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Une belle découverte de cet auteur
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La rue darwin, belle histoire dans ce monde constitué de tant d'autres histoires , belles , drôles, et extraordinaires, , a travers les rue d Alger et les rue de Paris, tantôt dans le présent tantôt dans le passé, yazid insensible à Dieu, si faible devant la petite créature de sa mère, ! Il a dû goûter à la douleur et l amertume de la mort de sa mère 2 fois , sa mère adoptive et sa mère biologique, celle ci qui la voyait chaque jour mais ne la connut que quelques heures avant sa mort , privé de sa mère vivante et de son corps morte , Sansal nous fait vivre le haut et le bas d un enfant naturel .
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Rue Darwin de Boualem Sansal est une oeuvre intimiste. En effet, l'auteur dans des interviews a confié que ce roman est en partie sur sa famille et donc son roman le plus intimiste. L'auteur est né en 1949, dans un petit village d'Algérie tout comme Yazid, le personnage principal, le narrateur, ils ont connu les mêmes événements du pays, notamment la guerre d'indépendance de 1954 à 1962, le départ des pieds-noirs et la prise de pouvoir des religieux cherchant à créer un citoyen nouveau au service d'Allah, vidant les favelas d'Alger, expédiant les "pauvres en enfer", les nationalisations de biens privés... Ses 5 frères et soeurs ont été autorisés à quitter l'Algerie, leur terre natale pour faire des études principalement en Europe pour doter le pays d'une élite au service des autorités. Ensuite à partir de 1991, la guerre civile opposant le gouvernement aux islamistes. Mais à l'opposé des attentes des autorités, aucun ne reviendra, échappant délibérément au service militaire et donc se positionnant dans l'illégalité. La fratrie s'est disséminée en Europe et en Amérique, fondant, pour la plupart, une famille avec des résidents et ils y ont réussi de belles carrières professionnelles, certains récompensés de distinctions pour leurs contributions au pays d'accueil. Tout comme l'auteur, Yazid est resté au pays. Pour l'auteur c'est un choix assumé bien que ses oeuvres critiquent le pouvoir religieux et civil mais aussi les déviances islamistes et s'expose de fait à un vrai danger au regard des méthodes tant des uns que des autres. Yazid, a choisi de rester auprès de sa mère et là on ne sait pas si on est dans la pure fiction ou s'il s'agit aussi d'une motivation supplémentaire pour l'auteur. Tous ces événements représentent le décor pour l'histoire intime de Yazid qu'il nous fait revivre depuis sa naissance jusqu'à maintenant où il comprend des énigmes qui lui étaient cachées. C'est un très beau roman, un chef d'oeuvre qui livre d'innombrables réflexions philosophiques, sociétales et politiques. On peut là supposer sans trop se tromper que l'auteur et le narrateur fusionnent. L'auteur nous livre ses pensées, analyses, critiques par la voix de son personnage. J'aime beaucoup cet auteur, son personnage, ce roman qui nous fait aimer l'Algérie, les algériens si souvent dominés par des pouvoirs bien éloignés des intérêts du peuple. Une des dernières réflexions nous attriste de savoir que l'Algerie reste très éloignée d'un possible état démocratique tant l'islam et les religieux ont de l'influence sur les êtres. Finalement malgré tous les avatars cette oeuvre est une belle leçon de vie, tous les espoirs sont permis même aux plus démunis...
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Allers retours dans une Algérie des années 50 à nos jours, ainsi que dans la vie du protagoniste, qui se révèle plus complexe encore que le secret de famille pourrait le laisser entendre. J'avoue que je m'y suis perdue. L'histoire, trop compliquée à suivre, aurait gagné en clarté avec un style plus linéaire. C'est pourtant assez bien écrit et certaines réflexions de l'auteur sont intéressantes concernant la religion et son empreinte prégnante sur la société algérienne.
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Yaz, accompagne sa mère à Paris, elle vient faire soigner son cancer. Elle arrivé épuisée et dans le coma. Ses enfants sont venus des 4 coins du monde où ils ont émigré et réussi. Tous sont là pour l'accompagner sauf Heti, qui lui a choisi de vivre un islam intégriste avec les talibans..Malheureusement so état ne lui permettra pas de voir une dernière fois ses enfants réunis.
Quand Yaz s'est penché pour l'embrasser une dernière fois "une voix, comme un écho venant de loin a résonné dans ma tête : "Va retourne à la rue Darwin"".
Quelques jours après, Yaz revient en Algérie avec le cercueil de sa mère, morte sans être sortie du coma, il l'enterre obsédé par cette dernière demande..
Et Yaz raconte son enfance, sa quête d'identité, la recherche de ses racines... tiraillé entre deux familles, une riche et l'autre très modeste voire pauvre.
Une famille riche, celle de sa grand mère, mère maquerelle qui a su créer et gérer des bordels dans toute l'Afrique et l'Europe! L'un d'entre eux jouxte le palais familial. Elle a même profité de la bénédiction de Vichy et de Pétain, et a placé sa fortune en Suisse. Il a vécu auprès d'elle, c'était l'héritier désigné de sa fortune, son père était mort prématurément. Il vivait dans un palais, aux cotés de cette grand-mère toute puissante, entourée de serviteurs, presque esclaves et côtoyait les gamins nés des amours des prostituées, ces gamins qu'elles n'avaient pas pu faire passer...des pages dérangeantes sur la vie de ses femmes-bétail dans les bordels...Mais qui était sa mère? et sa grand-mère était-elle réellement sa grand-mère...?
Et une famille pauvre, auprès de laquelle il passa 7 ans de 1957 à 1964, Rue Darwin à Belcourt, dans un tout petit deux pièces entouré de son père de sa demi-soeur et de sa mère..un père qui n'était pas son père et cette mère était elle sa mère?
Une recherche permanente menée par le gamin et l'adulte Yaz pour connaître la vérité sur ses origines.
Et Yaz, gamin et adulte en nous décrivant sa vie, et la quête de ses origines, ses frères et sœurs qui ont réussi, nous décrit cette Algérie et ses bouleversement, la crasse, la misère entourant ces palais, cette richesse opulente, et la religion omniprésente, cet islam rigoriste, cet islamisme qui gangrène la société, et régit le mode de vie des algériens.
Yaz a connu au cours de sa vie, la guerre d'indépendance de l'Algérie, ses assassinats, ses charniers, les discours guerriers de ses leaders, la guerre des 6 jours, son matraquage guerrier et la défaite, la déroute et l'humiliation du monde musulman, la religion et la corruption, la crasse, la faim, les rationnements, la pauvreté...Yaz qui dénonce et démontre la corruption de Abdelaziz 1er, futur président de la République algérienne et de toute la société algérienne actuelle.
Yaz amoureux de la paix décrivant avec horreur la Guerre...pourquoi les homme se font la guerre...C'est quoi une bonne guerre?...Des pages également dérangeantes....
Un Yaz dont les combats visent l'intégrisme, Yaz qui souhaite une Algérie propre, Yaz qui dénonce les élites de tout temps de l'Algérie, mais Yaz qui ne peut quitter son pays, et rejoindre ses frères à l'étranger..
Avec noirceur et réalisme sans oublier l'ironie et l'humour, Yaz a écrit le roman des combats de toujours de Boualem Sansal, amoureux de l'Algérie et déchiré face à cette Algérie qu'il aimerait bien différente, débarrassée de ses maux, de la corruption, de l'intégrisme, de la pauvreté..Une Algérie qui le rejette, compte tenu des prises de position, mais qu'il ne peut quitter
Un roman dense qui mérite d'être relu....même quand on connaît la fin

Lien : https://mesbelleslectures.wo..
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Un très bon livre sur l'identité avec un détour très pertinent sur celle d'un pays à la dérive.
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Une belle écriture avec beaucoup d'aller retour dans le temps (ce qui m'a un peu dérangé mais chacun son style....), une histoire qui se dessine au fur et à mesure comme un ravaudage qui tournerait à la dentelle.
Un homme dans un colonialisme finissant, un empire "bordélique", aimé par ses trois mères sans avoir jamais pu dire "Maman" à une seule d'entre elles.
Trois familles, trois héritages quelle vie pour un seul homme....
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Sansal Boualem, - "Rue Darwin" – Gallimard, 2011 (ISBN 978-207013460) – Prix du roman arabe 2012

Pour ce qui concerne la présentation de l'intrigue, rien à ajouter à la quatrième de couverture.
Pour la qualité de l'écriture et de la langue, pour la valeur de témoignage, pour le plaisir de la narration, c'est là un livre à lire, une réussite égale au "Village de l'allemand".
Quel écrivain !
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L'Algérie d'hier et d'aujourd'hui, c'est le sillon de Boualem Sansal. Une vision toujours critique et réaliste, sans politiquement correct mais rageuse. La famille aussi est un de ses thèmes favoris, sauf que cette famille-là est particulière. le style peut sembler austère mais l'histoire est forte.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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