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Citations sur La traversée des temps, tome 1 : Paradis perdus (460)

Quel que soit l’âge auquel on apprend la mort de ses parents, ce jour-là tue l’enfant. Devenir orphelin, c’est devenir veuf de son enfance.
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Un proverbe allemand dit : «Sitôt qu’un enfant naît, il est assez vieux pour mourir.» Je précise : sitôt qu’une conscience s’éveille, elle appréhende sa disparition. Dès le début, elle ne tolère pas sa caractéristique fondamentale, la connaissance de sa mortalité. Conclusion ? Frustré par nature, inconsolable par essence, l’être humain est voué au malheur.
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La Nature ne se tait jamais. Le torrent rugissait, les branches craquaient au-dessus des hautes herbes frémissantes tandis que les fauvettes grisettes croassaient, les geais cacardaient à la lisière, les pigeons claquaient des ailes en se perchant. Bref, tout murmurait, grinçait, tanguait, jacassait. Assis sur la berge, je trempai mes chevilles dans les flots glacés.

Deuxième Partie -Le déluge- Chap 1- p.400-
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" Quand tu aimes, tu ne cesses jamais d'aimer. L'amour se transforme, il ne part pas. "
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Qu'une main faite pour assommer délivre une caresse rendait l'effleurement plus précieux. Qu'un tempérament fait pour lutter manifeste de l'affection intensifiait la tendresse. Qu'une énergie faite pour la dépense physique s'affine, se canalise, se spiritualise en un regard soucieux conférait à cette attention un caractère bouleversant. Barak me parut pur amour parce que son aspect brut ne racontait pas l'amour.

Deuxième Partie - Le déluge -
Chap -3- P.520 -
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Est-on obligé de chérir ses enfants ? Beaucoup s'en dispensaient autour de moi; il leur suffisait de les élever, de les nourrir, de les mener à la puberté pour gagner l'estime de la communauté. Pourquoi aimer ?Aimer facilite-t-il la paternité ou la maternité ?

Première partie, Le lac- chap.1-p 48
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On mourait abondamment, en ce temps-là. Certes, chaque individu n'avait qu'une vie à perdre, mais nous périssions de causes variées. Nous mourions sous la patte d'un ours, la charge des sangliers, la morsure des loups ; nous mourions de chutes, de blessures, de fièvre, d'indigestion ; nous mourions de la tête, de la bouche, des dents, des entrailles, du cul ; nous mourions d'un os qui se fracassait, d'une jambe qui enflait, d'une plaie qui suppurait, d'une peau qui jaunissait, de croûtes qui nous couvraient, de bubons qui soulevaient nos viscères ; nous mourions de faiblesse, d'épuisement, d'infection, des coups de l'ennemi. Personne ne mourait de vieillesse. Le temps ne distillait pas la mort, il n'en avait pas le temps...
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L'immense n'est pas le plein, mais le vrai nom du vide. Alors que je me trouvais devant une profusion d'eau, une abondance d'espace, une débauche de lumière, je ne discernais que ce qui y manquait, le sol, un repère. Je ne percevais plus que l'absence. J'étais devenu un détecteur de néant.

-Deuxième partie- Le déluge - Chap 2 - p.495 -
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" Ah, mon garçon, comme je jalouse les animaux ! Ils ne baisent que pendant les périodes de rut. Le reste du temps, ça ne les démange pas, ils vaquent, ils pioncent, le cul leur fout la paix, repos ! Tandis que nous... C'est le rut toute l'année, les chaleurs à chaque saison. Quelle poisse ! De temps en temps, je me préférerais en ours. "
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La ronde aux épaules satinées et aux seins jaillissants, la mince aux traits purs, la menue attendrissante, la géante allurée, la jeune à la peau tendue, la mûre à la paupière charbonnée, la brune, la blonde, la rousse, la chenue, la lourdaude, la burlesque, la lente, la vive, celle qui parle, celle qui se tait, celle qui danse, celle qui boit, celle qui fume, celle qui rit... Chacune lui paraît un secret captivant, chacune détient un mystère qu'il rêve d'approcher.

Prologue, p35
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