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3,62

sur 186 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
𝓡𝓮𝓼𝓾𝓶𝓮 :
Thérèse est une artiste peintre. Elle est une femme travailleuse, sérieuse et discrète. Laurent est aussi peintre, il est exubérant, changeant, instable.
Lorsque l'amour naît entre ces deux opposés, la passion précède le déchirement de la séparation.

𝓐𝓿𝓲𝓼:
Ce roman raconte l'histoire d'amour entre George Sand et Alfred de Musset. Cet amour intense et en même temps impossible.
Le triangle amoureux avec un troisième personnage est au coeur de ce livre.

J'ai aimé l'écriture de l'autrice mais je n'ai pas été transportée par le récit. Je ne suis entrée dans l'histoire que lorsque le couple arrive en Italie, certains passages m'ont ennuyé. Un évènement inattendu à la fin du roman m'a plu.

En bref, c'est un roman classique, pas mon préféré de l'autrice. Cette lecture ne me marquera pas.
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J'ai poursuivi la découverte de George Sand avec Elle et Lui.
J'ai bien aimé ce roman autobiographique malgré quelques longueurs avec la reproduction de nombreuses lettres et de nombreuses réflexions philosophiques.
Un amour impossible entre une Thérèse et un Laurent, cela ne vous évoque-t-il rien ? Thérèse Raquin (publié après), même si l'histoire est vraiment très différente.
Un rebondissement quelques pages avant la fin est vraiment le bien venu pour finir sur une note optimiste.
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Encore une déception, et j'ai l'impression de les enchaîner en ce moment (la faute à mes choix de mes livres ou à une panne de lecture personnelle, allez savoir). J'ai traîné ce roman, qui fait pourtant à peine 250 pages, pendant des semaines.
Cela fait très longtemps que je veux lire ce roman, qui relate la passion qui a existé entre George Sand et Alfred de Musset. Je m'attendais donc à de grands personnages, des sentiments nobles, même si on sait d'avance que la fin n'est pas joyeuse. Mais qu'est-ce que je me suis ennuyée. Et même l'écriture toujours très élégante de Sand n'a pour moi pas sauvé ce livre. J'ai trouvé les personnages assez vulgaires (mais quelle horreur que celui de Laurent), leur histoire assez insignifiante (je n'ai à aucun moment ressenti l'amour entre les deux) et les sentiments très grossiers : c'est à base de je t'aime, je ne t'aime plus, tu es comme mon fils, tu me fais souffrir, je pourrais mourir, reviens à moi, j'en aime un autre, et ben du coup moi aussi, je te pardonne, tu me blesses encore, et on revient au début. C'était répétitif et agaçant. Plutôt qu'une belle histoire d'amour racontée avec nostalgie et qui les ferait rentrer dans le mythe, j'ai plus eu l'impression que Sand a cherché à régler ses comptes en présentant Musset, indirectement, sous le pire jour possible. Au moins, je peux dire que je l'ai lu…
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Je commence par la dernière phrase de l'oeuvre qui clôt la dernière lettre de Thérèse à Laurent pour leur séparation définitive : "Les femmes de l'avenir, celles qui contempleront ton oeuvre de siècle en siècle, voilà tes soeurs et tes amantes". Je cite cette phrase, car je suis totalement contre.
En effet, je n'ai pas lu une oeuvre d'amour passionnée, mais le portrait d'un homme que l'on qualifierait aujourd'hui de pervers narcissique - Thérèse emploie d'ailleurs à la toute fin le terme de pervers pour parler de Laurent. C'est un jaloux qui veut tout savoir de sa vie passée et qui l'espionne au point de passer les nuits sous ses fenêtres, un homme violent qui semble même prêt au meurtre, il la trompe, il souhaite surveiller ses relations, ne veut pas qu'elle sorte dans le monde, lui reproche sa condition sociale inférieure à la sienne, cherche à l'humilier et à la faire souffrir pour lui reprocher ensuite ses pleurs... Et il critique et rabaisse son oeuvre artistique. Car Thérèse est une artiste, sauf que pour lui, en tant que femme, elle ne peut faire qu'un travail de copie ou de simples études, alors que lui, homme, peut avoir le génie.
Et c'est une autre critique que j'adresse au texte. Je ne vais pas disserter sur la part d'elle-même et de son histoire que George Sand a mis dans Elle et Lui. Mais elle y a mis beaucoup de ses héroïnes, des femmes malheureuses à cause des hommes mais héroïques dans la souffrance tout en versant des flots de larmes, un peu plus âgées que leurs amants qu'elles voudraient traiter en mères, artistes qui ne sont pas assez reconnues par rapport à leurs confrères masculins. C'est le portrait de Lélia, de Consuelo, et c'est aussi un portrait de Corinne de Mme de Staël, modèle de la femme artiste qui croit avoir renoncé à l'amour après avoir eu le coeur brisé une première fois et qui va à nouveau souffrir.
Oui, Lui est le portrait d'un homme qui inquiète avec un regard du XXIème siècle, Elle est la description d'une femme qui manque d'originalité dans la littérature romantique. Reste quelques belles descriptions romantiques sur la beauté de l'Italie, sur la mer, et des réflexions sur l'art, l'artiste et la femme artiste que je n'ai malheureusement pas trouvées assez développées.
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Ecrit et publié après la mort De Musset, Elle et lui fit beaucoup parler et même écrire des réponses. Ecrit plus de vingt ans après la fin de l'histoire d'amour entre George Sand et Alfred de Musset en seulement 25 jours...On mesure à quel point cette histoire terrible (qui n'a pas duré deux ans) a pu la marquer !
Aujourd'hui, on peut le lire comme le récit d'un harcèlement moral exercé par un amant sur son amante sous couvert d'amour fou. Dès le 7eme jour de passion, déjà la première alerte. Puis suivront les humiliations, les insultes, les reproches, les tromperies, la débauche avec chaque fois un retour éploré de l'amant qui réussit à se faire pardonner, se repend, jure qu'il a changé, qu'il est malade, que c'était un coup de folie.
Que George Sand ait réussi à s'en séparer et à connaître d'autres amours, voilà encore une preuve non seulement de sa modernité mais aussi de sa force.
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Récit à lire en parallèle de la Confession d'un enfant du siècle d'Alfred de Musset, George Sand nous livre ici la façon dont elle a vécu sa passion avec ce dernier.
Premier livre de Sand que je lis, j'admets que mon point de vue est sans doute encore à alimenter par d'autres lectures. Cependant, je dois dire que le personnage de Laurent (censé être un double fictif De Musset), est présenté comme un personnage infantilisé, cruel, absurde, pathétique, soupe au lait, faible, inconstant à l'extrême... Thérèse (double de Sand) s'attribue le beau rôle, louant ses propres mérites (de façon parfois subtile, mais tout de même), essayant de toutes ses forces de sauver Laurent de lui-même, y risquant sa réputation, sa santé, sa vie... En bref, j'ai trouvé qu'il y avait là beaucoup d'orgueil déguisé et un manque de nuance.

Il est néanmoins intéressant d'avoir le point de vue de Sand après avoir eu celui De Musset. C'est également un livre qui peut apporter matière à reflexion si l'on médite sur la vanité de certains types de relations, sur les conséquences destructrices des passions, mais aussi sur la maternité, et sans doute sur beaucoup d'autres sujets... du reste, la lecture n'est pas désagréable.
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Dans ce roman, George Sand fait le même choix que son amant, celui du roman autobiographique : il n'agit pas d'Aurore Dupin et d'Alfred de Musset, mais de Thérèse et Laurent (mêmes prénoms que ceux utilisés par Zola quelques années plus tard pour un autre couple tragique, celui de Thérèse Raquin). Pas difficile de deviner les véritables protagonistes derrière les personnages de fiction. Au lieu d'être poètes, ils sont peintres, mais leur vie à Paris, leur passage en Italie, la maladie de l'amant, la présence du second amour sont les preuves qu'il s'agit bien de la même histoire.

Bien sûr, j'ai été séduite par cette peinture d'un amour qui lie deux génies, avant d'unir deux coeurs, l'écriture romantique est toujours là même si les troubles de l'homme, ceux qu'Alfred de Musset attribue au mal du siècle dans son roman, n'ont pas la même complexité sous la plume de George Sand.

C'est sur ce point que je m'attarderai, car c'est celui qui m'a le plus déçue. Evidemment, déjà, dans les autres récits, on sentait la toxicité d'Alfred de Musset, capable d'une adoration proche du culte et d'une méchanceté destructrice vis-à-vis de celle qu'il aime. Mais ici, la narration fait de Laurent, le monstre. Pas complètement coupable, certes, parce que malade ; excusable, certes, parce que toujours sincère. Néanmoins, il est quand même présenté comme l'unique coupable de l'échec de cette relation amoureuse.

Et là où ça me dérange encore davantage, c'est que, de ce choix découle une forme de froideur dans le personnage de Thérèse. Elle ne m'a pas paru particulièrement amoureuse. J'ai eu l'impression qu'elle cédait à ses avances « pour voir », qu'elle l'aimait comme un fils, jamais comme un homme. Elle apparaît très clairement comme une sainte, toujours dans le sacrifice, toujours dans la résignation et même dans son attitude, pas franchement nette avec Palmer, la peinture présentée ici la dédouane de toute culpabilité. Ça m'a tout simplement paru faux ! du coup, j'ai eu l'impression, non d'un portrait à charge De Musset, car ce n'est pas le cas, mais d'une forme d'éloge d'elle-même grâce à Thérèse, et je n'ai pas adhéré.

De fait, je comprends parfaitement le désir du frère d'Alfred, Paul, d'écrire sa version de l'histoire, dans Lui et Elle… Peut-être une prochaine lecture ? Qui sait ?
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Oui c'est bien écrit mais l'histoire d'amour est tellement ahurissante, étonnante et finalement décevante que je n'ai pas plus apprécié que ça.
Certes c'est du vécu, maisl que de tortures et de blessures inutiles...
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"Sans regarder et sans parler, toucher la main d'un fou qui part demain." Ce billet au texte pour le moins énigmatique est celui qu'adressa un jour Alfred de Musset à George Sand et que cette dernière reprend partiellement dans cet ouvrage, Elle et lui. Ce curieux message s'éclaire à la compréhension du lecteur lorsqu'il découvre sous la plume de George Sand ce que fut l'épisode de sa passion amoureuse avec Alfred de Musset, transposé sous les traits de Laurent, artiste peintre pour le roman.

Le procédé qu'elle choisit donne à George Sand le recul nécessaire pour porter un regard extérieur sur sa relation avec le poète romantique. Ingrat, faible de caractère, égoïste, dépressif, elle nous dresse un portrait bien peu reluisant du soupirant de Thérèse. Alors qu'elle s'institue dans son personnage en être raisonnable et fort, sincère, doté d'un grand sens du sacrifice. Ne prodigue-t-elle pas à Laurent les meilleurs soins lors de ces crises de déprime, en particulier au cours de leur séjour en Italie.

Au cours de cette relation singulière, chacun pour sa raison propre reste frileux à l'idée de l'engagement durable. Lui, en artiste accompli habité de l'inconsciente certitude que le génie n'émerge que de la souffrance, a peur du bonheur. Thérèse quant à elle demeure en quête d'une relation plus maternelle que romanesque. Ce penchant est un véritable étouffoir de la pulsion des sens. Point d'assouvissement donc dans cette relation qui demeurera sous le sceau de la chaste tendresse, au grand dam d'un lecteur avide d'être le témoin d'un amour sublimé par les prédispositions artistiques des protagonistes.

Dans un style emphatique et suave, les élans du coeur sont canalisés par les convenances. George Sand domine son art. En militante de l'indépendance de la femme, elle a mis sa maîtrise de la langue au service du contrôle des sentiments qui n'auront d'effusion que dans la formulation du verbe. Le lecteur frustré par des atermoiements sans avenir prometteur devra trouver son bonheur dans la seule sensualité du texte.
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Depuis le début de cette année je me maintiens dans mon objectif de zéro achat pour diminuer ma PAL. C'est assez jouissif de réaliser que j'avais dans ma bibliothèque de bonnes lectures qui n'attendaient qu'une seule chose : se faire découvrir !

Vous l'aurez compris, ce roman en fait partie. Georges Sand représente à mes yeux ces auteurs qui ont un côté mystique. Beaucoup de monde en parle, on la considère comme un des piliers de la littérature française. Elle a constitué de véritables classiques. Tant de louanges, et j'en passe ! C'est donc naturellement que je me suis tournée vers cette auteure pour découvrir ce talent.

Cette lecture très agréable nous présente un amour impossible entre Thérèse et Laurent. Amis de longue date, tout va se compliquer lorsqu'ils deviennent amant. Relation passionnelle, amour destructeur. On comprend vite que cette relation est vouée à l'échec. Et qu'elle entraînera tout et tout le monde avec elle. En effet le problème réside dans les caractères radicalement opposés des deux protagonistes. Une femme qui recherche l'amour à tout prix. Prête à se donner, à se perdre pour qu'on l'aime. Et un homme enfant qui ne s'intéresse plus à l'objet de son désir, une fois qu'il a réussi à l'obtenir.

Ce roman nous montre les méandres d'une relation passionnelle, très mal gérée. En effet, les deux amants maudits, vont se perdre entre mensonge, ennui, tromperie. Tant d'éléments nocifs dans la construction d'une relation. Ce très court texte a soulevé une véritable polémique lors de sa parution car elle met en scène de façon très explicite la relation d'Alfred de Musset avec l'auteure. Et si vous aviez lu ce roman, vous sauriez que le personnage « Laurent » qui interprète Musset ne donne pas une excellente image à ce dernier.

Georges Sand a cette capacité de nous plonger dans un drame complexe. Où les faux semblants et les mensonges semblent prendre des tournures de tragédie Grecque. J'ai découvert une grande auteure. Et même si ce n'est certainement pas son plus grand chef d'oeuvre, j'ai hâte de continuer mon investigation dans ses écrits !
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