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3,84

sur 3399 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un petit roman qui ne paye pas de mine et qui est très agréable.
J'avoue que j'ai surtout plongé le nez par curiosité pour voir ce que valait cette chanteuse reconvertie dans l'écriture et franchement c'est une très belle surprise.

L'écriture est agréable , même si les premières pages m'ont un peu laissée sur ma réserve. mais je dois reconnaître que l'auteure a réussi a faire un tour de maitre avec le personnage principale, cette femme de caractère, amoureuse de la liberté et qui eu une vie pas si facile que ça.
Après il faut avouer que j'ai eu moi aussi une affinité toute particulière avec ma grand mère, est ce ce qui a fait que j'ai aimé ce roman, cette tranche de vie ?

En tout cas je surveille Olivia Ruiz edu coin de l'oeil pour de futur roman, parce de moments de lecture comme ça j'en redemande … et elle devrait être présente dans le livre dans la boucle en septembre
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Aujourd'hui par ma fenêtre le soleil brille et mon coeur est triste…
« Hoy, en mi ventana brilla sol, y el corazon se pone triste… »
Vous souvenez-vous de cette chanson tiré d'un film que cite O.Ruiz dans son roman ?
Il s'agit de « Cria cuervos…y te sacaràn los ojos ». Elève des corbeaux et ils crèveront les yeux…
Ce préambule, pour écrire que ce roman fait ressurgir en moi des sentiments enfouis, des ressentis douloureux et bienheureux, qu'en fait les commodes des autres ont les tiroirs de tous qu'ils soient teintés aux couleurs du chagrin comme de la joie.
A un moment donné tout le monde ouvre les tiroirs de sa vie et même si ce n'est pas très commode (hihihi), c'est ce que nous propose avec beaucoup de fraicheur et d'entrain Olivia Ruiz avec le plaisir de raconter d'un langage parlé et délié empreint d'allégresse et de jovialité. Il n'y a rien à rétorquer, juste à écouter une histoire de famille.
« Merci d'avoir ouvert le chemin jusqu'à nous à la sueur de ton front malgré nos bouches cousues. »
Cousues par la guerre civile, la peur du Franquisme, de l'immigration, de la vie austère en France et de la mort toujours proche et douloureuse qui partout anéantit autant par haine que par maladie.
Avec cette chaleur toute méditerranéenne à la fois étouffante, enveloppante, caressante, et écrasante, ton « abuela » transmettra autant d'amour qu'elle causera de peine. Elle provoquera autant les pleurs qu'elle prêtera à sourire.
Ses souvenirs ont été tricotés dans une pelote de tendresse avec des aiguilles affûtées par les tragédies.
« le souvenir, c'est bien quand il te porte. S'il te ralentit où même te fige, alors il faut le faire taire. Pas disparaitre…Le souvenir peut avoir besoin que tu le réveilles pour laisser parler tes fantômes. »
Je vous l'avais bien dit ! Par ma « ventana » le soleil brille et mon « corazon » est triste.
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Lorsque j'ai appris que la chanteuse Olivia Ruiz avait écrit un roman, j'ai de suite eu envie de me le procurer et de le lire. Un peu frileuse au début, j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, mais peu à peu, elle m'a pris par la main et m'a emmenée dans son histoire de famille et ses nombreux secrets.
Sa "abuela" (grand-mère en espagnol) vient de rejoindre les étoiles mais ne connais pas vraiment la vie d'enfant et d'adulte qu'elle a eue. Heureusement que cette dernière, lui a léguée. une commode aux couleurs de sa propre vie : ses déboires et ses bonheurs. Une vie riche en rebondissements. Elle va non seulement connaître la vie de son abuela mais aussi de son abuelo (grand-père ), de ses tantes et de ses parents. A son tour, elle laissera des bribes de sa vie à sa fille Nina et à sa descendance.
Un joli livre qui me rappelle sa première chanson "Je traîne des pieds" où elle fait l'inventaire de sa famille et de son enfance.
Un livre joyeux et triste à la fois.
Un bémol tout de même : n'étant pas hispanophone, certaines phrases de cette langue n'étaient pas traduites, cela m'a un peu gênée.
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A la mort de sa grand-mère, une jeune femme hérite de sa commode, un meuble où celle-ci rangeait tous ses souvenirs, bons ou mauvais. Tiroir après tiroir, elle va reconstituer l'histoire de sa famille : la fuite d'Espagne, peu avant la victoire de Franco, le suicide de ses arrières grands-parents pour éviter la prison, la jeunesse en France, les amours, les naissances et les deuils, le rôle d'un grand-père qui n'est qu'adoptif, etc. Pour la jeune femme, c'est une plongée vers ses racines, dans un passé dont les grands parents ont peu parlé et que sa mère, trop tôt décédée, n'a pas pu lui raconter.

Pour un premier roman, c'est une belle réussite ; pas un coup de coeur, mais pas si loin...
Olivia Ruiz nous raconte l'histoire d'une famille de républicains espagnols, qui a fui la victoire de Franco pour s'installer au sud de la France, et qui de toute évidence s'est affranchi des pesanteurs culturelles et religieuses de son pays d'origine. C'est donc une famille qui vit intensément, dont certains membres, la grand-mère notamment, savent sortir des rails pour assumer leurs envies ; une famille qui sait resserrer les rangs face à l'adversité, aux deuils notamment. Sans doute une famille dont l'auteure aurait aimé qu'elle soit la sienne puisqu'elle-même sait peu de chose du passé des siens.
L'écriture est riche, avec un style personnel bien affirmé, et le livre se laisse lire facilement.
C'est plus le parti pris de la narration qui peut dérouter : de tiroir en tiroir, de découverte en découverte, l'héroïne reconstitue son histoire et construit un récit, mais cela peut paraître parfois un peu décousu, avec le sentiment de sauter du coq à l'âne de temps en temps. L'ensemble a évidemment une cohérence, mais on peine parfois à la retrouver, ce qui à la fois perturbe et entretient l'attention...
Au final, c'est cependant une très belle découverte de ses racines que nous conte Olivia Ruiz.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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À la mort de sa grand-mère, son Abuela, sa petite-fille hérite de la commode aux tiroirs de couleurs qui renferme tous les secrets de la vieille dame.
Rita est venue en France avec ses soeurs dès le début de la guerre civile contre Franco. Ses parents sont restés sur place et les filles seront placées par un oncle chez une dame qui les emploie à faire de la couture. Elles n'y sont pas malheureuses car elles savent se débrouiller dans beaucoup de domaines domestiques.
La commode a été confiée à la petite-fille car la fille de Rita ne veut pas connaître les secrets qui entourent sa naissance. de tiroir en tiroir , de clé en clé, on va découvrir les pans de la vie de Rita avec un peu trop peu de structure cependant.
Nous allons donc suivre le long parcours de femme de Rita. Elle apprend à lire et veut effacer son statut de réfugiée espagnole car après tout, ils sont 400 000 et sont mal vus par les Français.
J'ai beaucoup aimé le passage où elle rencontre Rafael, un résistant qui fait passer des renseignements et des armes en Espagne. Elle veut se faire passer pour une Française et se fait appeler Joséphine Blanc mais Rafael n'est pas dupe.
Son aventure avec Rafael, son amour et les suites sont pour moi les moments les plus intenses du livre.
le moins que l'on puisse dire, c'est que Rita retombe toujours sur ses pieds avec une belle énergie.
le roman est servi par une belle écriture, énergique, elle aussi avec de la poésie dans les mots aussi et beaucoup d'humour.
Une belle découverte.
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Que dire après tant de commentaires ? …….
Un récit en forme de saga familiale, colorée , une ribambelle de personnes touchées par l'exil, une commode remplie d'une lignée de vies de femmes si différentes , si complexes, si vivantes , indomptables entre Espagne et France , de la dictature franquiste à nos jours.

Des vécus douloureux , l'histoire d'un déracinement, , de la transmission familiale, à propos des non- dits ,des secrets de famille , ces gangrènes si vicieuses et parfois , bien sûr , indécelables ….Un tissu de mensonges …


«  le souvenir, c'est bien quand il te porte.S'il te ralentit ou te fige, alors il faut le faire taire . Pas disparaître. Juste le faire taire » .
L'Abuela c'est les racines , le socle, les souvenirs , la mémoire , toutes les femmes en une seule ! …

L'importance de l'intégration ,, de la langue, de l'identité mais aussi du clan , de la transmission , des origines , des gènes .

Le rythme est enlevé , enjoué, saupoudré de rires en espagnol, de joie de vivre , de destins de femmes mémorables .

Un roman pétri d'émotions à travers ces souvenirs , la difficulté de s'intégrer ,faire le deuil de ses origines dans un pays d'accueil, créer sa propre histoire !
Au final , un joli roman de femmes !

«  L'immeuble , c'était déjà quelque chose mais alors , l'école ,mi amor ,…
Comment t'expliquer ce que ça fait d'arriver dans une école dont tu ne parles pas la langue?
C'est comme être saoul ,ou plutôt être sourd- muet .
La plupart des enfants français avaient reçu comme ordre de leurs parents de ne pas nous approcher : ——-Les odeurs ,les poux, la crasse, tout le toutim » …..

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C'est tout bête, non, une commode ?

On dit bien « con, comme un balai », pourquoi le pendant féminin, ne serait-il pas pas « cone, comme une commode ». Je me pose la question. Et pourtant, cela n'a rien à voir avec ma lecture.

De commode, donc, il est question, encombrante et colorée, héritée par la narratrice de son Abuela, sa grand-mère chérie, qui vient de rejoindre les étoiles.

Une commode comme un trésor, remplie des secrets d'une vie qui va dévoiler chacun de ses tiroirs au fil d'une histoire belle comme les femmes.

A chaque tiroir son instantané de vie, cliché palpable du souvenir de celle qui vient de s'en aller et dont l'existence vient illuminer ce beau premier roman. Chaque tiroir a sa couleur, son moment à raconter.

C'est le portrait d'une femme. C'est l'histoire d'un exil, de l'Espagne à la France. C'est la vie, tout simplement, d'une femme libre et amoureuse, croquée avec l'infinie tendresse d'Olivia Ruiz, qui entre en littérature de la plus jolie des façons. Tendrement, avec délicatesse, et souvent avec beaucoup d'humour, elle offre au lecteur de bien belles pages qui tendent vers une certaine poésie.

Un roman qui sent bon la sincérité, l'envie de raconter le passé pour mieux construire l'avenir. Un roman sur la transmission de ces choses indicibles et pourtant essentielles.

C'est con, je crois, une commode.

C'est con, je crois, les souvenirs.

C'est con, tout ça, sûrement, mais bordel, que ça fait du bien …

Lien : https://labibliothequedejuju..
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"La Abuela est mille femmes" O. Ruiz ( la Grande librairie)
Rita c'est cette somme d'histoires individuelles, de femmes et d'hommes qui ont fui le franquisme et ses milices, maigre valise à la main pour solde de tout compte. C'est ma propre grand-mère, Pilar, femme fière, au regard de jais et au nez aquilin, sa liberté farouche, ses blessures tues, son déracinement, la familiarité de sa langue. L'écartèlement entre deux cultures. Une France qui ne voit pas d'un bon oeil les immigrés. C'est l'histoire, très joliment contée, de la transmission et d'un héritage aussi lourd que riche. Un roman qui se lit le coeur à nu et qui renvoie à sa propre mémoire familiale. Si je n'ai pas aimé l'épilogue, j'ai été séduite par le talent de conteuse d'Olivia Ruiz.
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Des drames qui prennent leurs sources dans la guerre civile espagnole, de beaux personnages et un secret de famille bien gardé, voilà pourquoi vous tournerez, l'une après l'autre, les pages de la commode aux tiroirs de couleurs d'Olivia Ruiz.
La narratrice, qui a perdu sa grand-mère, son Abuela, hérite d'une commode dont les tiroirs lui étaient interdits quand elle était enfant. Elle y trouve des souvenirs, mais surtout l'histoire de sa famille maternelle ainsi qu'un secret que sa mère n'a jamais voulu connaître.
Parce que la guerre civile gronde en Espagne, Rita, l'Abuela, n'a que dix ans quand elle doit quitter l'Espagne pour la France. Elle part avec ses soeurs, sans leurs parents qu'elles ne reverront jamais. Ils leur ont pourtant promis qu'ils se retrouveraient tous une fois que les Républicains auront gagné.
L'histoire commence en Espagne pendant la guerre civile, continue dans le Sud de la France où les exilés sont considérés comme des moins que rien et se termine de nos jours. La difficulté des exilés à se faire une place rappelle d'autres situations.
Les lieux, les époques, ainsi que l'Histoire, omniprésente, constituent le point fort du roman. Ils donnent une crédibilité aux drames que vit cette famille.
Beaucoup de drames dans cette famille, drames qui ont leur origine dans les soubresauts de l'Histoire. La fin ne m'a pas paru très convaincante néanmoins. L'auteur y dévoile un optimiste qu'elle ne nous a pas accoutumés à ressentir dans tout le livre.

Lien : https://dequoilire.com/la-co..
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Elle est devant la commode léguée par Rita, son abuela (grand-mère). Nina, sa fille dort et elle a la nuit pour découvrir tous les secrets contenus dans cette commode dont on lui interdisait l'accès quand elle était petite fille. Elle ne sait pas grand chose sur son abuela.

Chaque tiroir contient un objet qui correspond à une période de la vie de Rita. Les tiroirs et objets révèlent bien des secrets et des surprises, l'abuela était d'abord une femme avec un sacré caractère, forte, indéboulonnable. Une femme qui ne pleurait pas, qui faisait face à son destin.

Le récit commence par l'exode et l'exil en France de Rita et ses deux soeurs, Leonor, l'ainée, et Carmen la cadette, pendant le règne dictatorial de Franco en Espagne. Après un voyage interminable, elles arrivent d'abord dans le camp de Rivesalte puis dans la communauté gitane de Narbonne.

L'autrice nous emmène sur les traces de ses racines avec son accent chantant et son écriture pétillante. J'ai suivi avec plaisir la vie de Rita entre drames, chagrins, joies. Il y a de la vie dans cette famille qui parle à pleine voix pour ne rien dire pendant les repas ou réunions, où il faut hurler pour se faire entendre. Je partais en terrain connu dans cette lecture puisque ma belle famille vient aussi de ce pays où l'on garde le soleil bien enfermé dehors aux heures où sa violence devient l'ennemi de la peau.

J'ai pleuré et ri, me laissant entraîné dans ce récit un peu fou, parfois, mais tellement familier.

À lire avec le chant des cigales en fond sonore.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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