Miss Pook et les enfants de la lune

Voici un roman qui me faisait envie depuis super longtemps, je remercie donc beaucoup Babelio et les éditions Grasset pour cette réception dans le cadre de Masse Critique !

La couverture donne un aspect steampunk, confirmé par le fait que l'histoire se passe au début du XXème siècle et qu'il est question d'un voyage sur la Lune. Cependant, j'ai été très déçue par cet aspect qui n'est finalement pas du tout exploité. Dans le chapitre 1, il est question de la construction de la Tour Eiffel mais celle-ci et tout ce qui a trait à cette époque est bien vite laissé de côté. Finalement, l'histoire pourrait se passer à n'importe quelle époque.

Miss Pook est un personnage qui nous fait immanquablement penser à Mary Poppins. Elle est gouvernante, elle "tombe" du ciel, elle semble parfaite avec les enfants. Mais bien vite, le lecteur se rend compte que ce n'est pas un personnage réellement bienfaisant. Elle trompe les enfants pour pouvoir les kidnapper. Et même si la toute fin nous montre que ces intentions étaient réellement positives, c'est un personnage que je n'ai pas apprécié.

En fait je suis réellement déçue par ce roman qui ne m'a pas transportée comme je l'aurai cru. Je trouvé certains passages "faciles", d'autres ennuyeux, même si certains étaient intéressants.
Dommage...

A partir de 10 ans selon l'éditeur.
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Si j'ai trouvé les premières pages enthousiasmante - la langue de Bertand Santini, le personnage de Miss Pook et ce Paris de 1907 magnifiquement mis en scène - j'ai peu à peu perdu le fil dès lors que Miss Pook transporte avec elle Elise dans la lune. Celle que je voyais en une nouvelle Mary Poppins revue par B. Santini, apparaît comme une figure sombre voire sinistre dont les motivations troubles laissent planer comme un vague malaise. Si quelque monstres de la lune sont une réussite (le Sphinx et le Faune), assez rapidement cela dégénère en une suite de situations de moins en moins cocasses pour aboutir aux ridicules personnages de Jocaste & Jocaste. La lecture de la fin du roman a été pour moi laborieuse et comme c'est un tome 1, j'ai acquis une certitude : je ne lirais pas le tome 2.

Autant j'avais adoré Hugo de la nuit, autant je ne sais pas quoi penser de Miss Pook.

Il y a beaucoup de bonnes choses bien sûr, l'écriture de Bertrand Santini est toujours aussi belle et il parvient à me faire rire aux éclats par ses dialogues et son ironie si subtil.

Mais quand j'entends Bertrand Santini, je m'attends à avoir peur, à être surprise et glacée, et sur ce plan-là je suis restée sur ma faim.
Peut-être parce que j'ai été moins sensible à la mythologie mise en place et aux créatures que rencontrent Elise. Mais plus certainement parce que je n'ai pas réussi à m'attacher à Elise, ce qui m'a empêché d'être pleinement émue par une fin de roman pourtant très sombre.

Difficile de se prononcer avec un seul volume, je réserve mon jugement définitif après la lecture du tome 2.
Affaire à suivre...