J'ai fini le livre rapidement, car il m'appelait. J'en suis déçu. Quel récit anti-humaniste. Quel personnage principal, Rivière, antipathique. Ou est la poésie de saint Exupéry que je trouve dans
le petit prince, et la grandeur d'âme que je trouve dans
Citadelle ? La beauté d'un paysage aérien piégeux, de l'adrénaline de l'unique et du dangereux, et de la gloire d'un métier nouveau vaut elle la vie ?
Pourtant, une autre lecture du roman est possible. Car, ne nous trompons pas en opposant passage à l'action et action mortifère. Je citerai pour moi ce qui fait la beauté de ce roman. Pas l'illusion de l'aérospatial, mais la poésie clairvoyante de la femme de Fabien : "elle pensait à tout ce qu'il faut rejeter pour conquérir" .... , plus loin, cette phrase qui éclaire toute ma critique "en face de Rivière se dressait, non la femme de Fabien, mais un autre sens de la vie" ; "cette femme parlait elle aussi au nom d'un monde absolu et de ses devoirs et de ses droits"