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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aujourd'hui passé de mode, voire même désuet, le genre auquel se rattache ce bon livre a pourtant fait les belles heures de la littérature populaire.
"Scaramouche" est un bon roman de cape et d'épée.
Et, c'est une riche idée qu'ont eue les éditions nantaises de "l'Atalante" de le rééditer.
C'est que le récit est accroché à la ville de Nantes, qu'il hante encore aujourd'hui les quais de la Fosse ...
André Moreau est un enfant trouvé.
Il a été recueilli par Mr de Kercadiou le seigneur du petit village breton de Gavrillac, et élevé avec sa nièce Aline.
Le temps a passé et en 1788, André est devenu avocat et son ami depuis toujours, Philippe de Valmorin, est un jeune ecclésiastique idéaliste.
André aime Aline.
Ils se sont promis de s'appartenir.
Mais le sinistre marquis de la Tour d'Azyr va venir troubler l'amour et fracasser l'amitié d'André ...
A la veille de la Révolution française, à une époque où la diligence pour 24 livres vous emmenait de Nantes à Rennes, André va être entraîné dans une spirale de félonie, de trahison.
Il devra choisir, peut-être, entre l'amour et la vengeance.
Par son style enlevé, la peinture sensible de ses personnages et le suspens qu'il ménage au détour de ses lignes, ce bon roman de Rafael Sabatini se hausse au dessus du genre.
Car la lutte entre les deux hommes est enrichie par le contexte historique.
Deux mondes vont s'affronter, la noblesse qui voit son avenir s'obscurcir et le Tiers-Etat qui ose pour la première fois relever la tête.
Une tyrannie vieille de dix siècles est sur le point de s'effondrer.
L'on croise dans le récit quelques figures illustres.
La description de Danton y est d'ailleurs savoureuse, bien loin de l'image que la tribun a laissé dans L Histoire.
Pourtant assez classique, ce récit, par sa richesse et son inventivité, a inspiré le cinéma.
D'abord en 1923, avec un film muet américain réalisé par Rex Ingram, puis en 1952 dans le film de George Sydney où le talent et le charme de Janet Leigh donnait la réplique à la vivacité de Stewart Granger.
Enfin en 1963, Gerard Barray, au côté de Michèle Girardon a repris le rôle dans une adaptation franco-espagnole plutôt fantaisiste.
Et, si "Scaramouche", aussi, a inspiré l'opéra, le théâtre et même la télévision.
C'est qu'il y a dans ce récit un je-ne-sais-quoi d'universel ...

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La vengeance est un plat qui se mange froid? paraît-il ? En-tout-cas, le héros principal du roman en a fait son leitmotiv. Patiemment, il tisse sa toile autour de celui qui a tué son meilleur ami, l'obligeant à s'exposer, pour mieux le confondre. Telle est la trame de ce pittoresque roman de cape et d'épée, qui va nous emmener sur les chemins d'une France en pleine ébullition révolutionnaire. A l'aube d'un changement majeur de société, le pays reste pour l'instant aux mains d'une noblesse arrogante, hautaine et cruelle, notre héros en a fait l'amère expérience. L'auteur, même si le fil rouge conducteur est bien tracé, s'amuse en mélangeant les genres, jusqu'à créer une double personnalité aux personnages, alliant la commedia dell'arte aux capes et d'épée, les romances amoureuses aux aventures rocambolesques à suspense. Les protagonistes devenant tous, le jouet du petit jeu des masques, chacun prétendant être ce qu'il n'est pas, parentés inconnues, filiations secrètes, acteurs d'un jour avant le grand final inattendu.
Scaramouche est né, attention, il fait mouche à chaque fois dans le coeur des dames ou dans celui des méchants, l'auteur nous rappelant qu'avant toute chose, il a écrit un roman de cape et d'épée où l'escrime est omniprésente.
D'ailleurs, si tous les duels sont passionnants, le duel final est un must du genre. Tellement beau qu'une version cinématographique de 1952, offrira une adaptation de Scaramouche d'anthologie, avec le plus long duel de l'histoire du cinéma moderne.

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Ne boudons pas notre plaisir, j'ai passé un excellent moment avec Scaramouche, doué de tous les talents et auquel rien ne résiste. C'est tout l'intérêt du livre de voir son (super)héros se jouer de tous les obstacles et réussir tout ce qu'il entreprend : a-t-il besoin d'être comédien ? Il transforme de misérables baladins errants en acteurs de grande classe qui se produisent devant des publics de plus en plus choisis.
A-t-il besoin de devenir maître d'armes ? C'est un escrimeur né qui dépasse très vite les meilleurs et abat ses adversaires en se riant.
A-t-il besoin de haranguer les foules ? C'est un orateur né.
Bref, il sait tout faire
Evidemment, le lecteur ne doit pas être trop tatillon quant à la vraisemblance (ah, les rencontres fortuites et la révélation finale) et aux anachronismes (personne n'était républicain en France en 1788, et les députés de la Constituante n'ont pas pu prendre place à la Législative).
Quant à Scaramouche, l'évolution de ses sentiments se fait sans subtilité.
Quoi qu'il en soit, un excellent divertissement.
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Excellente initiative des éditions Phébus de rééditer ce classique anglais du cape et d'épée. Scaramouche c'est d'abord le somptueux film de Sidney avec Stewart Granger et Janet Leigh. J'ai toujours beaucoup aimé Stewart Granger, spécialiste des films d'époque, et notamment parce qu'il m'a permis de découvrir quelques grands romans classiques de l'aventure. Parmi les indispensables, je retiendrai Les contrebandiers de Moonfleet adapté du chef-d'oeuvre de Falkner, le Prisonnier de Zenda tiré du roman d'Antony Hope et les Mines du roi Salomon d'Henry Rider Haggard, auteur du fameux cycle Elle, publié chez Robert Laffont collection Bouquins.

Scaramouche, histoire d'amour et de vengeance sur fonds de Révolution Française, comporte tous les ingrédients du genre : duels, poursuites, trahisons, sacrifices et même si la trame est quelque peu différente du film Hollywoodien, il est sans aucun doute à ranger entre le Bossu de Paul Féval et le Capitaine Fracasse de Gautier.

André Moreau est un jeune avocat qui décide de venger son ami d'enfance, Philippe de Vilmorin, tué en duel par l'arrogant marquis de la Tour d'Azyr, à l'aube de la Révolution. Dans le film, Philippe est un écrivain révolutionnaire qui est tué par le marquis de Mayne (pourquoi ce changement de nom ? Mystère...). Ce dernier a pour pupille la belle et douce Aline de Gavrillac (Janet Leigh) dont André Moreau/Scaramouche va tomber amoureux. le film repose uniquement sur la vengeance personnelle de Moreau alors que le roman est bien plus riche.

En effet, avant d'être ce Scaramouche, Moreau va entamer un périple étonnant et endosser plusieurs fonctions : orateur patriote, fugitif recherché évidemment... C'est un escrimeur redoutable qui devient maître d'armes (ce que n'est pas le personnage de Stewart Granger). Enfin, Moreau finit député du Tiers-État. En plus de ces péripéties politiques, et de cette vengeance, nous avons tout de même droit à une histoire d'amour, là aussi différente de celle du film.

Je vais être honnête, il m'a fallu deux lectures pour apprécier pleinement le roman. Non pas à cause d'une qualité médiocre, pas du tout, mais simplement, j'étais si profondément imprégnée par le film de George Sydney que j'ai eu un peu de mal à trouver mes marques devant tant de différences. Mais cette sensation s'est finalement dissipée à la lecture et je suis devenue fan de ce Scaramouche.
Les romans d'aventure deviennent de plus en plus rares, les cape et d'épée ne séduisent presque plus personne en dehors de quelques nostalgiques, il faut donc se précipiter sur celui-ci...
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Quelle joie pour moi de retrouver la plume alerte de Raphel Sabatini que j'affectionne particulièrement. Ici point de flibustiers et de pirates mais la Révolution Française comme toile de fond et comme toujours duels, trahison, vengeance, amour... Un classique du roman d'aventure qui se lit très facilement. Il ne vaut pas (selon moi) "Le Faucon des Mers" ou "Capitain Blood" du même auteur, mais mérite sa place dans la bibliothèque de tous les amateurs de romans d'aventure. Pour les autres, c'est un auteur que je vous invite à découvrir !
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Ce livre m'a attirée en librairie de part sa couverture qui correspondait à mon envie du moment : relire un roman de cape et d'épée ! En retournant l'ouvrage et en lisant la quatrième de couverture, ma première impression s'est confirmée. L'auteur, Rafael Sabatini, y est qualifié de « Dumas italien » et décrit comme un « maître du roman de cape et d'épée ».

Même si, effectivement, il est question dans ce livre de « cape et d'épée », toute l'histoire ne tourne pas autour de ce thème. Notre héros exerce divers métiers durant son périple et s'essaye à d'autres arts que celui de l'épée. Si cela m'a un peu surprise au départ (bien que ça soit écrit noir sur blanc dans le résumé), passé ma première "déception", j'ai fini par apprécier les aventures d'André Moreau. le récit est bien construit, la plume fluide et agréable à lire et l'on suit avec joie les péripéties de notre héros.
Les personnages :

Le personnage d'André Moreau évolue au fil du récit. Si j'ai apprécié le jeune homme un peu gauche et réservé du début ; j'ai eu plus de mal avec le personnage arrogant qu'il devient ensuite. André semble être un prodige né. Quel que soit le métier auquel il s'essaye, il se découvre un don pour celui-ci. Il s'en rend compte, s'en réjouit et s'en croit supérieur. D'où le fait qu'il devient arrogant et manipulateur. Pour ma part, outre les défauts que cela entraîne chez le héros, cette facilité qu'il a dans tous les domaines m'a quelque peu agacée. Cependant, même si les actions et réactions du personnage d'André m'horripilaient par moment, je me suis, malgré tout, attachée à lui.

J'ai également apprécié les personnages secondaires, notamment Aline, le père et la tante de celle-ci ou encore le maître d'armes. L'auteur prend le temps de développer la personnalité de tous ses personnages, même secondaires, ce qui les rend plus réels, plus vivants.
Les thèmes

Les thèmes principaux abordés dans ce récit sont ceux de la vengeance, de l'amour et de la politique.

La vengeance guide la plupart des actions et des choix de notre héros. C'est le déclencheur de cette histoire. Sans elle, André ne se serait, en effet, jamais rendu compte de l'étendue de ses talents. le jeune homme l'oublie rarement et si, parfois, se plongeant corps et âme dans un nouveau métier, il la met un peu de côté, elle se rappelle, d'une façon ou d'une autre, rapidement à lui.

L'amour passe au second plan, pour notre héros, bien que ça soit, selon moi, un thème important qui revient régulièrement dans cette histoire. André estime, en effet, que tant qu'il n'aura pas accompli sa promesse et vengé son ami, ce point restera sur sa conscience et il ne pourra pas vivre heureux et en paix. Mais combien de temps son aimée aura-t-elle la patience de l'attendre ?

Pour ce qui est de la politique, on suit de loin en loin les avancées de la Révolution, soit de façon directe, si André y prend part activement (en tant qu'orateur au début du récit et puis en tant que député du tiers état, à la fin), soit de façon indirecte, comme la prise de la Bastille qui nous est simplement rapportée. L'avis d'André sur les idées de la Révolution évolue au fil du récit, bien que son opinion ne soit jamais tout à fait claire (selon moi) et fort influencée par sa vengeance.
En bref, cette histoire m'a beaucoup plu et je la conseille à tous ceux qui veulent se plonger dans un roman de cape et d'épée.
Pour finir de vous convaincre, voici la première phrase du récit, que l'on retrouve également inscrite sur la tombe de l'auteur : "Il naquit avec le don du rire, et la certitude que le monde était fou, et ce fut là son seul héritage."
Lien : https://leslivresderose.word..
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Un vrai vieux roman qui sent la poussière. Tout y est pastelle et fleur bleue, de ce fait même les rebondissements nous font à peine lever un sourcil.
Un roman que je conseille toutefois pour vivre un bon moment qui fini bien, comme les pièces de Molière où tout le monde se marie à la fin.
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