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Edmond Michel-Tyl (Traducteur)
EAN : 9782859408077
240 pages
Phébus (27/03/2002)
3.84/5   59 notes
Résumé :
Reprise en collection « Libretto » du légendaire Captain Blood de Sabatini : l’un des trois chefs-d’oeuvre absolus du roman de Flibuste… après L’Ile au Trésor et Moonfleet. Jamais l’esprit d’aventure n’aura été cultivé d’aussi radicale façon qu’en ces pages, où l’action se trouve pour ainsi dire distillée à l’état pur – débarrassée de toute scorie, de toute justification. Peter Blood (alias M. Le Sang, alias don Pedro Sangre) est resté dans les annales – nous assu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Rafael Sabatini commença à publier la série « Captain Blood » en 1921 et connut un succès pérenne avec cette oeuvre qui s'inscrit dans le contexte de la « Glorieuse révolution » (1688/1689) qui marque la fin des guerres de religion en Angleterre et la défaite des catholiques. Epoque où en France Louis XIV révoque l'édit de Nantes en 1685. Drames que l'auteur et historien décrit avec talent.

Un médecin de campagne, victime de son dévouement, est condamné injustement à la déportation dans les Caraïbes. Il s'évade et devient pirate avant d'obtenir un brevet de corsaire. Pour les beaux yeux d'une femme il conserve toujours un esprit chevaleresque … et chacun devine l'épilogue de ces pages épiques emplies de soleil, d'embruns et riches d'or espagnol et de renversements d'alliance … pour le plus grand triomphe de la Navy et la prospérité de l'empire britannique alors émergent.

Plaisante lecture de vacances, ce roman n'a pas pris une ride en un siècle et demeure un des grands romans de cape et d'épée britannique.

Un régal pour les amateurs du genre.
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Ce roman est resté si longtemps dans ma PAL qu'il avait fini par s'intégrer à ses fondations. C'est le confinement seul qui m'a décidé à l'en extraire. Non que ma PAL se soit réduite à peau de chagrin au terme de ces semaines si étranges (j'ai de plus en plus l'angoissante certitude que ma PAL me survivra), mais je nourrissais un a priori négatif sur ce livre depuis que j'avais lu en quatrième de couverture qu'il avait autrefois inspiré un film de Michael Curtiz avec Errol Flynn dans le rôle-titre. Certes, j'ai été biberonné au cinéma hollywoodien de la grande époque, et la Dernière séance de M. Eddy restera pour toujours dans mon panthéon des rendez-vous immanquables à la télévision. Mais curieusement, il y avait à Hollywood des cinéastes que je supportais mal (Raoul Walsh, par exemple) et des acteurs qui prenaient un malin plaisir à m'agacer prodigieusement, Errol Flynn entre autres.
Qu'est-ce que ça peut être bête, un a priori, tout de même. Car emporté par mon envie de grand air et d'aventures trépidantes, j'ai enfin ouvert ce roman dont je n'attendais pas grand chose, et j'y ai découvert une petite merveille de fraîcheur.
C'est un récit de pirate à l'ancienne, flamboyant et plein de fougue. Ça bondit et ça virevolte sans temps morts, simplement avec ce qu'il faut d'exposition et d'épaisseur pour que les personnages soient réussis. La langue est classique, belle, généreuse, elle aurait même pu tolérer quelques imparfaits du subjonctif supplémentaires mais ne nous plaignons pas. Il y a bien une petite rupture de rythme vers le milieu, quand l'auteur a soudain l'idée de prouver la véracité de son histoire à son lecteur (qui ne lui demandait pourtant rien). On sent alors une légère hésitation dans la conduite du récit, comme un passage de braquet hasardeux à l'amorce d'une côte un peu raide. Mais la mécanique de l'aventure reprend bien vite le dessus et elle ne faiblira plus.
L'histoire est éminemment prévisible, bien sûr, et on devine dès le début où veut nous emmener Sabatini. Et alors ? On a toujours su dès le début comment se terminaient les films hollywoodiens, et cela n'a jamais empêché personne de les savourer. le même charme opère ici. Les pages se tournent toutes seules, le temps s'évanouit, on n'est plus là. L'expérience m'a rappelé ma découverte enthousiaste des aventures du capitaine Hornblower, il y a bien longtemps. C'est en un mot un livre qui a la magie des souvenirs de gosse.
Comment ne pas saluer en conclusion le travail de salubrité publique qu'ont toujours accompli les éditions Phébus en ressuscitant de tels textes ? Cette maison m'a apporté tant de bonnes surprises dans ma vie de lecteur que la simple vue d'une de leurs magnifiques couvertures dans une librairie me fait frétiller par anticipation.
Et puis bien sûr, dernier point, je vais maintenant me mettre en quête du Scaramouche de Sabatini. Lui aussi fut adapté à Hollywood, avec Stewart Granger cette fois. Et voilà qui tombe très bien : Stewart Granger n'a jamais réussi à m'agacer.
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Encore un effet de la Bretagne : pendant les vacances j'ai eu une terrible envie de lire un roman de flibustiers et de pirates. Je n'ai pas eu de difficultés pour choisir Captain Blood, dont j'avais apprécié l'adaptation cinématographique de Michael Curtiz (1935, le livre datant de 1922) avec Errol Flynn et Olivia de Havilland dans les rôles principaux. Errol ne colle pas du tout au physique décrit par Rafael Sabatini, mais c'est malgré tout son visage qui s'est imposé pendant ma lecture.

Peter Blood est un médecin, ancien soldat, qui se retrouve mêlé à une révolte contre le roi d'Angleterre Jacques 1er. Parce qu'il soigne un rebelle, il est emprisonné, jugé et condamné à mort ; condamnation commuée en esclavage à la Barbade pour cause de besoin de bras dans les plantations. Son métier de médecin lui permettant d'éviter les corvées insupportables, il fait la connaissance de sa maîtresse, Arabella Bishop, qui va devenir son grand amour.
Peter Blood profite de l'attaque d'un galion espagnol pour s'évader à la tête d'un groupe de prisonniers et s'emparer du navire. C'est le début de sa vie en mer, entre piraterie et contractant de tel ou tel roi d'Europe.

Peter Blood est le prototype même du héros dépourvu de défauts. Il a le sens de l'honneur chevillé à l'âme. Il ne tue pas ses ennemis s'il peut l'éviter, mais il n'hésite pas à les ridiculiser. C'est un tacticien des combats maritimes hors pair qui surprend ses adversaires et ses alliés. Son courage est sans égal. Son seul « point faible », c'est son amour indéfectible pour Arabella qui, évidemment, ressent la même chose. Mais tous les deux se comportent stupidement, refusant de s'avouer leurs sentiments, prenant des postures de mépris ou d'indifférence lorsque les événements les amènent à se croiser, laissant croître des sentiments de jalousie qui n'ont en fait pas lieu d'être. Ces relations, ou non-relations, vont diriger la carrière de Peter Blood plus que les événements historiques.

Rafael Sabatini s'appuie avec force sur l'Histoire, la déchéance de l'empire espagnol, les rebellions contre Jacques 1er et son remplacement par Guillaume d'Orange. L'exotisme est au rendez-vous car on n'arrête pas de voyager dans la mer des Caraïbes. le rythme du roman est soutenu mais il manque un aspect épique : de grandes scènes de duels ou de batailles sont expédiées en quelques mots et j'en ai éprouvé une certaine frustration. Rafael Sabatini préfère passer du temps sur les relations entre les personnages – ce en quoi il excelle –, relations plutôt manichéennes pour des personnages qui le sont tout autant. Les personnages passent aussi leur temps à être étonnés, ébahis par les actes de Blood. C'est un peu comique à la longue ; je les imaginais la mâchoire ouverte de surprise en permanence.

Ces petits défauts n'ont rien de répréhensible. J'ai beaucoup apprécié ma lecture qui m'a emporté loin du RER. Je retournerai certainement dans un des univers de Sabatini un de ces jours.
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Le nom seul vous fait saliver : Capitaine Blood ! ça sent bon la flibuste, les pirates, les abordages, l'odeur de la poudre et celle du goudron, les trésors de guerre, et la mer, la mer, toujours recommencée… Oui, Capitaine Blood, c'est comme « L'Ile au trésor » de Stevenson ou « Moonfleet » de Falkner, un des classiques des « gentilshommes de fortune » qui sillonnaient les mers entre le XVIIème et le XIXème siècle.
Rafael Sabatini (1875-1950) n'est pas comme on pourrait le croire un écrivain italien, mais bel et bien un auteur anglais, un de maîtres du roman d'aventures : rappelons qu'en plus de « Capitaine Blood » (1922) il est aussi l'auteur de « Scaramouche » (1921), « le Faucon des mers » (1915), ou encore « le Cygne noir » (1932), autant de romans qui ont été adaptés avec succès au cinéma.
Peter Blood est un médecin chevaleresque qui a eu le malheur de soigner un rebelle en période de contestation du pouvoir. En ce temps-là (fin du XVIIème siècle) ça ne pardonne pas, il est jugé, condamné, se retrouve esclave dans les Caraïbes. Son métier de médecin lui permet quelques libertés, il rencontre Arabella qui sera l'amour de sa vie, s'évade s'empare d'un bateau et devient le plus grand pirate des Sept mers, auprès duquel Barbe-Noire et Long John Silver font figure de moussaillon.
Vous vous en doutez : c'est un roman d'aventures maritimes : ça part à cent à l'heure, ça bouge dans tous les sens, ça virevolte, flamberge au vent, de l'héroïsme en veux-tu en voilà, des bons sentiments, des méchants encore plus méchants que les plus méchants, de la romance… du vrai cinéma. Pas étonnant que le roman ait été adapté en 1935 par Michael Curtiz avec Erroll Flynn dans le rôle-titre (inoubliable). Et littérairement parlant, pour un genre dit mineur, ce n'est pas mal écrit figurez-vous, il y a du rythme, du mouvement, de l'émotion, l'oeuvre reste lisible d'un bout à l'autre et l'on ne s'ennuie pas un seul instant. Bien sûr il ne faut pas s'attendre à de pénétrantes études psychologiques, les personnages sont assez stéréotypés et les situations convenues (pour ce genre d'histoire, bien sûr). Mais l'ensemble reste très agréable et les héros attachants.
Sabatini est un merveilleux conteur dans le style de ses devanciers Stevenson, Conan Doyle (dont on oublie souvent qu'il n'est pas seulement l'inventeur de Sherlock Holmes, mais aussi un merveilleux auteur de romans d'aventure) ou encore Henry Rider Haggard. Et il est précurseur des grandes sagas maritimes qu'écriront C.S. Forester (« Les aventures d'Horatio Hornblower ») ou plus près de nous Patrick O'Brian (« Les aventures de Jack Aubrey »)
Si vous aimez l'aventure, vous adorerez Sabatini, et en particulier « Capitaine Blood ». Nul doute que le livre fini, vous vous précipitiez sabre au clair (c'est une façon de parler) sur la première coquille de noix venue. Ou plus raisonnablement que vous sortiez de votre armoire à DVD celui du film de Michael Curtiz. Là non plus vous ne regretterez pas.
Et si vous aimez fureter, essayez de trouver le film « le fils du Capitaine Blood », un film de 1962 réalisé par Tullio Demicheli, avec dans le rôle-titre Sean Flynn, le fils d'Erroll ! Pas un chef-d'oeuvre impérissable, mais une belle curiosité.
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Captain blood... Ou le bouquin de pirate choupi... ou le bouquin aussi Dernière Séance avec Monsieur Eddy...

Pitch :
Peter est médecin, encore jeune même s'il a déjà pas mal roulé sa bosse... En Angleterre c'est la lute non pas finale, mais contre le roi, dit l'usurpateur, on a vu d'autres. Peter lui s'en fout un peu, beaucoup même, ça l'empêchera pas de se retrouver dans la mouise, d'être jugé, puis expédié aux colonies pour être esclave d'un salaud de planteur barbare... et ça va bien un moment non mais ! Un souffle d'envie de liberté souffle dans son coeur... et suite à un heureux concours de circonstance (enfin ça, ça dépend du point de vue) le voilà qui se retrouve pirate ! Et même capitaine... et ça c'était pas vraiment prévu...

Holala c'est bien... alors oui, bon... Faut dire ce qu'y est, c'est.... choupi !
Choupi dans le sens cliché choupi... On est complètement dans le fantasme du pirate sympa, et loin de la réalité pirate (ça c'est sûr!). On est assez loin des vérités historiques, même s'il y en a quelque unes pour donner une assise au récit.
Sabatini fait passer son histoire pour une réécriture d'un journal de bord, et d'ailleurs c'est assez amusant, mais il brise le quatrième mur, et s'adresse directement à son lecteur, parfois il s'excuse même. Il dissémine tout au long de son récit, des faits historiques de la course, des noms de pirates mythiques (et ayant existé) ou d'auteur là aussi réel comme Exquemelin ( mais avec une orthographe un peu louche, faut connaître). Donc oui Sabatini veut donner un souffle de réalité historique à son histoire. Et ça marche, même si nous somme dans une réalité historique fantasmée.

Pour autant Sabatini invente le cliché pirate aventuresque mais choupi, celui qui a forgé notre imaginaire...
Hollywood ne s'y est d'ailleurs pas trompé, la plupart des romans de Sabatini seront mis en image pendant la période de l'âge d'or, d'où mes souvenirs Dernière Séance et Monsieur Eddy.. les films en technicolor, plein d'aventure d'amour et de Errol Flynn... ^^

Captain Blood ça se lit tout seul... même si ça date de 1922... une écriture agréable, pas si vieillotte d'ailleurs.
Une histoire pleine d'aventure, de combat naval, de trahison et d'amouuuuur... ^^

Par contre ne vous attendez pas à de grande scène de violence ou de bataille, choupi on a dit, elle sont comme dans certaines cases de Asterix cachées, un rideau pudique se pose aux yeux du lecteur et sont justes suggérées à l'imagination... Mais le lecteur ne s'y trompe pas... on sait bien que ça se fritte sec et que les pont deviennent rouge de sang... on le sait.

Le cliché aussi du pirate intelligent bon et loyal, humain un minimum, parce qu'il a de l'honneur, un honneur qu'il veut garder pour une belle, un coeur qui bat pour une belle inaccessible... son inaccessible amour...

Un classique dans le roman pirate, même s'il date d'un autre temps et qui donne envie de revoir des films... qui vont nous piquer les yeux on le sait d'avance... Mais où comme dit chéri y aura des jolies dames ! Et je rigole...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J'ai été condamné pour ce que j'ai osé faire ! Condamné à mort, puis à l'esclavage, par Jacques Stuart, parce que j'ai soigné les blessures d'un homme convaincu de trahison. Voilà tout mon crime. Il est facile d'en administrer la preuve en examinant les pièces du procès. J'ai été condamné par la loi anglaise de Jacques Stuart, qui au mépris des lois de Dieu affirme rebelle celui qui soigne un homme coupable de rébellion. L'esclavage, monsieur, imaginez-vous ce que c'est ?
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— Vous, un catholique ? ricana le juge. Je suis certain que vous êtes un presbytérien. Je puis sentir un presbytérien à quarante pas !
— Alors, je m'étonne fort, répondit Blood, que vous ne puissiez sentir un papiste à quatre pas !
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L'affaire de Maracaïbo peut être considérée comme le chef-d'oeuvre du capitaine Blood. Si toutes les aventures rapportées par Jeremy Pitt sont dignes d'intérêt, aucune ne révèle aussi nettement le génie tactique déployé par l'Irlandais pour échapper victorieusement à don Miguel de Espinosa.
La réputation déjà établie de Blood en fut, d'un seul coup, si extraordinairement amplifiée que jamais flibustier - sans en excepter Morgan - ne fut aussi célèbre aux Antilles.
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Oh oui, un superbe roman de piraterie mais je préfère "faucon des mers", un autre Sabatini, également édité par Phébus. Les ingrédients sont les mêmes : l'injustice et un amour malheureux forgent un gentilhomme de fortune chevaleresque à souhait !
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Non, coupa Blood, la plus grave erreur a été de nommer ce pendeur d'esclave au poste de gouverneur de la Jamaïque alors que celui de bourreau était libre.
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