Iron Man Epic Collection: War Games

Ce tome est le seizième dans la gamme Epic Collection qui a pour objectif de rééditer l'intégralité d'une série consacrée à un personnage, mais dont les tomes ne paraissent pas dans l'ordre numérique. Celui-ci est donc consacré à Ia série Iron Man, et présente la particularité d'inclure tous les numéros écrits par John Byrne. Il comprend les épisodes 258 à 277, initialement parus de 1990 à 1992. Les épisodes 258 à 266 ont été dessinés par John Romita junior (en abrégé JRjr) et encrés par Bob Wiacek. Les épisodes 267 à 277 ont été dessinés par Paul Ryan et encrés par Bob Wiacek, à l'exception de l'épisode 274 dessiné par M.D. Bright et encré par Bob Wiacek.

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- Armor Wars II (Épisodes 258 à 266) - Au sein du campus des industries Stark sur la côte Ouest des États-Unis, Iron Man est en train de sa battre contre un gros robot géant. En fait, il y a même 2 Iron Man en train de combattre ce gros robot géant. Ce dernier est piloté par James Rhodes, et l'une des 2 armures est pilotée par Tony Stark. Après l'affrontement, les 2 amis rejoignent le laboratoire personnel de Stark et ce dernier se change pour répondre à l'appel de Miss Arbogast. Il doit rapidement réenfiler son armure, car un individu hostile a pénétrer dans l'enceinte du campus et s'attaque au réacteur nucléaire. Iron Man découvre qu'il s'agit de Titanium, en tout cas de son fantôme, ou peut-être d'un autre individu. de son côté, le Mandarin (Khan) s'est rendu compte qu'un de ses 10 anneaux de pouvoir n'est qu'une imitation. Il comprend qu'il doit se rendre à San Francisco pour récupérer l'original auprès d'un individu appelé Chen Hsu. En Chine, le dragon Fin Fang Foom est réveillé pas un intrus. Quelque part aux États-Unis, Demond Marrs et Phoebe Marrs (le frère et la soeur) s'enquièrent de savoir auprès de Kearson DeWitt où en est la prise de contrôle du système nerveux de Tony Stark.

En 1990, John Byrne prend en main la série Iron Man. Les lecteurs s'attendent à ce qu'il applique sa méthode : revenir aux fondamentaux pour retrouver l'essence du personnage et enrichir sa mythologie en construisant sur les fondations initiales. Effectivement, le scénariste refait de Tony Stark un individu aux portes de la mort, obligé de porter son armure pour pouvoir survivre, prisonnier d'elle, comme il l'était à ses débuts, l'armure étant le seul moyen d'éviter que l'éclat d'obus logé auprès de son coeur ne s'en rapproche. Il pioche dans les ennemis récurrent de tête de fer, avec Titanium Man, Mandarin et Fin Fang Foom, et encore un autre il rapatrie également les jumeaux Marrs initialement introduits par la lui dans la série Namor. Dans cette première partie du tome, John Byrne développe la confrontation avec l'ennemi principal au cours de plusieurs bataille, la débilitation de son système nerveux. le lecteur découvre également qu'il consacre de nombreuses pages tout au long de ces épisodes pour réinstaller Mandarin comme ennemi de premier plan. Malgré ces 3 fils narratifs, l'intrigue s'avère très linéaire, car ils ne se répondent pas entre eux. le lecteur éprouve des difficultés à s'impliquer émotionnellement dans le sort de Tony Stark car il surmonte un obstacle après l'autre, indiquant qu'il souffre terriblement mais sans réelle conséquence sur ses actions ou sa détermination. L'histoire du Mandarin est au long cours et elle ne se termine pas dans ces épisodes, laissant le lecteur dans l'expectative, simple spectateur de ses actions, à nouveau sans réelle implication émotionnelle.

Pour mettre en images son récit, John Byrne bénéficie d'un dessinateur aguerri à la forte personnalité graphique, ayant fait ses preuves sur des séries comme Daredevil avec les scénarios d'Ann Nocenti, et Uncanny X-Men avec des scénarios de Chris Claremont. John Romita junior avait déjà dessiné la série Iron Man, avec un encrage de Bob Layton en 1978/1979. Depuis ce premier passage, sa façon de dessiner a beaucoup évolué passant d'un mode descriptif et propre sur lui, à des cases plus grandes (et des points d'énergie à la façon Jack Kirby) rendant plus compte de l'impression de puissance et force dégagée par ces superhéros. Il conserve ces particularités narratives pour ces épisodes, rendant compte de l'étendue des destructions causées par les combats, ainsi que des énergies libérées lors des combats. Il réussit à rendre Fin Fang Foom plus impressionnant comme dragon. Il réussit également à rendre de la prestance au Mandarin, même s'il use de quelques stéréotypes pour son apparence.

Malgré la prestation de qualité de JRjr et l'encrage respectueux de Bob Wiacek, l'implication du lecteur continue de rester à un bas niveau. JRjr s'attache à concevoir les séquences une par une, sans donner une cohérence ou une unité à l'ensemble. le lecteur passe de scène en scène dans des décors en carton-pâte, avec des acteurs surjouant sans grande conviction. La narration de John Byrne est appuyée dans des cellules de texte laborieuses et des dialogues ampoulés. Cela donne l'impression au lecteur de suivre les aventures de personnages ressassant des clichés dépourvus d'inspiration, au cours d'une intrigue qui ne parvient pas à les faire exister. le spectacle a bien lieu, mais il revêt un caractère factice qui neutralise toute émotion, qui affadit le divertissement.

Le lecteur ressort de cette première partie avec la sensation d'avoir ingurgité un long prologue laborieux qui n'avait pour objet que d'établir la dégénérescence du système nerveux de Tony Stark, et de replacer le Mandarin dans une position de pouvoir en Chine. Il reste quelques cases puissantes. 2 étoiles.

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- Dragon seed saga (épisodes 267 à 275) - Avec l'aide de Chen Hsu et de Fin Fang Foom, le Mandarin s'est installé dans une position de pouvoir, ayant réussi à extorquer un tiers du territoire de la République de Chine à ses gouvernants. Ces derniers font appel à Tony Stark pour qu'Iron Man vienne combattre son ancien ennemi. Ils promettent à Stark de bénéficier des soin d'une neurochirurgienne exceptionnelle.

John Byrne passe au plat de résistance avec la résolution de l'intrigue liée au Mandarin e à Fin Fang Foom. le lecteur constate tout de suite que JRjr a cédé la place à un dessinateur beaucoup plus appliqué, beaucoup plus descriptif et beaucoup plus fade. Les personnages retrouvent des dimensions plus ordinaires, et des visages moins taillés à la serpe, et ils perdent toute saveur, tout relief. Les décors retrouvent des détails, mais ils s'avèrent toujours aussi insipides. La narration visuelle est d'une platitude affligeante réussissant à transformer les dragons en des gros monstres inoffensifs. Il est patent que Paul Ryan s'applique pour donner de la consistance à chaque élément visuel et qu'il ne ménage pas sa peine en termes de précisions et d'éléments représentés, mais tout apparaît fade, malgré l'encrage toujours précis et méticuleux de Bob Wiacek.

La narration de John Byrne alourdit encore l'ensemble. Alors qu'il respectait les dessins grand format de JRjr en évitant de les surcharger de cartouches de texte pendant les scènes d'action, ici il ne s'ne sent plus l'obligation et il commente tout avec des formules usées jusqu'à la trame, qui sonnent d'autant plus factices que les dessins sont besogneux et sans énergie. Il met les 2 pieds dans les rebondissements éculés, avec un combat contre un adversaire difficile à défaire, et en recommençant le même combat quelques pages plus loin avec 10 dragons au lieu d'un, un superhéros de plus en plus fatigué, mais qui tient toujours bon alors qu'il menaçait de s'écrouler contre un seul. Finalement le lecteur trouve plus d'intérêt aux origines secrètes revisitées du Mandarin qu'à l'intrigue principale, Byrne réussissant à lier plusieurs éléments de l'univers partagé Marvel.

Le lecteur termine cette deuxième partie, soulagé qu'elle en finisse, en ayant trouvé le temps long, très long, du fait d'un rythme pataud digne d'une tortue cacochyme. 1 étoile.

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- Épisodes 276 & 276 - Back Widow (Natasha Romanova) vient trouver Tony Stark dans son lit pour lui demander de l'aide afin de contrecarrer un agent dormant russe, appelé October. Elle sait que sa mission doit l'amener à saboter l'installation de NORAD (North American Aerospace Defense Command).

Sans surprise, ces 2 épisodes sont de la même veine que les précédents et le lecteur progresse difficilement dans cette histoire d'infiltration mêlée d'espionnage poussif. Les dessins de Paul Ryan restent descriptifs, mais avec une mise en page dépourvue d'inspiration, rendant les scènes d'action plates, et les discussions visuellement ennuyeuses. le lecteur se retrouve encore plus consterné de constater que l'intrigue relative à la dégénérescence du système nerveux de Tony Stark ne parvient pas à un aboutissement, le seul fil narratif tenant encore son reste d'attention en éveil. 1 étoile, parce qu'il n'est pas possible de mettre moins. La série est ensuite reprise par Len Kaminsky, puis par Terry Kavanagh, pour une période toute aussi catastrophique pour le pauvre Tony Stark.