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Une vieille femme presque centenaire, sur son lit de mort se souvient de sa vie et des épreuves traversées. Des moments durs et drôles aussi. Parallèlement, son arrière petite fille qui la veille se souvient elle aussi de son enfance et des moments partagés avec la vielle femme et ce que cette dernière lui a raconté sur son existence. Roman court, bien écrit, gai et plein d'humour malgré les tragédies de la vie.
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Ce petit volume, qui ne paye pas de mine, se lit comme une mélodie, une cantate tour à tour légère, nostalgique, lancinante, empreinte d'émotions, toutes les émotions. Il draine avec lui nos regrets, l'affection qui imprêgne les relations avec nos aieux, la réminiscence des souvenirs heureux et tristes, les petits moments insignifiants. On retourne sur une vie, on en refait le chemin parcouru, et on récolte en chemin des petits cailloux, les pépites qui jalonnent l'existence d'un être humain, à l'orée de sa mort.
Une petite-fille, déjà adulte, tient la main de sa grand-mère mourante. C'est cet échange muet, ce dialogue qui se noue entre les trois générations (mère - fille - grand-mère) qui forme la trame du livre. Originalité réussie : deux narratrices qui enchevêtrent leurs mots, la petite-fille au chevet de la grand-mère se renvoient la balle du souvenir. Tout en finesse et beauté d'âme. A lire. A petite touche.
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Juste avant… c'est juste avant de mourir. Mais il ne s'agit pas de regrets, pas de « juste avant qu'il ne soit trop tard ».
Pas de livre testament.
Pas de lettre post mortem.
Pas de nostalgie ou de larmes.
Pas d'adieu.
Juste un instant.
Juste avant… de mourir. Un instant calme, sans prétention tragique ou enjeux dramatiques. Juste … »avant« .
Juliette a bientôt cent ans, sur son lit d'hôpital, son arrière petite fille la veille. Fanny a eu elle-même une fille, cinq générations se sont donc croisées dans le même siècle, plus qu'il n'était imaginable pour une femme qui a connu la guerre, qui a perdu un mari dans les camps allemands, enterré sa fille et connu la précarité.
Juste avant de mourir, ce n'est pas si effrayant, quand on a aimé la vie.
C'est un texte apaisant. Même si la peur fait toujours partie de l'inconnu, elle est toujours le signe paradoxal que l'on est bien vivant au moment d'affronter la mort.
Fanny Saintenoy construit son récit à deux voix, celui de l'arrière grand-mère et celui de l'arrière petite fille. Deux époques, deux éducations, deux générations échangent intuitivement, tel est le pari de ce dialogue muet, le pari qu'au delà du silence et de la déchéance du corps demeure une communication, une compréhension, une lien que rien ne peut décomposer.
C'est un texte certes optimiste et en paix avec lui-même. Il n'est pas question, ne nous y méprenons pas, d'une réflexion sur la mort. C'est une divagation poétique sur la vie, le temps qui passe et les épreuves de hier, qui nous semblaient si difficiles, et qui ne sont plus que des épisodes lointain. Oui, avec le temps, tout passe.
« Juste avant« , c'est le rêve d'un adieu serein, et conscient de soi.
Le rappel aussi que jusqu'à la toute fin, il existe encore un « avant« , et qu'il n'est jamais trop tard pour être en paix avec soi-même. La « justesse » du titre est donc pertinente à double titre, il est toujours tout juste l'heure pour se remémorer sereinement son existence, et on est toujours, jusqu'à sa dernière respiration, « avant » la fin et avant un après inconnu et effrayant.
Poésie de l'instant, le texte de Fanny Saintenoy nous séduira par son émotion et sa douceur.
Il décevra les lecteurs en recherche d'introspection et de réflexion sur la difficulté de l'être. C'est la fin d'une vie longue et remplie. Une fin sans regrets ni non-dits. Une fin juste et avant que la mort ne vienne.
Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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Juste avant est un petit roman où se succèdent les monologuent intérieurs, tels une conversation, de Juliette, sur son lit de mort, et de Fanny son arrière-petite-fille, à son chevet.
Une foule de souvenirs les submergent toutes deux, que ce soit la guerre, les vacances entre filles, l'enfance, les voyages...
Certains passages renvoient au même souvenir, vécu par elles deux, et donnent réellement l'impression que malgré la mort qui s'installent entre elles, elles se comprennent et se répondent .
Leurs réflexions se font écho : elles font le bilan de leur vie, Juliette face à la mort « … C'est bien de mettre un peu d'ordre dans ses pensées avant de partir, comme on range la maison avant un grand voyage. » et Fanny après un divorce, prête pour un nouveau départ.
Nous traversons ainsi cinq générations de femmes, toute liée à une certaine fatalité, la solitude face aux hommes. Au fur et à mesure des pensées le lecteur se rend compte que malgré le changement d'époque et de générations, elles ont toutes les mêmes angoisses, les mêmes envies…
J'ai vraiment été submergée par ce roman emprunt de douceur, d'amour, de souvenirs et de mélancolie !

« Normalement, on va me coller avec mes parents, dans le caveau de Lembras. Toute cette vie pour finir par passer l'éternité à côté de ma mère qui me foutait déjà les jetons quand elle était vivante, merci. »

Lien : http://leslivresdagathe.over..
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D'ordinaire, je ne lis jamais de livre de la sacro-sainte Rentrée Littéraire (notez les majuscules ...) !
Mais le résumé de celui-ci m'a attiré, et je ne regrette pas une seule seconde passée à lire ce premier roman bref et qui touche au coeur !

Juliette a presque 1 siècle d'existence, et elle a connu deux guerres et bien des bouleversements ... aujourd'hui, elle va mourir, et c'est son arrière-petite-fille, Fanny, qui vient la veiller, ne sachant pas trop quoi faire, ni quoi dire, se contentant d'être là ... Et entre ces deux femmes, ces 5 générations de femmes, des épreuves, des joies, la vie ...

Le roman est écrit sous forme de chapitres courts, donnant la parole tour à tour à Juliette et à Fanny ... et l'on suit avec tendresse l'évocation de leur vie à toutes deux, mais aussi celles de Jacqueline, Martine, et Milena ... des vies de filles, de mères, de soeurs, d'amies ... pas trop d'épouses et d'amantes, car les hommes ne s'attardent guère dans cette famille ... des vies que j'ai aimé découvrir au fil des souvenirs égrénés par la quasi-centenaire, et par la trentenaire ... des vies qui pourraient être celles de nos mères, grand-mères, arrière-grand-mères, soeurs, tantes et cousines ... des vies de femmes françaises au cours de ce long XXème siècle.

Pour un premier roman, Fanny Saintenoy a fait très fort, et bien que n'appréciant pas d'habitude l'usage du langage parlé dans un roman, j'ai aimé ici reconnaître les voix si différentes de Juliette et de Fanny ... des voix qui nous émeuvent par leur simplicité et leur accent de vérite. Un roman que je conseille à tous, et surtout, à toutes !
Lien : http://www.ludinthemist.com/..
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Deux récits et deux femmes. Juliette est une vieille dame à l'aube de finir sa vie et Fanny, son arrière-petite-fille tente de construire la sienne. Un siècle les sépare mais outre les liens du sans, les souvenirs les lient.
Voilà une jolie découverte de cette rentrée littéraire ! Un premier roman qui en toute simplicité laisse beaucoup d'émotions après sa lecture. Juliette attend la mort mais maintenant elle a peur que son heure soit venue. Pourtant, elle a eu (selon l'expression) une longue vie. Mais s'apprêter à partir est difficile. Elle voudrait encore un peu de temps. Juste un peu. Juliette plonge dans ses souvenirs, remonte le temps dans une langue sans ambages.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/09/fanny-saintenoy-juste-avant.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Un magnifique contre-chant avec ses deux complaintes en miroir, formant un parfait équilibre tout en harmonie et contrepoint. Ce beau canon sonne juste grâce à sa ponctuation musicale le transformant en un ostinato plein d'amour et de douceur qui pénètre physiquement les yeux et les coeurs.

“C'est bien de mettre un peu d'ordre dans ses pensées avant de partir, comme on range sa maison avant un grand voyage”. Juliette, au seuil de ses cent ans, les yeux fermés, abandonnée sur son lit, comme dans un dernier soupir revoit sa vie, ses amours….et Fanny, son arrière-petite-fille, trentenaire, à son chevet, l'enveloppe de ses souvenirs partagés. Car Juliette, sa Granny, “aime bien l'idée que les pires moments deviennent une énorme crise de rigolade entre filles de quatorze à quatre-vingt-quatorze ans”.

Je me souviendrai longtemps de cette nouvelle qui s'offre à la lecture et laisse à penser que l'on ressent une musique.

L'on se prend à penser que Fanny a peut-être à voir avec l'écrivain. Alors bien que n'enlevant rien aux qualités du texte, il faudra attendre une nouvelle publication née d'une source d'inspiration moins autobiographique.

Lectori salutem, Pikkendorff

Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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