Dans ma mémoire il n'y a pas trace d'avoir évoqué l'histoire d'
Ariane dans mes cours au collège, en même temps je n'en ai que peu de souvenir…
Aussi, c'est toujours avec plaisir que je me plonge dans ces réécritures mythologiques car j'ai l'impression de découvrir les histoires, comme ce fut le cas pour les romans de
Madeline Miller : circé &
le chant d'Achille, que j'avais adorés lire en lecture commune.
Revenons-en à
Ariane, la très pure et lumineuse
Ariane, la soeur du bien triste célèbre Minotaure, fille de l'implacable Minos et de la pauvre Pasiphaé, et soeur de la belle Phèdre, on la suit de la trahison de Thésée à la rencontre avec Dionysos, des confins du labyrinthe de Dédale aux côtes de Naxos, du palais d'Athènes à la cité d'Argos qui la verra périr.
Et si tout au long de l'histoire, j'ai attendu de trouver en
Ariane un personnage fort et féministe, je n'ai finalement eu que peu de raisons de m'enthousiasmer, en effet tous ses choix l'ont conduite à subir ce que des hommes lui ont imposé, d'abord son père, puis Thésée et ensuite Dionysos, pour finir par Persée.
Ariane ne s'est que peu imposée dans sa vie, subissant son triste sort, se résignant et fermant même les yeux sur les agissements de son mari pour ne pas avoir à mettre en péril le cocon qu'elle s'était forgé, bien loin d'une héroïne féministe telle que je la conçois.
En parallèle d'
Ariane, on suit également le destin de sa soeur Phèdre, au début elle m'a semblée impétueuse et bien plus forte que sa soeur et surtout beaucoup moins naïve et dupe du jeu des hommes, mais elle a néanmoins fini par se perdre elle-même dans l'illusion des sentiments.
Une lecture pourtant très agréable, la plume est facile et les pages s'enchaînent sans s'en rendre compte, il m'a toutefois manqué de développements par moment, et j'irais même jusqu'à dire qu'il m'a manqué de descriptions, moi qui pourtant ne suis pas une grande fan des livres d'ambiance, mais là j'aurais apprécié une petite couche supplémentaire, histoire de bien se plonger dans l'époque. Mais surtout j'ai regretté la brusquerie du dénouement, le manque d'explication et de détail sur les révélations à propos des ménades et les derniers événements qui précipitent la fin d'
Ariane.
En bref, un roman pas féministe mais une histoire évidemment emplie de sororité.