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3,07

sur 1312 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai été caissière (pardon, hôtesse de caisse) pendant 2 mois, en tout et pour tout dans ma vie. Et j'espère, que les dieux m'entendent, qu'ils seront les seuls. S'il y a bien une chose dans ma vie que je regrette, c'est cette idée de penser qu'il n'y a que les supermarchés qui fournissent des jobs étudiants. J'aurais 10 fois préféré nettoyer des toilettes toute la journée. Au moins, les toilettes ne parlent pas. Quoique, elles peuvent vous montrer s'il y a eu une fête arrosée la veille… C'est une forme de communication.

J'ai été caissière (pardon, hôtesse de caisse) et j'ai été une caissière (pardon, hôtesse de caisse) susceptible. L'auteur en parle dans son livre, qu'il ne vaut mieux ne pas être susceptible lorsque vous êtes caissière (pardon, hôtesse de caisse) et qu'un client vous ignore. Mais moi je préférais les clients qui ne me calculaient pas. Ca allait plus vite et je n'avais pas à commenter la vie trépidante d'une mamie qui vient de se faire opérer de la hanche. En général, j'émettais un franc et compatissant : "ha".

Pour ne rien arranger, j'étais sous le commandement (chef ! Oui chef !) du frère aîné d'un de mes anciens camarades de classe. Entendez par là que je ne m'entendais pas du tout avec lui, qu'on avait 12 ans et qu'il ne pensait qu'aux filles, moi aussi, mais miniatures appelées Barbie, et qu'il s'est fait choper en train de tricher à un contrôle d'histoire-géo et qu'il a pleuré comme un bébé. Résultat : j'avais une attention particulièrement mesquine du patron. Lui se permettait de nous appeler par nos prénoms mais nous nous devions de l'appeler "Monsieur". A chaque fois que je devais lui parler, je mettais toute ma haine et mon venin dans ce "Monsieur". Un jour "Monsieur" a décidé que je ne cachais pas assez les chèques-repas avec lesquels les clients me payaient parfois et qui, s'ils étaient volés, pouvaient servir de nouveau (et on dit qu'on est dans l'ère de la technologie…). Cependant, je faisais exactement comme toutes les autres caissières concernant ce problème. Mais moi, j'étais la nouvelle, ancienne connaissance du petit frère… Alors "Monsieur" a décidé de me voler mes chèques-repas pour me faire les pieds. En voilà un patron pédagogue… Il a fini par me les rendre après une hypothétique crise cardiaque (devait y avoir dans les 500€ de chèques quand même). Jamais je n'ai autant assassiné une personne dans mes fantasmes éveillés.

Parmi toutes ces anecdotes de caissière (pardon, hôtesse de caisse), l'auteur nous parle d'un certain dvd intitulé "Baise-moi" acheté par un monsieur tout rouge. S'il était tout rouge, je pense effectivement que le dvd était destiné à un public adulte averti. Mais s'il s'agissait du film tiré du livre de Virginie Despentes… Je l'aurais acheté aussi, sans rougir.

Elle mentionne aussi les fameux tapis roulants des caisses, qui sont tantôt vos amis, tantôt vos ennemis. Moi, j'ai eu à faire à une délicieuse cliente qui estimait que le tapis avançait trop vite alors qu'elle n'avait pas eu le temps de déposer tous ses articles en délicatesse. Elle essayait de retenir ses courses à son niveau mais évidemment, son bras faisait barrage et tous les articles passaient au dessus. Et là, elle me lance un regard furieux accompagné de : "mais enfin, arrêtez-le !". J'aimerais bien madame, mais le tapis s'arrête automatiquement lorsqu'un article (donc du poids) arrive près du scan. Je ne contrôle rien du tapis, à part le bouton "arrêt d'urgences" qui coupera tout net, et qui nécessitera l'intervention d'un mécanicien pour le débloquer. Vieille bique, voulez-vous attendre 30 min avant de terminer vos courses ?

Non, je ne suis pas faite pour le métier de caissière. J'aurais fini par insulter tout le monde, voir taper tout le monde. Quand je pète un câble, je pète un câble. Mais ce livre m'a permis de bien rire en tous cas. Plusieurs fois, j'ai du m'empêcher de pouffer de rire dans le train, toute seule, comme une débile. Tout est tellement vrai et tellement bien raconté. Superbe !
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Trois à quatre minutes de pause par heure travaillée. Soit par exemple pour un samedi totalisant 9 h 45 de présence en caisse, 29 minutes de pause.. Un temps partiel aux horaires hebdomadaires sans cesse modifiés, qui laisse rarement la possibilité de trouver un deuxième temps partiel pouvant combler le manque à gagner. Elles étaient 170 000 il y a dix ans. 170 000 femmes. Certainement bien plus. Combien ? Je vous laisse prendre connaissance de l'article : https://en-contact.com/alexandre-bompard-combien-employez-dhotes-dhotesses-de-caisse/.
Personne visiblement n'est en mesure de le savoir vraiment. « Les Invisibles » serait il le deuxième nom de ces classes de travailleuses ?
On les appellent caissières, hôtesses de caisse, employées de la distribution. Elles enregistrent en moyennent 24000 articles par semaine. Elles soulèvent 800 kilos par heure. Elles travaillent à la chaîne. Des caissières à flux hyper tendu comme l'expliquait Libération en décembre 2016 ( http://www.liberation.fr/france/2016/12/27/des-caissieres-a-flux-hyper-tendu_1537772 )
Anna Sam a fait partie des leurs, le temps de financer ses études et puis le temps de trouver un emploi à la hauteur de ses compétences de jeune diplômée universitaire littéraire . Et elle raconte. Simplement son quotidien au travail : conditions de travail aliénantes, manque de reconnaissance et d'estime et puis aussi la solidarité entre elles qui permet de reprendre un peu d'oxygène, le temps d'un café, d'un sandwich vite fait, avalé au moment des pauses.
Elles sont les témoins de nos aliénations, débordements, de tous nos comportements de névropathes sociopathes . A observer ( et cela m'arrive très souvent) le cheptel ( dont je fais partie) de la clientèle des hyper et super marchés on est souvent stupéfait, parfois amusé, souvent écoeuré à la vue du spectacle qu'offre ce « bouillon d'incivilités » qui se déverse sur les tapis des caisses des hôtesses.
On les appelle les clients, parfois gentils, souvent condescendants, souvent râleurs, grossiers parfois, et pour le pire, pour le plus grand nombre très indifférents.
Bien sur tous n'est pas noir ou rose. Tout dépend de l'enseigne, de son implantation géographique, de la zone d'affluence. Nombre de caissières vous dirons qu'elle aime leur travail, leur clients.
Mais quel nombre n'entendons nous jamais, et ne regardons nous pas ?
J'ai passé plusieurs semaines à répondre gentiment à plusieurs caissières qui me demandaient, très gentiment, sur les directives de leur encadrement que «  non je ne suis pas intéressée par le fait de scanner moi même mes achats ». En leur expliquant que cette petite machine amusante allait inévitablement faire monter en flèche la vitesse de rotation de sa caisse , sans pour autant faire grimper le nombre de clients de l'enseigne, et que par conséquent à terme nombre de ses collègues allaient se retrouver sans emploi. Souvent : incompréhension. le plus souvent : silence..et puis  «  on me demande de vous poser la question » ...
Et pour la plus grande majorité d'entre elles, j'admire leur patience, leur regard, leur humour, leur impertinence. Je vois leur solidarité, leurs peines, leurs joies, leurs fatigues leurs colères. Elles ne sont pas dupes. Ni du rôle qu'elles doivent jouer ni de celles ou de ceux qui se tiennent devant elles. Elles regrettent seulement, comme nombre de travailleurs, que l'on confonde aussi stupidement la personne et la fonction.
Des caissières écrivent des livres, des concierges lisent, des femmes de ménage récitent de la poésie, des veilleurs de nuit révisent leurs examens, et très souvent des cadres qu'on ne peut pas encadrer, emmerdent le monde... Pensez que la caissière qui se tient devant vous aujourd'hui sera peut être demain la prof de lettres de votre gamin. Quel prix donne-t-on à un merci ? Quelles valeurs ont notre respect ?
L'habit ne fait pas le moine, la boite ne fait pas la sardine. Et la main tient toujours la plume !
Vous pourrez trouver le lien des activités littéraires d'Anna Sam ici : http://annasambook.com/.
Astrid Shriqui Garain

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Hôtesse de caisse est un métier que je connais bien même si maintenant je ne fais pas que ça. En effet, je suis en caisse mais aussi en rayon, je m'occupe par exemple du textile, du rayon livre...
Mais je suis en caisse très souvent, je connais donc bien ce métier, et la première fois que j'ai lu Les tribulations d'une caissière, j'ai adoré ce document.
Anna Sam est une jeune femme qui a été pendant huit ans hôtesse de caisse, parallèlement à ses études, puis pour payer le loyer en attendant de trouver mieux.
Je connais Anna Sam, je l'ai côtoyé pendant plusieurs années sur un site d'avis de consommation, et c'est avec plaisir que j'ai suivi son petit succès :)
Les tribulations d'une caissière est un livre que je viens de relire pour la troisième fois.
Les deux premières fois j'avais éclaté de rire, cette fois ci j'ai aimé, sans plus.
Ce sont les tribulations d'Anna, le ton est très agréable, et évidemment son livre me parle puisque c'est mon quotidien, croqué avec humour.
Mais cette fois ci, même si j'ai de nouveau passé un bon moment avec Anna, j'ai un peu moins accroché peut-être parce que je le connais par coeur, il n'y a plus l'effet de surprise :)
Pourquoi l'avoir relu ? car j'avais envie de me marrer un peu et que les deux premières fois ça avait marché et ça m'avait changer les idées :)
Mais je vieilli et il faut que j'arrête les relectures, une fois suffit ;)
Je conseille Les tribulations d'une caissière, c'est un livre sympathique. Je m'en suis certes un peu lassée, mais j'en garderais un très bon souvenir et je lui mets avec plaisir quatre étoiles.
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Un livre super et rafraîchissant. Nous sommes plongé dans le quotidien d'une caissière et vivons avec elle les bons comme les mauvais moments auxquels elle doit faire face. Un livre simple qui peut donner envie aux gens de se questionner vraiment sur leur comportement vis à vis des autres. Un roman drôle et très agréable à lire.
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Effectivement, je comprends pourquoi l'étiquette « humour » ressort nettement quand on clique sur la fiche Babelio du livre… J'ai souri, parfois ri en découvrant les situations cocasses et loufoques dans lesquelles Anna s'est retrouvée en tant que caissière de supermarchés.
Elle fait le tour du métier et le moins que l'on puisse dire, c'est que, contrairement à ce qu'on pourrait penser, le métier d'hôtesse de caisses demande de la polyvalence, de la patience, de la rigueur et plein d'autres qualités non soupçonnées.

Anna Sam a exercé ce boulot pour payer ses études ; eh oui, les caissiers peuvent avoir des profils très différents… Des clients sympas (pas beaucoup) aux clients malpolis en passant par les « relous » et sans compter les horaires à la « mords-moi le noeud », les pauses ultra-courtes, les temps partiels subis et les pièces roses à compter après avoir scanné des centaines d'articles à s'en faire une tendinite, ce court récit est un beau témoignage sur une profession à part entière mais encore très mal vue et pas respectée.

On appréciera la bonne humeur de l'auteure qui préfère l'autodérision à la colère et aux moqueries des autres.
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Vous ne regarderez plus jamais la caissière de votre supermarché de la même manière ! Après des fous rires, des indignations et beaucoup de compassion, ce livre nous met face à un métier difficile et dévalorisé.

L'hôte(sse) de caisse est une personne. Si, si ; je vous assure ! Voilà en gros le message que souhaite faire passer Anna Sam dans ce livre. Une personne douée d'intelligence en plus.
Au travers de nombreuses anecdotes et situations cocasses, l'auteur nous raconte la vie d'une caissière (hôtesse de caisse, pardon !) et de ses nombreux déboires avec les clients et la direction. Avec un humour détonnant, un style d'écriture excellent, un pan de la société de consommation se révèle au lecteur. Et là, on ne peut pas s'empêcher de repenser à la dernière fois que l'on a fait nos courses : a-t-on été agréable avec la caissière ? Que lui a-t-on dit ? Bref, assurément, on pensera à ce livre pour la prochaine fois.

L'intérêt de ce livre est qu'il est universel : il parlera autant à la personne qui a exercé ou exerce ce métier qu'au client habituel des supermarchés. Il marchera autant en France que dans tous les pays où la société de consommation fait rage. Il fera rire mais il culpabilisera peut-être aussi certains clients inbuvables qui se reconnaîtront facilement.

A savoir : ce livre est né d'un blog : http://caissierenofuture.overblog.com/
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Je ne me suis pas tant amusé finalement, parce que la journée d'une caissière n'est pas vraiment très drôle. Anne Sam décrit avec humour ou tout au moins le sourire tous les désagréments que subissent les "hôtes de caisse", et en la lisant je me dis que tous les clients devraient lire un chapitre avant d'être autorisés à faire leurs courses :)
Je fais partie des clients qui font leur possible pour être corrects, en tout cas je ne considère pas ces personnes en face de moi comme des robots; mais je me suis vue prise en quasi flagrant délit une ou deux dois, parce que, dans la vie, je n'ai pas réalisé la répétition de ce que je faisais, et qui pouvait être pénible pour mon interlocutrice/teur : par exemple, dire "c'est gratuit, il n'y a pas de prix dessus" ^- ^. bon ça n'est pas le plus méchant.
je regrette aussi que les employeurs aient aussi peu de considération pour leurs salariés alors que certaines mesures ne seraient pas bien compliquée ni onéreuses pour faciliter le quotidien des dits salariés.
mais je parle du contenu et peu de la forme! le livre est divisé entre plein de petits chapitres qui racontent les situations diverses et variées, beaucoup liées au client, pas mal à l'environnement.
en tant qu'auxiliaire au guichet et factrice préposée aux mandats (dans ma "jeunesse") j'ai une idée du travail de comptage de la caisse en fin de vacation ...
je me suis finalement attribuée une assez bonne note à la fin de ma lecture, me souvenant par exemple des discussions que 'ai pu avoir avec des caissières, quand elles le veulent bien ou le peuvent.
et je vais je crois offrir ce livre à la première caissière qui voudra bien le lire et le passer ensuite à la suivante :)
La réserve que je mets par rapport au contenu, c'est que l'auteurE ne prend jamais acte du fait que la caissière est le lien entre le client et la direction du magasin.
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J'ai découvert ce bouquin en allant faire un petit tour chez ma bouquiniste d'occasion préférée. Quand j'ai lu la quatrième de couverture, j'ai compris que ce livre devait faire partie de ma bibliothèque.
J'ai passé un agréable moment en compagnie de ce roman et je l'ai dévoré.

Les anecdotes racontées par l'auteure m'ont beaucoup fait rire. J'ai eu du mal à imaginer que certaines situations pouvaient être réelles et, pourtant, elles le sont bien.

Ce livre nous permet de nous rendre compte à quel point le métier de caissière n'est pas facile et combien certaines personnes peuvent être ingrates.

Ce que j'ai trouvé un peu dommage, c'est que l'auteure a un peu laissé de côté les personnes polies et sympas qu'elle peut voir passer à sa caisse.

Après la lecture de ce roman, je ne regarderais plus la caissière de la même manière quand j'irai faire les courses.
Lien : http://lestribulationsdunele..
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Une lecture rapide et agréable, qui m'a rappelé mes deux étés passés à la caisse d'un supermarché. Les anecdotes sont vraiment le reflet de ce que vivent les caissières au quotidien, dans une grande surface (parce qu'en "hard discount", c'est pire). J'ai beaucoup souri et me suis offusquée. Hélas, je ne suis pas sûre que les clients particulièrement indélicats (par exemple : ceux qui s'énervent contre la caissière et l'insultent parfois, ceux qui téléphonent en même temps comme si la caissière était transparente...) auront envie de lire ce bouquin. Pour les autres, toutefois, cela permet de mieux se rendre compte du vécu de la caissière (ou du caissier, il y en a aussi !) et d'essayer d'en tenir compte lors du passage en caisse. Mais cela n'empêche que tout n'est pas noir ou blanc et qu'il existe des caissier(e)s antipathiques indépendamment de ce qu'ont pu leur faire vivre leurs responsables ou les clients. La remise en question en valable dans les deux sens, et même plus (les responsables pourraient en prendre de la graine).
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Ce livre est léger. Il permet de passer un moment de détente avec des passages qui font sourire et d'autres où on se dit : mais c'est pas possible que les gens soit ainsi.
Un livre sans prise de tête que mérite d'être lu.
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