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sur 193 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après avoir lu et adoré La confession d'un enfant du siècle, je me devais de lire la version de George Sand sur cette liaison entre les deux amants écrivains qui auront marqué leur époque. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire une comparaison entre les deux oeuvres et le résultat est là : j'ai moins apprécié le récit retranscrit par George Sand.

L'auteur raconte l'histoire d'amour entre Laurent, une jeune peintre caractérisé par le mal du siècle, et Thérèse, femme plus vieille de cinq ans de son amant. Leur relation va être tumultueuse, semée d'embûches sentimentales. Au final les deux amants vont fait ressortir ce qu'ils ont de plus vil dans leur être.

Si les lieux et les carrières changent, le lecteur comprend vite que Thérèse, c'est George et Laurent est Alfred de Musset.
Alors, j'ai apprécié la trame principale même si ça tourne vite en rond. Sont-ils fait pour vivre ensemble ? Sont-ils plus heureux en étant amis ou amants ?

L'écriture est bonne, même si je n'ai pas pu sortir de mon esprit le style poétique d'Alfred de Musset dans sa version de cette liaison. J'ai remarqué ici un parti pris pour Thérèse. Laurent est presque l'unique fautif dans toute cette histoire. Celui-ci devient parfois détestable face à une Thérèse indécise.
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Thérèse est aussi raisonnable et maternelle que Laurent est exalté. Ce couple d'artistes voit leurs différences qui les attirent irrésistiblement l'un vers l'autre détruire leur couple.

On sait trop bien aujourd'hui que l'intrigue d'Elle et lui est la version romancée de George Sand de sa relation orageuse avec Musset, et il est difficile de se l'ôter de l'esprit durant la lecture. Les thèmes abordés font encore écho aux relations modernes : somme toute, il est là question d'une femme qui s'acharne à vouloir sauver un bad boy et qui ne peut s'épanouir dans une relation équilibrée, d'un homme qui veut une femme quand il ne peut pas l'avoir, et du temps nécessaire pour faire le deuil d'une relation avant d'en entamer une nouvelle.

Les questionnements sur l'Art et la vie de l'Artiste (travail assidu contre vie déréglée où l'inspiration et la passion seules règlent la production artistique) sont quant à eux très liés au mouvement romantique.

On pardonnera au héros ses envolées lyriques grandiloquentes et à l'héroïne ses atermoiements (surtout les résolutions "on ne m'y reprendra plus, j'ai trop souffert" qu'elle oublie en moins de temps qu'il n'en faut à son amant pour se laisser regagner par ses démons) parce qu'ils nous ressemblent, au fond.
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En parcourant le blog de George, j'ai eu envie de découvrir la relation entre Musset et Sand par leur correspondance. Mais en me promenant entre les rayons de la bibliothèque, j'ai trouvé ce livre, rien que le fait qu'il raconte leur relation m'a donné envie de le lire. L'histoire reprend des éléments autobiographiques comme leur voyage à Venise, certaines lettres mais le tout reste romancé.

Thérèse apparaît comme une sainte, dévouée à Laurent ; je l'ai peut-être trouvé un peu trop carré, et non rebelle comme je me faisais de Sand. Laurent est Musset, là j'ai découvert totalement la personnalité folle et attiré par le vice : l'alcool et les prostitués. Laurent apparaît comme un fou, il a souvent des hallucinations comme la nuit au bois de Boulogne, magnifique scène. La fin de la tirade si célèbre de On ne badine pas avec l'amour a été inspirée par une des lettres de Sand. Ce sont deux artistes : les deux sont peintres dans ce roman et dans la réalité ils sont romanciers, peintres. Mais ce sont aussi deux personnages du romantisme : dans leur quête de l'amour, dans leurs sentiments violents, leur passion destructrice.

Leur passion est d'ailleurs folle, ils ont beau se faire souffrir, se déchirer ; ils se retrouvent toujours à la fin. Sand décrit leur relation comme une relation entre une mère et son enfant, elle est plus vieille que Musset et le personnage de Thérèse a perdu l'un de ses enfants. le passé de Thérèse la mène à une quête d'un amour absolu, d'ailleurs dès le départ elle le dit à Laurent.

Par compte, leur triangle amoureux avec Palmer m'a dérangé. Palmer, ami de longue date de Thérèse pousse Laurent à avouer son amour à Thérèse mais Palmer à leur séjour à Venise déclare son amour à Thérèse pendant la maladie de Laurent. Palmer et Thérèse se décrivent comme les parents du Laurent, et Laurent qui n'est pas jaloux, ‘béni' Palmer de récupérer Thérèse après tout le malheur qu'il a pu lui donné. Je ne penche pas d'un côté ou de l'autre, les deux ont torts et se font souffrir, ils ne sont faits que pour se détruire.

Ce livre m'a donné envie de lire la correspondance entre ses deux grands auteurs que sont Sand et Musset, et de lire également La confession d'un enfant du siècleDe Musset : sa version de l'histoire. Quand j'aurais le temps, je regarderais Les enfants du siècle avec Juliette Binoche et Benoît Magimel dont voici la bande-annonce :
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