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Critique de Tidzandiouf


J'ai lu il y a longtemps "Le Devoir de violence" de Y. Ouologuem, qui à l'époque m'avait soufflé par sa puissance, et sur les traces duquel se lance l'auteur. Je n'ai pas pu dépasser une centaine de pages, tant le style de ce livre me paraît prétentieux, vide, affecté - de la prose de et pour khâgneux en chambre, verbeuse, fleurie jusqu'au comique involontaire, avec des accès de vulgarité anale pour faire frémir dans les salons...
Un livre dont le sujet est la littérature, Proust l'a déjà fait. Et j'ai beaucoup de mal avec les écrivains qui ne savent parler que d'écrivains, le pire étant les écrivains profs qui parlent d'écrivains profs (Cusset, Lodge, Alison Lurie...).
Ici, il ne se passe rien, rien n'est drôle ni tragique, du bla-bla emphatique et creux - bref, un Goncourt. L'an dernier, on a eu droit à un sous Stephen King. Jadis on a eu les platitudes sans fond de Modiano ou Weyergans... Vuillard, Rahimi et Ferrari étaient intéressants, mais un peu minces. Mais les médias parisiens s'extasient d'office, alors tout va bien. Cent après Maran, fallait bien commémorer ça... Dommage pour Mariamma Bâ, Abdoulaye Sadji, Sembene Ousmane... dont les romans auraient mérité une consécration parisienne. Mais ce n'était pas dans l'air du temps.
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