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sur 484 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le monde de Keralie est divisé en quatre quadrants, chacun dirigée par une Reine. Quatre reines donc, pour un trône qu'elles occupent de façon égalitaire, mettant le bien être de leur région au centre de leurs priorités. Mais quelque chose s'est produit au palais des reines. Quelque chose que personne ne sait. Quelque chose que Keralie va découvrir alors qu'elle n'aurait jamais dû le savoir, elle, la petite voleuse. Accompagnée de Varin, elle va tenter de révéler les secrets que le palais cache… mais aussi qui aurait intérêt à vouloir voir les quatre reines mortes ?

Je ne vous cache pas que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire. L'idée de base, avec ces quatre reines, ces quatre « royaumes » si différents au sein d'un seul et même royaume… tout cela était vraiment bien trouvé et m'a donné envie d'en savoir plus. Mais, pour le reste, tout paraissait assez classique, Kera était une héroïne un peu trop lisse, un peu trop fade, manipulée par son ami d'enfance et sans trop de reliefs. Sans oublier les nombreux narrateurs qui ont tendance à me faire perdre le fil du récit… bref, ce n'était pas gagné.

Mais le reste de l'histoire…

J'ai adoré de voir la façon dont tout cela s'imbriquait. Je n'avais pas du tout vu venir les révélations finales et j'ai été très agréablement surprise par l'originalité que tout cela apporte à l'histoire. Des révélations qui, d'ailleurs, m'ont fait voir toute ma lecture passée sous un nouveau regard, et ça m'a bien épatée !

Pour un one-shot, je trouve que l'auteure a très bien su doser son histoire. L'univers est assez détaillé, les personnages également. Quant à l'intrigue… J'ai aimé cette impression de n'être sûre de rien dans cette histoire. Beaucoup de choses me titillaient, et je n'avais qu'une envie : avancer dans ma lecture pour découvrir ce que le reste de l'histoire me réservait.

Au final, je regrette simplement de ne pas avoir réussi à m'attacher à Kera et Varin. Pourtant, j'ai été scotchée par ce qu'il leur arrivait, mais je n'ai eu que peu d'empathie envers nos deux héros. Malgré tout, Four dead queens est une excellente découverte, un très bon roman fantasy en un seul tome qui nous livre une intrigue époustouflante et qui ne nous laisse aucun répit. le genre d'histoire quasiment impossible à deviner, et qui nous montre qu'on peut encore découvrir de très belles surprises en fantasy young adult !
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman aussi rapidement. J'ai vraiment été happée dès le départ par l'histoire, et je n'avais qu'une envie : découvrir le fin mot de l'histoire. Astrid Scholte a vraiment su me captiver en employant plusieurs procédés originaux et en gardant le suspens jusqu'au bout.

J'aime beaucoup les romans immersifs qui vous plongent directement dans l'intrigue. C'est assez quitte ou double mais ici avec Four dead queens, le pari est gagné. Il est assez facile d'intégrer les règles de ce nouveau monde qui sont expliquées au fur et à mesure par le biais des différents personnages. La séparation des quadrants et de leur population ainsi que leurs interactions m'ont fait penser à Divergente de Veronica Roth. Un concept intéressant, basé sur des événements compréhensibles, mais qui montre également ses limites. Il y a vraiment matière à réflexion et c'est quelque chose que j'apprécie.

Deux points sont également ressortis pour moi dans Four dead queens. le premier, la chronologie. Il faut attendre plus de la moitié du roman pour comprendre comment les événements s'enchaînent et dans quel ordre. C'est original car même si cela donne une impression déroutante, il y a aussi cette ingénieuse idée de brouiller les pistes sans pour autant perdre le lecteur. le deuxième point réside dans le titre. On "connait" le destin des quatre reines. le but étant de comprendre cet événement. Mais l'auteur nous pousse à voir ces quatre femmes, à les apprécier, à les connaître. C'était déconcertant car un peu cruel et en même temps... C'était leur rendre hommage. Découvrir ce que l'on perd et aussi comprendre combien ces reines devaient se sacrifier pour leurs pays.

Keralie, notre héroïne n'est pas en reste. C'est un personnage complexe qui s'est perdue et qui se cherche. La voir évoluer était très plaisant, tout comme Varin. le fait qu'ils viennent de deux quadrants différents mettait aussi en avant les différences, parfois cruelles, entre eux. Encore une fois, tout est en nuances et j'adore ça.

Il y a cependant deux choses que j'ai un peu regretté. La première, la psychologie des "méchants". Ils jouent très bien leur rôle mais pour moi, on ne naît pas avec des psychoses pareilles. Et je n'ai pas vu le basculement qui explique cela. Ou bien il n'était pas assez prononcé pour tout expliquer. La deuxième chose est la découverte du meurtrier. Si sur le principe il y a une part d'originalité, j'avoue avoir trouvé la révélation assez étrange. Il y a si peu d'indices au final et une explication "facile".

Four dead queens a été pour moi une super découverte. Avec une originalité et un style qui vous happent tout de suite, et des prises de risque maîtrisées. Je vais suivre l'auteur avec grand plaisir.
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"Quatre Reines mortes, trois jours pour déjouer le complot. Deux amours interdites. Une fin que vous ne devinerez jamais" voilà tout ce que promet la quatrième de couverture de cette One Shot. He bien je n'ai qu'une chose à dire : bravo à l'auteure car celui-ci tient toutes ses promesses.

Commençons par l'objet, comme pour les derniers romans que j'ai eu entre les mains de cette maison d'édition on a un livre-objet très réussi, j'aime beaucoup la couverture de celui-ci avec ses nuances de bleu et tous les petits détails sur les couronnes, quant à la belle carte que l'on découvre en début de roman il faut dire que celle-ci ne donne qu'une envie : se plonger dans le roman et cet univers.

Ainsi si j'ai trouvé l'objet sympathique ce qui est toujours un bon point le contenu lui aussi pour mon plus grand plaisir n'a pas manqué de me divertir. le début ne m'avait pourtant pas emballé plus que cela je dois bien le dire, l'auteure prend le temps de poser les bases de son univers qui n'est pas des plus joyeux et les différents personnages pour qu'on comprend bien les enjeux de l'intrigue. Forcément cela prend un peu temps (mais heureusement pas trop non plus) une fois l'intrigue lancée et le jeu de dupes commencé le tout se laisse lire tout seul grâce à une plume vraiment très agréable à lire.

On découvre un royaume dirigé par quatre Reines qui vivent au sein d'un palais d'où elle dirige chacune l'une des régions où elles ont vécu durant leur enfance. La vie de ce dernier est régenté par 12 lois qui a mon sens ne rend pas leur vie très enviable tant ces dernières restreignent leur liberté : elles ne peuvent par exemple pas par connaître l'amour, ne peuvent connaître leur fille élevée loin d'elle, ni quitté le palais. Cependant celles-ci vivent dans un beau palais doré loin du peuple dont une partie n'a pas la vie facile avec de fortes disparités des conditions de vie entre les régions dont les habitants ne se mélangent pas ou peu.
Kéralie est une Toria, si sa région est spécialisée dans les échanges commerciaux, sont trucs à elle c-est le vol, or un jour la jeune fille volera une chose qui la dépasse tant les révélations qu'elle contienne son grave : l'assassinat des 4 reines. À partir de là tout va déraper pour cette héroïne attachante.

Le plus gros point fort de cette One Shot est sans aucun doute pour moi sa construction narrative, très intelligente, bien pensée par l'auteure. On alterne les passages en compagnie de Kéralie mais aussi une par une en compagnie des quatre reines qui se font bel et bien assassiner. Cela permet non seulement de mieux comprendre ces dernières, d'étoffer l'univers et ses nombreuses inégalités sociales et comprendre à quels points certaines lois auxquels elles sont soumises sont invivables pour ces dernières mais aussi de rendre ces celles-ci attachantes aux lecteurs rendant leurs meurtres d'autant plus tragique en faisant par ailleurs monter toujours un peu plus au fil du livre le suspens devant le dérouler implacable de l'intrigue et le meurtre une par une de chacune d'entre elles. C'est vraiment bien maîtriser et réfléchie par l'auteure, la fin fut en effet une totale surprise. Je l'avais vraiment pas vu venir celle-là, c'est une excellente idée qu'a eue Astrid Scholte.

Le personnage de Kéralie, ses doutes et regret sur son passé en font un personnage attachant et intéressant à suivre, sa romance avec Varien (le malheureux messager qui c'est fait voler par les doigts habiles de cette voleuse ) est bien amener et fut un petit plaisir à suivre. L'univers dans son ensemble est bien construit, cohérent. On a un tout qui reste tout de même assez solide vu le nombre de pages de cette One Shot, je trouve que l'auteur a trouvé le juste milieu. On a quelque chose d'assez complexe pour ne pas pouvoir être résumé en seulement quelques lignes mais quelques choses qui ne restent pas non plus trop pousser ce qui aurait je pense trop alourdit le tout.

J'ai donc dans l'ensemble passe un excellent moment à la lecture de ce sympathique One Shot qui malgré ses plus de 500 pages se laisse lire rapidement grâce à la plume agréable de l'auteure et à son intrigue prenante. Je remercie Babelio et Casterman pour l'envoi de ce dernier et pour l'agréable lecture que celui-ci a constitué.
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Une superbe couverture, un résumé intriguant et la promesse d'une fin inattendue, il n'en fallait pas plus pour que je me laisse tenter par cette histoire vraiment très, très sympa à lire.

Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions Casterman pour m'avoir permis de découvrir l'univers de Quadara et ses intrigues.


Astrid Scholte nous plonge avec facilité (et rapidité) dans son intrigue. En effet, pas de chapitres à rallonge pour poser son histoire ou présenter ses personnages, tous les éléments essentiels au début de son intrigue se placent dans les premiers chapitres. Mais son efficacité ne prend pas le pas sur la qualité. Sa plume est fluide, agréable et expressive. Elle parvient à nous transmettre les émotions, parfois contradictoires, des personnages ainsi que la diversité et la richesse du royaume de Quadara.

Lorsque que l'on ouvre ce livre, on est plongé dans un monde complexe et varié, aussi bien dans la culture entre les Quadrants que la répartition des classes sociales ou encore dans les relations entre les personnages. Ces derniers sont très attachants et bien développés. Ils ont leur passé, leurs rêves, leurs espoirs et leurs craintes, bref, ils sont humains. Et c'est un vrai plaisir d'apprendre à les connaitre et de les voir évoluer au coeur de cette histoire intrigante et addictive.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Keralie. Elle est déterminée, forte, et il est clair que l'auteure ne l'épargne pas. Mais elle a sa part d'ombre qu'elle va tenter d'alléger, petit à petit, aux grés de ses rencontres et des aventures.
Varin est lui aussi intéressant. Il montre que notre éducation et notre origine ne détermine en rien (ou pas totalement, du moins) ce que nous sommes. D'un abord un peu froid et distant, de part ses origine éoniste, il s'avère, au final, plutôt sensible et ouvert aux autres.
J'ai aussi trouvé intéressant que l'auteure développe les quatre reines. Elle nous les fait découvrir comme quatre femmes, qui malgré leur rôle de dirigeante, ont leur vie personnelle et leurs préoccupations, ne les résumant pas, ainsi, aux malheureuses victimes d'un complot de pouvoir. Elle fait d'elles de véritables personnages centraux, et grâce à cela, on ressent de l'empathie, et même de la peine, lorsqu'elles doivent faire face à leur funeste destin.

Et ce dénouement … On nous promet une fin « que l'on ne devinera jamais ». Eh bien, c'est vrai. Pourtant, je me suis lancée dans mainte et mainte conjectures et accuser tout le monde, mais non, je n'ai pas réussi à déjouer cette machination qui, je dois le dire, est grandiose. D'autant plus, que ce livre s'achève avec une petite ambiance huit-clos pour bien faire monter la pression …

Il est clair que ce que j'ai le plus aimé dans ce roman, c'est son dénouement. Mais l'univers, l'histoire dans laquelle nous plonge l'auteure est vraiment addictive et ses personnages sont très attachants. Et j'ai beaucoup apprécié la modernité de ce livre qui présente différentes relations, hétéro comme homosexuelles, dans une société dirigée par 4 femmes, et personne ne critique, ni ne dénonce cela.
Bref, une très belle découverte que je vous recommande de faire !
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Je remercie les Éditions Casterman et Babelio pour leur invitation à découvrir ce roman. D'abord très honorée, ensuite un peu stressée… car un délai de (seulement) trente jours m'a été imparti pour venir à bout d'un pavé flirtant gaillardement avec les 600 pages ! Je suis ainsi plutôt soulagée de rendre ma copie avec une légère avance car je reconnais que ce morceau de littérature young adult est finalement passé comme une lettre à la poste. Un monde imaginaire fascinant aux multiples ramifications et une intrigue addictive m'ont certes fait oublier le temps, mais si je n'ai pu lâcher ma lecture c'est surtout grâce à la promesse faite en quatrième de couverture : « Une fin que vous ne devinerez jamais ». Une fois défiée ma sagacité innée ☺☺☺ j'en ai donc échafaudé des retournements de situations et des rebondissements décisifs pour inventer des fins « personnelles » pour au finish m'incliner face au dénouement auquel, en effet, je n'aurais pas pensé !

L'histoire :

Quadara s'épanouit en quatre royaumes, également appelés quadrants : Archia, tout à l'ouest du territoire, Éonia dans le grand nord, Toria au sud-ouest et Ludia au sud-est. À chaque quadrant sa spécificité. Archia, l'île agricole attachée aux valeurs traditionnelles, glorifie le travail manuel ; la glaciale Éonia, fondée sur la technologie, recherche l'harmonie au sein de la communauté ; Toria, zone côtière tournée vers les échanges commerciaux, magnifie la curiosité et enfin la joyeuse Ludia, qui a érigé le divertissement en art de vivre.
C'est avec vaillance que les souveraines Iris, Corra, Marguerite et Stessa dirigent leur fief respectif tout en veillant scrupuleusement au respect des « Lois des Reines ». Au nombre de quinze, celles-ci forment un corps de préceptes destinés à garantir la pérennité de ce mode de gouvernance ainsi que la cohésion entre les peuples. Ceci en théorie car tout n'est pas aussi carré que sur le papier. Si on examine la réalité de près, on se rend vite compte que les quadrants ont les défauts de leurs qualités. Archia estime louable de jalousement protéger ses ressources naturelles, Éonia de développer le progrès technique pour ne le partager qu'avec parcimonie. Toria encourage certes la curiosité et le goût de l'exploration avec pour revers de la médaille d'attiser la convoitise et l'avidité. Et l'immaturité caractérise les insouciants Ludistes. de plus, si dans une nation déjà morcelée, tout est cloisonné et verrouillé, les hauts murs qui séparent les quatre royaumes risquent de les asphyxier.
C'est surtout au royaume de Toria que le bât blesse. Ici, une zone de non-droit dénommée La Jetée y a prospéré ; Mackiel y possède même sa Maison des ventes où il écoule le fruit des larcins perpétrés par ses « plongeurs », des brigands qu'il a façonnés, passés maîtres dans l'art de dépouiller le chaland. Parmi eux, excelle Keralie, l'héroïne et narratrice, reine des voleuses et à sa façon reine de l'histoire tant la donzelle réussit à « voler » la vedette aux quatre autres dames. Volontiers agaçante, elle semble d'ailleurs éprouver un malin plaisir à se montrer plus finaude que tout le monde. Tour à tour capricieuse et égoïste, on la croit prête à tout pour arriver à ses fins. Pour couronner le tout, ne semble exister aucun filtre dans ce qui passe par sa jolie tête pour ensuite s'échapper de sa charmante bouche, tant la jeunette peine à contrôler sa logorrhée. Mais on ne va tout de même pas lui en vouloir pour si peu ! Car grande sera sa capacité à dénouer les fils des situations les plus emberlificotées. Oui, vous l'aurez compris sans peine – même si le titre original n'a pas été traduit – un obscur complot a été ourdi pour renverser les malheureuses souveraines. Dès qu'elle en aura vent, Keralie s'engagera dans une course contre la mort d'autant qu'elle a un intérêt personnel à le faire. En effet, elle a des vieux comptes à régler avec son passé. Dans son élan, elle devra relever un défi peut-être plus ardu encore : dégeler le coeur d'un jeune et séduisant Éoniste, qui appartient à un peuple habitué à brider toute forme d'émotion.

Pour conclure :

L'ouvrage est dédié, je cite, « à la reine en chacun de nous », comprenons la part de nous-même toujours prompte à donner corps à ses rêves les plus fous. Chacun peut accomplir des choses dont il ne se pensait pas capable : on ose alors croire avoir tous quelque chose en nous de Keralie.
Lien : http://scambiculturali.over-..
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Four dead Queens de Astrid Scholte

Roman jeunesse féministe sur tout les points. Héros féminin, royaume dirigé par des reines..,
les hommes passent au second plan. Une affiche commerciale trop alléchante pour ce qui nous est offert ( une intrigue royale à la Game of throne). Une fin pleine de surprise rappelant les feuilletons des fillettes, avec des coups d'éclats, des révélations... Roman qui ce lit facilement et plaira au ados de 12-14 ans

la rencontre entre l'héroïne Keralie et son compagnon Vérin. Celle ci a pour mission de voler à Vérin un objet pour lequel elle aurait dû s'abstenir.
Celui ci enferme la mémoire de l'assassinat des quatre reines de Quadara.
Se joue là une course contre la montre. Sauver les reines avant leurs morts pour la survie des royaumes et des lois anciennes.

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Difficile de résumer ce roman qui nous entraîne dans une sombre et addictive histoire. Toute bonne dystopie repose sur un monde régi par des lois souvent contestables mais qui donnent une base solide au récit. Ici, l'autrice ne nous épargne pas les descriptions de Quadara, une terre gouvernée par 4 reines qui se partagent équitablement le pouvoir. On comprend très vite que les lois des reines régissent tout et personne ne peut s'y opposer.
Dans ce contexte grandit Kéralie, une jeune voleuse qui tente de vivre de ses méfaits. Un jour, on lui demande de voler un étui à Varin, un messager Eonien. Elle réussit mais celui-ci la retrouve bien vite car cet objet a son importance. Il contient un secret que Kéralie ne tardera pas à apprendre: les 4 reines ont été assassinées. Déterminée à faire la lumière sur cette histoire et pourchassée pour ce secret, elle est embarquée malgré elle dans un complot d'envergure.

On parle de course contre la mort dans le résumé, mais c'est un peu ça, car tout s'enchaîne relativement vite: les actions, les révélations, les rebondissements (et il y en a). Quand on croit comprendre quelque chose : hop, retournement de situation. C'est ce qui rend ce one-shot totalement addictif, j'oserai même dire, renversant. Bon ok, on retrouve quelques grandes lignes d'une dystopie classique: la romance, les trop nombreuses ellipses et questionnements sur son passé et sa vie au détriment de l'avancement du récit, on peut dire que l'autrice prend son temps. Cependant, ça tient debout: les personnages sont suffisamment exploités, la grosse révélation est bien amenée... On se laisse facilement embarquer dans cet univers qu'on visualise très bien. Ce roman aborde également des questions de justice, de vérité et de liberté, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Une très bonne lecture en somme, riche, envoûtante, à dévorer! Dans la lignée d'Everless ou de Grace and Fury
Lien : http://lelamaquilit.blogspot..
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Merci aux éditions Casterman pour l'envoi de ces épreuves. Un titre évocateur qui était très prometteur. Il me tardait de le lire, surtout que la fantasy reste mon premier amour en littérature…

On nous a promis du mystère impossible à résoudre. Quand on a lu des tonnes de bouquins du même style on connait un peu la mécanique et j'avoue que je n'ai pas été complètement surprise par l'intrigue.

La construction reste plutôt originale et ça change des quêtes un peu vues et revues du genre. C'est moderne et on a enfin un peu de diversité en fantasy, même si ça reste léger. Les chapitres alternent entre les quatre reines et Keralie, un personnage clé du roman. J'ai aimé cette sorte d'enquête qui nous perd dans le fil conducteur.

L'univers et les personnages sont bien maîtrisés pour une one-shot, c'est agréable à découvrir sans être ni trop lourd, ni trop léger. Je suis un peu pointilleuse à force de lire, et certains points m'ont semblé faciles, mais je ne dirais rien pour ne pas spoiler.

C'est un bon page-turner addictif. Si le début se met en place doucement avec quelques effets de répétition, la fin est captivante. J'avais un peu deviné ce qui pouvait se passer, mais de nombreux rebondissements arrivent dans la dernière partie et on se fait facilement balader.

En bref, un très bon roman fantasy que j'ai beaucoup aimé. Il vous rendra accro et vous voudrez absolument savoir qui a tué les reines.
Lien : https://madamepointvirgule.f..
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Je voudrais dans un premier temps remercier Casterman et Babelio pour cette lecture.
Lorsque j'ai reçu le mail me proposant cette lecture dans le cadre d'une Masse critique, j'ai accepté immédiatement. On me promettait un ouvrage dans la lignée d'un G. R. R. Martin. Ça n'est pas un argument commercial propre à me convaincre, il est trop employé et cache souvent des réalités bien plus compliquées. Ce livre n'a pas grand-chose à voir avec le Trône de Fer, si on laisse de côté l'existence de trônes et de souveraines. Il n'en est pas mauvais pour autant, ça n'est pas pour rien que j'ai donné cinq étoiles. J'ai accepté, parce qu'on me promettait une aventure pleine de rebondissements. J'ai accepté parce que… je ne sais pas, simplement parce que j'aime lire.
Pourtant, ça ne partait pas bien. le premier chapitre est un peu poussif, il donne une description sans finesse du monde, une page d'encyclopédie qui me laissait dubitatif. J'ai un problème avec cette application du ricardisme à la fiction. le partage d'un monde de fiction en fonction de productions particulières et exclusives me laisse toujours dubitatif. Pour moi, ça n'est pas cohérent. Des sociétés aussi différentes ne peuvent pas exister. Il y aurait forcément des contacts ou des insurrections.
Au début, j'ai eu quelques difficultés à rentrer dans ce monde. Comme toujours, il y aurait eu dans le passé des guerres et l'établissement de cette partition serait la conséquence du conflit. Je ne vois pas bien comment une société hypertechnologique aurait pu ne pas écraser les autres ni d'ailleurs comment une société de plaisir aurait pu survivre. Rien ne dit, cependant, que certaines de ces évolutions ne soient pas la conséquence de ces guerres. Enfin, dans tous les cas, ça me perturbe, d'autant plus que l'un des « royaumes » a pour fonction de commercer avec les autres.
Bref, nous entrons donc dans une tétrarchie gouvernée par quatre reines, une par région. Les règles de succession sont assez simples, la morale très rigide. Les filles des reines, conçues dans des relations programmées, vivent anonymes dans les cadrans qu'elles seront amenées à gouverner. Et finalement, toute l'intrigue tourne autour de ce problème. Comme dans Kaamelott, rien n'a été prévu pour suppléer à la disparition des souveraines sans héritières (ça n'est pas spoiler que de dire que quatre reines meurent, puisque c'est dans le titre).
Nous plongeons alors dans la vie des souveraines, mais aussi d'une jeune voleuse de Toria (la nation du commerce et du vol [ce qui est assez logique finalement, Hermès lui-même présidait aux deux activités honorables]). Leurs histoires se croisent entre enquête policière et nouvelles technologies.
Je suis plutôt du genre à m'interroger sur le background de l'histoire, sur ce qu'il y a derrière. Cette fois-ci, pourtant, je me suis plus intéressé à la structure du récit. C'est vraiment ce qui est captivant. Les lignes chronologiques se heurtent et s'entrecroisent. Dans un premier temps, cette construction m'a troublé, il fallait suivre à la fois ce que vivaient les futures défuntes et ce qui se passait, après ou pendant leurs décès. Chaque ligne temporelle finit par construire la structure d'une intrigue complexe. Les personnages sont loin d'être aussi simplistes qu'on pourrait s'y attendre. Leur humanité transpire à chaque action et, même si on peut s'emporter sur les gestes débiles et irrationnels qu'ils commettent, on finit par les comprendre.
Comme souvent dans la littérature pour adulescent, il y a une forme de moralisation latente et un brin de guimauve. le dernier chapitre aurait très bien pu être laissé de côté. Comme souvent, le récit renvoie au maintien d'un régime politique qui ne mériterait peut-être pas d'être maintenu (égaux, mais séparés, hein...). Comme souvent, nous sommes face à une situation de passage à l'âge adulte et, mis à part les reines, les adolescents et jeunes adultes occupent l'essentiel des places dans cet univers.
Pour autant, il y a quelques éléments qui me plaisent. Deux personnages sont dans une relation lesbienne. Pour autant, celle-ci n'est pas condamnée par lesbophobie, mais en raison d'autres lois (que je ne développerai pas là). C'est assez rare pour pouvoir être souligné.
Bref, même si cette chronique peut donner une mauvaise image de ce bouquin, cette lecture fut pour moi une belle découverte.
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C'est un livre qui m'a beaucoup plu, tant pour les sujets qu'il aborde que par la plume. Tout d'abord, on a 4 reines qui dirigent 4 royaumes qui doivent s'entraider pour survivre. Chacun de ces royaumes est ultra spécialisé dans quelque chose (ex: la bouffe, la technologie, l'art et l'exploration). Enfin, le personnage principal est une voleuse, imparfaite mais pas agaçante, ce qui est un bon point !
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On y retrouve des éléments Fantasy sympathiques, mais surtout une diversité rare tant dans les personnages que dans les relations amoureuses. L'histoire, elle, est très bien menée. On apprécie suivre son cours et les pages se tournent presque toute seules. le seul point négatif est que j'en attendais beaucoup de la fin et qu'elle n'est pas si ouffissime.
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Enfin, les personnages sont forts et j'ai beaucoup aimé à la fois leurs caractères et leur évolution. Pour moi, c'est le point fort du roman ! Gros kissous sur la reine Marguerite et la reine Corra que j'apprécie tout particulièrement.
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En bref, une très chouette histoire de fantasy que je recommande. .
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