Albert n'avait pas tardé à l'apprendre : à New York comme nulle part ailleurs la réussite était un sport national. L'optimisme des Américains lui avait d'abord paru outrancier, mais le jeune homme s'était vite rendu compte que c'était un peuple de bâtisseurs, qui croyaient dur comme fer en leur avenir.
Je pense que chacun est libre de son destin. Libre de se défaire des chaînes mentales qui le retiennent.
L'être humain a cette fabuleuse capacité de renaître et se réinventer, de ressortir plus fort des épreuves qu'il traverse. Cela s'appelle la résilience.
- Mais vous m'avez dit vous-même, un jour, qu'avec des si on ne va jamais bien loin.
- C' est pour cette raison qu'il faut accepter ce que la vie vous donne. S'attrister sur son sort, ça gèle le cœur et ça gangrène l'âme.
Ceux qui voulaient voir la mer
Ne connaissaient pas la misère
Ils avaient fait tant de rêves
Voir le soleil mourir dans la mer...
J'ai le cœur qui perd la tête.
Quoi qu'on en dise, le passé est vivant et se rappelle constamment à nous, même si nous faisons tout pour l'oublier. Les absents s'accrochent et sont toujours présents, malgré eux. Malgré nous.
...Raphaël veut savoir comment je vois l'avenir, à présent.
- Je ne le vois pas, je le vis.
Un beau matin, on se réveille et on s'aperçoit que la douleur est partie sans crier gare, sur la pointe des pieds.
- Vous dormiez ?
- Pas le moins du monde, mon cerveau était en pause. Parfois, j'ai besoin de partir en vacances de moi-même, ajoute-t-elle avec humour.