Le vieil homme et la guerre, tome 5 : Humanité divisée

John Scalzi. Humanité divisée et La fin de tout. 539 pages. L'Atalante.
Me voici de retour avec la critique des 2 derniers romans de la série le VHELG. (Déjà, garder son calme, inutile de s'énerver… 😊)

Humanité divisée. 2013.
La fin de tout. 2015.

Pour une vue d'ensemble de l'oeuvre de JS, lire mes critiques sur les épisodes précédents.

1. Humanité divisée.
Comme nous…il y a ceux qui ont acheté et qui ont aimé et ceux qui ont cru acheter un roman et qui se sont retrouvés devant un recueil de 13 nouvelles (appelés épisodes) et 2 suppléments.
On notera : la dédicace en « préface » d'ouvrage.
Episodes n° 1: l'équipe B
A. : le titre anglais est aussi indiqué…pourquoi ? jamais vu ça …passons.
B. : je lis « cet épisode est dédié à Brad Roberts et Carl Rigney »…encore une facétie de JS. Passons… Jusque-là, j'imaginais toujours lire le 1er épisode d'un roman…
C. : Bizarre ce 2ième espèce de dédicace, à ce moment je me méfie (vu qu'il a commis Zoé quand même…) et je vais voir en fin d'ouvrage : 3 pages de remerciements (3 pages !!!).
Jetons un oeil amusé aux dédicaces. Episode n° :
- 2 : le Supplice de la Planche : « cet épisode est dédié à… ». Donc 3 espaces de dédicaces. Wawww : aujourd'hui seulement je comprends…Le prix Locus. 2013 – la même année. Après les mémorables « Les Brigades Fantômes » et » Zoé »…Cela exigeait quelques exercices de dos et de langue, nous y voilà : je comprends mieux mais les dédicaces m'intéressent.

- 3 : Les Têtes Suffiront : « cet épisode est dédié à (blabla…) et tout le service de communication de TOR » (c'est son éditeur américain)
-
- 4 « cet épisode bla bal «, 5 idem, 6 idem, 7 : le Roi Chien « cet épisode est dédié au conseil d'administration de l'association américaine des auteurs de SF et Fantasy (les 8 noms suivent) ». Youpie ! Merci chers confrères…Ahh, le Locus… ! Aîe ! Attention cher confrère, vous marchez sur ma langue là…

- 8 « cet épisode…blablabla », 9 bla bla, 10 « cet épisode est dédié à la promotion 1987 des Webb Schools de Californie ». mdr…

Venons-en au contenu de ce roman maintenant : ce n'est que très tardivement que j'ai compris que les épisodes étaient en fait des «nouvelles». le sentiment d'avoir été roulé : je n'ai pas acheté un roman mais des nouvelles. Je n'achète jamais de nouvelles…
Avec JS je ne devrais plus m'étonner de rien. Mais revenons à la qualité de ces épisodes.
J'ai adoré les nouvelles avec les personnages de l'Ambassadrice et de ses conseillers en mission de négociations (ex. : pour obtenir des marchés, …) auprès de races extraterrestres : désopilant. Et cela concerne les épisodes n° 1, 3, 5, 7, 9, 10, 11. Et 13 : la fin est un peu incohérente : on parle d'espions, de sabotages, de crimes et aucune escorte militaire lors des déplacements et pendant les négociations ? Cela me parait difficilement concevable. D'une façon ou d'une autre vu les moyens techniques à disposition dans le futur… Et puis le dernier « supplément » est très bien aussi : on l'aurait mis au début et appelé Episode 0, il serait très bien passé il me semble…
Je vous conseille vivement de lire ce supplément 2, puis les épisodes 1, 3, 5,…(jusque 13) les uns après les autres et de revenir ensuite aux « intercalaires » (qui ne m'ont laissé aucun souvenir), d'un intérêt « relatif » car régulièrement sans connexion au reste, certains bons (le 12 p.ex.) d'autres moins.
Quelques « dilutions » aussi. Exemple épisode 4 : p 170, 171 : bla bla (passer ces pages qui n'apportent absolument rien à la trame). Il y en a d'autres mais en nombre très réduit.
La cote :
- pour m'être fait floué à l'achat
- n'avoir pas apprécié les séances de flagornerie à l'attention de TOR, des confrères,…(manière qui apparaissait déjà dans son roman Imprésario du 3ème type – voir ma critique)
- et d'avoir eu l'occasion de lire contraint et forcé quelques bonnes nouvelles, mais malheureusement apparue sur un rythme permettant de noyer le bon dans le moins bon et de m'obliger à découvrir la trame de composition du « roman » seulement à la fin (excellent marketing) :
la cote est de 1/5 :
vraiment félicitation à JS, c'est mérité : la qualité de certains passages permet de nettement atténuer le sentiment de m'être une nouvelle fois fait manipulé…je déteste qu'on prenne les lecteurs pour des cons et qu'on profite d'un système dans lequel le lecteur a confiance (jusqu'ici) pour les gruger.

Comme pour le tome 4 je suis très déçu par cet opus. Un recueil de nouvelles autour de personnages sans grand intérêt, même si le copain de Perry (qu'on ne rencontre jamais ici) est sympa. On se croirait devant le vieux feuilleton Star Trek. le chien mangé par une plante qui cache le corps du roi est totalement ridicule, les autres sont sans intérêt. le pire étant le retour de Schmidt chez lui, je l'ai terminé en diagonale tellement il m'ennuyait.
Vite, vite on va voir si le 6 termine la saga en beauté