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A la mort de mes parents, il a fallu s'occuper de déménager leur maison avant de la vendre. Ils avaient connu la guerre, et la peur du manque leur était restée. Petit à petit, ils avaient entassé tout ce qu'ils avaient acheté depuis des décennies, sans jamais rien jeter. Ils ne se débarrassaient de rien. Vraiment rien.
Depuis ce temps, je veille à ne jamais garder plus que ce qu'il me faut. C'est le propos de ce livre, dans la droite ligne du bouddhisme. Aller à l'essentiel, dans le quotidien, comme dans le mental. Ne pas avoir peur de donner, de jeter ce qui ne nous sert plus. « Plus on possède, plus on se disperse » nous dit Koike. Il aborde les notions de désir, de souffrance due à la non-réalisation du désir, du bonheur, de l'argent… Au-delà de la mode actuelle du minimalisme, voulu ou parfois forcé par manque de moyens. C'est un thème déjà abordé par plusieurs auteurs, je pense notamment à Dominique Loreau avec « l'éloge de la légèreté ». Ce concept nous vient du Japon, avec l'exiguïté des logements et le manque de place. Un proverbe japonais dit "Tout est pire que peu". Ce livre me fait aussi un peu penser à Thoreau dans les énumérations de ce que l'auteur possède. Ce n'est pas sans redondances inutiles et insistantes. Un peu simpliste parfois. L'essentiel, à mon avis, est abordé dans les chapitres dédiés au bouddhisme à travers les notions de désir et de souffrance. N'oublions pas que Ryûnosuke Koike est moine bouddhiste.
Je me souviens de mon studio ou je n'avais qu'une planche avec tréteaux, un canapé-lit, une petite table basse, quelques chaises et l'électro-ménager nécessaire, avec un grand batik de Bouddha, les murs blancs, le tout donnant sur un parc arboré. le bonheur.
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Ce que nous possédons finit par nous posséder et par nous définir. Pour nous libérer, contentons-nous de peu, et même de l'essentiel. C'est en ces quelques mots qu'il est possible de résumer le propos de ce jeune moine zen et professeur de méditation, blogueur et barista à ses heures perdues. La dialectique de cet essai sur la frugalité est assez simpliste et souvent répétitive, mais le discours a le mérite d'être accessible au plus grand nombre. Dans un style plus proche du blogueur ou coach en épanouissement personnel que du moine bouddhiste zen, l'auteur y décrit les souffrances quotidiennes que nous nous imposons et les quêtes vaniteuses qui nous rendent esclaves de nos désirs. le fond est louable, notamment dans nos sociétés modernes ou la culture consumériste menace autant notre intégrité individuelle que celle de la planète. La forme fait parfois sourire, comme lorsque l'auteur fait sa propre pénitence au sujet de sa frivolité matérielle passée, quand il nous conseille sur les achats d'objets du quotidien, ou qu'il évoque des anecdotes personnelles. La mise en scène de ce « moi » est étonnante pour un moine zen, et est révélatrice soit d'une volonté de l'auteur de se rapprocher de ses lecteurs en insistant sur sa propre nature faillible, soit d'un égo résiduel tenace. Laissons-lui le bénéfice du doute. Difficile cependant d'émarger à son idée que philosophie et littérature sont des vanités intellectuelles semeuses de troubles et qui ne seraient que des échappatoires à la réalité. Cet ouvrage apparaît comme un produit estampillé « spiritualité 2.0 », une tentative louable d'éclairage sur ce dont nous n'avons pas besoin pour être heureux. C'est une occasion de s'interroger sur sa relation aux biens matériels, mais ce n'est en aucun cas un manuel du bonheur car, pour cela, chacun doit trouver sa propre voie.
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Rien d'extraordinaire, l'inverse même : beaucoup de chemins très convenus. Avec un arrière fond de bouddhisme qui n'était pas annoncé, l'auteur étant lui-même moine ou plutôt ayant construit un temple. Enfin, après avoir cru trouvé un livre sur une certaine douceur de vivre, je n'ai trouvé que ce qui doit faire l'objet de dépliants à l'entrée dudit temple. Allons, un peu plus on va dire, mais pas tellement.
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L'objectif est louable, l'horizon un peu court. Cela me laisse penser que la succès de cet auteur tient aussi à son originalité. A 38 ans, ce jeune moine zen incarne un renouveau de la pensée bouddhiste adaptée à la société consumériste. Dommage que son ouvrage tienne davantage du conseil de bloggeuse ancienne addict au shopping et au téléphone portable que de la réflexion philosophique.
Le fond est juste : ne pas devenir l'esclave de nos possession. Acheter, stocker, ranger, trier, laver, chercher, ... tout cela prend du temps pour rien et rend malheureux sans oublier le gaspillage, la pollution... aussi Koike nous invite à jeter ce qui n'est pas utile, n'acheter que le strict nécessaire, ne pas succomber aux pulsions d'achat, au toujours plus. Rechercher la quiétude de l'âme avec des richesses intérieures plutôt que par les objets. Avec un langage simple, des recettes elles-aussi très simple Koike offre à chacun la possibilité de se tracer une façon de vivre plus sobre, plus sereine.
Sympa sans plus.
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Argent désir accumulation souffrance. le cycle perpétuel de la douleur de notre époque est examiné dans ce livre. Il fait réfléchir et lâcher prise aussi sur le rapport à l'argent. L'accumulation est un piège qui se superpose à une douleur plus enfouie. Et le cycle recommence.
Essai utile qui fait réfléchir. J'ai trouvé que ce qui est intéressant est la description des valeurs de nos sociétés toujours les yeux rivés sur ce que les gens possèdent, et sur la reconnaissance d'une « réussite » perçue dans ce paradigme, alors qu'au fond, ce n'est pas ça qui rend heureux. Thème à creuser car c'est un mal qui ronge.
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Il existe beaucoup d'ouvrages sur la thématique de notre rapport aux objets et à l'argent. Il va sans le dire que nous retrouvons souvent les mêmes choses, paraboles, palabres. Cela fait des siècles que nous nous reflétons dans nos objets. Mais les objets ajoutent-ils de la valeur à qui nous sommes ? Large question philosophique, mais nous ne sommes pas ici pour philosopher. Chacun aura sa propre idée sur le sujet.

Toutefois, j'ai apprécié cet ouvrage qui, même si, revient sur certaines choses déjà dites, a tendance à soulever d'autres interrogations;. L'être humain semble aimer se vautrer dans la souffrance, se créer des désirs. Une ronde infernale qui ne semble jamais cesser. Certes, rien de nouveau. Sauf qu'ici la souffrance est plus aisément décrite. Naturellement, les plus cartésiens trouveront dix mille excuses pour dire que tout cela n'est pas vrai et que ceux-ci n'ont pas plus de désirs que ça. Epouvantable mesquinerie.

Un livre qui me donne une fois plus à réfléchir. Comme si mon esprit n'était déjà pas assez encombré de dix mille réflexions. Enfin mon paracosme se porte très bien. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un ouvrage qui me redemandera une relecture. En attendant, j'ai une fois plus envie de jarter mes affaires par la fenêtre avant qu'un autre désir ne vienne poindre à mon coeur comme les très belles étagères qui passent souvent sur mon fil d'actualités. Heureusement que ma prochaine lecture est sur le rangement, une pratique ZEN.
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Eloge du peu vient de sortir en poche aux éditions Picquier. Je réalise que nous n'avions point parlé ici de ce livre à sa sortie en grand format en 2017. Et pourtant, ce livre a tellement raisonné en nous depuis ! "Eloge du peu", véritable mantra sur l'Avenue.

Un livre qui nous a permis de nous séparer de centaine d'objets auxquels nous pensions ne jamais pouvoir nous défaire. A commencer par des photos argentiques (sacrilège dirons certains!). Se séparer des objets, c'est aussi faire le ménage dans sa tête et ça fait un bien fou ! Vêtements, vaisselle, livres, cds, dvds, jeux, meubles...tout y est passé depuis. Nous avons revu et examiné un par un tous nos objets et gardé ce qui nous semblait important à nos yeux, à garder près de soi. Fini l'accumulation.

Lorsqu'on achète un livre, par exemple, un autre doit quitter la maison ! Une démarche qui prend du temps. Nous avons commencé à par des objets banals avant de s'attaquer au dur, la "séparation psychologique" est plus facile. Cela doit bien faire au moins quatre années que régulièrement nous nous séparons de petits ou gros biens matériels. Jusqu'ici, aucun regret (c'était au départ notre grande appréhension).

L'occasion de discuter et d'échanger aussi avec nos amis et proches sur cette démarche. Essayez et vous verrez, les réactions sont diverses et très intéressantes à constater ("Comment ça, tu jettes un live, mais t'es fou !" "Les amis, à force de vider votre maison, vous allez entendre l'écho de vos pas dans votre salon"). Attention, il ne s'agit pas pour nous de vivre avec deux assiettes, deux chaises et deux pantalons. Mais peser, prendre le temps de la réflexion avant d'acheter quoique ce soit (que l'on parle d'alimentation, de biens culturels, ou de souvenirs d'un voyage par exemple).

Cette expérience est le résultat de la lecture de ce livre. Mais il ne saurait bien sûr se résumer à cette finalité. Encré dans la vie du quotidien, ce moine zen a une approche globale. Son discours est frontal et vivifiant.

C'est un livre à la fois philosophie et très pragmatique. Qu'est ce qui est important dans notre vie? Qu'avons nous véritablement besoin pour vivre et être heureux ? Un livre qui ne culpabilise pas mais éveille notre conscience. Revoir ses priorités pour aller à l'essentiel et devenir ce que l'on veut vraiment. le travail de toute une vie!

Un livre "décroissance" qui se lit simplement, fait réfléchir et que l'on a plaisir à relire pour la piqure de rappel.

Un grand merci à Philippe Picquier pour ce bel ouvrage à partager et/ou à offrir.
Lien : https://fromtheavenue.blogsp..
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Bonsoir, je vous parle ce soir d'un coup de coeur, « éloge du peu » du moine KOIKE Ryûnosuke aux éditions Picquier poche.
Cet ouvrage traite de nos rapports à la consommation et à l'argent. de nos asservissements - qui sont très bien décryptés - et des moyens de s'en sortir. « Adapter les bonne stratégies face au désir pour retrouver le pouvoir de choisir et le courage d'être soi ».
On est un peu dans le même esprit que dans les ouvrages de Dominique Loreau et dans une moindre mesure de Marie Kondo. Un ouvrage indispensable à mon avis, encore plus dans cet époque troublée, un ouvrage qui fait du bien et permet d'avancer.
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Cet essai a le mérite de nous faire réfléchir sur le cycle perpétuel désir, frustration, possession, bonheur. Malgré tout, l'approche de ce moine basée sur le désir et la souffrance quasi perpétuels auxquels nous devons faire face m'a laissé dubitative.  Son discours un peu frontal : la possession comme obstacle au bonheur. Je trouve que cela manque de nuances…
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Une 'éloge' donc du renoncement aux biens matériels écrit par un moine bouddhiste. Son explication (comme beaucoup de choses (voire tout?) dans le bouddhisme) est que la possession mène à l'insatisfaction et donc la souffrance. Donc renoncer à la possession c'est renoncer à la souffrance... CQFD.
Je trouve pour ma part, même si l'idée de la dépossession et de la frugalité m'intéresse, que l'explication est un peu bêta et au final un peu culpabilisante (un peu comme tout dans le bouddhisme ?) donc... Bof. Enfin si ; à la fin de ce livre au moins je sais pourquoi je ne suis pas bouddhiste ;)

Ps :Par contre , rien à voir mais tout de même, un grand salut à la beauté des livres des éditions Philippe Picquier. Je trouve les couvertures tellement graphiques et belles que je crois que j'achèterai n'importe quoi comme texte juste pour la couverture ;).
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