C'est un livre que j'ai lu quand j'avais 14 ans, ma mère me l'avait offert peut-être pour m'apporter indirectement des informations sur les « premières fois » et les dangers du sida. C'est un livre que j'ai adoré parce qu'il traite de sujets éternels que sont l'amour, la passion mais aussi parce qu'il s'agit d'une histoire vraie, d'un témoignage fort, d'une souffrance et d'une voix qu'on écoute avec attention.
Barbara Samson y raconte une période difficile de sa vie avec beaucoup de sincérité. Elle était tombée éperdument amoureuse d'un garçon qui lui avait caché sa séropositivité et qui l'a contaminée. Comme elle le dit « ce fut sa première et sa dernière grande histoire d'amour ». Je citerai encore ses mots poignants dévoilés sur la première de couverture : « Il m'avait dit : « Nous deux c'est à la vie à la mort. » J'avais 17 ans. J'ai cru à une déclaration d'amour. C'était une phrase de mort. Elle m'est restée plantée dans le coeur. »
Un livre à lire pour les adolescents, à offrir à vos enfants…
Tout au long du livre, elle utilise des citations et des poèmes qu'ils s'étaient
écrits. Ils m'avaient touchée, je vous en fais part :
J'ai une fille à moi,
Une fille qui m'attend au moment tendre,
Une fille à moi,
Elle est le monde,
Elle est mienne.
Filles de garages, dévêtues…
Arquées, sautées, nées pour souffrir,
Destinées à se dépouiller dans un lieu déserté.
Nous pourrions être si bien ensemble, je sais que nous le pourrions,
Des mensonges, je te dirais d'affreux mensonges.
Laisse-moi te parler du monde que nous inventerons,
Ni entreprise, ni expédition, invitation ou invention.
Nous pourrions être si bien ensemble.
Le temps perdu à attendre est soustrait du plaisir,
Il décapite les anges que tu détruis ;
Les anges se battent, les anges pleurent ;
Les anges dansent et les anges meurent, affolés par ta beauté.
Libère-moi mon amour, libère-moi.
Tu me rends réel.
Tu me donnes la raison d'être des amants.
Tu m'arraches aux souffrances égarées.
Libère-moi mon amour, libère-moi.
Toi seule peux me rendre réel.
Jim MORRISON
C'est peut-être cela que l'on cherche toute sa vie,
Rien que cela, le plus grand chagrin possible,
Pour être soi-même avant de mourir.
Louis-Ferdinand CELINE