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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'était un pari très risqué pour moi de lire ce roman. Peut-être parce que la première raison qui m'y a poussé est qu'il réunit 2 sujets qui me plaisent beaucoup - la chute de l'empire aztèque et le règne du sultan Soliman - ou peut-être parce que la présentation peu convaincante qu'en a fait François Busnel à la Grande Librairie pouvait laisser penser que le véritable attrait de ce livre n'était autre que je joli minois souriant de son auteur.
Si on rajoute à cela le fait que l'humour est un exercice très périlleux difficile à faire et à apprécier… Je m'attendais à tout et n'importe quoi.

Et en effet les deux tiers du roman m'ont agacée car le récit est tellement loufoque que j'ai eu l'impression de livre un mélange hybride entre les enquêtes de l'inspecteur Clouzot, les souvenirs de vacances cuculs remaniés dans une rédaction type sujet d'imagination d'une lycéenne avec des clichés en veux-tu en voilà parfois beaucoup trop gros et trop faciles pour que je puisse en rire.
Quelques exemples :
* "Il s'attarde sur ses yeux de Kaaba, […]"…mouais ….
* " du fin fond de de sa nuit portègne, il tomba sur Hakan mêlé au brouhaha assommant du Grand Bazaar. […] Il pourrait à présent écouter ce que son ami cherchait à lui annoncer […]. mais c'était compter sans les voies d'Allah impénétrable à l'Homme. Hakan avait complètement évacué l'heure de l'adhan de son esprit." … j'ai fait court mais avec quelques détails en moins, j'aurais mieux apprécié la légèreté et le comique de la situation.

Enfin bon. Comme je l'ai dit plus haut, il faut garder en mémoire que l'humour est un exercice difficile et qu'en plus ceci est un premier roman. Qui plus est, premier roman qui n'a pas que des défauts. Mélanie Sadler se moque avec brio et avec beaucoup de vérité du caractère extrêmement hautain dont font preuve certains professeurs d'universités (et les français sont loin d'être en reste…) qui s'acharnent à nous montrer que la terre n'est pas assez grande pour les porter. Et avouent "en cachette" quelques minutes plus tard qu'ils sont frustrés de voir le fruit de leurs recherches si passionnantes et leurs compte-rendus si soporifiques totalement ignoré des "masses" qu'ils dominent de leur (ego d') intelligence.

Ce roman est très court, complètement loufoque où l'historienne tourne en dérision la trop grande dévotion religieuse dont beaucoup de civilisations ont fait preuve au cours de l'Histoire. Comme ici par exemple :

"Ce jour-là, un pacte fut scellé sous les yeux d'Allah et de Huitzilopochtli, dans la confusion sans queue ni tête des siècles. "

Ce n'est pas, à mon sens, le roman de l'année ni même un "coup de coeur de librairie" mais ce fut une lecture assez sympa qui mériterait d'être lu par les étudiants en histoire dans la mesure où il montre très bien le "problème" de l'historiographie (loin d'être une science exacte). Ce qui devrait en amener plus d'un à une qualité essentielle que devrait avoir tout chercheur : la modestie.
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Quand Javier Leonardo Borges, un vieux professeur d’histoire précolombienne de Buenos Aires fait une découverte inattendue dans les documents que vient de lui envoyer Hasan, son acolyte Turc, le voilà prêt, lui le sédentaire blasé, à retourner la terre pour comprendre, trouver des preuves et enfin connaître la gloire qu’il mérite.
Ce qu’il vient de découvrir bouleverse la totalité des recherches et des parutions qu’il a produit depuis le début de sa carrière. Quelle histoire cette rencontre improbable d’une déesse aztèque et du palais de Topkapi, quel bouleversement de l’Histoire peut être ? Une présence précolombienne dans l’univers du sultan Suleyman le magnifique ? Le dernier des empereurs aztèques serait parvenu à échapper à Cortés, aurait traversé l'océan et réussi à rejoindre le palais du sultan à Constantinople ?

Mêlant habilement de chapitre en chapitre, les aventures des deux chercheurs, et le récit passionné de Roxelane, la belle prisonnière du Harem qui a su conquérir le cœur du sultan, Mélanie Sadler nous emporte dans un récit rocambolesque et plein d’humour que l’on pourrait aisément imaginer en BD.
« Comment les grands de ce monde se promènent en bateau » est certainement de la fantaisie littéraire écrite avec beaucoup d’humour et d’érudition, un clin d’œil à l’Histoire, de France, de Turquie et précolombienne, mais pas seulement. Car en fermant ces pages, j’avoue je me pose quelques questions sur la crédibilité de certaines recherches, la possibilité de supercheries, la possibilité de détecter de faux ou au contraire de véritables documents. Sans parler de la possibilité pour d’adroits faussaires de mener en bateau quelques vieux chercheurs insatisfaits de leurs carrières d’universitaires, à l’image de ce J.L .Borges, qui n’a rien d’un auteur de fiction (allusion bien sûr à Jorge-Luis Borges, auteur que j’affectionne particulièrement pour entre autre son roman Fictions)

Lien : https://domiclire.wordpress...
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Un roman tout léger qui se déguste comme une tartine beurrée. Une histoire un peu (beaucoup) folle qui nous promène sur les rivages historiques du Bosphore et de l’Amérique Latine. Rien d’impérissable mais une lecture très agréable.
Lien : https://www.facebook.com/Liv..
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Ah! çà ! Elle nous en monte un joli bateau, Mélanie Sadler. Un bateau qui pourrait couler tant les rencontres farfelues qu'elle imagine pourraient prendre l'eau. Mais non :le style enlevé, les rencontres aussi improbables que celles de Suleyman le Magnifique et d'une princesse aztèque font qu'on a envie d'aller voir comment tout cela va évoluer. L'écriture précise et le style soutenu nous aident à maintenir le cap. C'est parfois pas si mal de se laisser mener en bateau, comme ces deux vieux profs que Mélanie Sadler embarque pour lui servir d'hommes d'équipage.
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Mon avis est assez partagé pour cette lecture, lu grâce à Masse Critique.
D'un côté, j'ai appris des choses sur les civilisations Aztèques et Turques ; j'ai voyagé entre Amérique et Turquie.
Mais d'un autre, j'aurais aimé passer plus de temps sur la personnalité des personnages, sur les rapports entre eux. La résolution de l'énigme arrive beaucoup trop rapidement à mon goût, sans véritable rebondissement. Par ailleurs, j'ai parfois eu l'impression de lire un livre d'"universitaire" (mais peut-être est-ce fait exprès, pour coller au personnage du professeur Borgès ?) : par exemple, dans une note de bas de page, l'auteure utilise le "nous" que l'on utilise dans les mémoires et les thèses. Ça m'a fait un peu drôle.
Toutefois, pour un premier roman, c'est prometteur. le style est fluide. Merci à Babelio pour cette découverte !
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Petite lecture achetée et dédicacée lors d'un salon du Livre, j'en ai débuté la lecture pour le challenge Plumes Féminines 2018. J'ai toujours été intriguée par l'Histoire et l'archéologie, c'est donc dans l'attente d'un roman d'aventures sur fond de recherches historiques que je me suis lancée.

Sur la forme, je n'ai presque rien à dire, les références littéraires en début de chapitre sont un supplément intéressant.
Cependant les détails intempestifs, la brièveté du roman et le découpage des chapitres ne nous permet pas d'entrer dans une profondeur des protagonistes ou de l'environnement. Mais peut-être est-ce l'effet voulu et puis comme c'est un premier roman peut-être était-ce délicat pour l'auteur d'apporter de la profondeur sans altérer son récit ?

Sur le fond, ce remaniement de l'Histoire qui amène à des questionnements sociétaux sur l'importance religieuse sociétale et sur des mensonges historiques arrangeants, est très bien amené et construit. On y redécouvre la cupidité de l'Histoire, ou plutôt de certains historiens et le titre prend son sens lorsque l'on se rend compte .

Une bonne découverte, trop courte pas assez aboutie mais qui laisse présager de bonnes découvertes en perspective pour peu que l'auteur continue à écrire.
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Loufoquerie historique écrite avec humour dans un style imagé et riche qui avec une grande érudition, nous entraine "tambour battant" dans une épopée fiction. Cette fiction aurait-elle pu être ? Voilà qui joue au passage avec les affirmations des professeurs d'université et historiens peu modestes et leur rabat le caquet. Une intrigue bien menée et un vrai bon moment ludique de lecture
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