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Citations sur Firmin (117)

Parfois je me dis que tout ce dont on peut avoir besoin dans la vie, c'est beaucoup de pop-corn et quelques Mignonnes.
Page 74
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[…] Finnegans Wake. Joyce était un Grand, peut-être même le plus Grand. Je suis né, j'ai dormi et j'ai tété sur la carcasse du chef-d’œuvre le moins lu au monde.
Page 19
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"Est-il possible que moi, malgré mon invraisemblable apparence, j'aie une Destinée? me demandais-je. Et par Destinée, j'entendais le genre d'existence que mènent les personnages d'une histoire et qui, si chahutés, bousculés par les événements d'une vie soient-ils, sont finalement chahutés et bousculés avec une certaine cohérence. Dans les histoires, la vie a un sens, suit une direction. Même les plus stupides et insignifiantes, comme celle de Lenny dans Des souris et des hommes, parce qu'elles s'inscrivent dans une histoire, acquièrent au moins la dignité d'être des Vies Stupides et Insignifiantes, la consolation d'être des références en quelque chose. Dans la vie réelle, nous n'avons même pas cela." (p.54)
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De plus, il n'est pas nécessaire de croire aux histoires pour les aimer. J'aime toutes les histoires. J'aime l'idée de progression, de début, de milieu et de fin. J'aime la lente accumulation d'éléments de compréhension, les paysages brumeux de l'imaginaire, les promenades labyrinthiques, les pentes boisées, les étangs réfléchissants, les revirements tragiques, et les quiproquos comiques.
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Laissez-moi vous ouvrir mon cœur : cette envie irrépressible de prendre ma sœur dans cette ruelle a représenté mon dernier désir sexuel normal. En sortant cette nuit-là j'étais, en dépit de mon intelligence, un mâle plutôt ordinaire. A mon retour, j'étais bien parti pour devenir un être grotesque et pervers.
Page 49
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Je traînassais dans la chambre, je grignotais du pain de mie, je jouais du piano. En jouant, je pensais à Maman qui avait disparu, à Norman qui m'avait lâché, à Jerry qui avait cessé d'exister, et bien sûr à moi qui n'étais pas sûr de vouloir exister. C'est là que j'ai découvert ce qu'était vraiment la solitude.
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J’ai toujours imaginé que si, d’aventure, j’écrivais un jour l’histoire de ma vie, la première phrase en serait saisissante : quelque chose de lyrique à la Nobokov, «Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins» ou de radical à la Tolstoï au cas où le lyrisme me ferait défaut, «Les familles heureuses se ressemblent toutes, les familles malheureuses sont malheureuse chacune à leur façon». Les gens se rappellent ces mots, même quand ils ont tout oublié du livre qui va avec. Mais à mon avis, en matière d’amorce, on n’a jamais surpassé celle du Bon soldat de Ford Madox Ford : «Voici l’histoire la plus triste qu’il m’ait été donnée d’entendre.» J’ai beau l’avoir lu des dizaines de fois, j’en reste encore comme deux ronds de flan. Ford Madox Ford, lui c’était un grand.
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Je ne savais pas où il allait lorsqu'il me laissait seul le soir, mais il ne ramenait jamais personne d'intéressant. Seulement des pochettes d'allumettes du Flood's Bar and Lounge à deux pas de chez nous. Il ne semblait pas non plus avoir d'amis, même pas des amis ennuyeux.
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Il y a un passage dans le Fantôme de l'Opéra, où le fantôme, un être génial qui mène une vie de reclus parce qu'il est très laid, explique que ce qu'il aimerait par-dessus tout serait de pouvoir simplement se promener le soir sur les boulevards avec une belle femme à son bras, comme n'importe quel bourgeois. Pour moi, ces quelques paragraphes comptent parmi les plus émouvants de la littérature, même si Gaston Leroux ne fait pas à proprement parler partie des Grands.
Page 98
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Je pourrais vous assommer en vous parlant de cheminée, de glissière, de claie, de contrainte et de la différence entre un puits et une buse, et si certains parmi vous étaient encore éveillés après cela, je pourrais les plonger dans le coma évoquant cambuses, racloirs, basculeurs, esclimbles et autres arayots. Bref, si ce genre de description vous intéresse, je vous suggère de lire un précis sur le travail de la mine.
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