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Ça y est ! C'est en voyant le titre : Deux enfances Minou Drouet et moi que m'est revenu le souvenir d'une amie de ma grand-mère qui me traitait de future Minou Drouet maintenant je sais.
En fait dans ce roman épistolaire, Stéphane Sanchez se remémore son enfance comparable à celle de Minou Drouet mais en fait le talent en moins n'ayant ni télévision ni jeux vidéos tout comme eux : je dessinais, je lisais, j'écrivais, j'éprouvais une passion pour la musique. J'ai même eu droit à la liseuse de Fragonard parce que j'avais toujours un livre entre les mains. C'est le souvenir d'une époque où nous avions cette proximité avec la nature et les animaux d'où « Arbre mon ami » magnifique de la part d'une petite fille, c'est presque de la poésie animiste car tout est personnifié, tout est entité. C'est très beau, très pur, un univers tout en douceur.
J'ai été impressionnée par cette histoire où l'on ne peut qu'extrapoler :
Coup de pub de la maison d'édition
Maman très fière de sa fille ? Où qui en connaissance de cause voulait partager la beauté de son écriture.
Enfant surdouée ? Première enfant star ? Nul ne sait soixante ans après.
Après j'ai découvert un auteur passionné et admiratif. Qui fait preuve d'une belle sensibilité. Un auteur qui a plusieurs livres à son actif. Et qui même si nous ne sommes pas du même âge m'a replongé le temps d'une lecture dans mon enfance. Et m'a permis de découvrir une petite poétesse précoce que la vie n'a pas forcément gâtée. En tout cas je regrette tout ce tapage et cette surexposition autour d'une toute petite fille.
Merci aux éditions Favre et à Babelio pour ces belles pages.
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Ce livre est original dans sa forme puisqu'il est composé de lettres écrites par Stéphan Sanchez adressée à Minou Drouet (Marie Noelle Drouet).
Pour ma part, je ne connaissais pas Minou Drouet. A l'âge d'un an et demi, elle a été adoptée par Claude Drouet. Sa précocité est stupéfiante, puisqu'à l'âge de 8 ans, cette petite fille a publié ses poèmes chez un grand éditeur. Son premier recueil « Arbre mon ami » a été imprimé en 1956. Mais cet évènement va diviser, interroger, va provoquer un « scandale littéraire » que l'on va nommer « L'affaire Minou Drouet ». Les journalistes émettent l'hypothèse que c'est sa mère adoptive qui a écrit les poèmes à sa place, que tout ça n'est qu'une supercherie. La pression qu'elle a du subir à cet âge à vraiment du être très difficile, elle a été examinée comme un animal de foire. Ils ont mené une véritable enquête allant jusqu'à faire des analyses de l'écriture. La presse était vraiment divisée en deux. Même après avoir passé un examen qu'elle a réussi en écrivant un poème en 30 min, la polémique n'a pas arrêté. Il a même été évoqué qu'il s'agissait en réalité d'un coup publicitaire, une action médiatique organisé par son éditeur René Julliard pour créer une polémique et booster les ventes. le doute n'a jamais été levé sur cette affaire. Dans sa vie, elle a touché à tout, la chanson, le cinéma, les livres, la mode, le théâtre,… une vraie artiste. En 1968 après avoir édités 7 livres, elle décide de mettre fin à sa carrière car elle n'a plus l'envie d'écrire. Elle a décidé de vivre retirée du monde.
Stéphan Sanchez rend un très bel hommage à Minou qu'il a découvert par hasard mais dont la plume l'a touché et dont il se sent proche. C'était indispensable pour lui décrire ce livre. Il se livre vraiment dans les lettres qu'il lui écrit et où il évoque sa propre enfance, période où il réalise qu'il n'est pas comme les autres garçons et va prendre conscience de son homosexualité.
Malgré la différence d'âge, le sentiment d'isolement qu'ils ont du vivre pendant l'enfance les rapproche, sur le fait qu'on leur faisait comprendre qu'ils étaient différents.
Mais ils ont un point commun : être des artistes!
Il a commencé à écrire ce livre sans lui parler de ce projet dans un premier temps. Il était important pour lui d'avoir son autorisation pour raconter sa vie et il a finit par avoir le courage de la contacter et elle a accepté la publication de ce livre qui lui rend hommage. Je termine ma chronique par un extrait de la lettre qu'elle lui a adressé et que l'on trouve en fin de livre « Nos enfances appartiennent désormais au passé, mais il nous en reste toujours quelque chose. Puissent les épreuves se transformer en forces, qui parfois nous invitent à voir les autres différemment et ouvrent sur une meilleure compréhension de l'âme humaine et de la nature qui nous entoure.»
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Ces lettres de Stéphan Sanchez à Minou Drouet sont bouleversantes, tout simplement. C'est délicat, plein de sensibilité. J'ai adoré! Stéphan Sanchez, à travers ces lettres, revient sur l'enfance et la vie de Minou Drouet. Il dévoile aussi une part de sa propre enfance. Merci à Stéphan Sanchez pour ce très beau livre.
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Une histoire vraie (et avouée) de Stéphan Sanchez – qui voue une grande admiration à Minou Drouet. – Dont l'affaire (moi je n'avais jamais entendu parler hélas) aurait parait il fait autant de bruit que l'affaire Dreyfus.

Minou a elle vraiment écrit ses magnifiques poèmes elle-même à l'âge de huit ans? Et sinon, qui l'a fait à sa place? Impressionné de respect pour l'auteure, qui a l'âge de sa grand-mère désormais, dont il vante la discrétion pour son homosexualité – pas facile à vivre, étant lui-même discret, même en 2018, où les exactions envers les personnes homosexuelles ont bien augmentés. Tout deux, un peu en marge de la société, livrent bataille pour exister comme tout un chacun le mérite.

Stéphan met en parallèle son enfance et celle de Minou, comme l'indique le titre du livre.

Il finira par prendre son courage à deux mains et à lui téléphoner.

Comment va elle le prendre?

J'avais commencé l'auteur par « Album de famille » qui s'il parlait aussi d'homosexualité, était plus fourni et étoffé. Ce n'était pas non-plus un roman épistolaire. J'aime beaucoup les romans épistolaires comme celui (à moitié) de Agnès Ledig, je préfère quand il s'agit d'échanges SMS… Evidement en 109 pages je n'ai pas eu le temps de m'ennuier. Pour autant le roman s'approprie la longueur idéale pour son message. Plus court ce fut pingre, et plus long il aurait fallu inventer des rebondissements.

Le Scénario est tout trouvé, tenu en rythme, le talent est là, l'originalité aussi. le tout partagé/écrit avec beaucoup de simplicité.

++

Charlyy Phoenix
Lien : https://charlyyphoenix.wordp..
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L'ouvrage que j'ai sollicité lors de la dernière Masse Critique "non fiction" de Babelio ne l'a pas été par hasard. Je ne connaissais pas Stéphan Sanchez, son auteur, mais le titre "Deux enfances, Minou Drouet et moi" me ramena tout de suite plus de soixante ans en arrière. Un pan de mon enfance était là, le dimanche, à La Guerche-de-Bretagne.

Minou Drouet avait huit ans, j'en avais un de moins. Elle habitait cette petite ville, non loin de Rennes, mon oncle paternel et sa famille aussi. Nous passions souvent devant sa maison, elle est toutefois restée un mythe, je ne l'ai jamais rencontrée. Et, sans l'avoir oubliée, son souvenir s'est estompé. Stéphan Sanchez l'a ravivé. Lui, beaucoup plus jeune, ne la connaissait pas, qui pourtant parle d'elle comme d'une amie. Son ouvrage est touchant, composé de missives qui lui sont adressées. Pourquoi cette femme ? Poétesse dès l'âge de huit ans et source de toutes les polémiques. L'éditeur Julliard qui publia son premier recueil de poèmes en 1956 – elle avait neuf ans – ira même jusqu'à parler de "petite affaire Dreyfus". Sauf que si le Capitaine Dreyfus fut officiellement réhabilité, il est toujours resté un doute au sujet de Minou. Il faut dire que si certains l'ont défendue, d'autres voix se sont élevées pour accuser sa mère adoptive d'être la véritable auteure de ces écrits.

Mais revenons à Stéphan Sanchez et ses lettres à Marie-Noëlle, son véritable prénom, "Parce qu'écrire sur vous revient à écrire sur moi… Et puis j'aime le mystère, le secret. Comment êtes-vous devenue poétesse à seulement huit ans ? Comment avez-vous vécu la controverse sur l'authenticité de vos textes ?" Voilà tout es dit. Tout en cherchant à lever le voile sur le mystère de cette affaire ancienne, tout en fouillant le passé de Minou, c'est aussi de lui que l'auteur nous parle. Ses propos sont poignants, tout en délicatesse, d'une grande élégance. Et, s'il se dévoile, comparant son enfance à celle de la poétesse par la solitude qui leur fut commune, il reste toujours d'une grande pudeur. Tout est de l'ordre de l'intime et pourtant dicible. On sent derrière l'auteur un être passionné, Minou Drouet devait l'être aussi qui écrivait et était pianiste de talent. Elle a choisi l'ombre et le silence, sans doute trop secouée par ce que fut son enfance bousculée. Stéphan Sanchez, lui, a besoin de parler et il le fait superbement. de ses mots doux, il raconte sa vie mêlée à celle qui finit par lui écrire : "Nos enfances appartiennent désormais au passé, mais il nous en reste toujours quelque chose."

A moi il restera aussi beaucoup de cet écrit qui se lit autant avec le coeur que les yeux.

un grand merci à Babelio et aux Editions Favre pour cette lecture.


Lien : https://memo-emoi.fr
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C'est un ouvrage bien différent que je vais vous présenter cette fois-ci, tant sur le fond que sur la forme. Stéphan Sanchez publie aux Éditions Favre "Deux enfances, Minou Drouet et moi".

Connaissez-vous Minou Drouet ? Ce n'était pas mon cas avant de parcourir ces pages. Cela devrait toutefois rappeler quelque chose aux plus érudit.e.s et aux plus ancien.ne.s d'entre vous.

Stéphan nous présente une correspondance qu'il adresse à cette poétesse, allant au-delà de sa timidité pour nous dévoiler beaucoup de sa propre histoire.

C'est un peu circonspect que j'ai entamé ce livre. Loin de mes lectures habituelles, j'ai fait confiance à l'auteur. Grand bien m'en a pris puisque j'en ai été bouleversé. Avec beaucoup de respect, l'auteur nous fait découvrir cette enfant surdouée qui a fait couler beaucoup d'encre. Portée aux nues par les uns, lynchée par les autres. Chacun trouvant alors un intérêt mercantile à maintenir le doute et le mystère, à l'exception de cette jeune enfant manipulée de toute part.

Lettre après lettre, Stéphan se présente à nous en écho à son hommage à Minou Drouet. On en apprend plus sur son enfance alors qu'il est protégé par une grand-mère extraordinaire, puis sur les vicissitudes de son adolescence. On le découvre lors de cette période si particulière où le regard des autres nous façonne ou nous détruit, où la perception de son homosexualité perturbe tant, avant même de découvrir la sexualité.

Ce livre sort clairement des sentiers battus et c'est aussi ça que l'on apprécie en littérature. N'hésitez plus !

Je vous souhaite à tou.te.s une bonne lecture !
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Écrit par Stéphan Sanchez et paru en 2021 aux éditions Favre : « Deux enfances – Minou Drouet et moi » retrace le difficile cheminement de deux enfants de huit ans qui se ressemblent, cette façon de se « ressembler », c'est l'auteur, Stéphan Sanchez, qui l'éprouve si fortement qu'il la transcrit dans ce livre, tout empli de délicatesse et de sensibilité.
A huit ans, Minou Drouet voit ses poèmes publiés, ce qui déclenche une polémique ravageuse dans son esprit d'enfant : est-ce bien elle qui a composé ce recueil ou bien est-ce sa mère adoptive ? Imposture ? La fillette est en butte à la médisance et à la calomnie… peut-elle se défendre du haut de ses huit ans ?
Soixante ans plus tard, Stéphan Sanchez découvre ce livre, « Arbre mon ami », comme une révélation. Il écrit alors, presque quotidiennement, de courtes lettres à Minou Drouet, lettres qui questionnent, qui témoignent, et où il se raconte aussi. Les lui enverra-t-il ?
Récits à petits pas, intimement entremêlés, enlacés presque, de deux êtres qui ont tant souffert du regard des autres, chacune de ces lettres nous offrent à la fin un moment suspendu avant de nous inviter à lire la suivante.
J'ai été très sensible, de bout en bout, à cette histoire vraie, émouvante et forte, livrée d'une écriture à la fois fluide et raffinée, entrecoupée de silences entre les paragraphes qui nous donnent le temps de concentrer quelques instants de plus nos ressentis et l'émotion que nous en retirons.
Le livre de Stéphan Sanchez a été récompensé par le Prix du Roman Gay en 2021.
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C'est mon deuxième roman de Stéphan Sanchez, et encore une fois, je ne suis pas déçue. Rien à voir cependant avec mon premier essai chez lui, Album de famille (que je vous recommande vivement, soit dit en passant). Ce petit volume est d'une douceur et d'une tendresse vivifiantes. Un petit bouquet d'humanité. Touché par le travail de Minou Drouet et intrigué par le scandale qui nimbe son talent, Stéphan décide carrément de prendre contact avec elle et de lui adresser toute une série de lettres. Une démarche audacieuse quand on connaît Stéphan et sa touchante timidité. Mais c'est peut-être une preuve de plus de sa croissante confiance en lui, de l'assurance avec laquelle l'homme et l'écrivain prennent leur place dans le monde. Et puis, les nombreux liens qu'il tisse avec la poétesse oubliée sont émouvants et parfois troublants. Rien d'arrogant dans son discours, mais des mots justes, voire drôles, qui ne blessent jamais. On en viendrait presque à jalouser une telle communauté d'expérience entre deux inconnus qui, sans un poème, n'auraient jamais pu savourer la douce harmonies de leurs vies. Tellement de pudeur et de courage, aussi, dans ces lettres. Tout un poème.
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Je ne connaissais pas Minou Drouet ni son histoire avant de lire le livre de Stéphan Sanchez.
J'aime de plus en plus lire local aussi suivais-je de près la bibliographie de ce dernier. N'étant pas amatrice de roman policier j'ai été heureuse de découvrir l'auteur avec cette correspondance.
Le sujet me touche en tant qu'enseignante car chaque année j'ai la chance de côtoyer des personnalités exceptionnelles, chaque élève est un univers. Rares sont ceux que la société met en lumière ; pas -encore- assez exceptionnels (?) Je me sens toujours privilégiée lorsqu'ils s'ouvrent et partagent ce qu'ils sont : des sportifs plein d'énergie, des créateurs de jeux ingénieux, des artistes au style affirmé, des scientifiques facétieux, des ingénieurs spécialisés en recyclage, des chanteurs passionnés,… et parfois des poètes talentueux. -Nous avons eu la chance, dans mon école d'accueillir la poétesse Rose Leca.-
Le temps de l'enfance forge ce que nous serons sans être ce que nous serons. Ce n'est pas une ébauche, ni un brouillon, ni quelqu'un qu'on devrait renier parce-qu'on est différent au présent ; c'est l'un de nos je au temps des jeux.
Marie-Noëlle Drouet a eu une enfance incroyable, elle a pu se réaliser pleinement, aller au bout de sa démarche artistique, toucher à de nombreux domaines et y exceller. Son parcours est inspirant.
La célébrité semble toujours devoir être teintée d'un revers cependant. Les mots de Stéphan Sanchez sont doux et sensibles pour raconter cette histoire hors du commun et les polémiques qui l'ont accompagnée.
La description que l'auteur fait de son enfance, de son parcours, nous donne envie de nous projeter nous aussi ; comme deux miroirs se faisant face les deux enfances et celles des lecteurs se reflètent à l'infini.
Cet ouvrage est un argument de plus pour laisser libre cours à l'expérimentation, durant l'enfance, en dehors des jugements limitants et normatifs.



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Une très jolie lecture sur le thème de l'enfance
Je remercie Babelio et Stéphan Drouet pour la découverte de ce livre dans le cadre d'une « masse critique ».
J'ai toujours été très intéressée par le thème des « enfants stars ». En tant que maman et institutrice j'ai toujours été perplexe face à ces histoires d'adultes qui projetent leurs progénitures sur le devant de la scène : quel est l'impact psychologique de la célébrité et de l'adulation sur ces êtres en construction ?
Je connaissais notamment vaguement l'histoire de Minou Drouet, petite fille poétesse prise dans la tourmente d'un scandale littéraire. le livre de Stéphan Sanchez revient sur cette affaire mais sous un angle nouveau. Son idée n'est pas d'écrire une biographie de Minou ou de mener une nouvelle enquête sur la véracité ou non des écrits de cette enfant. Sa volonté est plutôt d'apporter une réflexion sur l'enfance à travers des lettres adressées à Minou Drouet. En retraçant l'enfance de cette petite fille des années 50 différente des autres car d'une sensibilité qui lui fait écrire de la poésie puis conspuée car considérée par certains comme une imposture, l'auteur fait un parallèle sur sa propre enfance : celle d'un petit garçon des années 90 lui-même différent car d'une sensibilité qui lui fait préférer les activités « réservées » aux filles et donc moqué ou rejeté.
Stéphan Drouet retrace donc ces deux enfances tout en sensibilité et en pudeur, et la lecture se fait de manière très fluide. Il demande pas au lecteur de prendre partie, de nous révolter ou autre mais seulement d'être une oreille bienveillante et attentive à ces souvenirs, de la même manière qu'il écrit à Minou Drouet sans forcément attendre de réponse.
Pour moi la morale de ce récit serait que l'important n'est pas de pardonner à ceux qui nous ont fait du mal dans notre enfance mais plutôt de se pardonner soi , et donc de s'accepter en tant qu'enfant pas tout à fait « dans le moule » arrivé à l'âge adulte.
J'ai passé un excellent moment de lecture à la saveur douce-amère.

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