Un hiver à Majorque

Un peu déçue par ce roman de George Sand. Pas que celui ci soit mauvais bien au contraire, c'est juste que je m'attendais à autre chose.
Je pensais avoir à faire à un "vrai" roman dont l'action se déroulerait à Majorque or ici j'ai plus eu l'impression de découvrir un exposé, ou un documentaire sur l'île. L'auteure nous raconte comment et le climat de l'île, son histoire, comment les paysans cultivent la terre....
J'avais envie de découvrir Majorque mais sans doute d'une autre façon que celle que nous propose George Sand. Je pense que ce récit s'adresse plus a des lecteurs qui connaissent déjà les lieux ou s'apprête à y faire un voyage mais quand comme moi on a envie de découvrir l'île depuis chez soit, c'est peut-être un peu difficile de s'en faire une idée.

Je n'abandonne pas facilement les livres mais celui-ci n'avait rien pour me séduire. Il n'est, en somme, qu'une longue plainte de George Sand contre les Majorquins qu'elle qualifie de malhonnêtes et intolérants vis-à-vis des étrangers qu'elle et sa smalah représentent. Elle s'étonne qu'ils s'éloignent d'un Chopin gravement malade de la tuberculose et probablement contagieux. Tout ce fiel quelle déverse éclipse les descriptions des paysages et de l'architecture locale qui, en soi, présentent un certain intérêt souligné par des illustrations d'époque dans l'édition que j'avais mais je suppose que j'aurais eu un plus grand intérêt à lire un guide moderne si l'envie me prenait d'aller visiter Majorque. L'édition en question comportait un certain nombre de coquilles, des irritants qui n'ont rien pour me réconcilier avec le texte.
En résumé, cette lecture a été pour moi un pensum et j'aurais bien du mal à la recommander…

Accompagnée de Frédéric Chopin et de ses enfants, George Sand passe quatre mois à Majorque en 1838, et principalement à Valldemossa pour se reposer de la trépidante vie parisienne. Un récit de voyage qui alterne entre récriminations sur les habitants, les logements, le mauvais temps ou la nourriture dont l'exagération (ou la mauvaise foi) en devient drôle, et considérations géographiques et historiques moins intéressantes pour le lecteur contemporain. Mais quoi qu'il en soit, un texte qui rappel

Aurore Dupin,alias Georges SAND,rebelle,intelligente,cultivée, écriviaine talentueuse part pendant trois mois avec le prodigieux pianiste Frédéric CHOPIN, affaiblit et malade,abriter ses Amours dans l'Ile de Majorque, sous le soleil des Baléares.


Elle décrit cette île comme une historienne, un peintre maîtrisant sa palette de couleurs, portant également un regard acerbe sur cette haute société bourgeoise un peu singulière.

La parution de cet ouvrage à cette époque a soulevé des débats passionnées : comment Mme Sand a-t-elle pu nommer Majorque une"île aux singes"?

Je suis un peu déçu par ce texte de George Sand, récit d'un séjour à Majorque. Elle croit arriver sous les tropiques, où à peu près, et c'est donc un grave malentendu : évidemment aux Baléares l'hiver est pluvieux et relativement froid. Les paysages l'enchantent mais les autochtones l'irritent au plus haut point et aucun ne trouve grâce à ses yeux. Si seulement son récit avait été un peu organisé, le lecteur que je suis aurait pu trouver un peu plus d'intérêt à ses déboires, mais le texte est assez filandreux, rempli de digressions qui passent plus pour du remplissage qu'autre chose. Bref, pas toujours très intéressant.

L'édition dans laquelle je me plonge (Classic Collection Carolina, 2003) est ponctuée de nombreuses illustrations; photos, dessins et gravures, ce qui ajoute au récit une couleur particulière. Les descriptions de son séjour avec Chopin à Majorque nous plongent totalement dans l'histoire de cette île.

Mon premier George Sand, et pas mon dernier !
En effet, son style d'écriture m'a complètement séduite, j'ai trouvé jolis les – nombreux ! – passages descriptifs de Majorque.
Malheureusement, le récit a ses longueurs : les sujets religieux et historiques ne m'ont pas intéressé. J'ai été déçue par le manque de détails (croustillants !) sur la vie et les occupations journalières de George Sand, ses enfants et surtout son compagnon, le plus talentueux des pianistes, Chopin !
Mais il faut savoir que son roman était publiée quotidiennement dans un journal et qu'elle était payée à la page. Excusée, George !
Le + : le prologue de Luis Ripoll et les illustrations de l'édition Palma de Mallorca sont très intéressants.