Il y a comme une magie qui opère lorsque je lis un roman d'
Eric Emmanuel Schmitt. C'est mon second roman de l'auteur et son écriture est une de celles que je préfère. Elle est captivante, les mots s'ancrent en moi et je pense qu'E.E. Schmitt pourrait me faire lire sur n'importe quel sujet.
La preuve en est. Mes deux premiers romans de l'auteur sont diamétralement opposés, dans l'un, la musique était au coeur, dans l'autre la clandestinité. le jour et la nuit, deux cheminements de vie différents.
Ici, j'ai pu découvrir le personnage de Saad Saad, un jeune irakien dont le prénom signifie en arabe Espoir Espoir et en anglais Triste Triste. La vérité serait plus proche d'une association des deux : Triste Espoir.
Le récit est doté d'humour, de philosophie, de conversations hors du commun mais surtout il est bouleversant. Un condensé d'émotions pour comprendre ne serait-ce qu'un pourcent de la vie d'une personne sans terre, d'une personne qui renonce à sa famille, d'une personne en quête d'un lieu où vivre et être reconnu : un clandestin.
Sans être agressif, le récit est percutant et permet de s'interroger encore et encore sur la vie humaine, les 1001 façons dont elle est vécue, sur les gouvernements, les territoires, sur cette notion de devoir être rattaché à un pays pour exister et j'en passe.
C'est un roman que j'ai acheté « au hasard » dans une bouquinerie, parce que c'était le seul de l'auteur disponible et que je voulais en lire davantage. C'est un beau roman, je reviendrais encore, le hasard fait parfois bien les choses !
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