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La première moitié de cet ouvrage m'a quelque peu laissée perplexe. Bien que l'écriture de l'autrice soit magnifique, je m'ennuyais un peu car on suit principalement deux jeunes filles qui se découvrent, qui se lient d'une amitié fusionnelle et deviennent plus fortes. Mais rien ne se passe. L'une d'entre elle, La malnata, porterait malheur. On sent une ambiance pesante, quelquechose se prépare.
C'est dans la deuxième partie du livre que le récit devient addictif et que mon regard final sur l'histoire change. J'ai adoré suivre ces deux adolescentes pour lesquelles j'ai ressenti beaucoup de tendresse. L'une s'affranchit de l'autorité et de la rigueur de sa mère, l'autre porte une culpabilité énorme par un poids du passé.
C'est une magnifique découverte qui nous plonge quelques années avant la seconde guerre mondiale, à une époque de Mussolini où la femme doit se taire.
Lien : https://instagram.com/plante..
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l'Italie fasciste et l'amitié émancipatrice et rebelle de deux adolescentes vers les années 1935. J'ai aimé ce chemin de l'une vers l'autre, la façon dont peu à peu on arrive à ce lien bienveillant a travers les balbutiements de cette relation. On découvre la violence et la légèreté inconséquente de certains adultes et une certaine dureté pour d'autres. Caractère ambivalent de certains personnages. Construction courageuse d'un pacte de confiance face à la bêtise méchante d'une société qui pactise avec les règles totalitaristes et moutonnieres du fascisme
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Béatrice Salvioni – La Manalta.
Francesca vit avec ses parents et deux bonnes dans une grande maison bourgeoise, tout est nickel, pas un grain de poussière, de beaux meubles, de la belle vaisselle, et des verres en cristal. Sa mère ne s'intéresse qu'à ses toilettes et son père à son entreprise
Toute la famille va à la messe et ne parle qu'aux gens "bien"!
Mais elle s'ennuie et regarde avec envie La Malnata (la mal née) qui joue avec ses frères dans le Lambro (fleuve de la plaine du Po), sale, négligée, une robe tâchée de boue. Elle pèche des poissons qu'elle donne aux chats pour leur attraper des lézards, elle vole des cerises au marché et fait la course avec la police. Dans le village La Manalta porte malheur Elle invite Francesca à cracher des noyaux de cerise dans le fleuve.et deviennent amies.
La petite bande trouve un corps dans le fleuve– ce ne sont plus des gamineries il y a mort d'homme. Ils transportent le corps sur la berge et le recouvrent de pierres et de branches pour le dissimuler.
Jusqu'au jour où La Manalta n'est plus au rendez-vous, Francesca va chez elle et découvre une famille d'ouvriers courageux qui vivent pauvrement, mais plutôt heureux
C'est le début d'un long temps d'émancipation dans l'Italie fasciste et d'une belle amitié.
Béatrice Salvioni 26 ans, a un master en philologie moderne, La philologie c'est l'étude d'une langue à partir de l'analyse critique d'un texte. C'est sa formation qui donne à son style la netteté, la précision proche de la poésie pour raconter L Histoire et la petite histoire de tous les jours.
Ce livre est son premier roman édité dès le début dans 28 pays, un succès mondial..
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Ce livre correspond à la littérature que j'aime beaucoup en dehors des polars thrillers

Les personnages sont attachants surtout la Malnata, cette fille qui est mal-aimée dans son village, prise pour une sorcières pour la majorité des habitants alors qu'elle souffre de faits qui ont eu lieux précédemment

Les personnages sont aussi hauts en couleurs, pleins de convenances liées à leur pays. L'époque qui y est évoquée est aussi très compliquée, sous le règne d'un certain Mussolini. Là réveillon est difficile et les convenances t'es ancrée. Une page d'histoire que les italiens ont dus supporter pour beaucoup difficilement.

J'aime ces livres ou quelques pages d'histoires se tournent pour me permettre d'apprendre un peu plus et surtout défaire quelques recherches sur ces sujets plus ou moins douloureux

Merci à l'auteur pour ce très bon moment de lecture
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La Malnata – la mal née – était en bas sur la rive du Lambro avec deux garçons que je ne connaissais que de nom. Ils avaient tous les deux des pantalons courts et les genoux écorchés, et pour elle, cette fille qui leur arrivait tout juste à l'épaule, ils auraient affronté la mitraille comme les soldats qui s'en vont à la guerre, en disant ensuite au Seigneur : Je suis mort heureux. »

Phénomène littéraire, révélation d'une voix unique, récit puissant où le passé fait écho au présent : La Malnata marque l'entrée en littérature de Beatrice Salvioni, vingt-six ans, dont le roman est publié simultanément dans plus de vingt-huit pays.

Ce roman d'apprentissage au féminin raconte l'amitié intense et émancipatrice de deux adolescentes dans l'Italie fasciste. Deux adolescentes que rien ne destinait à la rencontre – l'une est issue de la bourgeoisie, l'autre des milieux populaires – qui vont trouver, à deux, le courage de se révolter contre la morale sociale et la violence des hommes.

Une histoire d'amitié au féminin bouleversante.
Deux enfants puis deux jeunes filles qui vont s'aider mutuellement à grandir et à s'affirmer dans un milieu où la société espère d'elles effacement et soumission.
Elles se serrent les coudes. Elles s'écoutent, ne campent pas sur leurs positions, osent. Une dialectique non hiérarchisée oû les hommes, sujet d'attention, ne sont ni sécurisants, ni fiables
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Ce livre m'a été prêté par mon libraire afin que je me lise et lui donne mon avis. La première scène permet d'entrer directement dans l'intrigue puis qu'est exposée la mort d'un homme mêlant les deux héroïnes de ce roman. S'ensuit un flashback qui compose le roman, seul l'épilogue se situe après la mort. Que dire? Une amitié entre une jeune fille de bonne famille et l'autre qui est rejetée car portant malheur, le facisme ordinaire dans une petite ville d'Italie, l'adolescence et la fin de l'innocence, la condition des femmes, la servilité des hommes face au pouvoir, la lâcheté,… tout ceci accompagné de différents personnages dont là psychologie est plutôt ébauchée et non fouillée. C'est plaisant à lire, on a envie de savoir et de comprendre mais il m'a manqué une véritable écriture, une originalité , une surprise. J'ai le sentiment que j'ai déjà lu ce type de roman et qu'il a été écrit pour être adapté au cinéma où en série. Différentes scènes sont des scènes de film et non de livre. Je n'ai pas été touchée ni émue mais j'ai
passé un bon moment.
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"On l'appelait la Malnata et personne ne l'aimait. Prononcer son nom portait malheur. C'était une sorcière, une de celles qui vous collent sur le dos le souffle de la mort. Elle avait le démon dans la peau et il ne fallait pas lui parler." 

Un jour, Francesca croise le regard de celle qu'on surnomme la "Malnata". Elle croise ses yeux aussi noirs que les galets du Lambro, le fleuve au bord duquel la jeune fille passe sont temps dans des activités peu ordinaires comme la colllecte de queues des lézards! Elle croise ce regard et débute alors une fascination qui va mener Francesca à ouvrir les yeux sur l'hypocrisie du monde des adultes - et des fascistes.

La Malnata, c'est une histoire d'amitié entre deux adolescentes issues de milieux différents dans l'Italie fasciste et pleine de superstitions. À la lecture de ce roman, je n'ai pu m'empêcher de penser à l'Amie prodigieuse. 
Beatrice Salvioni réussit à créer des scènes qui frappent l'esprit des lecteurs (la scène d'ouverture, le vol des cerises, les queues de lézard...), des scènes très cinématographiques par ailleurs, mais il m'aura manqué un peu de profondeur. Un récit plaisant et bien construit mais pas de ceux qu'on n'oublie pas. 
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Qu'est-ce que j'aime ces livres où, en tant que femme, on arrive à lire entre les lignes.
L'histoire de Francesca et Maddalena, dite la « Malnata » m'a fait penser à l'épopée de Lila et Lenù d'Elena Ferrante. Ce n'est pas une mauvaise copie, mais la transfiguration de ce schéma d'amitié avec plus d'intensité et de violence brute, du moins pour l'enfance.
Francesca est une jeune fille modèle qui se dévoile et se découvre auprès de la Malnata. Cette dernière est littéralement une écorchée de la vie, une abandonnée de la société (son petit village surtout) qui survit selon ses propres règles. J'ai été touchée par sa famille, vraie et attendrissante dans leur simplicité et leurs coutumes. J'ai adoré Francesca et son courage bien qu'elle ne semble pas s'en rendre compte elle-même. Nous sommes dans une Italie qui tombe aux mains des fascistes, une véritable fresque historique est déroulée sous nos yeux. J'ai énormément aimé ce livre et je ne peux qu'en donner une critique un peu brouillon, mais lisez-le. On assiste à la désillusion des enfants, au dur passage de l'adolescence en tant que femme, à ces difficiles événements qui font rapidement des jeunes filles de jeunes adultes.
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La Malnata de Beatrice Salvioni

On nous raconte la rencontre entre deux jeunes filles totalement différentes, une de bonne famille venant de la bourgeoisie locale, et l'autre une enfant du bas peuple nommé « la Malnata » avec la réputation de porter malheur, de porter le diable.
On va voir naître une amitié intense qui va devenir de plus en plus intime entre les deux protagonistes, pendant l'Italie fasciste.

Au début le roman commence assez doucement avec pas mal d'humour de gaieté relié au monde de l'enfance. Plus l'histoire avance et plus le bouquin devient sombre nous montrant la difficulté de vivre et surtout de grandir et se construire en sortant de l'enfance et entant que femme lors de ce règne fasciste.

Ce qui m'a vraiment plu dans ce roman c'est les deux héroïnes, leur rencontre, leur amitié, leur évolution. Elles vont essayer de se révolter, de s'émanciper contre cette dictature et de se faire entendre en tant que femme. le fait que le roman ce base sur des faits historiques (guerre en Éthiopie, les blousons noirs etc) rend le récit encore plus impactant et les héroïnes encore plus attachantes
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