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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je n'avais pas encore lu le tome 2 de la jeunesse de Riad Sattouf. Ici, il s'agit d'une année passée en Syrie. Des souvenirs très durs ont marqué notre auteur, notamment ceux concernant l'école. Quand on découvre ses albums, on ressent bien tous ce que lui-même a ressenti ou du moins ce qu'il en a gardé comme souvenirs. Car quand on est enfant, on ne voit pas les choses avec les mêmes yeux qu'un adulte pourrait les voir, je dirais même qu'on ne s'attarde pas sur les mêmes choses et on n'accorde pas la même importance aux évènements.
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Première année de scolarité en Syrie pour Riad, aux méthodes brutales. Il se fait de rares copains, du fait de sa blondeur ‘louche'. Il apprend à chanter l'hymne national en début de cours, et à lire et à écrire l'arabe. Lorsque sa mère lui apprend à lire et à écrire le français, il trouve cela beaucoup plus difficile.
Bien que n'étant pas les plus miséreux du village, ils manquent toujours de tout confort. La mère de Riad commence à avoir des revendications, tandis que son père tente le grand-écart entre respect des traditions et aspiration à la modernité et à la richesse. Riad commence à comprendre les difficultés de ses parents. Une véritable année d'apprentissages de la vie et de son mode d'emploi.
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Une bande dessinée magnifique qui raconte l'histoire de Riad Sattouf qui rentre à l'école en Syrie. L'auteur décrit subtilement l'ambiance d'un lieu où les traditions perdurent. Les codes culturels, les dessous politiques et les travers sociaux y sont analysés sous les yeux d'un enfant.
À lire.
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Un deuxième tome très plaisant, dans la lignée du premier.
Le récit est instructif notamment sur la vie en Syrie au milieu des années 1980, mais aussi amusant car vu à travers les yeux du petit Riad.
L'arabe du futur est une série que je conseille vivement.
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Dans le premier tome (1978-1984) le petit Riad était balloté entre la Libye, la Bretagne et la Syrie.
Dans ce second tome, qui couvre la première année d'école en Syrie (1984-1985), il apprend à lire et écrire l'arabe, découvre la famille de son père et, malgré ses cheveux blonds et deux semaines de vacances en France avec sa mère, fait tout pour devenir un vrai petit syrien et plaire à son père.
La vie paysanne et la rudesse de l'école à Ter Maaleh, les courses au marché noir à Homs, les dîners chez le cousin général mégalomane proche du régime, les balades assoiffées dans la cité antique de Palmyre : ce tome 2 nous plonge dans le quotidien hallucinant de la famille Sattouf sous la dictature d'Hafez Al-Assad.

Déchirant, drôle, instructif. Enorme respect Mr Sattouf fils.
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En 1984, Riad Sattouf a six ans. En Syrie, alors sous le régime d'Hafez Al-Assad, notre futur dessinateur débute alors l'école pour y apprendre l'arabe et entonner l'hymne national du pays.

L'éducation occupe une place centrale dans ce second opus de la vie de notre cher dessinateur. L'occasion pour l'auteur de dresser quelques portraits de personnages haut en couleurs en faisant appel à la vivacité des souvenirs et ce à travers le point de vue de ses 6-7 ans. L'auteur le déclare lui-même, il a la chance de posséder une excellente mémoire concernant ses souvenirs. Nous sommes donc plongés dans une autobiographie tout en vivacité où les souvenirs du jeune garçon se calquent aussi avec des thématiques plus graves autour de la société syrienne, autour de meurtre d'honneur, de la pauvreté, des thèmes qui sont presque calés en arrière-plan mais qui n'échappent au regard du jeune Riad...

Ce volume se concentre sur les années d'école du dessinateur à Ter Maleeh, le village natal de son père en Syrie. Riad Sattouf nous fait partager sa grande appréhension puis la découverte de sa classe, une classe menée d'une main de fer par une institutrice plutôt...redoutable dont la voix douce est entrecoupée de furieux coups de bâtons. Cette maîtresse est sans doute l'un des personnages les plus marquants de ce volume, un personnage plutôt brutal mais dont l'auteur s'amuse aussi à dépeindre un portrait plus fin , plus mélancolique comme en témoigne l'épisode de la pluie... Encore une fois, l'auteur raconte par le biais d'une sobre voie-off ce qu'il a vu enfant mais cette voie n'éclipse pas un regard plus fin, plus critique laissé cependant à l'appréciation du lecteur... Par exemple, on retiendra aussi la présence d'enfants misérables au fond de la classe ou encore celle de l'un des amis d'enfance souffreteux de l'auteur qui "un jour, n'est pas revenu à l'école..." Dans ce regard d'enfant, la réalité d'adulte est bien présente.

L'une des séquences les plus importantes de ce point de vue demeure la mention du crime d'honneur... lorsque le jeune Riad se lève dans la nuit et surprend une grave conversation entre ses parents au sujet d'un crime d'honneur commis par des membres de la famille sur une femme que l'auteur a qualifié comme son premier génie du dessin... D'une certaine manière, le dessinateur rend hommage à cette jeune femme Leila, victime de la cruelle injustice du crime d'honneur fortement présent dans les campagnes. Un épisode d'une réalité critique qui compose aussi cette fabuleuse autobiographie qu'est L'Arabe du futur et qui vient la conclure sur un ton presque glacial.

Nous retiendrons également dans ce second volume la vision des gosses de riches et la découverte de l'élite de la Syrie lorsque le père de Riad décide d'aller rendre visite à un cousin, général de police de Homs qui possède une villa... du haut de ses six ans, Riad Sattouf témoigne avec humour de ce jeu d'apparence, de cet étalage de luxe qui demeure bien fissuré ou encore de ses rencontres avec d'insupportables gosses de riches tout simplement méprisants. le père de l'auteur occupe une place toujours aussi importante dans ce second volume qui témoigne aussi de son ambition mais plus que le père, ce second tome suit aussi l'évolution de la mère de Riad, de plus en plus lasse et contrariée par ce quotidien... Là où on pouvait s'étonner de sa passivité dans le premier volume, la mère de l'auteur est ici mise un peu plus en valeur et commence à se rebeller dans ce quotidien sclérosé par les promesses stériles du père.

Que ce soit sur les bancs de l'école, la société d'élite syrienne, les jeux extérieurs avec ses camarades, le marché de Homs ou encore sur une promenade au coeur de vestiges romaines, le regard de l'auteur nous fait partager sa vie mouvementée toujours avec délice et émotions.
Ce second tome qui nous plonge, en grande partie, sur les bancs de l'école est encore plus intéressant et aboutie que le premier volume.

Avec ce regard innocent (mais pas naïf) de l'enfance, Riad Sattouf nous conte aussi le monde adulte, nous fait découvrir certaines facettes parfois pas franchement reluisantes sur la société syrienne à travers la bourgeoise égoïste de l'élite et les féroces crimes d'honneur.
Dans ce tome, Riad Sattouf capte à merveille et dans le même temps le monde adulte et ses souvenirs d'enfance et ce toujours dans un style de dessin vif et limpide qui laisse la place à diverses émotions tout en intégrant parfaitement l'appréciation des lecteurs.


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Par manque de temps, je n'avais pas présenté ici le premier tome que j'avais pourtant adoré. Je me rattrape donc avec le tome 2 que j'ai lu pendant les vacances et que j'ai tout autant aimé.

Riad Sattouf partage avec beaucoup de tendresse son enfance pas comme les autres, entre la pauvreté du Moyen-Orient où son père, originaire de Syrie et professeur à l'université, a installé sa famille, et la France, où il retrouve ses grands-parents maternels le temps des vacances.

Ce qui est génial dans cette BD, en plus de tout ce qu'on peut y apprendre de passionnant sur l'histoire et la culture des pays traversés, c'est l'angle avec lequel tout nous est raconté, c'est à dire, à travers les yeux d'un enfant. L'auteur a su retrouver son regard et sa naïveté d'enfant et intervient, en tant qu'adulte, pour apporter des précisions au lecteur, et cette double lecture des événements est souvent très drôle !

Ce 2è tome est surtout centré sur le début de la scolarité du petit Riad, avec une maîtresse aux méthodes d'enseignement terrifiantes...

Déjà récompensée par le Prix Fauve d'Or du Festival d'Angoulême en 2015, le tome 3 figure dans la sélection 2017. Pour moi, c'est une des meilleures BD que j'ai lues, je la conseille vraiment !
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Encore un très joli tome où l'on découvre la vie de l'auteur à travers les tumultes économique, politique et idéologique de son pays d'origine. Toujours aussi bien dessiné... J'adore découvrir une autre culture à travers les bulles et d'autant plus quand l'humour se mêle à la réalité.
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Wahou! Wahou! Wahou!! 😳

Mais quelle fresque personnelle et historique que cette série dans laquelle je ne m'etais pas encore plongée.
Pourtant ce n'est pas faute de l'avoir vue passer à la télé, sur les réseaux, aperçue dans la bibliothèque de mes parents... alors hop, cette fois j'ai sauté le pas! Et là, merci maman (et le petit frère qui les a offerts...) de m'avoir prêté les 5 tomes car IMPOSSIBLE de s'arrêter lorsqu'on a commencé cette lecture.

🙏

L'arabe du futur c'est la vie de Riad Sattouf de la rencontre de ses parents à son adolescence (mais vivement la suite!!!!) entre la France et la Syrie. Riad est né dans les années 70, papa syrien/maman bretonne. La double culture familiale ne sera pas de tout repos. Il y aura des allers-retours entre les deux pays, entre les traditions, les croyances, les références de chacun(e). Et puis des passages à l'acte aussi. Et pas des moindres.

Riad Sattouf nous emmène à la rencontre de la culture syrienne avec des yeux d'enfant puis de jeune ado. Pas facile parfois de ne pas avoir un peu mal au bide face à la violence des gamins, des instits, des parents. Difficile parfois de comprendre l'omniprésence de la religion et ses conséquences sur les libertés individuelles. Mais Riad Sattouf ouvre ainsi la porte à l'altérité, avec toute la ribambelle de questions qui vont ensuite se poser également au sujet de notre propre culture. J'ai trouvé cela follement intéressant. Si le petit Riad interroge avec naïveté, le grand Riad, l'auteur, titille et interroge.

🙂

Je ne veux pas en dire trop sur la vie de cette famille, ce serait divulgacher à mon sens. Mais vraiment je ne peux que vous encourager à découvrir cette oeuvre. Elle est passionnante. le dessin est simple mais hyper parlant, les couleurs employées en fonction du pays où se trouve la famille et de s'il s'agit de la réalité ou de rêves sont vraiment bien pensées, bref, un roman graphique hyper réussi!!

🤩
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Ce second tome est centré sur la première année d'école de Riad, en Syrie. C'est très différent du premier tome, même si le ton et le regard restent les mêmes, toujours de grande qualité. Mais si les déboires du premier tome prêtaient à sourire, là, cette école moyenâgeuse («anti-école» serait plus adapté) est à pleurer. Mais le regard de Riad sur cette année reste tendre et nous découvrons avec lui, dont le père n'est pas pratiquant et dont la mère n'est pas voilée, le poids de la religion dans ce petit coin de Syrie. La maman de Riad est toujours plutôt discrète, mais mène bien sa barque et on commence à percevoir qu'elle a son caractère.
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