C'est tout bête, non, une commode ?
On dit bien « con, comme un balai », pourquoi le pendant féminin, ne serait-il pas pas « cone, comme une commode ». Je me pose la question. Et pourtant, cela n'a rien à voir avec ma lecture.
De commode, donc, il est question, encombrante et colorée, héritée par la narratrice de son Abuela, sa grand-mère chérie, qui vient de rejoindre les étoiles.
Une commode comme un trésor, remplie des secrets d'une vie qui va dévoiler chacun de ses tiroirs au fil d'une histoire belle comme les femmes.
A chaque tiroir son instantané de vie, cliché palpable du souvenir de celle qui vient de s'en aller et dont l'existence vient illuminer ce beau premier roman. Chaque tiroir a sa couleur, son moment à raconter.
C'est le portrait d'une femme. C'est l'histoire d'un exil, de l'Espagne à la France. C'est la vie, tout simplement, d'une femme libre et amoureuse, croquée avec l'infinie tendresse d'Olivia Ruiz, qui entre en littérature de la plus jolie des façons. Tendrement, avec délicatesse, et souvent avec beaucoup d'humour, elle offre au lecteur de bien belles pages qui tendent vers une certaine poésie.
Un roman qui sent bon la sincérité, l'envie de raconter le passé pour mieux construire l'avenir. Un roman sur la transmission de ces choses indicibles et pourtant essentielles.
C'est con, je crois, une commode.
C'est con, je crois, les souvenirs.
C'est con, tout ça, sûrement, mais bordel, que ça fait du bien …
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