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Citations sur Les cent ans de Dracula : De Goethe à Lovecraft, huit h.. (6)

Ce soir, je veux rester éveillé, je veux voir ; j’ai bu le « chur » ; je suis couché sur le lit de camp, je ne veux pas dormir, je ne veux pas, de toutes les forces de mon cerveau. Oh ! la terrible lutte contre ce sommeil de plomb et de fer !

Ossip et Velitcho me regardent. Ils croient que je dors. Je résisterai encore une minute, une seconde peut-être...
Horreur ! Le courlis a crié près de la fenêtre.
Oh ! quelque chose d’atroce, d’épouvantable s’est passé !... Là... contre la vitre, un visage d’enfer s’est collé. De terribles yeux vitreux, des yeux de cadavre, des cheveux d’un blanc de neige, hérissés comme des lances, et une bouche immense ricanant sur des dents noires, une bouche rouge, rouge comme du feu, ou comme du beau sang qui coule. Puis la roue de feu a tourné dans ma tête et le sommeil est venu, et les cauchemars.

Je bois le « chur », je le bois tous les soirs. Ils me gardent comme des tigres et je sens que, toutes les nuits, quelque chose d’atroce se passe.
Quoi ? Je ne sais, je ne peux plus penser, je ne peux que souffrir...
Quelle force mystérieuse m’a poussé de nouveau vers l’enclos des croix ?
Comme je m’apprêtais à partir, mes yeux se sont attachés à un bout de bois dépassant de terre à côté de la huitième croix. Machinalement, je l’ai tiré : c’était une planche portant quelques mots écrits difficilement.
L’inscription avait beaucoup souffert, mais j’ai pu lire quand même :
« Ami, si tu ne peux pas fuir, ceci sera la place de ta tombe. Ils en ont tué sept. Je serai le huitième, car je n’ai plus de force. Je ne sais ce qui se passe ici. C’est un horrible mystère. Fuis !
« Pierre Brunen. »
Pierre Brunen ! Je me rappelle : c’est le nom de mon prédécesseur. Les huit croix indiquent les tombes des gardiens adjoints qui se sont succédé depuis huit années.
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Le gardien du cimetière de Jean Ray
« Peu de temps avant sa mort, la richissime duchesse Opoltchenska — noblesse russe ou bulgare — proposa à la ville d’acheter le cimetière désaffecté pour une somme fantastique, à la condition qu’elle pût y avoir sa tombe et qu’elle fût la dernière à y être inhumée.
« Elle ajouta que le cimetière serait gardé nuit et jour par trois gardiens, aux frais desquels un legs pourvoyait. Deux de ses anciens serviteurs étaient désignés, un troisième était à adjoindre. Je le répète, la ville était pauvre, elle accepta d’emblée.
« Aussitôt, une foule d’ouvriers s’occupa d’ériger, dans le coin le plus reculé du cimetière, un vaste mausolée des dimensions d’un petit palais, et le mur d’enceinte fut triplé de hauteur et hérissé de hallebardes de fer.
« Le mausolée fut à peine achevé qu’il reçut la dépouille de la duchesse. Le monde n’avait vu dans tout cela qu’une pointe d’originalité : la millionnaire, s’étant fait enterrer avec des joyaux d’immense valeur, voulait mettre sa dernière demeure à l’abri des détrousseurs de tombes.
— Et voici mon histoire... :
Les deux gardiens m’ont fait excellent accueil.
Ce sont des colosses à la mine de bouledogues. Pourtant, ils doivent être de braves gens, car j’ai vu leur joie et leur énorme satisfaction devant mon bel appétit, et ce ne sont que les braves cœurs qui sourient à l’appétit des misérables.
En entrant en fonction, j’ai dû jurer la rigoureuse observation du règlement : ne pas quitter le cimetière pendant la durée de mon engagement — une année —, n’avoir aucun rapport avec l’extérieur, ni chercher à en avoir. Ensuite, ne jamais approcher du mausolée de la duchesse.
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Pourquoi les morts m'auraient-ils fait peur ? Les vivants m'avaient tant fait souffrir.
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L'ironie participe, souvent même, aux pires horreurs. Elle entre parfois directement dans la texture des événements : d'autres fois elle n'intervient que dans leurs rapports fortuits avec les êtres et les lieux.

(La Maison Maudite, Howard. P. Lovecraft).
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"Si tu veux être avec moi, je te ferai plus heureux que Dieu lui-même dans son paradis : les anges te jalouseront. Déchire ce funèbre linceul où tu vas t'envelopper : je suis la beauté, je suis la jeunesse, je suis la vie : viens à moi, nous serons l'amour. Que pourrait t'offrir Jéhovah pour compensation ? Notre existence coulera comme un rêve et ne sera qu'un baiser éternel."

(La Morte Amoureuse. Théophile Gauthier).
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Beau jeune homme, tes jours sont comptés.
Tu vas maintenant mourir de langueur en ce lieux.
Je t'ai donné mon collier ;
J'emporte avec moi ta boucle de cheveux.
Regardez-la bien !
Demain tes cheveux seront gris ;
Dans la tombe seulement ils redeviendront noirs.

La fiancée de Corinthe / Wolfgang Goethe
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