La commode aux tiroirs de couleurs

« A nous deux maintenant Abuela (grand-mère).Surprends-moi. Encore. » Ce sont les mots de la petite-fille de Rita après son décès lorsqu'elle hérite de la commode aux couleurs de l'arc-en-ciel longtemps interdite et source de fantasme, émue et hésitante devant la clef rouillée de ses tiroirs dépositaires de leur romanesque histoire familiale. Une nuit. C'est le temps qu'il lui faudra pour actionner une à une les serrures de ses renferme-mémoire et découvrir via une collection d'objets emblématiques allant d'une médaille de baptême à une enveloppe, ses racines, son identité et ouvrir le champs des possibles sur son avenir tout en fermant son passé.
Chaque «chapitre-tiroir» confie un souvenir et dévoile un pan de son histoire. Parole libérée, non-dits dynamités la jeune femme découvre ses origines et construit son identité grâce à la mémoire familiale. Ce premier roman m'a subjuguée tant il est maîtrisé et captivant. S'il débute et se termine par la narration de sa petite-fille, tout le corps du roman portera la voix de sa lumineuse grand-mère.
Olivia Ruiz nous offre une saga familiale émouvante très colorée, épicée par des expressions en langue espagnole dans un style délicat, fluide et bouillonnant.
C'est aussi un roman sur la transmission, l'exil et le déracinement car l'Abuela fut contrainte de fuir avec ses soeurs l'Espagne franquiste lors de l'exode républicain en 1939.
Hébergées dans un immeuble délabré du quartier gitan de Narbonne le combat est rude pour s'intégrer, les émigrés espagnols étant traités comme des parias. Rebelle, Rita arrête l'école, se forme à la couture puis décide de quitter l'immeuble et de changer d'identité avant sa rencontre avec Rafael, son grand amour, un partisan de la guérilla antifranquiste. le récit de ces femmes au sang chaud sur plusieurs générations ponctué de disputes et réconciliations, de fuites, de passions amoureuses, de drames nous offre une histoire riche en événements et en rebondissements. Un souffle galvanisant traverse ce roman et attise un sentiment intense rendu accessible grâce à l'oeuvre des ancêtres : celui de LIBERTÉ.

Olivia Ruiz et moi c'est une longue histoire d'amour.
Bon, je sais, c'est un peu à sens unique car elle ne me connaît pas, mais moi j'aime tout d'elle : ses textes, ses chansons, sa musique, sa voix, son originalité, son amour pour sa famille, ses origines espagnoles, son énergie communicative, son accent du sud, ses profils sur les réseaux sociaux... Bref, tout.
Depuis ses premiers jours à la Star Ac, je me suis intéressée à ce bout de femme pétillante, à son franc parler et à ses engagements sans failles.
Non, je n'ai pas la fan attitude.
Non, je n'en ai pas fait mon idole ou mon égérie.
Simplement, Olivia Ruiz m'a interpellée par le piment qu'elle a distillé dans sa vie et dans celles de ceux qui se sont intéressés à elle.

La commode aux tiroirs de couleurs était donc une lecture-évidence pour moi. Elle a pris l'ascendant sur tous les autres livres qui attendaient sagement sur ma pile. Et c'est un brin émue que j'ai commencé la lecture de ce roman.

Vous l'avez bien compris, je ne suis pas du tout objective...
Ce qui suit ne l'est pas non plus.

Quelle pépite !!!
Quel roman !!!
Quelle histoire de famille !!!
Quelle Abuela incroyable !!!

Je ne sais pas quelle part de l'histoire de ce roman appartient à l'histoire personnelle d'Olivia Ruiz. Mais en lisant ces lignes je me suis sentie comme attirée, aspirée, inspirée par cette histoire familiale hispano-française (ou franco-espagnole), par ce lien indescriptible, indestructible qui se transmet avec force de mère en fille, non de grand-mère en petite-fille.

J'ai aimé qu'Olivia Ruiz me prenne par la main, qu'elle fasse de moi un témoin privilégié de ses secrets de famille, de sa profonde affection pour ses aïeuls. J'ai aimé qu'elle m'explique la guerre d'Espagne vue de l'intérieur, du côté des résistants comme de ceux qui haïssent les réfugiés.
J'ai aimé qu'elle m'implique dans sa quête d'identité, dans son besoin de comprendre, dans sa volonté de transmettre aux générations futures.

J'ai aimé cette commode dont les tiroirs colorés ont révélé un à un une histoire, un souvenir, un objet, une émotion. J'aurais tant aimé qu'il y en ait plus encore.

J'ai aimé la passion intime qui jaillit de chaque phrase et l'intime passionné qui se cache dans le coeur d'une grand-mère complice jusqu'au moment de la mort. Pour ne pas blesser. Pour ne pas trahir. Pour ne pas oublier. Pour transmettre le flambeau.

Merci Olivia d'être une nouvelle fois surprenante et pétillante, colorée et habitée. Quel que soit l'art et le média que vous choisissez, vous arriverez toujours à me toucher au coeur.

Au décès de sa grand mère Rita, la narratrice hérite de l'intrigante commode familiale qui a nourri tous ses fantasmes de petite fille.
Les dix tiroirs de la commode livreront les secrets de Rita depuis qu'adolescente elle avait fui la guerre civile espagnole sans ses parents qu'elle ne reverra plus.

L'histoire joue sur les cordes sensibles de l'émigration, de la guerre civile espagnole, des secrets de famille.

Les tiroirs de la commode livrent un arbre généalogique de femmes pour en faire un roman foisonnant dont l'auteure est un peu toutes les femmes.

C'est joliment narré avec des mots sensibles comme le sont ceux qui racontent des parts de vie.

Le style est coloré et l'on retrouve le phrasé des chansons d'Olivia Ruiz dans ce livre qu'elle considère comme son premier.

Rita, celle que tout le monde appelle Abuela, vient de mourir. Elle laisse derrière elle son époux, ses enfants et ses petits-enfants. La narratrice est sa petite-fille. Elle parle de son chagrin, de ses souvenirs. Et, de la commode, objet de convoitise et de curiosité, un meuble qu'elle a toujours vu depuis son enfance. Il était interdit d'y toucher. On imaginait pleins d'histoires à son sujet.
Que renfermait-elle avec tous ces tiroirs de couleurs ?
Aujourd'hui, c'est elle qui en a hérité. Il est temps d'ouvrir les tiroirs et les lettres qu'ils contiennent, puis de découvrir ses secrets.
"Je me suis assise devant la commode aux tiroirs de couleurs. A nous deux maintenant, l'Abuela. Surprends-moi. Encore."

Ouvrir le premier tiroir c'est entrer immédiatement dans le passé de Rita. le récit commence l'année de ses dix ans, en Espagne. Nous sommes à la fin des années 1930. le pays est en pleine guerre civile. le conflit oppose les franquistes et les républicains. Il y a beaucoup d'arrestations et d'exécutions. On livre au silence tous les opposants du dictateur Franco. Les parents de Rita sont des résistants. La sécurité de la famille est de plus en plus limitée. Il est temps de faire partir les femmes et les enfants de l'autre côté de la frontière. le sud de la France s'apprête à accueillir des milliers d'espagnols fuyant le régime et la guerre.

Alors que sa mère décide de rester auprès de son mari, Rita et ses soeurs doivent partir pour la France. le voyage est long. Elles finissent par arriver à destination et sont emmener dans un camp, avant d'être conduite dans un quartier gitan de Marseillette où vit une majorité d'espagnols.

Dans ses écrits, Rita raconte son exil et les mois qui suivent. L'école, l'apprentissage du français, son adolescence, ses premiers amours, tout est dévoilé au fil des pages.
En France, elle y reste et y construit sa vie de femme, puis d'épouse, de mère.
Et c'est aujourd'hui sa petite-fille qui entre dans toute son intimité et qui lit tous les secrets bien gardés depuis des décennies.

Dans son récit qui fait certainement écho à son histoire familiale, Olivia Ruiz raconte la guerre, l'exil et les conséquences sur la vie et l'avenir de toutes ses familles qui ont dû fuir le régime. Un roman écrit avec pudeur, nostalgie et surtout avec beaucoup d'espoir. Un vrai régal.

Lien : http://labibliothequedemarjo..

Combien de meubles anciens ont livré des secrets de famille.
Olivia Ruiz, c'est une commode qu'elle nous invite à ouvrir, avec Nina.
Une commode aux tiroirs aux couleurs de l'arc-en-ciel dans laquelle la jeune femme va découvrir ses racines. C'est Rita, sa grand-mère, qui les a remplis ces tiroirs.
Ils sont chargés d'histoires. Chargés d'amour, de drames, de joies et de larmes, chargés d'odeurs, de musiques, d'accents et de cultures.
La commode aux tiroirs de couleurs est un roman qui vous transporte, mêlant les émotions.
Apportant des sourires sur nos visages ou des larmes aux bord des yeux.
C'est une lecture qu'on écoute, comme un conte au coin du feu, presque "Il était une fois...".
Olivia Ruiz a su magnifiquement retranscrire les sentiments, elle a su rendre ses personnages attachants, notamment les femmes.
Parce que ce livre est avant tout une histoire de femmes, ici l'on suit des grands-mères,  des mères, des filles, des petites-filles, liées à jamais.
C'est aussi l'histoire d'un pays que l'on quitte, d'un autre qui accueille, de l'héritage qu'on se transmet de génération en génération.
L'auteure, que l'on connaît pour ses chansons, se lance de la plus belle des manières dans l'écriture de roman, nul doute que ses origines et son passé familial aient nourri le livre qu'elle nous offre aujourd'hui.
Pour moi, ce fut une belle découverte et je vous engage à le lire...

J'aime ces histoires de vie, romancées ou non, qui me font passer par tous les sentiments. J'aime ces gens qui vivent tout au plus profond de leur chair, dans la joie comme dans la peine, et qui assument d'être entiers. Petit bémol sur le dernier chapitre, mais peu importe, j'ai vibré quand même jusqu'au bout.

Premier roman d'Olivia Ruiz, auteure compositrice interprète, "La commode aux tiroirs de couleurs" nous entraîne dans une histoire familiale, une histoire de transmission, même s'il s'agit d'un roman, on ressent le vécu.

A la mort de son abuela au début du récit, la narratrice reçoit, de la part de sa grand-mère, une commode aux dix tiroirs de couleurs et secrets.
A l'ouverture de l'un des tiroirs, l'histoire de son abuela, Rita, commence à se dérouler et nous est contée...

Une famille dont l'histoire remonte à l'exil depuis l'Espagne aux mains des franquistes jusqu'en France où trouver refuge, accueil.

Un roman émouvant et sincère.
Intimiste, à la musicalité romanesque.
Tragédies familiales au coeur des tourments de l'Histoire. Force de la destinée de plusieurs générations de femmes, fortes et courageuses.
J'ai beaucoup aimé.

J'ai été touchée par cette histoire, songeant à sa résonance en moi, ce qu'avaient vécu mes arrières grands-parents, contraints de fuir la guerre civile, leur pays déchiré, quitter leur Andalousie natale pour s'exiler dans le sud de la France.
Il a fallu apprendre très vite le français, travailler dur, s'intégrer.
"...ça veut dire quoi, s'intégrer ? On est qui, nous, pour avoir besoin de s'intégrer à eux ? On n'est pas de chair, de sang et d'os comme eux ? Même notre Dieu est le même[...]"
Culture du silence, la guerre civile espagnole, il ne fallait pas en parler. C'eût été laisser des plaies béantes sans opportunité de cicatriser.
Aller de l'avant. Se reconstruire.
" Qu'il est lourd le silence quand on n'a pas d'outil pour l'anéantir".

Difficile avec des partitions de silences de "savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va.."

De la nécessité de connaître son histoire familiale, et apprendre à accueillir les émotions, continuer à transmettre, à confier. Car partager les joies c'est les décupler, partager les peines c'est les amenuiser.

Roman sur l'exil, sur la perte. Mais aussi sur la force des sentiments et des caractères.
De belles et intenses émotions.
Jolie symbolique que cette commode aux tiroirs de couleurs.
Merci Olivia Ruiz !

Olivia Ruiz est pour moi une des trop rares artistes françaises que j'affectionne.
Cette auteure, compositrice et interprète a déjà enregistré plusieurs albums, tous très bigarrés, énergisants et qui mélangeant des chansons à texte sur des musiques à la fois rock et pop.
*

Avec « La commode aux tiroirs de couleurs », j'ai découvert une autre Olivia, la conteuse d'histoire. Et pour son premier roman, il est réussi.
Même si j'ai trouvé son écriture parfois un peu « fragile », j'ai été captivé par cette histoire familiale, écrite avec une grande sensibilité et avec cette même poésie, celle que je retrouve dans ses chansons.
Olivia qui est successivement la mère et la petite fille, a su faire passer beaucoup d'émotions et surtout de nostalgie en racontant le parcours de vie chaotique et parfois dramatique de Rita.
Cette petite fille espagnole, qui avec ses deux autres soeurs, furent poussées par leurs parents à fuir l'Espagne pour échapper au régime franciste.

Déchirée par le déracinement, qu'éprouvent tous émigrés, Rita grandira trop vite, dans un pays qu'elle ne connait pas, ni même la langue. Une France qui à cette époque, n'a jamais su accueillir avec trop de bienveillance ces milliers d'espagnols qui passaient la frontière pour venir se réfugier dans les Pyrénéens.
Cette France qui avait même parqué dans des camps, comme celui de Gurs, tous ces combattants qui résistaient à la terrible dictature du Général Franco.
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Ce joli roman parle aussi de l'amour et de la vie tout simplement.
Il me touche particulièrement car Olivia y évoque les souvenirs, le passé, la transmission de l'héritage transgénérationnel, avec ses ruptures, ses cassures, et contenant souvent ses petits secrets de famille.
Parce que lorsque surviennent parfois certains événements dramatiques dans sa propre vie, il est primordial d'apprendre et de connaitre son propre passé.
Un passé qui permettra la reconstruction de son avenir.
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Merci Olivia pour cette histoire émouvante, racontée avec justesse et délicatesse.
Merci à la femme chocolat !

Pour le prix de l'association j'avais 6 livres à découvrir. Après quatre je désespérais d'en trouver un pour lequel j'aurais envie de voter. C'est chose faite. La commode aux tiroirs de couleurs est un vrai coup de coeur. Comme annoncé en quatrième de couverture, Olivia Ruiz est une conteuse hors pair. le récit est riche d'émotions, rythmé. Un bel hommage à la famille, à travers le portrait d'une femme forte, d'une mère aimante et d'une grand-mère responsable.
Ce personnage de l'Abuela s'est même invité dans mon rêve tellement le récit est prenant. A travers le récit familial, le récit de toute une génération, celle de ces espagnols traversant les Pyrénées pour fuir la guerre civile, la répression franquiste. L'arrivée dans un pays où tout est étranger, où les regards lourds de reproches déstabilisent.
Les choix narratifs d'Olivia Ruiz rendent ce roman puissant. La voix de Rita tantôt s'adressant à sa petite fille tantôt faisant revivre la jeune fille, la femme, la mère qu'elle a été est une force qui porte le récit.

Rita la grand-mère de la narratrice a quitté l'Espagne pendant l'exode républicain, à l'âge de 10 ans, avec l'arrivée de Franco, ses parents la mettent avec ses deux soeurs dans un train pour la France.

A sa mort, Rita offre à sa petite fille, une commode, chaque tiroir révèle une partie de son histoire.

Alors, c'est un grand voyage qui commence lorsque cette dernière ouvre le premier tiroir.

" J'ai le vertige de savoir ce que je vais découvrir. "

Rita, elle fut le ciment de la famille, voilà que sa petite fille est enfin prête à accueillir l'histoire de son Abuela....

"Surprends moi. Encore."

A travers chaque tiroir, la narratrice va découvrir la vie des siens.

Quelle joie de lire ce tout premier roman de la chanteuse Olivia Ruiz, elle nous conte à travers ces pages émouvantes, la vie d'une famille en exil.

Un grand plaisir de lecture.