La commode aux tiroirs de couleurs, un roman personnel, des secrets de famille, la guerre civile espagnole en toile de fond, la plume d'Olivia Ruiz dont j'apprécie beaucoup les chansons... Ce roman avait vraiment tout pour me plaire et pourtant je suis passée complètement à côté. À dire vrai, je n'ai pas du tout aimé ce roman. Je l'ai terminé car il était court, il aurait compté plus de pages, ça se serait fini par un abandon. Une réelle déception.
Une jeune femme récupère après le décès de sa grand-mère une commode aux tiroirs de couleurs. Chaque tiroir ouvre sur un pan de l'histoire personnelle de Rita, cette grand-mère fantasque qui avait bien des secrets...
Rita est un personnage auquel je ne suis pas parvenue à m'attacher. Pendant la guerre civile, leurs parents très impliqués dans la cause républicaine envoient Rita et ses deux soeurs en France pour les protéger puis se donnent la mort. La guerre civile espagnole et le suicide de ses parents ne seront pourtant pas tellement abordés, ces thématiques sont comme des ombres tout au long du récit et je m'attendais à ce qu'elles soient plus présentes. du personnage de Rita, je ne retiens finalement que de trop forts épanchements sentimentaux au détriment des épreuves qui ont marqué sa vie, tant le roman tourne autour de ses tourments amoureux.
Bien que j'aime vraiment la plume d'Olivia Ruiz dans les textes de ses chansons, je ne l'ai pas appréciée dans ce roman. J'ai eu trop souvent l'impression que l'auteure arrivait avec ses gros sabots et cherchait à me tirer les larmes avec des phrases à la poésie tellement grandiloquente qu'elle frisait la mièvrerie, voir le grotesque.
J'avais hâte de refermer les tiroirs de cette commode, tiroirs dans lesquels j'ai trouvé l'ennui bien plus qu'autre chose.