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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lire un roman en vers libres fut une première pour moi et s'est aussi transformé en une belle surprise, car je ne suis vraiment pas une adepte de poésie.
"Mes coups seront mes mots" s'inspire de la vie de l'un de ses auteurs, Yusef Salam, et évoque le parcours d'un jeune lycéen américain noir de New York, qui était présent au mauvais endroit, au mauvais moment lors d'une bagarre et qui sera envoyé en prison, avant d'être innocenté ultérieurement.
Dans une langue claire et précise, le personnage d'Amal raconte ses souvenirs d'enfance, puis le procès et enfin son quotidien dans la prison.
C'est justement cette dernière partie que j'ai particulièrement apprécié, sans doute tout d'abord parce qu'à ce stade de la lecture, je m'étais habituée au verbe et au rythme du phrasé, mais aussi car on y découvre ce qui permet à Amal de rester humain et vivant, sa passion pour l'art que ce soit sous la forme de la poésie ou de la peinture. Ces activités ont eu un impact thérapeutique non négligeable pour l'aider à accepter l'innaceptable et à tenter de garder un sens à sa vie.
Livre édité aux éditions jeunesse, mais que tout adulte peut lire sans aucune difficulté et avec beaucoup de plaisir et d'intérêt.
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Ce roman raconte l'histoire d'Amal, un lycéen noir qui se fait impliquer dans une ‘'guerre de quartier'' contre des jeunes blancs. Sauf que ça dégénère et part beaucoup plus loin qu'une simple bagarre. Il finit par se retrouver au tribunal, jugé pour un crime qu'il n'a pas commis. Il est envoyé en prison mais refuse de se laisser détruire, il reste plein d'espoir car son nom est Amal et Amal veut dire espoir. Jonglant entre les mots, le dessin et la poésie, le jeune homme réinvente un monde, réécrit son histoire, s'évade de ces murs, passe les barreaux de fers pour crier haut et fort cette injustice, cette condamnation pour une chose qu'il n'a jamais faite.

Quand j'ai vu ce bouquin pour la première fois sur une étagère d'une librairie, il m'a tout de suite attiré l'oeil parce que faut bien admettre que l'objet en lui même est magnifique. La couverture est super belle, les couleurs vives m'ont vite attirées, ce qui compense le fait que c'est un sacré pavé :)
Et puis je l'ai ouvert et je me suis dit ‘'ça par exemple, encore un roman en vers libre!'' (bon, ok, peut être pas mot pour mot, je ne dis pas ‘'ça par exemple'' à tout bout de champ^^). En effet, je venais de finir Un Garçon C'est Presque Rien de Lisa Balavoine (va lire ma critique dessus pour savoir ce que j'en ai pensé ^w^) et comme ce livre en vers libre m'avait beaucoup plu, je me suis laissé tenté et je l'ai acheté.
Par contre, l'erreur que j'ai fait a été de le lire juste après avoir fini le livre de Lisa Balavoine… On m'a toujours dit de ne pas lire deux livres de même catégorie à suivre pour ne pas me lasser et, surtout, pour ne pas les comparer. Sauf que Mes coups seront mes mots me donnait trop envie du coup je l'ai lu juste après Un Garçon C'est Presque Rien.
Et, bien sûr, je n'ai pas pu m'empêcher de les comparer, ce qu'il ne fallait absolument pas faire surtout qu'ils parlaient de choses complètement différentes! de plus, comme le roman de Lisa Balavoine était un gros coup de coeur, celui de Ibi Zoboi et de Yusef Salaam serait moins bien que lui.
Tout ça pour dire j'ai été un peu déçue, je ne sais pas si c'est parce que j'en attendais plus de ce bouquin ou si, comme je te l'ai dit plus haut, je l'ai trop comparé avec le précédent roman en vers que j'avais lu…
Effectivement, c'est vrai que si on l'oppose avec Un Garçon C'est Presque Rien, j'ai trouvé Mes coups seront mes mots moins poétique, moins beau mais il faut aussi prendre en compte que ce roman ne parle pas du tout de la même chose. Il parle de racisme, ah oui, il y en a plein dans cette histoire, ce racisme envers les noirs, les ‘'négros'', ce traitement de faveur pour les gens ayant la peau blanche… Je te jure qu'à certains moments j'ai du fermer le livre et respirer un bon coup pour me calmer et continuer ma lecture parce que sinon, j'aurais déjà balancé mon livre à travers la pièce (je suis légèrement impulsive…^^').
Et personne n'a le droit de dire que ce n'est qu'une histoire et pas la réalité car elle a été inspirée d'un récit réel, de quelque chose qui s'est vraiment passé, de l'histoire de Yusef Salaam (l'affaire de ‘'la joggeuse de Central Park'', je te laisse aller te renseigner).
Je trouve que savoir ça rend le livre encore plus impactant qu'il ne l'est déjà, savoir que c'est vraiment arrivé, que ça arrive à pas mal de personnes accusées à tort dans le monde…
Ce roman est vraiment beau et bien écrit, les textes en vers libres soulignent sa ‘'vérité'', il délivre un message d'espoir et de courage malgré le sujet qu'il traite.
Ce fut donc une belle lecture, pas un coup de coeur malheureusement mais elle fut marquante et juste.
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Pour nous qui prenons les livres ou toute oeuvre issue de l'imagination comme acquis, c'est une leçon qui nous est livrée. L'art est précieux. L'art, ce n'est pas juste des mots ou une distraction futile. C'est vital pour l'Homme. Une bouffée d'oxygène lorsque le monde nous étouffe, lorsqu'on est tenté de s'abandonner à la colère. L'art est un trésor.

Mes coups seront mes mots se lit très rapidement au final. Il n'a pas suffi de beaucoup de vers pour susciter mon empathie et pour instaurer des pistes de réflexion. Ce roman met en relief la condition des Noirs et nous fait vraiment prendre conscience que les illégalités de traitement touchent tout le monde: les hommes mais également les femmes et enfants.

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J'ai eu du mal à entrer dans le livre, j'avais l'impression de devoir m'arrêter à chaque page puisqu'elle commence par un titre. Or moi j'aime enchaîner les pages voracement. En fait, après un temps d'adaptation, ça va. Je venais de finir Calp When You Land qui est aussi écrit en vers libre, je commence à prendre le pli, et mon cerveau slame sur les livres à phrases courtes.
A un moment, j'ai tourné fébrilement les pages pour voir si on pouvait dénicher un dessin quelque part, non. Dommage !
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Un jeune homme noir est accusé d'en avoir frappé un autre, blanc celui-là (ce qui a son importance dans l'histoire), jusqu'à ce qu'il tombe dans le coma. Il a beau clamer son innocence, il a certes porté le premier coup mais pas le dernier, tout semble contre lui et l'opinion l'a déjà jugé avant même le procès. On le suit à partir du tribunal au moment de son procès et de sa condamnation, en passant par son transfert à la prison, puis on l'accompagne dans sa découverte d'un nouveau quotidien là-bas. Plein de colère face à ce qui lui arrive et à la violence de la prison, qu'elle soit symbolique ou physique, il essaie de ne pas perdre la part de liberté qui lui reste à travers le dessin et l'écriture.

Le récit est relativement dur donc il est plutôt à réserver aux grands ados à partir du lycée, et même au-delà car il peut également plaire aux adultes. le roman est non seulement le récit de ce jeune homme mais il est aussi très axé sur l'histoire des noirs américains et leur place dans la société américaine aujourd'hui. Il y a de nombreuses références à des auteurs marquants qui ont écrit sur le sujet. La mère du héros l'a toujours élevé pour qu'il ait conscience de tout ça, du racisme de la société mais aussi des figures majeures ayant pensé cela et l'ayant mis en mots.
La forme en vers libres du roman peut dérouter, de même que les choix de mise en page. Pourtant j'avais déjà lu quelques livres de ce genre sans en être trop gênée, j'arrivais quand même à entrer dans l'histoire, mais là ça a été plus compliqué. Est-ce parce que me mettre dans la tête de ce garçon était plus difficile car il ressent beaucoup de colère ? Ou est-ce que que pour moi qui ne suis pas sensible à la poésie c'était trop poétique et trop recherché ? Ou bien encore parce que je l'ai lu rapidement comme un roman, sans vraiment prendre le temps de savourer les mots et les tournures de phrases ? Toujours est-il que je n'ai pas été aussi embarquée que je l'espérais ce qui est bien dommage face à un récit aussi fort et toujours aussi tristement d'actualité.
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Amal, lycéen noir américain, ne vit que pour le dessin, la peinture et la poésie. Il suffira d'une bagarre. Juste une embrouille entre garçons pour que son existence bascule... et c'est la prison pour un crime qu'il n'a pas commis. Ce n'aurait pas dû être son histoire. Pourra-t-il la changer ?

Il s'agit du 3ème roman en vers libre que je lis. J'aime énormément cette façon d'exprimer les émotions et les actions. Je trouve que le personnage qui s'exprime ainsi fait ressentir les choses encore plus intensément. C'est ici le cas d'Amal, cet adolescent noir américain qui se retrouve dans une situation plus que complexe… alors il raconte tout à travers ses mots.

Nous suivons Amal, son quotidien, ce qui lui arrive et sa vie en prison à travers les pages. Ce choix de se tourner vers son sens artistique a été décisif pour sa santé mentale. Cela lui permet de s'évader et de tenir bon face à cette situation insupportable.

Les auteurs dénoncent dans ce roman les injustices raciales qui sont malheureusement encore beaucoup d'actualité… de plus, l'histoire s'inspire clairement de l'histoire de l'un des auteurs. J'ai d'ailleurs trouvé cela incroyable en lisant les notes à la fin du livre ! Finalement c'est une belle revanche de la vie.

Ce roman est poignant et pleins d'espoir. Il devrait être lu par le plus grand nombre et peut toucher les ados comme les adultes. Une jolie découverte pour moi !
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Lorsque j'ai demandé ce roman en masse critique, c'était surtout pour son thème. Mais quand j'ai ouvert, j'ai vite déchanté... c'est de la poésie. Et franchement la poésie ce n'est pas mon truc. Mais à que cela ne tienne, je me suis plongée dans ce livre et je n'ai pas regretté une seule seconde ce voyage.

Bien que le format soit très différent de ce que j'ai l'habitude de lire, ma lecture a été fluide et agréable. J'ai passé un bon moment même si le thème était difficile.

Nous sommes en compagnie d'Amal, qui se retrouve en centre de détention pour mineurs suite à une bagarre. Amateur de peinture, de dessin et de poésie mais pas l'art comme on l'enseigne à l'école à regarder défiler des diapositives mais plutôt à créer par lui-même, pour lui-même.

Amal est un personnage touchant où l'on a envie de connaître son histoire mais aussi d'aider. Bref, une réussite !
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Inspiré de l'histoire de Yusef Salaam, ce roman présente Amal, un lycéen noir américain qui aime le dessin, la peinture et la poésie. À cause d'une bagarre qui a mal tourné, il se retrouve en prison. Amal rêve de changer son destin et cela passe par la poésie.

L'avis de Louisa, 15 ans : Violence, racisme, poésie. Trois mots qui au premier abord n'inspireront pas la confiance de tous... mais qui pourtant nous entraînent, poème après poème, dans l'aventure touchante d'un adolescent noir, incarcéré injustement, avec une simplicité déconcertante. le tout dans un brillant mélange de révolte et d'espoir.

L'avis de la rédaction : le roman est entièrement écrit en vers libres. Si l'histoire d'Amal m'a touché, j'avoue ne pas avoir été séduit par les poèmes.
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Un superbe roman dont les mots portent le message avec brio. Les vers sculptent avec force la vie de cet adolescent vivant dans un monde où seule l'art peut lui permettre de s'évader et de s'exprimer alors que le monde ne le lui permet pas à cause de sa couleur de peau.
Un roman coup de poing qui je pense devrait être lu de tous et résonner en chacun de ses lecteurs.
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« Un roman pour adolescents
en vers libres »
Je crois que ces mots seuls
suffiraient à vous dire
de lire ce livre.

Pour la poésie, la force, le rythme
pour l'engagement
la part de réel
la puissance prodiguée
par les mots des auteur•ices.

C'est d'autant plus fort
quand on sait qu'il s'agit d'une récit
tiré d'une histoire vraie.

C'est d'autant plus fort
de lire qu'un adoslecent
peut être enfermé
pour le seul crime
d'avoir donné le premier coup
et qu'il n'y ait pas de témoin
pour prouver qu'il n'a pas donné
le dernier
l'ultime
celui qui a mis à terre
celui qui a presque achevé.

Un adolescent qui vit pour l'art
la poésie, la peinture, le dessin
qui use de ses mots
pour dépeindre ses maux.

Une histoire de combat
d'emprisonnement
de fraternité.

Un roman qui se veut fort, dans lequel j'ai mis du temps à rentrer, à être happée, mais un roman important, au rythme entraînant.
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