L'art d'avoir toujours raison : Suivi de La lecture et les livres et Penseurs personnels

Petit livre des édition Librio qui contient trois petits textes du philosophe allemand du XIXème siècle, Arthur Shopenhauer.
Le premier "L'art d'avoir toujours raison" est un essai de 35 pages sur la dialectique éristique (l'art de toujours vouloir avoir raison). 38 fragments sont autant d'exemples et de conseils qui viennent étayer les propos du philosophe pour réussir à "avoir toujours raison".
Le second "La lecture et les livres" compte 9 pages. Shopenhauer fait l'éloge des grandes oeuvres littéraires, au détriment de la masse des oeuvres qui paraissent chaque année. Les seules qui méritent d'être lues d'après l'auteur.
La troisième partie, intitulé "penseurs personnels" réfléchit aux mécanismes de la pensées humaines.
Je n'ai pas grandement apprécié cette lecture qui prône la mauvaise foi dans le dialogue aux seules fins d'avoir toujours raison et dans le but de se débarrasser et de ridiculiser ses opposants.
Ce traité a du être beaucoup étudié des hommes politiques qui excellent en la matière. Mais pour moi, "simple mortelle", il n'est d'aucune utilité!

Intéressant en soi mais pas d'accord sur le fond (utiliser des arguments ad personam) ou encore lorsque l'auteur ose dire que lire rendrait bête le lecteur. Cependant, nous apprenons beaucoup dès la première partie où Schopenhauer traite des idées d'Aristote.

Petite précision avant de lire ma chronique : celle-ci ne porte que sur le texte "L'art d'avoir toujours raison", aux éditions "Pretorian books" (non présent sur Babelio).

Première lecture d'un ouvrage de philosophie et de Schopenhauer, lecture naturellement conseillée par mon professeur de philosophie. Et s'il est d'abord compliqué d'entrer dans cette longue introduction de 40 pages où l'auteur différencie rhétorique et logique, le sujet est on ne peut plus interessant...et actuel.

Toutefois, je déconseille cette édition : les mots en grec et en latin sont laissés comme tels. Jeune lycéen, je ne suis pas (encore) un professionnel en matières de langues mortes.

La deuxième partie de ce livre, concernant les stratagèmes, peut constituer une sorte de liste dont les différents éléments la composant pourraient facilement être cochés lors de débats politiques, du plus construit au plus radical (les insultes). En pleine élection présidentielle, quoi de mieux qu'acheter ce livre ?!

Ma note s'explique toutefois par le fait que je préfère parler philosophie qu'en lire. La littérature philosophique est en effet à mes yeux ennuyante et réservée à une "élite", tout du moins à des universitaires. Ce n'est pas demain que je me lancerai dans la lecture des textes de Platon ou d'Aristote !