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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un beau petit conte de 1848 !
 J'aime bien le style champêtre, paysan et régional. En plus, ça cadre avec le livre que je viens de finir "Dans la peau de nos ancêtres"... C'est bien parti, et si ça continue ainsi, 4 étoiles, peut-être.
Et cela se passe dans le Berry, patrie de George Sand, proche de la Sologne, ma deuxième région de coeur.
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François est un « champi », enfant mis à l'hospice. A 6ans, il est recueilli par la jolie Madeleine, la meunière. Il travaille dur à 10 ans, et il est même accepté par le meunier pas commode.
Mais à 17 ans, la « poule » du meunier, Sévère, lui fait du tord. Il est renvoyé par Cadet, le meunier...
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La suite est une histoire de manipulation financière organisée par Champi, et à laquelle je n'ai rien compris, pour que Madeleine récupère l'argent « volé » par Sévère.
La « déclaration », sa déclaration... à la fin, me semble un chouilla trop longue :)
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Bref, un beau petit conte !
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J'ai relu ce livre il y a peu, et je l'ai beaucoup apprécié. Au collège, en lecture imposée, je m'étais ennuyée, mais là j'ai trouvé une belle lecture, tout en pudeur et retenue, avec le charme du vocabulaire "paysan" donné par l'auteur, et le témoignage de la vie des campagnes de l'époque. La simplicité du récit cache la complexité et la profondeur du style.
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Voilà, dans la foulée de Simon, j'ai lu une seconde oeuvre de George Sand. Je suis entrée dans le roman sans rien en savoir à l'avance sinon que c'était un de ses Romans champêtres. Il l'est d'autant plus qu'il est présenté comme un récit de veillée.
François, enfant abandonné, et recueilli contre une maigre rétribution par une pauvre femme est, comme tous les autres « champi », victime du préjugé qui les fait tous considérer comme de futurs voleurs, de mauvais sujets. Cela sans que personne ne s'avise que c'est le manque de soins et d'amour qui éventuellement les rend ainsi. La pauvre femme qui l'a recueilli est écartelée entre son bon coeur qui lui fait aimer l'enfant et le souci de sa propre survie. Elle est, nous dit l'auteur « aussi bonne qu'on peut l'être pour les autres quand on n'a rien à soi et qu'il faut toujours trembler pour sa propre vie ». Émue par son sort une jeune femme, mal mariée à un meunier assez riche, décide d'aider la mère de remplacement en cachette de son mari et de sa belle-mère. L'enfant souffreteux devient plus fort, mais également malgré une grande réserve, beaucoup plus agile d'esprit à mesure que son corps est mieux nourri et protégé du froid, et que son coeur reçoit plus de marques d'affection. Si ce n'est pas un plaidoyer en faveur d'une aide aux plus pauvres des paysans, cela y ressemble fort.
Il est beaucoup question d'amour dans ce texte, amour filial, amour entre hommes et femmes.
Par ailleurs l'on n'a pas de difficulté à entrer dans cet univers que George Sand qui le connaît bien, décrit parfaitement. En outre, elle émaille son récit de mots du cru qui le rendent d'autant plus vivant.
Je ne dirais pas que ces deux oeuvres ont été une révélation, mais ce furent des moments de lecture tout à fait agréables. La curiosité me pousse à découvrir d'autres titres. Pas tout de suite, mais j'y reviendrai.

Lu dans le cadre du Challenge ABC
Et du challenge XIXè siècle 2015

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François le Champi est paru en 1848, une année marquée par la "révolution" de février et la chute de la Monarchie de Juillet. C'est dans ce contexte politique que parait ce roman où le maitre mot semble être la nature face à la ville, le paysan face au citadin, le pauvre face au riche.... de là l'idée de s'attacher à un champi, un enfant abandonné par ses parents nécessiteux, placé ici ou là, exploité dès son plus jeune âge, plus esclave qu'autre chose. le champi rêvé par George Sand s'appelle François, sa mère nourricière, la Zabelle, est une femme pauvre mais aimante et lorsque Madeleine Blanchet, la jeune et jolie meunière, mal-aimée par son rustre de mari, le prend sous sa protection le monde de François est sans nuages... Dévoué sans réserve à Madeleine, il en reçoit tendresse, instruction, sens de la justice, éducation religieuse ..
Les jours s'assombriront mais l'amour qu'il porte à Madeleine reste intact jusqu'au jour où..
Un roman du terroir aux accents romantiques digne des préceptes de .J Rousseau . George Sand ,à son habitude, insiste sur le rôle que devraient jouer les riches vis à vis des plus pauvres, sur les notions de partage et d'entraide, sur la place de la religion dans la vie quotidienne.
Un roman à la fois champêtre et politique, idyllique et réaliste, le roman d'une femme qui écrit sous un pseudonyme masculin pour pouvoir s'exprimer, un roman avant-gardiste pour son époque .
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Pourquoi n'avais-je jamais relu George Sand à l'âge adulte ? Il émane de ses mots une telle poésie, une telle sensibilité, une pureté désuète et champêtre. Il y a quelque chose de pur dans ce roman aux allures de conte campagnard, histoire d'un jeune champi (un orphelin) recueilli par une mère de famille au grand coeur. Entre amour filial et amour tout court, le roman tout en délicatesse montre la rudesse de la vie à la campagne au XIXème siècle, mais aussi la simplicité des sentiments : pudeur, candeur et méchanceté sont toutes à l'état brut.
Bien sûr, tout ceci a un côté naïf, légèrement manichéen, mais il s'en dégage un tel charme que j'ai aimé ces pages féminines, littéraires et sincères.
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"François le Champi", c'est de l'émotion qui pense...
Une longue preuve d'amour, démonstration qui ne se reconnaît pas encore

La lecture de Sand, ça ressemble un peu, toujours à la découverte de ce sentiment ; à son poids de conscience, sa religion un peu écrasante... n'étant pas seulement religiosité de façade mais douce et inflexible loi d'une existence.
En même temps, c'est une langue unique, géniale au sens le moins galvaudé du mot. Une recherche de l'auteure pour "toucher" au plus près de tout ce que l'on peut sentir en un moment, loin des mots et des instruments pour le penser afin d'y revenir s'y rafraichir comme à une source fondamentale.
Un essai de traduction littérale de cette traversée du désir, lorsque l'oiseau chante seul dans les bois ou que quelqu'un semble vous prendre le coeur en même temps que la main.

On peut aussi trouver cela mièvre, souvent, bien entendu.. Mais c'est une mièvrerie d'amoureux
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Le premier livre que j'ai lu de cet auteur et sans doute pas le dernier, puisque je l'ai apprécié. J'imagine cette femme, George, écrivant à la plume le soir à la veillée, près d'une bougie, et lisant ses textes à haute voix à ses amis poètes et musiciens. Ah, comme j'aurais aimé la connaître ! Au cours des pages, on peut retrouver certains mots représentant bien le 19ème, comme sommement ou mêmement (même) parfois répétitifs mais.... vous êtes excusée George, car votre histoire respire la fraîcheur et l'ambiance si naturelle de cette époque ! Quand on se réfère à ce beau et tendre début, lorsque Madeleine rencontre le jeune François, dit "le champi" près de l'étang où elle lave son linge....on est loin d'imaginer un seul instant, l'épilogue assez surprenant de cet authentique récit berrichon.
Pour info : le film complet est également sur YouTube avec Marie Dubois, que j'adore!
A conseiller donc, de part et d'autre....
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Un de mes romans préférés de George Sand. On suit l'histoire d'un jeune garçon, mal né, qui à force de travail, de générosité et de gentillesse et malgré beaucoup d'obstacles, trouvera enfin son bonheur. Une magnifique histoire, du grand George Sand.
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Le Berry est de nouveau le cadre de cette histoire intitulée François le Champi. Un champi est un enfant abandonné par ses parents à l'hospice qui confie, à son tour, l'enfant à une famille pauvre en échange d'une pension. François est un jeune garçon, champi donc, que Madeleine, l'épouse du meunier Blanchet, prend sous son aile et rachète à sa mère adoptive. En Madeleine, François trouve une mère et de l'amour mais les rumeurs vont bon train et soupçonnent quelque relation incestueuse entre Madeleine et François. Blanchet, le meunier, renvoie alors François qui trouve une meilleure place ailleurs. Il grandit et devient un homme ...
Avec François et Madeleine, George Sand expose la pureté des sentiments, symbole de la campagne non touchée par les pollutions - en tout genre - de la ville. François lui-même est un exemple de pureté : abandonné par ses parents, il n'a pas d'attache familiale. D'un naturel doux et candide, c'est aussi un homme, physiquement, qui ne craint pas d'aimer. Un très beau roman, qui vaut aussi pour sa langue, simple comme le sont les gens du pays.
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Champi irrésistiblement attaché à sa bienfaitrice :
François le Champi est un enfant abandonné et recueilli dans les champs, comme l'annonce son nom de Champi (Le terme rural familier de l'époque).
Madeleine, la femme d'un meunier, l'a nourri et élevé par charité, sans contrepartie. Mieux encore, elle l'a instruit, chose rare pour un « Champi ».
Ainsi François aura une immense gratitude pour elle mais sera aussi toute sa vie désintéressé, courageux et attentionné partout en toute circonstance avec n'importe qui.
C'est comme si il devait au monde entier une dette éternelle de reconnaissance pour l'avoir élevé de sa simple condition de « Champi ».
Il faut dire qu'il s'en sort particulièrement bien, les autres Champis sont exploités, humiliés et font l'objet de méfiance, ils sont vus comme les fils du diable par certains paysans, comme des roublards…

Madeleine, après l'avoir aidé en cachette parvient à le rattacher au foyer familial comme une sorte de valet mais François grandi, il est beau, grand et fort et ne tardera pas à attirer les regards et la jalousie du meunier et époux de Madeleine, Monsieur Blanchet qui n'hésitera pas à le chasser brutalement sans compassion de sa maison.
Pauvre Champi ! Ah mais ne le plaignez pas tant, il est brave, a du courage et rebondit facilement ailleurs dans une autre ferme.

Tout au long des péripéties, François ne cessera d'impressionner son entourage par ses qualités d'homme brave, honnête, loyal et tout le monde se l'arrache. Les filles cèdent facilement à son charme naturel mais rien n'y fait, François conservera toujours une sorte de pureté mystérieuse et une attitude froide dans sa candeur repoussant fatalement toutes avances.
François ignore l'origine de ce mystère, il sait seulement qu'il désire ardemment revoir Madeleine, sa bienfaitrice.

Au moment-même où il viendra à son secours quelques années plus tard, il découvrira qu'au fond de son dévouement, il y a de l'amour pour Madeleine. Mais comment l'avouer ? Sa mère adoptive n'a certes que 8-9 ans de plus que lui, ce qui n'est pas beaucoup, mais l'éducation créée de la pudeur. Un enfant, qu'une mère a élevé avec les siens, qu'elle a choyé comme son propre fils, a beau grandir : il restera toujours son fils et ne saurait songer à l'épouser.
L'histoire se termine bien mais promptement, on sait que le mariage a lieu mais on aurait aimé savoir ce qui a déterminé Madeleine à accepter ce mariage soudainement, même si l'on peut deviner. Ce mariage n'est pas sans créer un certain malaise, il fallait donc l'expliquer deux côtés.

Cela reste un beau petit roman champêtre où l'on a d'un côté deux âmes pures : François, qui est la joie, la force, la santé et Madeleine, la femme simple et vraie, dont le coeur éclaire l'esprit, ayant ce type de beauté calme, sérieuse et recueillie qui ne se rencontre qu'aux champs et dont la contemplation repose et rafraichi l'âme.
Et de l'autre : des paysans sournois, brutaux, mal intentionnés avec notamment « Sévère » (prénom féminin), qui fera tout pour détruire François et le foyer de Madeleine.
Il y a une confrontation des extrêmes dans les personnages principaux, assez représentatifs de la sphère champêtre.

Sur le style, on ne perd pas dans les détails ni la longueur, ce qui est déjà un bon point fort. Par contre, on sent trop que c'est George Sand qui parle pour Madeleine et François, dont les personnalités se rejoignent ; ils sont d'un parfait et d'un joli un peu trop léchés parfois. Quoi qu'il en soit, c'est une histoire attachante méritant d'être lue.
On retrouve comme dans la Mare au diable cette saveur douce et fortifiante du monde champêtre.
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