus marqué...
Mais le plus magnifique de l'histoire, c'est encore la fidélité du chien.