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Citations sur Le prisonnier du ciel (186)

- Quel regard il vous a jeté le brigand, dit Bernarda.
- Et après ça, y en a pour raconter qu'il est du trottoir d'en face.
- J'ai l'impression qu'Evaristo marche sur tous les trottoirs, Bernarda.
- C'est-y possible!
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- Serait-ce parce que vous avez croisé tant de misère et tant de bassesses chez les Hommes que vous voulez faire quelque chose de bien même au prix d'une folie ?
- Et pourquoi pas ?
Valera sourit.
- Je savais que Dieu croyait en vous.
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Il entrouvrit les paupières en sentant les mains d'une vieille sur son front, son regard usé et sage sur le sien.
- D'où viens-tu, questionna cette femme que Fermin dans son délire crut être sa mère.
- D'entre les morts, Mère, murmura-t-il. Je suis revenu d'entre les morts !
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- Épargnez-vous les discours, Fermin. Vous allez finir par vous prendre pour un héros.
- Non. Des héros, il y en a trop. Moi. J' suis un lâche. Ni plus, ni moins. Moi, j'le sais et j' l'accepte.
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- De quoi est-il mort ?
- ici, on meurt simplement parce qu'on y est, répondit le numéro douze. Pas besoin de beaucoup plus !
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- Je ne sais plus où j'ai lu que, au fond, nous n'avons jamais été celui que nous croyons, et que nous ne faisons que nous souvenir de ce qui ne s'est jamais passé..
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Le fou est celui qui se prend pour quelqu'un de normal et qui croit que les autres sont des imbéciles
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Écoutez, Daniel. Les femmes, à part quelques exceptions qui confirment la règle comme votre voisine Merceditas, sont plus intelligentes que nous, ou en tout cas plus sincères avec elles-mêmes quand il s’agit de savoir ce qu’elles veulent. Ça n’a rien à voir avec ce qu’elles vous disent, à vous ou au reste du monde. Vous affrontez une énigme de la nature, Daniel. La femme, c’est Babel et labyrinthe. Si vous la laissez réfléchir, vous êtes perdu. Souvenez-vous-en : cœur chaud, tête froide. L’a b c du séducteur.
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-Presque tout le monde a perdu un proche, d'un bord comme de l'autre.
-Je ne suis d'aucun bord, répliqua Firmin. Pour moi, les drapeaux sont des chiffons de couleur qui sentent le renfermé, et il me suffit de voir quelqu'un se draper dedans et se remplir la bouche d'hymes pour que ca me donne la colique. J'ai toujours pensé que pour s'attacher si fort à un troupeau, il faut avoir quelques choses du mouton.
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En voyant ce jour-là mon ami embrasser la femme qu’il aimait, je songeai que ce moment, cet instant dérobé au temps et à Dieu, valait tous les jours de misère qui nous avaient conduits jusqu’en ce lieu, et bien d’autres jours qui, sûrement, nous attendaient quand nous sortirions pour affronter de nouveau la vie ; et que tout ce qu’il y avait de beau et de pur en ce monde, tout ce pour quoi cela valait la peine de respirer était sur ces lèvres, dans ces mains et dans le regard de ces deux bienheureux qui, je le devinai, resteraient unis jusqu’à la fin de leur existence.
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